Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
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Martin Killias, André Kuhn, Marcelo F Aebi (2012) Précis de criminologie (f. d. Schweiz)

Parution de l’excellent manuel suisse de criminologie (600 pages !)… Avis aux amateurs!

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Ce texte introductif offre une synthèse de l’évolution de la criminalité sur les deux derniers siècles. Il expose les principes des recherches empiriques sur le crime et la réaction sociale et résume les connaissances sur bon nombre de thèmes d’actualité. La criminalité a-t-elle réellement augmenté? Pourquoi les jeunes sont-ils plus souvent impliqués dans la délinquance? Combien de femmes sont-elles victimes de violences? Quel sont les taux de récidive? Quelle est l’utilité des peines? Des peines dites « alternatives » seraient-elles plus efficaces que la prison?

Toutes ces questions sont abordées à la lumière de l’état des connaissances au niveau international. La nouvelle édition – entièrement remaniée, désormais par trois auteurs – offre au lecteur une synthèse des recherches publiées ces dernières années en Suisse et à l’étranger. Etudiants, praticiens et journalistes y trouveront un aperçu des connaissances en matière de violence, de criminalité et de prévention.

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Ecouter l’interview d’André Kuhn (2011) , Professeur de criminologie et de droit pénal aux Universités de Lausanne et de Neuchâtel, sur la criminologie.

Colloque organisé par l’Association française de criminologie, 

Vendredi 16 – Samedi 17 novembre 2012, Crise, Pénal et Criminologie

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Extraits:

Philippe POTTIER,

Directeur des services pénitentiaires d’insertion et de probation, directeur de l’ENAP

Où en est la criminologie aujourd’hui ?

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Martine Herzog Evans

Professeur de droit, Université de Reims

Où en est la criminologie aujourd’hui ?

[wposflv src=http://www.monstream.net/zoummeroff/afc/Colloque-2012/D7_Hertzog-Evans.flv  previewimage=http://psychocriminologie.free.fr/wp-content/uploads/logo_afc.gif width=512 height=300 title= »M HERZOG EVANS »]

(suite…)

Kelly Hannah-Moffat & Margaret Shaw (2001) Situation risquée : le risque et les services correctionnels au Canada

Kelly Hannah-Moffat, Professeur, Département de sociologie, Université de Toronto
Margaret Shaw, Professeur, Département de sociologie et d’anthropologie, Université Concordia

CRIMINOLOGIE, VOL. 34 N° 1 (2001)

RÉSUMÉ • Les auteurs avancent que la tendance à généraliser la gestion du risque comme une caractéristique répandue dans les sociétés modernes néglige la spécificité des constructions, des histoires et des applications particulières du terme risque dans un contexte social donné. L’article s’interroge sur le concept de risque dans le cadre de la recherche et de la politique du gouvernement fédéral canadien en matière correctionnelle. Plus particulièrement, il traite de la façon dont la construction du risque dans la recherche correctionnelle et dans les politiques visant l’évaluation et la gestion de tels risques fait référence à une norme d’homme blanc, de classe moyenne, ou, en d’autres mots, comment le risque est défini selon le genre et la race. Il aborde également la manière dont l’hybridation du risque et de la réhabilitation (évidente dans les concepts d’évaluation risque/besoin et de gestion risque/besoin) contribue à la réaffirmation de la réhabilitation, faisant ainsi apparaître un modèle mixte de gestion.

 

Les connaissances sur le risque fournissent de l’information pour les pratiques correctionnelles. Alors que les facteurs de risque constituent des artefacts statistiques qui reflètent certaines caractéristiques de population, il arrive souvent que l’on attribue ces facteurs à des individus et qu’on les utilise pour légitimer un vaste éventail d’interventions, y compris la responsabilisation des délinquants. Cette attribution du risque à des individus découle du développement d’outils d’évaluation, ainsi que de l’administration et de l’interprétation desdits outils. Nos observations sur ce processus révèlent des tendances inquiétantes qui demandent que l’on procède à d’autres examens critiques des critères à la base des technologies d’évaluation du risque et des méthodes proposées pour la réduction du risque. Les chercheurs et les praticiens qui se font les défenseurs des technologies du risque définissent souvent le risque en se fondant sur une moralité de classe moyenne de race blanche. Subtilement, on institutionnalise et on reproduit les désavantages sociostructurels autant que les stéréotypes basés sur le genre et les dimensions ethno-culturelles. À première vue, le risque et l’initiative de sa gestion apparaissent non moralisateurs, efficaces, objectifs et non discriminatoires ; mais tout autre est la réalité.

http://www.erudit.org/revue/crimino/2001/v34/n1/004755ar.pdf

FRANCE CULTURE, Emission le bien commun (23.06.2007) Tolérance zéro, L’ordre à quel prix?

Invité(s) : Jacques DonzelotBernard Harcourt

http://www.bernardharcourt.com/audio/06-23-07-le-bien-commun.mp3

RETRANSCRIPTION DE L’INTERVIEW D’ANDRE KUHN, ENREGISTREE ET DIFFUSEE SUR PODCASTSCIENCE.FM LE 13 JUILLET 2011.

 André Kuhn, vous êtes Professeur de criminologie et de droit pénal aux Universités de Lausanne et de Neuchâtel (en Suisse). Vous avez une double formation de juriste et de criminologue et vous avez exercé de nombreux métiers : juge d’instruction, directeur scientifique d’un institut de sondages, collaborateur scientifique à l’Office fédéral de la justice, directeur du Centre de formation continue de l’Université de Lausanne. C’est déjà très impressionnant, mais je ne peux pas arrêter là mon énumération : vous avez également été expert scientifique auprès du Conseil de l’Europe (notamment pour élaborer une recommandation visant à diminuer la population carcérale) et expert auprès de l’Institute for Crime Prevention and Control (institut affilié à l’ONU)

http://www.podcastscience.fm/wp-content/uploads/2011/07/45-Les-sciences-criminelles.mp3

Nicolas Carrier (2012) Virage punitif et critique criminologique

Conférence de Nicolas Carrier, Carleton University, Ottawa (Canada)

XIIIe colloque de l’AICLF (Université de Montréal, du 13 au 15 mai 2012)

L’utilisation croissante de méthodes actuarielles dérivées des principes utilisés par les sociétés cl’assurances constitue l’une des tendances les plus frappantes dans l”évolution clés politiques pénales aux États-Unis. Évaluation et prévisions de risques, utilisation d’algorithmes, « prolage  » des criminels – ces méthodes font maintenant partie intégrale du paysage pénal et de la lutte contre la criminalité. L’illustration la plus marquante est le recours, lors du choix de la peine ou des décisions de remise en liberté conditionnelle, à des outils statistiques conçus pour évaluer la probabilité de << dangerosité future ››. L’utilisation du profilage racial par la police ou par les forces antiterroristes, l’évaluation de la dangerosité dans les remises en liberté sous caution, dans le choix de la peine capitale. ou les fameuses « three-strikes-laws »› votées en Californie sont d’autres illustrations de cette évolution. l.,a prédiction est aujourd’hui de rigueur dans les domaines bureaucratisés de la police et de la prison aux États-Unis : plus qu’une commodité, elle est devenue une nécessité.

Critique du champ pénal à l’âge actuariel, CAHIERS PARISIENS 3 :785-808 (2007); University of Chicago, Center in Paris