Ressources en psychocriminologie et criminologie
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Pr Natacha Brunelle, Dept de psychoéducation (Ottawa):  L’intégration des services pour les personnes judiciarisées ayant des problème de toxicomanie : la parole aux clients.

Cette conférence a été présentée dans du cadre du Séminaire du RISQ (Recherche et intervention sur les substances psychoactives – Québec) sur la toxicomanie et le traitement sous contrainte qui a eu lieu le jeudi 21 février 2013 à Montréal.

The Resolve to Stop the Violence Project (RSVP): reducing violence in the community through a jail-based initiative

nonviolence_sculptureAbstract
Background : The usual modes of incarceration have not been found to curb violent crimes significantly. A jail-based programme called the Resolve to Stop the Violence Project (RSVP) was created with the hypothesis that exposing men with a history of serious, recent and often multiple violent crimes to a certain specifiable set of social, cultural and psychological conditions would reduce the frequency and severity of their violent behaviour.
Methods :  Court and criminal records for 1 year following release were reviewed for 101 inmates who had spent 8 weeks or more in the programme and for the same number of those who had spent 8 weeks or more in regular custody.
Results : Inmates who participated in RSVP had lower rearrest rates for violent crimes ( − 46.3 per cent, p < 0.05) and spent less time in custody ( − 42.6 per cent, p < 0.05). The decline in violent re-arrests increased with greater lengths of stay ( − 53.1 per cent, p < 0.05 for 12 weeks or more; − 82.6 per cent, p < 0.05 for 16 weeks or more).
Conclusions:  Multilevel, comprehensive prevention approaches that: emphasize making available to violent individuals the kinds of tools they need in order to develop non-violent skills and reality-based sources of self-esteem; increase their capacity to experience feelings of empathy and remorse; and provide opportunities to take responsibility and amend the injuries they have inflicted on others and on the whole community, may play an important role in reducing the cycle of violent crime.
Keywords: violence, violence prevention, violent offenders, restorative justice

http://jpubhealth.oxfordjournals.org/content/27/2/143.full.pdf

download   the RSVP program evaluation by Dr. James Gilligan.

Le plan d’exécution de la sanction (PES)

Dans la loi

Conformément à l’article 75 CPS, l’exécution de la peine privative de liberté doit améliorer le comportement social de la personne détenue, en particulier son aptitude à vivre sans commettre d’infractions, en développant sa capacité à respecter la loi.
Cela étant, l’autorité de placement dans le cadre d’une planification de l’exécution des sanctions pénales ou de l’exécution anticipée de ces dernières et les directions d’établissement mettent en place un plan d’exécution de la sanction (ci-après le PES) au sens de l’art. 75 ch. 3 et de l’art. 90 al. 2 CPS.

Le PES est élaboré par l’établissement avec la participation de la personne condamnée ou avec son représentant légal, dans un délai relativement court, sur la base de la planification de l’exécution de la sanction pénale. Il est actualisé selon les besoins et les circonstances.

Ce plan porte notamment sur :

  • l’assistance et/ou les mesures d’encadrement offertes
  • la possibilité de travailler et d’acquérir une formation ou un perfectionnement
  • la réparation du dommage
  • les relations avec le monde extérieur
  • la préparation à la libération
  • le retour au pays (le cas échéant)

(suite…)

 Interview de C Taubira dans le cadre de la journée spéciale en direct de Fleury Mérogis d’Europe1 (04/06/13)


Taubira : « Des règles de droit dans la vie… par Europe1fr

41mujsMC0vL._AA160_Pour nombre de personnes, prévenir la criminalité est un voeu pieux, ou doit nécessairement impliquer un durcissement du système pénal. Ainsi, il n’est pas rare d’entendre : la justice est trop laxiste ! Les États qui misent sur des sanctions très sévères, telles que la neutralisation à vie, voire la peine capitale, ne sont toutefois pas parvenus à abaisser sensiblement leurs niveaux de criminalité, bien au contraire. S’il vaut mieux prévenir que réprimer, quelles sont alors les approches préventives les plus prometteuses ? Quels sont les principaux acteurs susceptibles de les mettre en œuvre ? Quels sont les outils nécessaires pour les mener à bien ? Quels sont les défis auxquels la prévention de la criminalité est confrontée ? Pourquoi peine-t-elle à gagner ses lettres de noblesse ? Cet ouvrage se propose d’étayer ces interrogations et d’en soulever les enjeux, notamment à l’aune d’exemples concrets.

Née en 1977 à Danvers, dans l’État du Massachusetts (USA), Manon Jendly est docteure en droit de l’Université de Neuchâtel (2005). Récipiendaire d’une bourse du Fonds national suisse de la recherche scientifique, elle se frotte à la criminologie dans le cadre d’un stage postdoctoral au sein du Centre international de criminologie comparée (CICC) de l’Université de Montréal. Par la suite, elle intègre comme analyste et responsable de projets le Centre international pour la prévention de la criminalité (CIPC), une organisation non- gouvernementale affiliée au réseau des instituts des Nations Unies sur la prévention du crime et la justice pénale…

Voir « Prévenir la criminalité: oui mais comment » sur Amazon 

PAGRED

juin 3rd, 2013 | Publié par EL dans DESISTANCE | OUTILS | PROBATION - (0 Commentaire)

Processus Actif de Gestion du Risque et d’Encouragement à la Désistance (PAGRED)

Service de Probation de Fribourg (CH)

La mise en place, fin 2011, d’un processus intitulé PAGRED (Processus Actif de Gestion des Risques et d’Encouragement à la Désistance) et son implémentation dans le quotidien du secteur s’est faite en douceur, apportant une plus-value certaine dans la qualité des interventions et une sécurité accrue dans le suivi et la gestion des dossiers par le Service (cf. Evénements particuliers). Cette procédure a été appliquée à ce jour à 58 % des dossiers et a permis d’identifier 20 personnes dont le suivi en milieu ouvert nécessite une « vigilance accrue » soit le 19 % des mandats traités.

Voir rapport d’activité 2012 des services de probation de Fribourg

Depuis plusieurs années, le projet de développer une approche centrée sur la gestion du risque a pris forme. Le 10 janvier 2011, nous éditions une procédure interne ad hoc établissant la structure de base de PAGRED. Ce processus est entré en fonction à la fin juin 2011 et depuis lors continue d’être adapté et développé au fur et à mesure des évolutions scientifiques dans le domaine et des expériences effectuées sur le terrain.

Ce processus de suivi actif se subdivise en 4 phases distinctes qui s’appliquent à l’ensemble des situations qui nous sont confiées :

  1. Une phase administrative de consitution et d’enregistrement des nouveaux mandats.
  2. Une phase d’étude du dossier et de 1er contact avec le client.
  3. Une phase collective de priorisation du dossier et de mise en évidence des principaux axes de travail et objectifs spécifiques du mandat.
  4. Une phase d’application du mandat différenciée selon les priorités.

Le sens de ce processus ne s’arrête pas à une évaluation des risques ou de la dangerosité que présente telle ou telle situation, mais il s’agit bien d’assurer un suivi probatoire actif, collectif, dynamique qui soit orienté sur la gestion et la diminution des risques identifiés et sur le soutien au processus de désistance…

Presentation_selon_standards_CE_F1.docx

PAGRED Presentation_selon_standards_CE_F1

 

 Statistiques Canada a annoncé que le taux de criminalité est à son plus bas depuis 25 ans. Par la voix de ses représentants, le réseau communautaire se réjouit de cette nouvelle et déclare : « cela prouve hors de tout doute l’efficacité de l’action communautaire en matière de prévention du crime et de réhabilitation. »

Une telle déclaration vous apparaît farfelue, pour ne pas dire surréaliste ? Vous dites que l’on ne peut expliquer la réduction observée de la criminalité par un seul facteur ou les actions d’un seul groupe de la société ? Vous auriez tout à fait raison de penser ainsi. Le comportement criminel ne peut s’expliquer par un seul facteur et la réaction sociale au crime ne se retrouve pas dans une seule recette, que ce soit de l’ordre de la répression, de la réhabilitation, de la réparation, de la prévention, du traitement, de l’incarcération ou toute autre forme de réaction.

Numéro Portes Ouvertes consacré aux CSR