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Yann MAURIN & Noëlie BLANC (2013) La recherche au service de la probation: La desistance

juillet 30th, 2013 | Publié par crisostome dans DESISTANCE | PROBATION

maurinComment briser cette mécanique infernale dans laquelle « le fait divers » réactive les peurs primaires de l’opinion publique ? Comment restaurer la justice dans son véritable rôle protecteur, les magistrats dans la dignité de leur fonction et les services de probation dans leur finalité réintégratrice ? Selon nous, en réactivant l’esprit critique, en entretenant un devoir d’exigence intellectuelle dans les réponses pénales apportées. Car le « laxisme » ne provient pas du recul du « tout carcéral » mais d’une pensée à court terme faisant abstraction des apports de la recherche. C’est dans cet esprit que le Garde des Sceaux, Madame TAUBIRA, impulsait en septembre 2012 une conférence de consensus pour la prévention de la récidive : « L’opinion a été intoxiquée par un discours sommaire, qui consiste à dire que chaque délinquant est un criminel en puissance qu’il faut enfermer. Est-ce que dans ce pays, les gens ont renoncé au raisonnement et à l’intelligence ? Ne peut-on pas débattre du sens de la peine, du fait que le tout-carcéral augmente le risque de récidive ?

C’est avec cette philosophie que nous avons souhaité, dans ce premier dossier d’information « La recherche au service de la Probation », faire un état des lieux, non exhaustif, des recherches relatives au processus de sortie de la délinquance. La fascination exercée par « le risque », la « dangerosité », entraîne une focalisation médiatique et politique sur ceux de nos concitoyens qui réitèrent. La récidive est ressentie comme une pandémie des sociétés modernes, un mal endémique contre lequel il convient de se protéger par tous les moyens. Pourtant, s’il y a peu de consensus en science sociale et encore moins en criminologie, il est au moins un point non contesté, la délinquance n’est qu’une étape transitoire dans le parcours de vie. Les travaux menés par l’école de la désistance ont ainsi montré que le processus de sortie était présent chez tous les délinquants même persistants. En interrogeant les désistants, ces études permettent de percevoir les facteurs qui supportent ou facilitent les sorties de délinquance. Elles font entrevoir de nouvelles clés de compréhension et des axes innovants d’intervention. En définitive l’école de la désistance nous oblige à repenser la place du contrevenant et la question du traitement de la déviance au sein de notre société.

Sommaire

  • I- L’émergence de la désistance dans le champ d’étude criminologique (Par Noëlie BLANC CPIP)
  • II- Un processus naturel et dynamique (Par Yann MAURIN CPIP)
  • III- Les facteurs exogènes de la désistance (Par Yann MAURIN CPIP)
  • IV- Les facteurs psychologiques de la désistance (par Yann MAURIN CPIP)
  • V- L’interaction de facteurs externes et internes (Par Noëlie BLANC CPIP)
  • VI- L’impact de l’incarcération sur le processus (Par Noëlie BLANC CPIP)

 

RECHERCHE et PROBATION

  • Sur le même thème voir le film « indispensable » qui présente les théories de la desitance, réalisé par l’IRISS (2012), intitulé  The Road from Crime (Vost)

 

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