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DISPOSITIF D’ÉVALUATION DE LA FAMILLE (FAMILY ASSESSMENT DEVICE – FAD) (1983)

AUTEURS : Nathan B. Epstein, Lawrence M. Baldwin et Duane S. Bishop

OBJECTIF : Évaluer le fonctionnement de la famille.

DESCRIPTION : Le FAD est un questionnaire de 60 questions conçu pour évaluer le fonctionnement de la famille selon le modèle McMaster. Ce modèle décrit les propriétés structurelles, professionnelles et transactionnelles des familles et identifie six dimensions du fonctionnement familial : la résolution des problèmes, la communication, les rôles, la réactivité affective, l’implication affective et le contrôle du comportement.

En conséquence, la FAD est composée de six sous-échelles mesurant chacune de ces dimensions et d’une septième sous-échelle portant sur le fonctionnement général. Une échelle d’évaluation clinique, utilisée par les cliniciens pour évaluer le fonctionnement de la famille, est également disponible.

NORMES : La FAD a été élaborée sur la base des réponses de 503 personnes, dont 294 provenaient d’un groupe de 112 familles. La plupart (93) de ces familles avaient un membre hospitalisé dans un hôpital psychiatrique pour adultes. Les 209 autres personnes de l’échantillon étaient des étudiants suivant un cours d’introduction à la psychologie. Aucune autre donnée démographique n’a été présentée.

Les moyennes et les écarts-types pour les échantillons cliniques et non cliniques sont les suivants :

Échelle Clinique Non clinique
Résolution de problèmes (PS) (Problem Solving)

Communication (C)

Rôles (R)

Réceptivité Affective (AH) (Affective Responsiveness)

Implication affective (Al) (Affective Involvement )

Contrôle du comportement (BC) (Behavior Control)

Fonctionnement général (GF) (General Functioning)

2,20

2,15

2,22

2,23

2,05

1,90

1,96

2,38

2,37

2,47

2,42

2,23

2,02

2,26

Bien que la version actuelle de l’échelle comporte 60 éléments, les études initiales étaient basées sur une mesure de 53 éléments. Sept éléments ont été ajoutés, ce qui a permis d’accroître la fiabilité des sous-échelles auxquelles ils ont été ajoutés. Les éléments des sous-échelles sont indiqués sur l’instrument.

COTATION : Chaque item est noté sur une base de 1 à 4 en utilisant la clé suivante : Fortement d’accord = 1 ; Accord = 2, Désaccord = 3, Fortement en désaccord = 4.

Les items décrivant un fonctionnement malsain sont notés à l’envers. Les scores les plus bas indiquent un fonctionnement plus sain. La moyenne des réponses aux items est calculée pour obtenir sept scores d’échelle, chacun pouvant aller de 1,0 (sain) à 4,0 (malsain). Des feuilles de notation et des clés sont disponibles pour rendre le processus de notation relativement simple et pour indiquer les éléments de chaque sous-échelle.

FIABILITÉ : le FAD présente une assez bonne cohérence interne, avec des alphas pour les sous-échelles allant de 0,72 à 0,92. Aucune donnée de fiabilité n’est rapportée pour l’ensemble de la mesure ; les données de fiabilité test-retest ne sont pas disponibles.

VALIDITÉ : Lorsque la sous-échelle du fonctionnement général est retirée de l’analyse, les six autres sous-échelles semblent relativement indépendantes. La FAD présente un certain degré de validité concomitante et prédictive. Dans une étude distincte de 178 couples sexagénaires, la FAD était modérément corrélée avec l’échelle de satisfaction conjugale de Locke-Wallace et a montré une certaine capacité à prédire les scores de l’échelle de moral gériatrique de Philadelphie. En outre, la FAD a une bonne validité pour les groupes connus, les sept sous-échelles permettant de distinguer de manière significative les individus issus de familles cliniques de ceux issus de familles non cliniques.

RÉFÉRENCE PRINCIPALE : Epstein, N. B., Baldwin, L. M., et Bishop, D. S. (1983). The McMaster Family Assessment Device, Journal of Marital and Family Therapy, 9, 171-180. Instrument reproduit avec l’autorisation de Nathan Epstein et Duane Bishop.

DISPONIBILITÉ : Family Research Program, Butler Hospital, 345 Blackstone Boulevard, Providence, RI 92906.

FAD Evaluation du Fonctionnement de la famille

 

QUESTIONNAIRE SUR LA CODEPENDANCE (CdQ)

CODEPENDENT QUESTIONNAIRE (Patricia V. Roehling and Eva Gaumond, 1996)

AUTEURS : Patricia V. Roehling et Eva Gaumond

OBJECTIF : mesurer la codépendance

DESCRIPTION : Le CdQ est un instrument de 36 questions conçu pour mesurer la codépendance dans les familles dont au moins un membre souffre d’un trouble psychologique tel que l’abus d’alcool. Le CdQ a été conçu pour mesurer quatre caractéristiques essentielles de la codépendance, à savoir :

  • la responsabilité (assumer la responsabilité de répondre aux besoins des autres à l’exclusion de la reconnaissance de ses propres besoins),
  • le contrôle (investissement continu dans l’estime de soi et la capacité d’influencer et/ou de contrôler les sentiments et les comportements chez soi et chez les autres face à des conséquences négatives évidentes),
  • l’enchevêtrement (« enmeshment » : enchevêtrement dans des relations avec des personnes souffrant de troubles de la personnalité, de toxicomanie ou de troubles des impulsions)
  • et l’intimité (anxiété et distorsions des limites dans des situations d’intimité et de séparation).

Le CdQ permet aux praticiens d’évaluer la codépendance, d’établir un lien entre la codépendance et d’autres troubles éventuels et de suivre les progrès réalisés dans le traitement de la codépendance.

Normes : Le CdQ a été élaboré dans le cadre de deux études. La première étude a été menée auprès de 48 étudiants en psychologie de premier cycle, dont 37 femmes, toutes de race blanche. L’âge moyen de ce groupe était de 21 ans. La seconde étude a été menée auprès de 42 clients recevant une psychothérapie dans une clinique externe privée ; 33 étaient des femmes, 9 des hommes. L’âge moyen des clients était de 38 ans, avec une fourchette de 23 à 63 ans. Les normes réelles n’ont pas été fournies.

Échelle : Le CdQ comporte quatre sous-échelles : intimité (items 1, 10, 12, 17, 21, 22, 24, 30, 32 et 35), contrôle (items 2, 4, 7, 16, 18, 25, 26, 27, 29 et 34), responsabilité (items 3, 5, 6, 8, ll, 14, 15, 19 et 28) et enchevêtrement (items 9, 13, 20, 23, 31, 33 et 36). Les scores du CdQ et des sous-échelles sont obtenus en additionnant simplement les scores individuels de l’échelle totale ou des sous-échelles, après avoir inversé les scores des items 9, 18, 27 et 30.

Les scores totaux vont de 36 à 180, les scores les plus élevés indiquant une plus grande codépendance.

FIABILITÉ : Le CdQ présente une bonne cohérence interne avec un alpha global de 0,85 pour l’échelle totale ; les alphas des sous-échelles sont plus faibles, allant de 0,50 pour l’intimité à 0,77 pour la responsabilité. Le CdQ présente une très bonne fiabilité test-retest, avec une fiabilité test-retest sur trois semaines de 0,80 pour l’échelle totale et une fiabilité test-retest sur trois semaines allant de 0,46 pour le contrôle à 0,85 pour la responsabilité.

VALIDITÉ : Le CdQ a une bonne validité liée au critère, les scores des clients au CdQ étant en corrélation significative avec les évaluations des thérapeutes de la codépendance pour l’échelle totale ainsi que pour toutes les sous-échelles. Le CdQ fait également preuve d’une bonne validité concomitante sur la base d’un certain nombre de corrélations significatives entre le score global du CdQ, les scores des sous-échelles et plusieurs items de l’Inventaire clinique multiaxial de Miloon.

RÉFÉRENCE PRIMAIRE : Roehling, P. V. et Gaumond, E., (1996). Reliability and validity of the codependent questionnaire, Alcoholism Treatment Quarterly, 14, 85-95.

DISPONIBILITÉ : P.V. Roehling, Ph.D., Comell University, Comell Careers Institute, G21, MVR Hall, Ithaca, NY, 14853-4401.

QUESTIONNAIRE SUR LA CODEPENDANCE (CdQ)

INVENTAIRE DE CO-DÉPENDANCE (CODI) (CO—DEPENDENCY INVENTORY),  Sandra Stonebrink (1988)

AUTEUR : Sandra Stonebrink

BUT : Mesurer la codépendance chez les membres de la famille et les amis des personnes ayant des problèmes de consommation.

DESCRIPTION : Le CODI est un instrument de 29 questions conçu pour étudier la codépendance chez les membres de la famille et les amis des personnes ayant des problèmes de consommation. La codépendance a été définie comme le fait de permettre à l’a personne ayant des problèmes de consommation de continuer à utiliser des produits et/ou d’essayer de contrôler la consommation d’alcool et/ou de drogues de la personne ayant des problèmes de consommation. Les items et les sous-échelles ont été élaborés à partir de la littérature qui suggère que la codépendance se caractérise par :

  • le besoin de contrôle (« need to control ») (C ; items 1, 5, 9, 13, 17, 21, 25) ;
  • la dépendance interpersonnelle (« interpersonal dependency ») (ID ; items 2, 6-10, 14, 18, 22, 26, 29) ;
  • l’aliénation de soi (« self-alienation »;  A ; items 3, 7, 11, 15, 19, 23, et 27) ;
  • et l’enchevêtrement (« être phagocyté » par les autres: « enmeshment »; E ; items 4, 8, 12, 16, 20, 24, 28).

Étant donné l’abondance de la littérature sur la codépendance, mais l’absence de mesures adéquates de ce concept, le CODI est un instrument important pour mesurer la codépendance.

NORMES : Le CODI a été étudié auprès de 48 amis ou membres de la famille d’individus recevant un traitement dans le cadre d’un programme de lutte contre l’alcoolisme et la toxicomanie d’un centre médical à Kailua, Hawaï ; 69% étaient des femmes et 31% des hommes, et l’âge moyen de l’échantillon était de 43 ans. Soixante pour cent des personnes interrogées étaient mariées et 65 % étaient de race blanche. Les parents représentaient 37,5 % de l’échantillon, les conjoints 35,4 %, les partenaires amoureux 12,5 %, les enfants 6,3 %, les frères et sœurs 4,2 % et les amis 2,1 %. Les normes réelles ne sont pas disponibles.

COTATION: Le CODI est côté en additionnant les scores des items pour les sous-échelles et les scores totaux après avoir noté à l’envers les items 9, 13, 17 et 25.

FIABILITÉ : le CODI a une cohérence interne moyenne, avec un alpha global de 0,79 et des alphas de sous-échelle allant de 0,45 pour le contrôle à 0,75 pour la dépendance interpersonnelle. Les données sur la stabilité n’ont pas été communiquées.

VALIDITÉ : Le CODI a une validité de construction moyenne avec des relations significatives, avec l’identification à des caractéristiques stéréotypées du rôle sexuel féminin et, pour les femmes seulement, avec un environnement familial d’origine dysfonctionnel. Pour les hommes comme pour les femmes, la composante d’auto-aliénation du CODI était liée à l’environnement familial dysfonctionnel.

RÉFÉRENCE PRINCIPALE : Stonebrink, S. (1988). A measure of co-dependency and the impact of socio-cultural characteristics. Thèse de maîtrise non publiée, Université d’Hawaï, École de travail social.

DISPONIBILITÉ : The Free Press.

INVENTAIRE DE CO-DÉPENDANCE (CODI)

Consideration of Future Consequences (CFC-14),  Joireman et al. (2012)

Version française de l’échelle de prise en considération des conséquences futures.

Strathman, Gleicher, Boninger et Edwards (1994) ont élaboré une échelle des conséquences futures. Les items originaux cette échelle sont les items 1 à 12. La plupart des recherches utilisant l’échelle CFC l’ont traitée comme une construction unidimensionnelle. La fiabilité interne de l’échelle globale de 12 éléments est élevée (variant généralement de .80 à.85) avec une stabilité temporelle sur cinq semaines de .72 (Strathman et al., 1994) (pour une revue récente des articles sur la CFC, voir Joireman, Strathman, & Balliet, 2006). Bien que la fiabilité interne de l’échelle globale soit assez élevée, des recherches récentes suggèrent que l’échelle contient deux sous-échelles, l’une prenant en compte les conséquences immédiates (CFC-I), l’autre les conséquences futures (CFC-F) (Joireman, Balliet, Sprott, Spangenberg, & Schultz, 2008). Plus récemment, l’échelle CFC a été étendue à une échelle de 14 items (avec 2 nouveaux items futurs pour améliorer la fiabilité de la sous-échelle CFC-Future) (Joireman, Shaffer, Balliet, & Strathman, 2012). Pour masquer l’objectif de l’échelle, elle est souvent nommée souvent l’échelle SGBE. Strathman et al. utilisaient à l’origine une échelle de 5 points. Pour créer plus de variance, les chercheurs ont souvent utilisé l’échelle de 7 points présentée ci-dessus.

Vous trouverez ci-dessous les instructions pour calculer les deux sous-échelles et la note globale de l’échelle CFC-14.

 

Instructions de cotation :

CFC – Sous-échelle immédiate : cfc3, cfc4, cfc5, cfc9, cfc10, cfc11, cfc12
CFC Sous-échelle future : cfc1, cfc2, cfc6, cfc7, cfc8, cfc13, cfc14
CFC- Échelle totale : recoder les éléments immédiats (3, 4, 5, 9, 10, 11, 11, 12), puis faire la moyenne de ces éléments recodés avec les éléments futurs (1, 2, 6, 7, 8, 13, 14).

Bibliographie:

  • Joireman, J., Balliet, D., Sprott, D., Spangenberg, E., & Schultz, J. (2008). Consideration of future consequences, ego-depletion, and self-control: Support for distinguishing between CFC-immediate and CFC-future sub-scales. Personality and Individual Differences, 48, 15-21.
  • Joireman, J., Shaffer, M., Balliet, D., & Strathman, A. (2012). Promotion orientation explains why future oriented people exercise and eat healthy: Evidence from the two-factor consideration of future consequences 14 scale. Personality and Social Psychology Bulletin, 38, 1272-1287.
  • Joireman, J., Strathman, A., & Balliet, D. (2006). Considering future consequences: An integrative model. In L. Sanna & E. Chang (Eds.), Judgments over time: The interplay of thoughts, feelings, and behaviors (82-99). Oxford: Oxford University Press.
  • Strathman, A., Gleicher, F., Boninger, D. S., & Edwards, C. S. (1994). The consideration of future consequences: Weighing immediate and distant outcomes of behavior. Journal of Personality and Social Psychology, 66, 742-752.

Echelle considération des consequences futures

Pour en savoir plus:

« Le SARA-V3 est un ensemble de directives de jugement professionnel structuré (JPS) pour l’évaluation et la gestion du risque de violence entre partenaires intimes (Intimate Partner Violence: IPV).
La violence entre partenaires intimes est définie comme toute atteinte physique réelle, tentative, ou menace d’atteinte à l’intégrité physique perpétrée par un homme ou une femme à l’encontre d’une personne avec laquelle il ou elle a, ou a eu, une relation intime et sexuelle. Cette définition est inclusive : elle ne se limite pas  aux actes qui entraînent des blessures physiques ou la mort ; elle ne se limite pas aux relations dans lesquelles les partenaires sont ou ont été légalement mariés; elle ne se limite pas au sexe de la victime ou de l’auteur.
Elle est également cohérente avec l’observation selon laquelle la violence entre partenaires intimes est pandémique dans nos sociétés, quelle que soit la nature de la relation. En ce sens, il a une application potentiellement plus large que d’autres instruments d’évaluation  du risque qui utilisent des définitions plus étroites de la violence conjugale.
Conformément aux recommandations des lignes directrices dans le domaine des soins de santé, telles que celles formulées par l’American Psychological Association  (APA, 2002), l’élaboration du SARA-V3 a été fondée en partie sur un examen systématique des recherches existantes. En conséquence, l’utilisation du SARA-V3 peut être considérée comme une pratique fondée sur des données probantes, guidée par des données empiriques ou soutenue par des données empiriques. Conformément aux recommandations de l’APA, le développement du SARA-V3 a pris en compte les normes de pratique existantes, des codes éthiques et des lois pertinentes. Le SARA-V3 aide les évaluateurs à exercer leur meilleur jugement; il ne remplace pas la discrétion professionnelle. Son objectif est d’introduire un cadre systématique, normalisé et pratique pour la collecte et la prise en compte des informations lors de la prise de décisions concernant le risque de violence entre partenaires intimes.

Format
Les facteurs pris en compte dans le SARA-V3 sont divisés en trois domaines. La nature de la violence entre partenaires intimes comprend 8 facteurs liés au modèle de tout comportement d’IPV perpétré par la personne évaluée.

  • Les antécédents et la nature des violences conjugales (8 items).
  • Les facteurs de risque de l’auteur sont 10 facteurs reflétant l’adaptation psychosociale et les antécédents de la personne évaluée.
  • Les facteurs de vulnérabilité de la victime sont 6 facteurs reflétant l’adaptation psychosociale

En général, les facteurs du premier domaine aident l’évaluateur à caractériser la gravité de l’IPV de la personne évaluée ; ceux du deuxième domaine, les caractéristiques de la personne évaluée qui peuvent être associées à la décision de s’engager dans la violence entre partenaires intimes; et ceux du troisième domaine, les caractéristiques de la victime qui peuvent être associées à la décision de s’engager dans un comportement d’autoprotection. Les évaluateurs ont également la possibilité de documenter d' »autres considérations », qui sont des facteurs de risque rares ou inhabituels pertinents pour le cas en question.

Applications

Le SARA-V3 est destiné à être utilisé par les professionnels de la justice pénale, de l’aide aux victimes, de la sécurité, de l’enseignement postsecondaire, de la santé et de la santé mentale travaillant dans divers contextes où des plaintes de violences entre partenaires intimes sont déposées. Dans le système de justice pénale, l’évaluation des risques est pertinente à un certain nombre de moments : pendant l’enquête policière, avant le procès, avant la comparution devant le tribunal, avant la condamnation de l’auteur de l’infraction et avant sa libération.
Dans le système de justice civile, l’évaluation des risques est pertinente pour la protection des victimes potentielles, en particulier dans le contexte du tribunal de la famille, de la protection de l’enfance et des questions de santé et de sécurité au travail. Dans le cadre des soins de santé, l’évaluation des risques est pertinente lorsqu’il s’agit d’établir des priorités ou de trier les cas en vue d’une prestation de services. Elle peut également s’avérer utile lors de la prise de décisions concernant les interventions les plus appropriées et les plus susceptibles d’être efficaces pour un cas donné ».

(The Spousal Assault Risk Assessment Guide (SARA), P. Randall Kropp and Andrea Gibas- 2015)

Nature des violences conjugales :

Les antécédents comprennent :

Facteurs de risque de l’auteur :

Problèmes avec :

Facteurs de vulnérabilité de la victime :

Problèmes avec :

 

N1. Intimidation

N2. Menaces

N3. Atteintes physiques

N4. Atteintes sexuelles

N5. Violence conjugale grave

N6. Violence conjugale chronique

N7. Escalade de la Violence conjugale

N8. Violation de la supervision liée à la Violence conjugale

P1. Relations intimes

P2. Relations non intimes

P3. Emploi/finances

P4. Traumatisme/Victimisation

P5. Comportement antisocial général

P6. Trouble mental majeur

P7. Trouble de la personnalité

P8. Consommation de substances psychoactives

 

P9. Idées violentes/suicidaires

P10. Distorsions cognitives à propos de la violence conjugale

 

V1. Obstacles à la sécurité

V2. Obstacles à l’indépendance

V3. Ressources interpersonnelles

V4. Ressources communautaires

V5. Attitudes ou comportements

V6. Santé mentale

 

Pour en savoir plus:

SARA: outil d’évaluation du risque de violences conjugales (outil de jugement clinique structuré)

Le VRAG-R est conçu pour évaluer la probabilité de récidive violente ou sexuelle chez les délinquants de sexe masculin. L’ensemble des données comprend des informations démographiques, criminelles, psychologiques et psychiatriques sur les délinquants, recueillies dans les dossiers des institutions, ainsi que des informations sur la récidive après la libération. Le VRAG-R est un instrument actuariel à douze items et les scores obtenus à ces items font partie de l’ensemble de données.

Le Violence Risk Appraisal Guide-Revised (VRAG-R) est la mise à jour de l’outil actuariel d’évaluation du risque de violence le plus utilisé au monde. Conçu pour estimer la probabilité qu’un délinquant ou un patient de psychiatrie légale commette une nouvelle infraction violente ou sexuelle, le VRAG-R produit une estimation du taux de récidive pour différentes durées de suivi. Des études de réplication ont établi la capacité de la VRAG à prédire avec précision la récidive violente dans une variété de contextes ainsi que chez les agresseurs d’enfants, les violeurs et les délinquants non violents.

Il existe son pendant pour l’évaluation des risque de récidive violente chez les délinquants sexuels: la SORAG (Sex Offenders Risk Appraisal Guide, Quinsey, Rice, & Harris, 1995)

La VRAG est un outil actuariel développé à partir d’une population de personnes détenues hospitalisées dans un établissement de haute sécurité. La VRAG est utilisée pour évaluer le risque de récidive de violence et le risque de récidive générale chez des personnes atteintes de troubles mentaux. L’instrument a été traduit et validé en français (Pham, Ducro, Marghem, Reveillère, 2005) et présente une bonne capacité prédictive en matière de violence.

Une formation est nécessaire et impérative à son utilisation:

A noter que la VRAG est le résultat de recherches appliquées débutées il y a 45 ans (Premières études de l’équipe en 1971, Premières études de validations en 1975 avec la VRAG, Premières études sur le jugement Clinique en 1979)

Pour en savoir plus:

Ducro, C., & Pham, T. H. (2022). Convergent, discriminant and predictive validity of two instruments to assess recidivism risk among released individuals who have sexually offended: The SORAG and the VRAG-R. International Journal of Risk and Recovery, 5(1), 14–28

« L’évaluation du risque de récidive joue un rôle essentiel dans le système de justice pénale depuis de nombreuses années. Divers outils d’évaluation du risque ont été développés et recalibrés au fil des ans à cette fin. Deux de ces instruments, le Violence Risk Appraisal Guide (VRAG) et le Sex Offender Risk Appraisal Guide (SORAG), ont tous deux été révisés avant d’être combinés dans le VRAG-R. Le but de notre étude était d’évaluer la validité convergente, discriminante et prédictive du SORAG et du VRAG-R dans une cohorte de 294 personnes libérées ayant commis des délits sexuels en Belgique française. Les résultats suggèrent que les outils ont une bonne validité convergente et la capacité de discriminer le niveau de risque des individus ayant commis des délits sexuels sur des victimes de moins de 14 ans, qu’ils soient intra- ou extra-familiaux, de celui d’autres individus à plus haut risque de récidive. En ce qui concerne la validité prédictive, les scores des deux instruments permettent de prédire la récidive non violente et non sexuelle avec un effet important, et la récidive générale (tout type de récidive) et la récidive violente et non sexuelle avec un effet moyen. La récidive sexuelle n’est pas prédite à un niveau statistiquement significatif par le SORAG ou le VRAG-R. La récidive violente (sexuelle et non sexuelle combinée) est modérément prédite par le SORAG et le VRAG. Toutefois, ces qualités prédictives varient en fonction de l’âge de la victime. Certaines combinaisons d’items peuvent être de bons prédicteurs. A cet égard, les items VRAG-R « manquement à l’obligation de libération conditionnelle » et « état civil » constituent ensemble un modèle prédictif de la récidive générale et de la récidive sexuelle. L’ajout de l’item « âge au moment de l’infraction indexée » améliore ce modèle pour la récidive générale ».

https://www.forensicpsychiatryinstitute.com/wp-content/uploads/2022/09/SORAG-and-the-VRAG-R.pdf

La feuille de codage (template created by Melanie Dougherty, School Psychologist and Licensed Behavior Analyst, New York State Office for People with Developmental Disabilities):

VRAG-R-scoring-sheet-1

RAPPEL: Tous les outils d’évaluation requièrent une formation pour les utiliser.

Fazel S, Wolf A. (2018) Choisir un outil d’évaluation des risques à utiliser dans la pratique : un guide en 10 points

Résumé

Avec l’augmentation du nombre d’outils d’évaluation des risques et d’algorithmes cliniques dans de nombreux domaines de la science et de la médecine, cet article de perspective présente une vue d’ensemble des résultats de recherche qui peuvent contribuer à éclairer le choix d’un instrument pour une utilisation pratique. Nous prenons l’exemple des outils d’évaluation du risque de violence dans la justice pénale et la psychiatrie légale, où il existe plus de 200 instruments de ce type et où leur utilisation est généralement obligatoire. Nous présentons 10 questions clés que les chercheurs, les cliniciens et les autres professionnels devraient se poser lorsqu’ils décident de l’outil à utiliser, et qui sont également pertinentes pour les politiques publiques et les responsables des services. Ces questions s’appuient sur deux éléments : la recherche qui sous-tend la validation externe, et la dérivation ou le développement d’un instrument particulier. Nous recommandons également quelques lignes directrices pour la rédaction de rapports, tirées des lignes directrices de consensus pour la recherche sur les modèles de pronostic.

Guide en 10 points pour sélectionner un outil d’évaluation du risque (FR)

article original: Evid Based Mental Health (2018) – https://ebmh.bmj.com/content/ebmental/21/2/41.full.pdf