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SARA: outil d’évaluation du risque de violences conjugales (outil de jugement clinique structuré)

avril 2nd, 2021 | Publié par crisostome dans OUTILS | VIOLENCE CONJUGALE

Outil de jugement clinique structuré d’évaluation du risque de récidive de violence conjugale: le Spousal Assault Risk Assessment Guide (SARA)

Généralités
Le Spousal Assault Risk Assessment Guide (SARA) a été créé par Kropp, Hart, Webster et Eaves (1999) au Canada. Bien que conçu avant l’ODARA, le SARA est cependant un outil de jugement clinique structuré. Il est organisé typiquement comme les instruments proposés par cette équipe : il s’agit d’un guide qui présente une série de recommandations pour effectuer l’évaluation de ce type de risque. La partie centrale consiste en une échelle de 20 facteurs de risques 130 sélectionnés sur la base d’une revue de la littérature ainsi que de considérations cliniques et légales. La SARA est habituellement considérée comme outil de jugement clinique structurée. Le résultat brut résultant de la cotation des vingt items peut donc être interprété par l’évaluateur en fonction des particularités du cas qu’il évalue.

Structure et cotation de l’échelle
Les 20 facteurs de la SARA sont répartis en deux parties : la première est constituée de facteurs d’évaluation du risque de récidive violente générale et la deuxième est spécifique du risque de récidive de violences conjugales.

Le codage des items se fait selon une échelle de 0 à 2 :
0 : absence du facteur
1 : présence partielle du facteur.
2 : présence nette du facteur.

Partie 1 : Facteurs de risque généraux de violence.

1. Antécédents de violence à l’égard de membres de la famille.
2. Antécédents de violence à l’égard d’inconnus ou de connaissances.
3. Antécédents de violation des conditions de mise en liberté ou de contrôle social.
4. Problèmes relationnels récents.
5. Problèmes récents d’emploi.
6. Victime et/ou témoin de violence familiale dans l’enfance ou l’adolescence.
7. Dépendance ou abus de substance récente.
8. Récente tentative ou idées suicidaires ou homicidaires.
9. Récents symptômes psychotiques ou maniaques.
10. Trouble de la personnalité, avec colère, impulsivité, ou instabilité comportementale.

Partie 2 : Facteurs de risque de violence conjugale.

11. Antécédents d’agression physique.
12. Antécédents d’agression sexuelle ou de crise de jalousie.
13. Antécédents d’usage d’une arme ou de menace de mort crédible.
14. Récente aggravation dans la fréquence ou la sévérité des agressions.
15. Antécédents de violation d’une interdiction de contact.
16. Minimisation extrême ou déni des antécédents de violence conjugale.
17. Attitude qui soutient ou excuse les violences conjugales.
18. Agression grave ou sexuelle lors de l’agression la plus récente.
19. Usage d’une arme ou de menace de mort crédible lors de l’agression la plus récente.
20. Violation d’une interdiction de contact lors de l’agression la plus récente.

Le guide de la SARA prévoit que l’évaluateur apprécie ces vingt facteurs, puis la présence éventuelle de facteurs supplémentaires spécifiques au cas en question. Finalement le risque de récidive de violences conjugales est estimé selon trois degrés : bas, moyen ou élevé.

Pour en savoir plus: G NIVEAU « Évaluation de la dangerosité et du risque de récidive », L’Harmattan

COTATION SARA

presentation_SARA par un de ses créateurs, Stephen Hart, Université Simon Fraser

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