Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
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la_lente_evasion2Dans La Lente Evasion, Camille Polloni, journaliste à Rue89, raconte sa rencontre avec Alain, un détenu en semi-liberté.

Pendant 9 mois, il retrouve peu à peu la liberté après 3 ans de prison ferme.

Il a raconté sa vie à Camille Polloni, ses anecdotes et ses craintes.

La Lente Evasion retrace ces quelques mois et livre un véritable enquête sur un sujet de société. Comment se réinsérer quand on retrouve la liberté ?

 

Présentation : Thibaud Texeire / Co-interview : Florence Dauly / Réalisation : Florian Chevassu/ Reportage : Léa Capuano / Chronique : Hugo Garros / Web et coordination : Elsa Landard

 

FRANCE CULTURE, Emission « Esprit de justice » (22/01/2015) Comment faire baisser la violence en prison ?

Entre solitude et promiscuité, la prison est un univers qui, par-delà la privation de liberté, exacerbe les rapports de force et peut faire surgir violences individuelles ou collectives à tout moment.

La prison est revenue à la une en raison du djihadisme qui s’y propage. Mais nous n’allons pas revenir sur cette question qu’Esprit de justice a déjà abordée (Le djihadisme en prison), mais plutôt nous intéresser au problème de fond qui la sous-tend, à savoir la violence en prison sur fond de vulnérabilité.La peine est en soi une souffrance du fait de l’enfermement mais elle génère également de multiples autres violences qui ne sont pas comprises dans le pacte politique qui lie les citoyens entre eux par la loi commune. Des violences physiques, visibles que tout le monde peut imaginer, mais aussi de violences moins visibles, comme celle d’avoir à supporter une promiscuité parfois intolérable, ou encore celle de subir l’arbitraire qui est la marque de toute institution mais qui engendre dans ce contexte une frustration encore plus grande ; sans parler des pressions morales exercées par les codétenus.La prison exaspère tous les rapports de forces du dehors en les dépouillant de la protection de la sphère privée et en obligeant chacun à se faire respecter par lui-même sans le secours des formes sociales. Bref, comment comprendre la violence en prison, sous toutes ses formes, les plus apparentes aux plus insidieuses, pour mieux les combattre.
Avec l’agenda de Marie Boëton, du quotidien La Croix,
Et le reportage de Sophie Bober à Mulhouse avec un ancien détenu, Jean-Christophe Schultz, qui a passé 19 années de sa vie en prison.
Invité(s) : Corinne Rostaing, maître de conférences en sociologie à l’Université de Lyon II, Betty Brahmy, psychiatre, ancienne chef du service médico-psychologique régional au Centre Pénitentiaire de Fleury Mérogis, et membre pendant six ans du Contrôle général des lieux de privation de liberté

FRANCE INTER Emission le téléphone sonne (19/01/2015) « la prison et la radicalisation islamique »

http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=1037849#

FRANCE INTER (2014) Jean-Marie Delarue, Emission humeur vagabonde (10/04/2014)

à l’occasion de la publication le 11 mars dernier de son rapport annuel d’activité 2013

Cétait en 2009 que s’exprimait ainsi Robert Badinter. Mais ces quelques mots, évidents, non seulement au regard des droits humains basiques mais aussi selon les termes de la loi française, paraissent toujours extraordinairement provocants pour une grande partie de l’opinion.

Comme si être privé de sa liberté devait entraîner ipso facto la perte de toutes les autres prérogatives de l’être humain : la dignité, le respect de la vie privée et de l’intégrité physique, le droit au travail, au maintien des liens affectifs, à la santé, à la réhabilitation personnelle.

En France, et la Cour Européenne des Droits de l’Homme ne cesse de le dénoncer, les conditions d’enfermement des personnes, prévenues, retenues, condamnées ou hospitalisées d’office, sont indignes d’une démocratie et contraires à toutes les conventions internationales. C’est d’ailleurs pour tenter de se mettre en conformité avec ces engagements que fut créée fin 2007 la fonction decontrôleur général des lieux de privation de liberté.

Jean-Marie Delarue, agrégé d’histoire, normalien, énarque, conseiller d’Etat, fut le premier à occuper cette fonction.

Il vient de rendre public le 6ème rapport de cette autorité administrative indépendante qu’il va quitter au mois de juin prochain.

En six ans, épaulé par une équipe exceptionnelle d’hommes et de femmes, juristes, médecins, fonctionnaires ayant une connaissance particulière de ces lieux, tous volontaires, il a visité la quasi-totalité des prisons, tous les centres d’éducations fermés et de rétention administrative, plus de 400 locaux de garde à vue et de nombreux quartiers fermés d’hôpitaux psychiatriques.

Il définit leur travail comme étant de présenter à l’opinion publique et au pouvoir politique « le thermomètre de la dignité des personnes privées de liberté, tout en étant également prescripteur de soins ».

Il pointe également le non respect de la loi républicaine au nom d’une idéologie sécuritaire qui enfle depuis des années.

Jean-Marie Delarue est ce que l’on appelait autrefois pour vanter le service public français « un grand serviteur de l’Etat », et c’est un honneur pour l’Humeur Vagabonde de le recevoir ce soir.

FRANCE INTER, Emission « Les femmes, toute une histoire » (23/11/2014) La prison des femmes et la loi Veil, toute une histoire

romeRendez-vous avec Isabelle Rome qui publie « Dans une prison de femmes », Alain Faure pour le magazine « Citad’elles » écrit par des détenues, ainsi que Christian Faure, réalisateur, et Samuel Doux co-scénariste, de « La loi » film sur les 40 ans de la loi Veil.

Isabelle Rome est juge à Versailles.

Pendant un an, avec l’autorisation de l’administration pénitentiaire, elle a rencontré détenues et surveillantes de la prison de Versailles, à deux pas du château pour dresser un constat de la vie de femmes dans ce monde là.

http://psychocriminologie.free.fr/wp-content/files/la_prison_des_femmes2014.mp3

FRANCE CULTURE ; Emission Esprit de Justice (11.09.2014) Le djihadisme en prison

Il a 13 ans jour pour jour le monde était saisi par une attaque inédite d’Al Qaeda contre le World Trade Center à Manhattan. Saisi d’effroi par une agression délibérée portée sur le sol américain jusqu’ici indemne de toute attaque territoriale, mais aussi interloqué, dérouté par un acte émanant d’un groupuscule inconnu, d’une entité non-étatique, déterritorialisée qui défait la première puissance du monde. Bref, le monde découvrait le terrorisme djihadiste qui non seulement n’a, depuis cette date, jamais quitté notre actualité mais s’est profondément recomposé : de déterritorialisé, il a désormais une terre et une armée. Cette nouvelle forme de violence politique appelle selon les termes du président Obama hier, une « autre forme d’intervention ». Cette nouvelle forme de guerre est déterritorialisée dans le sens où comme nous le disons la semaine dernière, elle ne se déroule pas que sur le théâtre des opérations militaires, elle n’est pas sans liens avec ce qui se passe chez nous, notamment dans nos prisons. Le djihadisme dans nos prisons, tel sera le thème de ESPRIT DE JUSTICE d’aujourd’hui.

Et le reportage de Sophie Bober aux côtés du Père Michel Viot, ancien aumônier de la Maison d’Arrêt de Blois (2004-2014), aujourd’hui aumônier national pour les anciens combattants, auteur de Dieu et l’Etat (éditions Via Romana, 2013).

 Invité(s) : Farhad Cavard, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales; David Benichou, vice-Président en charge du pôle antiterroriste au tribunal de Paris

Avocat, ancien garde des sceaux, homme engagé, Robert Badinter a, pour M Le magazine du Monde, visité une nouvelle fois la prison de la Santé, qui vient de fermer ses portes pour cinq ans de travaux de rénovation.  (18/09/2014)


Visite de la prison de la Sante avec Robert… par lemondefr