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Edouard Durand, la parole du juge

janvier 31st, 2017 | Publié par EL dans MINEURS | VIOLENCE CONJUGALE - (0 Commentaire)

Successivement juge aux affaires familiales à Marseille, juge des enfants à Draguignan ou à Tarascon, coordinateur de formation à l’Ecole Nationale de la Magistrature, Edouard Durand a choisi pour sa rentrée 2016 de poursuivre la magistrature à Orléans où il exerce une double fonction celle de Conseiller et celle de Secrétaire général à la Première présidence de la cour d’appel. Malgré le changement géographique il retrouve chaque semaine des situations qui se ressemblent. En entrant dans le bureau du juge, une sensation de tranquillité se dégage : la fenêtre est ouverte, seuls quelques passants sur le trottoir d’en face semblent pouvoir troubler le calme. C’est dans ce cadre propice au règlement des conflits que les familles viennent s’exprimer. Il reste convaincu que la loi devrait être travaillée en termes de protection et non comme une sanction.

https://www.franceculture.fr/emissions/sur-les-docks/durand-parole-juge

 

When a kid commits a crime, the US justice system has a choice: prosecute to the full extent of the law, or take a step back and ask if saddling young people with criminal records is the right thing to do every time. In this searching talk, Adam Foss, a prosecutor with the Suffolk County District Attorney’s Office in Boston, makes his case for a reformed justice system that replaces wrath with opportunity, changing people’s lives for the better instead of ruining them.

Adam Foss: « As Assistant District Attorney in the Juvenile Division of Suffolk County, Adam Foss has become one of Boston’s leading voices for compassion in criminal justice. Recognizing that prosecutors have a unique opportunity to intervene in offender’s lives, Foss co-founded the Roxbury CHOICE Program, a collaborative effort between defendants, the court, the probation department, and the D.A. to recast probation as a transformative experience rather than a punitive process. In addition to his work with the DA’s office, Foss is the founder of the SCDAO Reading Program, a project designed to bridge the achievement gap of area elementary school students. »

Ismael Nazario (TED New york, nov 2014) « Ce que j’ai appris en tant qu’enfant en prison » (VOST)

As a teenager, Ismael Nazario was sent to New York’s Rikers Island jail, where he spent 300 days in solitary confinement — all before he was ever convicted of a crime. Now as a prison reform advocate he works to change the culture of American jails and prisons, where young people are frequently subjected to violence beyond imagination. Nazario tells his chilling story and suggests ways to help, rather than harm, teens in jail.

Nous devons changer la culture dans prisons et pénitenciers, particulièrement pour les jeunes détenus.L’État de New York est l’un des deux seuls États aux États-Unis, à arrêter et juger les jeunes de 16-17 ans comme des adultes. Cette culture de la violence prend ces jeunes gens et les place dans un environnement hostile, et les agents de correction laissent les choses se poursuivre. Ces jeunes ne peuvent pas faire grand chose pour mettre en valeur leur talent et se réinsérer. En attendant d’atteindre à 18 ans l’âge de la responsabilité pénale, nous devons changer la vie quotidienne de ces jeunes.

Je le sais d’expérience. Avant mes 18 ans, j’ai passé environ 400 jours à Rikers Island, et à ça s’ajoutent presque 300 jours en isolement cellulaire, et laissez-moi vous dire ceci : crier à plein poumons toute la journée à travers la porte ou la fenêtre de votre cellule, c’est fatiguant. Puisque vous n’avez pas grand chose à faire quand vous y êtes, vous commencez à faire les cent pas, vous parlez tout seul, vos pensées vagabondent, et puis vos pensées deviennent votre pire ennemi. Les prisons sont censées réinsérer une personne, pas la rendre plus en colère, frustrée ou la faire se sentir désespérée. Puisqu’aucun plan de décharge n’est mis en place pour ces jeunes, ils réintègrent la société avec rien. Et ils n’ont rien à faire qui pourrait les tenir éloignés des récidives.

FRANCE INTER ; Emission « le grand bain » (19/08/2014) « Nos bandes de jeunes » 

Ce matin, Le Grand Bain retrace 50 ans d’histoire française à travers ses bandes de jeunes ! Place aux Blousons noirs et aux Loubards, aux skins et autres Zoulous, à leurs codes, leurs territoires et leurs cris de ralliement.

Invités: Marwan Mohammed (Sociologue, chargé de recherche au CNRS, CMH-ERIS, co-auteur de « Islamophobie: la construction d’un racisme légitime » ed.La découverte); Ludivine Bantigny (maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Rouen et chercheuse au Centre d’histoire de Sciences Po)

gavrocheEn 2004, 500 000 personnes ont fait l’objet d’une condamnation pour un délit ou une contravention « grave », inscrite dans le casier judiciaire. Parmi elles, quatre sur dix ont déjà des antécédents judiciaires au moment de la condamnation de 2004. Entre 2004 et 2011, si l’on exclut les infractions à la circulation routière, qui constituent un cas de récidive fréquent et atypique, 38 % des condamnés ont récidivé. Ce taux de récidive atteint 59 % pour les condamnés présentant des antécédents judiciaires.
Environ 40 %des récidivistes retournent devant la Justice pour la même infraction que celle sanctionnée en 2004. La récidive est très fréquente chez les jeunes, voire très jeunes, délinquants : six condamnés sur dix en 2004, mineurs au moment des faits reprochés, ont récidivé avant 2011. À nature, type d’infraction et peine prononcée donnés, les jeunes délinquants récidivent davantage et plus vite que les condamnés plus âgés.

JOSSNIN Rémi 2013 – Dossier sur la récidive 2004- 2011

FRANCE CULTURE, Emission « Les pieds sur terre » (20/12/13) Retour sur… Des mineurs en prison (rediffusion)

Une journée dans l’Etablissement Pénitentiaire pour Mineurs (EPM) de Marseille, inauguré en 2007. Rencontre avec les jeunes détenus, leurs éducateurs, et les surveillants.
1ère diffusion le 3/05/2010
Reportage : Charlotte Bienaimé
Réalisation : Assia Khalid (et Vincent Abouchar)

CICC (2013) L’approche relationnelle en médiation pénale: principes fondateurs et défis opérationnels

La médiation pénale, au Québec, est réputée pour être principalement utilisée au coeur-même de l’arsenal judiciaire, en justice pour les adolescents ou encore en milieu carcéral. Depuis quelques années, nombre d’écrits scientifiques dénoncent de ce fait la récupération, l’instrumentalisation, la mutation des pratiques de médiation qui, du fait de leur incursion massive dans le champ pénal, ne constitueraient plus vraiment une pratique innovante par rapport au modèle punitif et pourraient même contribuer à le légitimer.
Du point de vue de ceux qui la pensent ou la pratiquent, la question fondamentale qui devrait être mise de l’avant concernant la médiation reste pourtant la suivante : non pas est-ce qu’elle s’intégrerait au champ pénal, mais pourquoi et comment elle cherche à l’infiltrer de plus en plus. De ses assises théoriques aux défis et concessions liés à son opérationnalisation pratique, cette conférence a pour objectif de présenter l’approche relationnelle en médiation pénale telle que pratiquée au Québec.