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FRANCE CULTURE (2019) Les robots feront-ils de bons juges?

juin 2nd, 2019 | Publié par crisostome dans CRIMINOLOGIE CRITIQUE

(FRANCE CULTURE, Emission du grain à moudre, 23/05/2019) Les robots feront-ils de bons juges?

C’est une grande première : l’Estonie, qui a fait des technologies numériques son principal axe de développement, va déléguer certaines affaires judiciaires à des robots. Une telle évolution est-elle vouée à se généraliser pour le traitement des petits contentieux ? Serait-ce une bonne chose ?

L’intelligence artificielle grignote peu à peu nos modes de vie. Jusque-là, un terrain échappait encore à cette vaste conquête : celui de la justice. Mais plus pour longtemps. L’Estonie, qui a fait des technologies numériques son principal axe de développement, s’apprête à déléguer certaines affaires judiciaires à des robots. Ils seront amenés à juger, de manière autonome, des délits mineurs : une grande première !

A vrai dire, ce n’est pas la première incursion de l’intelligence artificielle dans le monde de la justice. Encouragées par l’ouverture des données et leur mise à disposition du public, plusieurs sociétés se sont lancées dans ce qu’on appelle la justice prédictive. Il s’agit, à partir d’une masse d’information judiciaires, d’estimer, par exemple, les chances qu’une affaire aboutisse, ou encore les risques de récidive.

L’idée, c’est de faire gagner du temps aux avocats et aux magistrats, de les accompagner dans leur prise de décision, ce qui pose déjà un certain nombre de questions sur la qualité des jugements. Mais l’Estonie s’apprête à franchir un nouveau cap, en déléguant ces décisions (sur des délits mineurs) à des machines. La justice en sortira-t-elle plus équitable ?

« Les robots feront-ils de bons juges ? »

Vidéos :

Florence G’Sell :

L’un des gros enjeux de cette numérisation de la justice lancée par la loi de programmation votée il y a deux mois, c’est d’avoir une justice peut-être plus rapide, mais surtout plus simple.

Benjamin Jean :

L’un des enjeux très fort de la numérisation, c’est aussi le développement de la justice privée. Il y a  de plus en plus d’acteurs qui se veulent intermédiaires et qui peuvent se permettre de résoudre des solutions sans aller devant un juge.

Articles :

« En Estonie, une intelligence artificielle va rendre des décisions de justice »Le Figaro, le 01/04/2019

« Nicole Belloubet : « Le numérique est une nécessité première pour le ministère de la Justice » »Le Monde du droit, le 30/11/2018

 

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