Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
Header

FRANCE CULTURE; Emission « Sur les docks » (14/05/2013) « Juger des violences psychologiques dans le prétoire »

En juillet 2010, la loi sur les violences faites aux femmes reconnaissait la violence psychologique comme aussi dangereuse que la violence physique. « Le harcèlement moral au sein du couple » est entré dans le Code Pénal, assorti de 3 ans de prison et 45.000 euros d’amende. Médecins, policiers, juges et avocats connaissent mal cette loi. En 2013 trois ans après le vote quasi-unanime des députés, trop peu de jugements condamnent la violence psychologique quand elle ne s’accompagne pas de blessures visibles ; comme s’il fallait attendre que les coups pleuvent…

Comment prouver l’existence de ces mots qui font mal, jusqu’à tuer parfois ? Comment évaluer l’emprise et la juger lorsqu’il n’y a pas de témoins ?

Dans ce documentaire, des femmes racontent pourquoi elles ont décidé d’aller en justice pour faire reconnaître la violence invisible qu’elles ont endurée, jusqu’à tenter de mettre fin à leurs jours.

Nous avons eu la possibilité d’enregistrer des audiences du Juge aux affaires familiales, de rencontrer la police spécialisée dans les violences intra familiales, le médecin légiste dont les attestations sur les « plaies de l’âme » pèsent au procès. Nous entendrons aussi des  proches qui  demandent à la justice de réparer le calvaire de leur mère avant sa mort et ce qu’ils ont subi enfants.

Avec : Najat Vallaud-Belkacem, ministre des droits des femmes et porte-parole du gouvernement, Ernestine Ronai, chargée de mission auprès de la MIPROF et fondatrice de l’Observatoire des violences envers les femmes en Seine-Saint-Denis, Emmanuelle Lebée, JAF et 1ère vice-présidente adjointe du Tribunal de Grande Instance de Bobigny, Dominique Noviello, de la Brigade de protection de la famille du Commissariat de Bobigny, Patrick Chariot, médecin légiste de l’UMJ de l’hôpital Jean Verdier à Bondy, Laurent Hincker et Yaël Mellul, avocats,Et les témoignages de femmes et hommes, victimes de violences. 

Un documentaire de Catherine Guilyardi et Guillaume Baldy

 

RTS , Emission « Temps présents » (13/03/2008) Hommes battus

Un tabou est peut-être en train de tomber… 

Phénomène tabou, méconnu et sans doute largement sous estimé par les statistiques, il arrive que des hommes soient aussi les victimes de violences domestiques. Malmenés physiquement et psychiquement par leur épouse, certains d’entre eux ont choisi de rompre le silence. Temps Présent a recueilli leurs témoignages, souvent poignants, et également donné la parole aux femmes responsables de ces violences. La violence domestique ne concerne pas seulement les femmes et les enfants. Des hommes sont aussi maltraités, physiquement et psychologiquement. Ils sont souvent démunis face à cette violence.

Le fait est avéré, le domicile privé, la maison est un des lieux les moins sûrs. C’est dans l’intimité du foyer, à l’abri des regards que l’on compte le plus grand nombre d’homicides et d’agressions graves. Dans l’esprit général, violences conjugales rime souvent avec femmes battues. Pourtant des hommes sont aussi les cibles de leur compagnes. Ecrasés par le tabou, les hommes victimes de violence conjugale qui décident de briser le mur du silence ne savent souvent pas où s’adresser pour trouver de l’aide. Sur le terrain, il n’existe pratiquement rien pour leur porter assistance. Battus physiquement, malmenés psychiquement par leurs épouses, souvent séparés de leurs enfants après des divorces difficiles, beaucoup sombrent dans la solitude et la dépression.

Générique : Un reportage de Jean-Daniel Bohnenblust et Antoine Plantevin Image : Pierre-Alain Jaussi Son : Philippe Combes Montage : Jeanine Weber

Voir les détails de l’émission sur rts.ch

TED TALK (2012) Leslie Morgan Steiner : Pourquoi les victimes de violence conjugales ne partent pas

Leslie Morgan Steiner a vécu un “crazy love” — c’est-à-dire être éperdument amoureuse d’un homme qui abusait d’elle régulièrement et menaçait sa vie. Steiner nous raconte la sombre histoire de sa relation, corrigeant les idées fausses à propos des victimes de violences conjugales et expliquant comment nous pouvons tous aider à rompre le silence. (Filmé à TEDxRainier.)

Leslie Morgan Steiner is a writer and outspoken advocate for survivors of domestic violence — which includes herself

TED TALK (2012) Jackson Katz: Violence faite aux femmes – C’est un problème d’homme.

La violence domestique et les abus sexuels sont souvent appelés « problèmes de femmes ». Mais dans cette conférence courageuse et pleine de franc-parler, Jackson Katz montre que ce sont des sujets intrinsèquement masculin — et montre comment les comportements violents sont liés aux définitions de la masculinité. Un coup de clairon pour nous tous – femmes et hommes – à critiquer les comportements inacceptables et être les leaders du changement.

Jackson Katz asks a very important question that gets at the root of why sexual abuse, rape and domestic abuse remain a problem: What’s going on with men?

Jackson Katz is an educator, author, filmmaker and cultural theorist who is a pioneer in the fields of gender violence prevention education and media literacy. He is co-founder of Mentors in Violence Prevention (MVP), which enlists men in the struggle to prevent men’s violence against women. Celebrating its 20th anniversary this year, MVP has become a widely used sexual and domestic violence prevention initiative in college and professional athletics across North America. Katz and his MVP colleagues have also worked extensively with schools, youth sports associations and community organizations, as well as with all major branches of the U.S. military.

The Resolve to Stop the Violence Project (RSVP): reducing violence in the community through a jail-based initiative

nonviolence_sculptureAbstract
Background : The usual modes of incarceration have not been found to curb violent crimes significantly. A jail-based programme called the Resolve to Stop the Violence Project (RSVP) was created with the hypothesis that exposing men with a history of serious, recent and often multiple violent crimes to a certain specifiable set of social, cultural and psychological conditions would reduce the frequency and severity of their violent behaviour.
Methods :  Court and criminal records for 1 year following release were reviewed for 101 inmates who had spent 8 weeks or more in the programme and for the same number of those who had spent 8 weeks or more in regular custody.
Results : Inmates who participated in RSVP had lower rearrest rates for violent crimes ( − 46.3 per cent, p < 0.05) and spent less time in custody ( − 42.6 per cent, p < 0.05). The decline in violent re-arrests increased with greater lengths of stay ( − 53.1 per cent, p < 0.05 for 12 weeks or more; − 82.6 per cent, p < 0.05 for 16 weeks or more).
Conclusions:  Multilevel, comprehensive prevention approaches that: emphasize making available to violent individuals the kinds of tools they need in order to develop non-violent skills and reality-based sources of self-esteem; increase their capacity to experience feelings of empathy and remorse; and provide opportunities to take responsibility and amend the injuries they have inflicted on others and on the whole community, may play an important role in reducing the cycle of violent crime.
Keywords: violence, violence prevention, violent offenders, restorative justice

http://jpubhealth.oxfordjournals.org/content/27/2/143.full.pdf

download   the RSVP program evaluation by Dr. James Gilligan.

R. Karl Hanson et Suzanne Wallace-Capretta (2000) Prédire la récidive  chez les hommes violents envers leur partenaire

Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, 2000

La présente étude avait pour objet d’examiner les facteurs de risque de récidive chez un échantillon de 320 hommes qui s’étaient rendus coupables de violence conjugale. Pour les besoins de l’étude, il y avait eu récidive lorsqu’il y avait eu arrestation pour acte de violence ou pour toute autre infraction au cours de la période de suivi de cinq ans. Les facteurs associés à la récidive avec violence chez ce type d’agresseurs étaient similaires à ceux observés chez les autres catégories de criminels (jeunesse, mode de vie instable, toxicomanie, antécédents criminels, etc. ). On n’a rien trouvé qui prouve que la crainte de conséquences négatives de nature sociale (désapprobation des amis, par exemple) ou officielle (arrestation, perte d’emploi, etc.) a un effet dissuasif sur les récidivistes potentiels de cette catégorie. C’est chez les sujets qui avaient suivi le traitement avec le plus de détermination qu’on a noté le taux de récidive le plus faible.

prdctng-rcdvsm-mng-fra.pdf

 

COUTANCEAU (2006) Auteurs de violence au sein du couple:  prise en charge et prévention

Le 23 novembre 2005, à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le plan global de lutte contre les violences au sein du couple, lancé un an plus tôt, a été renforcé dans trois de ses composantes : l’hébergement et la santé, y compris psychologique, des victimes de violences, la sensibilisation des professionnels et du grand public au phénomène de la violence dans le couple, enfin, une prise en compte des auteurs de violences, à la fois dans un renforcement des sanctions à leur encontre mais aussi dans leur prise en charge thérapeutique.  L’objet de ce présent rapport est donc d’examiner les voies et moyens d’une prise en charge du partenaire violent, dans la perspective d’éviter la récidive, qu’il y ait reprise de la vie commune avec la victime ou non.  Cette mission a donc un triple objet : réfléchir aux différentes possibilités et modalités de prise en charge du partenaire violent ; expertiser les possibilités offertes par les textes juridiques applicables et examiner les ajustements souhaitables, enfin s’interroger sur le discours social, le message à diffuser auprès des professionnels et du grand public pour promouvoir cette prise en charge thérapeutique

rapport_coutanceau-2006.pdf