Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
Header

Therapist Rating Scale-2 (TRS-2)

Échelle d’évaluation des thérapeutes-2

Liam E. Marshall, PhD, RP, ATSAF, & W. L. Marshall, O.C, F.R.S.C., Ph.D. (C.PSYCH) (Version 2020)

La Therapist Rating Scale-2 (TRS-2) est présentée ci-dessous avec des informations sur la cotation. Pour une présentation plus complète de la TRS-2, y compris des exemples de notation et de rapport, contactez-nous à l’adresse admin@rockwoodpsyc.com

TRS-2 – FORMULl’atteinte des objectifs de traitements AIRE D’ÉVALUATION

 

Sujets

Catégories

Compréhension intellectuelle

Acceptation/démonstration

1 AGENTIVITÉ

  • – Croire en sa capacité à contrôler sa propre vie et en faire preuve
  • – Prend la responsabilité de changer sa vie
  • – Peut identifier et prendre des mesures pour atteindre ses objectifs
   
2 EMPATHIE GÉNÉRALE

  • – Peut percevoir les émotions des autres
  • – Est capable de se mettre à la place des autres
  • – Réagit de manière appropriée aux émotions d’autrui
  • – Tente de réconforter les autres – lorsque c’est possible et approprié
   
3 ATTITUDES PROSOCIALES

  • – Adopte des attitudes prosociales et se comporte en conséquence
  • – Conteste les attitudes antisociales exprimées par les autres
  • – Coopère avec le superviseur/la supervision ou le personnel de gestion de cas
   
4 COMPÉTENCES/STYLES D’ADAPTATION ADÉQUATS

  • – Réagit aux facteurs de stress avec une émotivité appropriée
  • – Comprend comment les émotions peuvent influencer la capacité à faire face
  • – Fait face aux problèmes
  • – Est capable de résoudre les problèmes
   
5 COMPÉTENCES ADÉQUATES EN MATIÈRE D’INTIMITÉ

  • – Valorise les autres
  • – Se dévoile de manière appropriée
  • – Capable de se faire des amis, d’établir des relations avec les autres
  • – A des convictions réalistes sur les relations
   
6 ESTIME DE SOI POSITIVE

  • – A une croyance réaliste en ses propres capacités
  • – Il perçoit la valeur d’un discours positif sur lui-même et s’y engage.
  • – N’utilise pas d’humour dévalorisant ou désobligeant.
   
7 BONNE AUTORÉGULATION GÉNÉRALE

  • – Peut s’adapter à des circonstances changeantes
  • – N’est pas impulsif ou trop négatif
  • – N’est pas trop émotif et ne réprime pas ses émotions
  • – Reconnaît la valeur et la capacité d’un certain degré de stabilité dans la vie
   
8 BONNE AUTORÉGULATION SEXUELLE

  • – N’utilise pas le sexe pour s’en sortir
  • – N’est pas préoccupé par le sexe
  • – A des intérêts sexuels normatifs
  • – A une approche saine de la sexualité
   
9 COMPREND LES FACTEURS DE RISQUE

  • – Est conscient des facteurs et des situations de risque réels et possibles
  • – Capable d’accepter le retour d’information d’autrui
   
10 QUALITÉ DES PROJETS D’AVENIR

  • – A des projets et des objectifs réalistes pour l’avenir
  • – Bénéficie d’un soutien adéquat de la part de la communauté
  • – S’engage dans des activités de loisirs et en reconnaît la valeur
  • – Possède des compétences employables ou est financièrement indépendant
   
Sous-totaux    
Plus Acceptation/Démonstration  
SCORE TOTAL (fourchette : 20-80)    

COTATION & NIVEAUX (Rating)

NOTE : « Moyen » est comparé à des non-délinquants, des personnes « normales, moyennes, non-délinquantes, de tous les jours » dans la rue, de statut socio-économique comparable.

  • Niveau 4 = Fonctionnement optimal
    • Nettement supérieur à la moyenne
    • La plupart des participants au groupe n’atteindront pas ce niveau, quel que soit le sujet ou la catégorie.
  • Niveau 3 = Normatif (EST LA CIBLE DU TRAITEMENT)
    • Fonctionnement moyen
    • Atteint en grande partie l’objectif du traitement
    • Peut avoir encore un peu de travail à faire, mais n’est pas pire que les non-délinquants.
  • Niveau 2 = Approche de la normalité
    • Approche d’un fonctionnement moyen
    • Commence à comprendre et à voir la valeur du sujet/de la catégorie
    • Peut atteindre le niveau 3 après le traitement
  • Niveau 1 = Insatisfaisant
    • Doit refaire le traitement

Informations sur les niveaux

  • Les niveaux doivent varier d’un sujet à l’autre (agentivité, empathie, attitudes prosociales, etc.)
  • Les niveaux doivent varier selon les catégories (compréhension intellectuelle, acceptation/démonstration).
  • Éviter l’effet « halo » et l’effet contraire (« pitchfork »).
  • Lors de l’apprentissage de l’utilisation, demander aux thérapeutes de remplir le questionnaire séparément et indépendamment, puis discuter des différences – viser un accord inter-évaluateurs 8 à 9 fois sur 10 (c’est-à-dire qu’il n’est pas nécessaire que l’accord soit parfait pour tous les items).

COMMENT FAIRE :

En utilisant les descripteurs (par exemple, « croit en sa propre capacité à contrôler sa vie ») sous chaque rubrique (par exemple, « AGENTIVITÉ»), évaluez vos impressions sur la situation actuelle du client/patient en termes de « compréhension intellectuelle » de la question et sur la mesure dans laquelle il l’a prise en compte (c’est-à-dire acceptation/démonstration) en utilisant l’échelle d’évaluation en 4 points décrite.

La compréhension intellectuelle se traduit souvent par le fait que le client/patient est capable de dire les bonnes choses en thérapie, mais ne le fait pas nécessairement en dehors du cadre de la thérapie. La compréhension intellectuelle intervient généralement, mais pas toujours, avant que les bonnes actions ne deviennent une habitude. Par exemple, un client/patient peut adopter des attitudes appropriées au cours du traitement, mais ne pas se comporter totalement de manière à refléter ces meilleures attitudes.

On parle d’acceptation/démonstration lorsque le client/patient ne se contente pas de dire les bonnes choses, mais les met en pratique. Par exemple, faire preuve d’empathie envers les autres, adopter des attitudes appropriées envers les personnes extérieures à la thérapie, contacter des soutiens dans la communauté, établir des relations avec des pairs pro-sociaux.

A titre d’exemple de la QUALITE DES PROJETS FUTURS, un client/patient peut déclarer avoir compris l’importance d’établir de bons soutiens communautaires et recevoir ainsi un 3 pour la compréhension intellectuelle du sujet, mais ne pas avoir encore contacté ou établi de bons soutiens communautaires et recevoir ainsi un 1 ou 2 pour l’acceptation/démonstration de la question.

Lorsque le client/patient se débat avec un sujet particulier, il peut être utile, jusqu’à ce qu’il se sente à l’aise avec ce sujet, de l’évaluer sur chacun des descripteurs du sujet et d’en faire la moyenne.

QUAND LE FAIRE

Il est suggéré d’utiliser l’échelle TRS-2 à peu près à mi-parcours du traitement du client/patient, puis à la fin du traitement. L’utilisation de l’échelle TRS-2 à mi-parcours aide les thérapeutes à savoir où en est le client/patient bien avant la fin du programme, afin d’orienter le temps restant du traitement vers les problèmes les plus urgents. L’utilisation de l’échelle TRS-2 à la fin du traitement permet de savoir à quel point le client/patient est proche d’un « fonctionnement normal » et d’éclairer la rédaction des rapports. Les rapports basés sur l’échelle TRS-2 permettent de déterminer si un traitement ultérieur est nécessaire et sur quoi il doit porter. Nous recommandons d’utiliser les rubriques de l’échelle TRS-2 dans les rapports de traitement et d’inclure les évaluations dans le corps du rapport, ainsi que de joindre une copie de l’échelle TRS-2 complète au rapport ; les commissions de libération conditionnelle et les superviseurs estiment que cette méthode est utile. Des exemples de rapports expurgés sont donnés ci-dessous.

INTERPRÉTATION

Bien que l’échelle TRS-2 n’ait pas encore fait l’objet d’une validation empirique approfondie, elle est basée sur l’échelle TRS originale (version à 17 items), qui a fait l’objet d’un certain nombre d’examens (par exemple, bonne fiabilité entre les évaluateurs), et sur ce que l’on sait du risque dynamique chez les délinquants. À l’heure actuelle, le TRS-2 est conçu comme un guide pour les thérapeutes et les autres personnes qui prennent des décisions post-traitement concernant les délinquants.

On considère que les clients/patients ont atteint l’objectif du traitement lorsqu’ils obtiennent un score de 3 à un item. Idéalement, les client(e)s ou patient(e)s obtiendront un score de 3 à la fois pour la compréhension intellectuelle et pour l’acceptation ou la démonstration pour chacun des 10 sujets. Cependant, il est peu probable que cela se produise et, par conséquent, les thérapeutes devront faire preuve de discernement quant à l’impact global du traitement. Dans une étude récente, le score total des récidivistes (M= 44,57, SD= 6,85) était statistiquement plus bas que celui des délinquants non récidivistes (M= 51,07, SD= 5,07 ; le score total du TRS-2 peut varier de 20 à 80), t = 4,78, p < 0,001, ce qui suggère que des scores totaux supérieurs à 50 peuvent indiquer la réussite du traitement. Les scores totaux inférieurs à 45 indiquent probablement la nécessité de poursuivre le traitement. Cette tendance, selon laquelle des scores plus élevés indiquent un risque de récidive plus faible, a été constatée à la fois pour les catégories Compréhension intellectuelle et Acceptation/Démonstration, p < 0,001 dans les deux cas. Toutefois, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux définir les seuils de réussite du traitement, et cet exemple est fourni à titre de ligne directrice possible.

L’échelle TRS-2 peut être un guide utile pour la rédaction des rapports de traitement et des exemples expurgés sont inclus à la fin de ce dossier. Nous incluons le TRS-2 au début du rapport, puis les paragraphes suivants expliquent et justifient la notation. Enfin, une section « Conclusions et recommandations » peut commenter la réduction des risques induite par le traitement, le cas échéant. Les commissions de libération conditionnelle et les superviseurs jugent également utiles les informations fournies par le TRS-2.

A QUI PUIS-JE APPLIQUER L’ETR-2 ?

Le TRS original a été développé pour être utilisé avec des délinquants sexuels. Cependant, les questions soulevées dans le TRS-2 s’appliquent à de nombreuses formes de comportement délinquant et le TRS-2 a été utilisé avec des clients/patients souffrant de troubles mentaux, de violence domestique et de gestion de la colère. Le TRS-2 reflète tous les facteurs de risque dynamiques de la délinquance en général, communément appelés les « huit grands », tels que les attitudes antisociales, les fréquentations antisociales, les problèmes généraux d’autorégulation et les problèmes relationnels.

QUI PEUT UTILISER LE TRS-2 ?

Le TRS-2 est une mesure sans licence, c’est-à-dire que son utilisation n’entraîne aucun coût. Cependant, veuillez utiliser la référence ci-dessous pour citer l’instrument de mesure dans toute publication ou présentation.

L’utilisation de l’échelle TRS-2 ne nécessite pas de niveau d’études particulier (licence, maîtrise, doctorat) dans une discipline particulière (psychologie, psychiatrie, travail social, etc.). Toutefois, il est recommandé de connaître les facteurs de risque dynamiques chez les délinquants et des programmes de formation conçus pour améliorer la connaissance de ces questions chez les délinquants sont disponibles (par exemple, rockwoodpsyc.com).

TRS2_FR

Le protocole d’évaluation des délinquants sexuels adultes (A-SOAP) a été mis au point en 1994. Version révisée: 2003 (Prentky & Righthand, 2003).

Il s’agit d’une échelle d’évaluation du risque  pour les délinquants sexuels adultes. Il existe quatre sous-échelles rationnelles, deux statiques et deux dynamiques.

Éléments de l’A-SOAP-II
Échelle des pulsions/préoccupations sexuelles

  • 1. Infractions sexuelles antérieures légalement incriminées
  • 2. Nombre de victimes d’abus sexuels
  • 3. Enfant victime de sexe masculin
  • 4. Durée des antécédents en matière d’infractions sexuelles
  • 5. Degré de planification du/des délit(s) sexuel(s)
  • 6. Agression sexualisée
  • 7. Pulsion et préoccupation sexuelles
  • 8. Antécédents de victimisation sexuelle

Échelle de comportement impulsif et antisocial

  • 9. Comportement antisocial juvénile
  • 10. Accusation/arrestation avant l’âge de 16 ans
  • 11. Comportement antisocial des adultes
  • 12. Colère omniprésente
  • 13. Types d’infractions multiples
  • 14. Mode de vie impulsif
  • 15. Antécédents d’agression physique et/ou exposition à la violence familiale

Échelle d’intervention

  • 16. Acceptation de la responsabilité de l’infraction ou des infractions
  • 17. Motivation interne pour le changement
  • 18. Comprend les facteurs de risque/applique les stratégies
  • 19. Empathie
  • 20. Remords et culpabilité
  • 21. Distorsions cognitives
  • 22. Qualité des relations

Échelle de stabilité et d’adaptation à la communauté

  • 23. Besoins d’intimité
  • 24. Gestion de la colère
  • 25. Stabilité au travail
  • 26. Systèmes de soutien

Source: Evaluating and Improving Risk Assessment Schemes for Sexual Recidivism: A Long-Term Follow-Up of Convicted Sexual Offenders

Exemple de documents utilisés dans l’état de New York dans la supervision des AICS en probation

WAIVER OF ACCESS TO PORNOGRAPHY PHOTOGRAPHS AND OTHER MATERIALS

RENONCIATION A L’ACCES AUX PHOTOGRAPHIES PORNOGRAPHIQUES ET AUTRES MATÉRIELS
Je,                n° écrou ,           comprends que dans le cadre de mon programme de conseil et de traitement pour délinquants sexuels, de mes progrès et de ma réhabilitation, il est nécessaire que je m’abstienne de posséder ou d’avoir accès à du matériel qui, de l’avis du personnel de traitement, peut être considéré comme de la pornographie ou à tout autre matériel qui, de l’avis du personnel de traitement, peut encourager ou suggérer de quelque manière que ce soit des impulsions ou des sentiments sexuels inappropriés. Je comprends que, même si certains documents peuvent être autorisés en vertu de la Directive #4572 – Media Review, je renonce et j’accepte de m’abstenir de posséder, de lire, d’accéder ou d’utiliser d’une autre manière le matériel pornographique, tout au long du programme de counseling et de traitement des délinquants sexuels et par la suite, y compris pendant toute période au cours de laquelle mon traitement a été suspendu, tant que je suis sous la garde du New York State Department of Corrections and Community Supervision. En outre, je comprends et accepte que la liste de pornographie, de photographies et d’autres matériels qu’il m’est interdit de posséder, de lire, d’accéder ou d’utiliser puisse être modifiée à tout moment au cours de ma participation au programme par le personnel de traitement. En cas de modification, j’en serai informé(e) et je signerai un accusé de réception modifiant cette renonciation.
Les documents douteux seront examinés par le personnel de traitement en tenant compte de mon infraction et de mes antécédents de traitement. Je comprends que si l’on découvre que je suis en possession de pornographie ou de matériel jugé inapproprié, cela peut  donner lieu à un rapport de mauvaise conduite et peut également entraîner mon retrait du programme de conseil et de traitement des délinquants sexuels (Sex Offender Counseling and Treatment Program) ou le retour à un module antérieur du programme, si l’équipe de traitement le recommande. Si le renvoi est indiqué, des documents seront placés dans mon dossier d’orientation et dans mon dossier de surveillance communautaire, et une notification sera envoyée à la Commission d’examen des délinquants sexuels de l’État de New York.

Je comprends également qu’une fois que j’aurai terminé avec succès le programme de conseil et de traitement pour délinquants sexuels, si je suis en possession de matériel inapproprié, cela sera considéré comme une rechute et je serai renvoyé à nouveau pour participer au programme de conseil et de traitement des délinquants sexuels.
La documentation sera placée dans mon dossier d’orientation et dans mon dossier de supervision communautaire, et le NYS Board of Examiners of Sex Offenders en sera informé.
La politique du programme de conseil et de traitement des délinquants sexuels et la renonciation à l’accès à la pornographie,  et à d’autres formes de matériel pornographique m’ont été expliqués à ma satisfaction par le personnel de traitement. Je comprends la politique et j’accepte les conditions de cette renonciation telles qu’elles sont énoncées ci-dessus.

  • Signature du probationaire
  • Date
  • Signature du personnel de traitement
  • Date
    • cc : Détenu
    • Dossier de surveillance dans la communauté
    • Dossier d’orientation

WAIVER supervision SO

Source: NYSDOCCS Sex Offender Counseling and Treatment Program Guidelines

Treatment of Sexual Offenders: Research, Best Practices, and Emerging Models
Pamela M. Yates, Cabot Consulting and Research Services

Résumé

Le traitement des délinquants sexuels a considérablement évolué au fil des ans ; divers modèles théoriques et pratiques ont été élaborés, modifiés, affinés et proposés au fil du temps. L’approche prédominante recommandée actuellement, soutenue par la recherche, adhère à des principes spécifiques d’intervention correctionnelle efficace, utilise des approches cognitivo- comportementales, est basée sur l’acquisition de compétences, et cible explicitement les facteurs de risque empiriquement associés à la délinquance sexuelle et à la récidive, de sorte que le risque de récidive peut être réduit. Le traitement cognitivo- comportemental se concentre sur la modification du comportement, de la cognition et de l’affect, en utilisant une approche basée sur les compétences, dans le but de réduire le risque de récidive.
Il comprend des caractéristiques et des méthodes spécifiques de la part des prestataires de traitement. Le traitement est également guidé par des principes d’intervention spécifiques afin d’en maximiser l’efficacité. De nouveaux modèles de traitement ont été proposés dans le but de remplacer et/ou d’augmenter les modèles existants. Cet article traite des modèles existants et émergents, de leur base de recherche et des recommandations pour une meilleure pratique dans le traitement des délinquants sexuels.

Conclusion

Le présent article donne une vue d’ensemble, nécessairement brève, des approches actuelles et émergentes du traitement des délinquants sexuels. La recherche soutient clairement l’application d’une approche dans laquelle l’intensité du traitement varie en fonction du risque de récidive que présentent les délinquants, le traitement étant
plus efficace lorsqu’il est appliqué à des cas à haut risque, lorsqu’il cible des facteurs de risque dynamiques connus pour la récidive,  et lorsqu’il est adapté aux caractéristiques des délinquants individuels. La recherche démontre en outre que le fait de cibler des facteurs de de risque connus en utilisant des méthodes cognitivo-comportementales, est plus efficace pour réduire la récidive chez les délinquants sexuels. Une approche explicite basée sur les compétences est recommandée pour permettre aux participants au traitement de changer leur cognition, leur affect et leur comportement de sorte qu’ils s’inscrivent dans leur répertoire comportemental. Les recherches émergentes suggèrent que l’approche traditionnelle de la prévention des rechutes, dont l’efficacité n’a pas été démontrée à ce jour,  est trop simpliste dans sa conceptualisation des voies menant à la délinquance, et que l’approche de l’autorégulation, avec sa conceptualisation plus large du processus, de la dynamique et des motivations de la délinquance, bénéficie d’un plus grand soutien empirique pour son application au traitement des délinquants sexuels. La recherche indique également qu’il existe des caractéristiques essentielles de l’intervention elle-même et des thérapeutes qui sont associées à de meilleurs résultats. Dans le même ordre d’idées, le modèle « good lives » s’est avéré avoir une certaine validité et, ce qui est important,  qu’il est associé à une motivation accrue et une réduction de l’attrition au traitement, bien que des recherches  sur ce modèle soient nécessaire. Il est suggéré que
le traitement des délinquants sexuels peut être plus efficace lorsqu’il est fondé sur des modèles et des méthodes empiriques et qu’ils intègrent diverses approches, et qu’une telle approche est la plus prometteuse pour réduire la récidive, d’améliorer les conditions de vie des délinquants et de contribuer à la sécurité et à la croissance de la communauté.

EJ1017917.pdf (ed.gov)

Si le lien est brisé: Treatment of Sexual Offenders_ Research, best pratices and emerging models

The 133rd International Training Course

Effective Prevention and Enhancement of Treatment for Sexual Offenders

Traitement des délinquants sexuels et ses effets (W. Marshall, Japon, 2003)

Dr. William L. Marshall Research Coordinator
Rockwood Psychological Services
Kingston, Ontario
Canada

Dr. Barindra Nath ChattorajLNJN National Chair Professor of Criminology
LNJN National Institute of Criminology &
Forensic Science
Ministry of Home Affairs
Government of India

Mr. David MiddletonHead of Sex Offender Strategy and Programmes
Public Protection & Licensed Release Unit
National Offender Management Service &
National Probation Directorate
Home Office
London, UK

« Compétences en matière de traitement des délinquants sexuels pour les agents de l’administration pénitentiaire »: Extrait d’un manuel de formation des années 2000 pour des agents pénitentiaires chargés d’une prise en charge spécifique pour les AICS (USA).

  • Module 1 : prise en charge des délinquants sexuels Vs prise en charge traditionnelle
  • Module 2 : Déni, distorsion cognitive et empathie
  • Module 3 : Les étapes du changement et l’entretien motivationnel
  • Module 4 : Compétence sociale et émotionnelle
  • Module 5 : Contrôle de l’excitation sexuelle
  • Module 6 : Abus de substances et délinquance sexuelle
  • Module 7 : Questions de santé mentale
  • Module 8 : Intégration du test polygraphique dans le traitement
  • Module 9 : Prévention des rechutes
  • Module 10 : Continuité des soins

FacSec3Treatment

Si le lien est brisé: sex offenders treatment skills for correctionals professionals

L’EFFICACITÉ DES PROGRAMMES DE RÉHABILITATION ET DE RÉINSERTION DES DÉLINQUANTS SEXUELS : INTÉGRER LES PERSPECTIVES GLOBALES ET LOCALES POUR AMÉLIORER LES RÉSULTATS CORRECTIONNELS

(THE EFFECTIVENESS OF SEXUAL OFFENDER REHABILITATION AND REINTEGRATION PROGRAMS: INTEGRATING GLOBAL AND LOCAL PERSPECTIVES TO ENHANCE CORRECTIONAL OUTCOMES – Australie)

Research Report, USC Sexual Violence Research and Prevention Unit, August 2019

Résumé
OBJECTIF
En 2018, le Queensland Corrective Services (QCS – Australie) a mis en place un programme de subventions de recherche pour quatre domaines de recherche stratégique prioritaires :

  • 1. Gérer la demande – répondre à la croissance de la population des services pénitentiaires;
  • 2. Comprendre et répondre à la diversité de la population délinquante – reconnaître,
    respecter et valoriser la diversité ;
  • 3. Fournir des services efficaces et efficients – améliorer les résultats grâce à des pratiques fondées sur des données probantes ;
  • et 4. Réhabilitation et réinsertion des prisonniers et des délinquants – aider les individus à réduire la délinquance et à rester dans la communauté.

La présente étude s’inscrit dans le cadre de la priorité de recherche stratégique du QCS (Réhabilitation et réinsertion des prisonniers et des délinquants) et vise à identifier les parcours les plus réussis de la réadaptation à la réinsertion pour les hommes condamnés pour des délits sexuels dans le Queensland.
L’un des principes sous-jacents des stratégies de gestion des cas pour les délinquants est la « prise en charge complète », qui, idéalement, cette prise en charge commence dès l’entrée en détention et se poursuit au moins jusqu’à la transition vers la communauté. Depuis 2016-2017, de nouveaux programmes de réinsertion des détenus ont été mis en œuvre dans le Queensland (en détention) et un soutien de proximité (c.-à-d. dans la communauté) afin de favoriser des transitions réussies de la prison. Ces services sont disponibles pour les hommes (CREST et Borallon Throughcare) et pour les femmes (MARA), afin de répondre à certains des besoins spécifiques identifiés au sein de la population délinquante, qui pourraient optimiser une réinsertion réussie.
En tant que tel, le présent projet étudie de manière unique les voies de la réadaptation à la réinsertion réussie, pour les délinquants sexuels, en explorant les effets combinés, afin d’informer les meilleures pratiques.
Les résultats permettront d’identifier les points forts et les points à améliorer pour les programmes de réadaptation et de réinsertion spécifiques à l’infraction, afin d’aider les détenus ayant commis une infraction sexuelle à se réinsérer avec succès dans la communauté et à réduire leur récidive.
Le projet visait à répondre à la question de recherche principale suivante :
Quelles sont les voies les plus efficaces pour une réadaptation et une réinsertion réussies afin de réduire la récidive des délinquants sexuels ?

Pour répondre à cette première question de recherche, plusieurs sous-questions ont été envisagées :

  • 1. Quel est l’état actuel des connaissances scientifiques au niveau international en ce qui concerne l’impact des
    programmes correctionnels visant à aider les auteurs de délits sexuels à réduire leur délinquance et à rester dans la communauté ?
  • 2. Dans quelle mesure les programmes pénitentiaires du QCS pour les délinquants sexuels correspondent-ils aux meilleures pratiques et aux innovations actuelles ?
  • 3. Pour qui et dans quelles circonstances ces programmes sont-ils les plus efficaces ?
    • – Quels sont les facteurs prédictifs au niveau individuel (par exemple, héritage culturel, risque, âge) et au niveau du programme (par exemple, type de programme, conception, prestation, dosage) des résultats positifs ?
    • – Les résultats en matière de récidive diffèrent-ils pour ceux qui suivent :
      • (1) seulement un programme de traitement des délinquants sexuels (SOTP)
      • (2) seulement un programme de réinsertion ;
      • (3) à la fois un programme de traitement pour délinquants sexuels et un programme de réinsertion ;
      • ou (4)  ni un programme de traitement de la délinquance sexuelle ni un programme de réinsertion?

RÉSULTATS CLÉS
Douze résultats clés sont ressortis de la présente étude. Ils sont présentés à l’aide du cadre « EMMIE » (Johnson et al., 2015) pour synthétiser les résultats des trois étapes

EFFETS :

 

Quel est l’impact global
d’un programme ?

  • Résultat clé 1: Dans l’ensemble, le poids des preuves actuelles (au niveau mondial et local)  indiquent que la participation à des programmes de traitement de la délinquance sexuelle (SOTP – sex offending treatment programs) peut produire des réductions appréciables de la récidive sexuelle et non sexuelle, et que les économies réalisées grâce à ces programmes devraient être supérieures aux coûts.
  • Résultat clé 2 : les programmes de réinsertion (en l’absence de tout traitement) semblent avoir un effet appréciable sur les infractions et la récidive, lors de la sortie de prison, du moins à court terme.
  • Résultat clé 3 : Il y a encore peu de recherches en Australie qui évaluent l’efficacité des SOTP et qui tiennent compte de la diversité de la population des délinquants sexuels, afin de répondre à la question « qu’est-ce qui fonctionne, pour qui, à quels égards et comment ? »
MECHANISMES

 

Qu’est-ce qui, dans le programme, produit les effets (voulus ou non)?

  • Résultat clé 4 : les éléments clés des programmes SOTP qui sont efficaces semblent inclure une combinaison de thérapies cognitives et comportementales, axées sur l’autorégulation et la responsabilisation, et des caractéristiques multi-systémiques qui intègrent le soutien de la famille et du système, en particulier pour la prévention des rechutes et l’aide à la réinsertion.
  • Résultat clé 5 : L’ensemble des programmes actuels du QCS (Queensland Corrective Services) est cohérent avec le concept de risque, de besoins et de réceptivité (RBR) et les principes des meilleures pratiques, mais il bénéficierait très probablement d’une mise à jour pour refléter les preuves produites durant la dernière décennie.
  • Résultat clé 6 : Les innovations récentes dans l’application des principes situationnels à la violence et aux abus sexuels peuvent améliorer les SOTP actuels du QCS, en particulier en ce qui concerne l’« extension de la tutelle», et d' »aide à la conformité ».
  • Résultat clé 7 : La relation thérapeutique, la flexibilité du programme, la perspicacité et la conscience de soi du délinquant ont été identifiées par les praticiens comme des mécanismes clés pour produire les résultats escomptés
  • Résultat clé 8 : Les données du Queensland suggèrent qu’une combinaison de SOTP  et réinsertion semble produire les meilleurs résultats globaux en termes de proportion de retours en détention (violations des suivis et/ou nouvelles infractions) et du délai de récidive
  • Résultat clé 9 : Un parcours séquentiel qui combine la «trilogie » SOTP (programme de préparation, SOTP et programme de maintien) et la réinsertion semble produire les meilleurs effets escomptés en termes de réduction des infractions et des nouveaux délits.
  • Résultat clé 10 : Les chances de réussite des délinquants incarcérés semblent être améliorées grâce à une combinaison de programmes dispensés en détention et dans la communauté.
MODERATEURS

 Quels sont les facteurs contextuels internes ou externes qui impactent les résultats des programmes ?

  • Résultat clé 11 : Une combinaison de facteurs au niveau de l’institution  (p. ex. processus et culture correctionnels) ; au niveau du programme (p. ex. dynamique de groupe, dosage) ;et au niveau individuel (p. ex. motivation), ainsi que des facteurs externes au QCS (p. ex. relations, liens avec la communauté), semblent être des modérateurs de la réussite du programme.
MISE EN OEUVRE

Quels sont les facteurs qui ont aidé ou ont entravé la mise en œuvre ?

  • Résultat clé 12 : Les ressources du programme, la dotation en personnel et la formation du personnel ont été identifiées comme des facteurs clés pour la mise en œuvre des programmes comme prévus.

mckillop-sexual-offender-full-report.pdf

Si le lien est brisé: mckillop-sexual-offender-full-report

phpMyVisites