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le ZAN-BPD : SRV (Zanarini Rating Scale for Borderline Personality Disorder)

La Zanarini Rating Scale for Borderline Personality Disorder (ZAN-BPD) est un outil diagnostique standardisé pour évaluer la sévérité des symptômes du TPB (trouble de la personnalité borderline), développé par le Dr Mary C. Zanarini, une spécialiste reconnue dans le domaine du TPB.
L’échelle ZAN-BPD permet de :
  • Diagnostiquer la présence du trouble borderline selon les critères du DSM.

  • Évaluer l’intensité des symptômes sur une courte période (généralement les 2 semaines précédentes).

  • Suivre l’évolution clinique dans le temps, notamment en contexte de recherche ou de suivi thérapeutique.

La version auto-évaluée, ZAN-BPD-SRV, sortie en 2015, permet aux patients de noter eux-mêmes leurs symptômes sur une semaine.
Elle comprend neuf items, chacun correspondant à un critère du DSM-IV pour le TPB, notés de 0 (aucun symptôme) à 4 (symptômes graves), donnant un score total de 0 à 36.

Score total: 0 (aucun symptôme) à 36 (sévère dans toutes les catégories)

Elle inclut aussi des scores sectoriels pour les domaines affectif, cognitif, impulsif et interpersonnel.

Contenu des items évalués

Les items évaluent des dimensions clés du TPB :

  1. Peurs d’abandon réelles ou imaginées

  2. Relations interpersonnelles instables

  3. Image de soi instable

  4. Impulsivité (ex : dépenses, sexualité, toxicomanie)

  5. Comportements suicidaires et automutilations

  6. Instabilité émotionnelle / réactivité de l’humeur

  7. Sentiments chroniques de vide

  8. Colère intense ou inappropriée

  9. Idéation paranoïde transitoire ou dissociation sévère liée au stress

Utilisation

  • Entretien semi-structuré mené par un clinicien formé.

  • Adapté pour les études longitudinales, cliniques et de recherche.

  • Peut être utilisé pour évaluer la réponse au traitement ou la progression naturelle de la maladie.

Avantages

  • Spécifiquement conçu pour le trouble borderline.

  • Permet une quantification des symptômes.

  • Facile à administrer et reproductible.

  • Bonne sensibilité au changement clinique.

PANSS (Positive and Negative Syndrome Scale)

Un  diagnostic de  schizophrénie repose sur une évaluation clinique, qui évalue la présence de symptômes caractéristiques de la schizophrénie, tels que :
  • Symptômes positifs : Hallucinations (souvent auditives), délires, pensée désorganisée.
  • Symptômes négatifs : Aplasie émotionnelle, anhédonie, retrait social.
  • Symptômes cognitifs : Troubles de la mémoire, de l’attention, des fonctions exécutives.
  • Durée : Les symptômes doivent persister pendant au moins 6 mois, avec au moins 1 mois de symptômes actifs.
  • Exclusion : Les symptômes ne doivent pas être attribuables à une autre condition (ex. : trouble bipolaire, usage de substances, lésions cérébrales).

Certains questionnaires et échelles comme la PANSS sont utilisés pour évaluer les symptômes, faciliter le dépistage ou soutenir le diagnostic.

L’échelle PANSS est l’outil le plus utilisé pour évaluer les symptômes de la schizophrénie. Elle mesure 30 items répartis en trois sous-échelles : symptômes positifs (7 items), symptômes négatifs (7 items) et psychopathologie générale (16 items).
Utilisation : Administrée lors d’un entretien semi-structuré. Elle aide à confirmer la présence de symptômes psychotiques et à évaluer leur sévérité.
Exemple : Évalue l’intensité des délires, des hallucinations, du retrait social ou de la désorganisation de la pensée.

Il peut également être trés utile d’utilser des outils de dépistage précoce, pour reperer les signes prodromiques (signes précoces avant un épisode psychotique complet) de la maladie, chez des personnes à risque de psychose ou présentant des symptômes prodromiques :

C’est le cas du trés interessant PQ-16:

PQ-16 (Prodromal Questionnaire – 16 items) :

Il s’agit d’un questionnaire court d’auto-évaluation conçu pour dépister les symptômes prodromiques de la psychose, comme des expériences perceptives inhabituelles, des pensées paranoïdes ou des difficultés cognitives.
Utilisation : Utilisé dans des populations à risque (ex. : jeunes adultes avec antécédents familiaux ou symptômes légers). Un score élevé indique un besoin d’évaluation clinique approfondie.

Le PQ-16 vise à repérer les personnes qui présentent des symptômes perceptifs ou cognitifs inhabituels (hallucinations légères, idées de référence, etc.) afin de déterminer si une évaluation plus approfondie est nécessaire.

Structure :

Le questionnaire contient 16 questions à choix dichotomique (oui/non), centrées sur des expériences psychotiques ou quasi-psychotiques, telles que :

  • Avoir entendu des voix que les autres ne peuvent pas entendre

  • Se sentir observé sans raison

  • Croire que certains événements sont spécialement destinés à soi

  • Difficultés de concentration ou confusion mentale inhabituelle

Pour chaque réponse « oui », un niveau de détresse associé à cette expérience est souvent évalué sur une échelle de 1 à 4 (non systématiquement dans toutes les versions).

Exemple de question :
  • « Entendez-vous parfois des voix ou des sons que d’autres ne semblent pas entendre ? »
  • « Vous est-il arrivé de penser que des gens pouvaient lire dans vos pensées ? »
  • « Avez-vous eu l’impression que les choses autour de vous n’étaient pas réelles, comme dans un rêve ? »

Durée : environ 5 à 10 minutes

  • Suivi : un score élevé nécessite généralement une évaluation clinique approfondie, souvent avec une entrevue comme le SIPS (Structured Interview for Prodromal Syndromes) ou le CAARMS (Comprehensive Assessment of At-Risk Mental States).

Cyber Pornography Use Inventory (CPUI)

Une étude publiée en février 2015 présente une nouvelle version du Cyber Pornography Use Inventory (CPUI), inventaire composé au départ de 32 items. Les chercheurs ont procédé à la validation d’une version de 9 items (CPUI-9) regroupés sous trois facteurs : la perception de la compulsion (items 1 à 3), les efforts reliés à l’accès (items 4 à 6) et la détresse émotionnelle (items 7 à 9).

L’inventaire permet de mesurer rapidement la dépendance à la pornographie en ligne perçue par le consommateur. L’inventaire peut se répondre sur une échelle de 1 à 7 (Pas du tout à Extrêmement) ou par Vrai ou Faux.


Inventaire de l’utilisation de cyberpornographie (Traduction libre)
(The Cyber Pornography Use Inventory-9; Grubbs et al., 2015)

1. Je crois que je suis accro à la pornographie sur Internet.
2. Même si je ne veux pas visionner de la pornographie en ligne, je me sens attiré(e) par elle.
3. Je suis incapable de cesser mon utilisation de pornographie en ligne.
4. Il m’arrive de planifier mon horaire afin d’être en mesure de me retrouver seul pour visionner de la pornographie en ligne.
5. J’ai refusé de sortir avec des amis ou d’assister à des activités sociales pour avoir l’occasion de visionner de la pornographie en ligne.
6. J’ai laissé de côté des priorités pour visionner de la pornographie en ligne.
7. Je me sens honteux(se) après avoir visionné de la pornographie en ligne.
8. Je me sens déprimé(e) après avoir visionné de la pornographie en ligne.
9. Je me sens mal après avoir visionné de la pornographie en ligne.


Sources.

Grubbs, J. B., Sessoms, J., Wheeler, D. M., & Volk, F. (2010). The Cyber-Pornography Use Inventory: The development of a new assessment instrument. Sexual Addiction & Compulsivity, 17, 106-126.

Grubbs, J. B., Volk, F., Exline, J. J., & Pargament, K. I. (2015). Internet Pornography Use: Perceived Addiction, Psychological Distress, and the Validation of a Brief Measure. Journal of Sex & Marital Therapy, 41(1), 83-106.

CPUI_FR

Criminologie et escrocs pathologiques

Les escrocs pathologiques sont souvent étudiés à travers le prisme des troubles de la personnalité, qui peuvent expliquer leur propension à commettre des fraudes répétées. Ces recherches aident à comprendre les causes profondes et à développer des stratégies de prévention.

Les études se concentrent sur les traits psychologiques, comme la manipulation et le manque d’empathie, et sur les carrières criminelles des récidivistes. Par exemple, des travaux montrent que le mensonge pathologique peut être associé à certaines fraudes, notamment celles impliquant l’usurpation d’identité (Pathological lying revisited).
Les escrocs pathologiques ne sont pas un terme standard dans la littérature académique, mais ils peuvent être compris comme des fraudeurs récidivistes dont le comportement est influencé par des conditions pathologiques, telles que des troubles de la personnalité. Ces troubles, notamment ceux du groupe B (narcissique, antisocial, borderline, hystérique), sont souvent associés à des comportements criminels, y compris la fraude. La recherche internationale en criminologie vise à comprendre ces liens pour améliorer la prévention, la détection et la gestion de ces offenses.

Revue de la littérature

Les études examinées incluent des analyses des traits de personnalité, des carrières criminelles et des aspects psychiatriques de la fraude. Par exemple, une étude publiée dans Advances in Psychiatric Treatment (Winder & Winder, 2012) souligne que les troubles narcissiques et antisociaux sont particulièrement associés à la fraude, avec des traits comme la grandiosité, le manque d’empathie et la manipulation qui facilitent les actes frauduleux. Cette recherche identifie deux motivations principales : la contrainte financière et le besoin de renforcer l’ego ou le pouvoir.
Une autre étude, disponible sur ScienceDirect (Author, 2024), explore le concept de psychopathie corporative et son rôle comme antécédent théorique à la fraude. Elle décrit comment les leaders avec des traits psychopathes peuvent influencer négativement le climat éthique d’une organisation, augmentant ainsi les risques de fraudes à grande échelle. Cette perspective est particulièrement pertinente pour comprendre les fraudes économiques complexes.
De plus, une analyse des carrières criminelles des fraudeurs, publiée dans Iranian journal of psychiatry (Shokouhi-Moqhaddam et al., 2017), montre que 51,8 % des prisonniers étudiés pour fraude présentaient des troubles de la personnalité, avec une surreprésentation des troubles narcissiques et antisociaux. Cette étude souligne la versatilité des fraudeurs, qui commettent souvent d’autres crimes, et leur spécialisation dans des types de fraude comme la falsification (48,1 %) et l’escroquerie (22,9 %).

Aspects psychologiques spécifiques

Un aspect clé est le mensonge pathologique, ou pseudologia fantastica, mentionné dans une revue de The Journal of the American Academy of Psychiatry and the Law (Dike, Baranoski, & Griffith, 2005).
Ce comportement, potentiellement lié à des troubles sous-jacents, est associé à certaines fraudes impliquant l’usurpation d’identité, comme se faire passer pour un policier ou un médecin. Le mensonge pathologique se distingue des mensonges normaux par son absence d’avantage évident, ce qui peut indiquer une pathologie plus profonde.
Les recherches sur les récidivistes en fraude, bien que moins spécifiques, fournissent des indices sur les trajectoires criminelles. Par exemple, une étude sur les trajectoires développementales des fraudeurs  montre que les récidivistes présentent des taux élevés de récidive, souvent liés à des traits psychopathes, avec des implications pour la justice pénale et les coûts sociaux (estimés à environ 460 milliards de dollars par an aux États-Unis pour les psychopathes criminels).

Limites et besoins de recherche

Malgré ces avancées, la relation entre la maladie mentale et la fraude reste sous-étudiée, comme le note un article juridique australien (Fraud and Mental Illness). Les chercheurs soulignent le besoin de plus d’études pour mieux comprendre les causes sous-jacentes, ce qui pourrait aider les tribunaux à structurer des sentences prenant en compte les problèmes de santé mentale. Par exemple, les troubles de la personnalité, bien qu’associés à la fraude, ne sont généralement pas considérés comme une défense d’insanité en droit, limitant les options de traitement.
Implications pratiques et internationales
Ces recherches ont des implications pour la prévention et la réhabilitation. Comprendre les traits pathologiques peut guider les stratégies de détection, comme le monitoring continu des employés à risque, et informer les politiques de justice pénale. Sur le plan international, des études comme celles menées aux États-Unis, en Iran et au Royaume-Uni montrent une convergence dans l’identification des troubles de personnalité comme facteurs clés, bien que les contextes culturels et juridiques varient.
En résumé, la recherche internationale en criminologie sur les escrocs pathologiques met en évidence le rôle crucial des troubles de la personnalité, notamment narcissiques et antisociaux, dans les comportements frauduleux répétés. Bien que les preuves soient encore limitées, elles soulignent l’importance d’une approche intégrée, combinant psychologie et criminologie, pour adresser les causes profondes et améliorer les interventions. Des études supplémentaires sont nécessaires pour combler les lacunes et offrir des solutions plus efficaces.

CSS-M (Criminal Sentiments Scale-Modified), un outil clé pour évaluer les attitudes criminogènes chez les personnes sous probation

L’échelle des sentiments criminels – modifiée est une version modifiée de l’échelle originale des sentiments criminels (CSS) (Gendreau, Grant, Leipciger et Collins, 1979). Il s’agit d’un questionnaire d’auto-évaluation  comprenant trois dimensions, traditionnellement utilisées pour mesurer le concept d’attitudes antisociales..

  • La première sous-échelle, Attitudes envers la loi, les tribunaux et la police, évalue le respect de la loi et du système de justice pénale.
  • La deuxième sous-échelle, Tolérance à l’égard des violations de la loi , explore les rationalisations du comportement criminel,
  • et la troisième sous-échelle, Identification aux autres criminels (ICO, 6 items), évalue l’opinion des participants sur les contrevenants à la loi.

Les personnes interrogées sont invitées à répondre, pour chacun des items, si elles sont d’accord, en désaccord ou indécis. Chaque approbation d’une déclaration antisociale (ou rejet d’une déclaration prosociale) rapporte 2 points, tandis que chaque rejet d’une déclaration antisociale (ou acceptation d’une déclaration prosociale) rapporte 0 point. Les réponses indécises sont notées 1.

Par conséquent, les scores les plus élevés sur chacune des sous-échelles indiquent des attitudes antisociales.

Un certain nombre d’études ont établi la validité et la fiabilité du CSS et du CSS-M chez les adultes (Andrews et Wormith, 1984 ; Andrews, Wormith et Kiessling, 1985 ; Roy et Wormith,
1985 ; Simourd, 1997) et des délinquants juvéniles (Shields et Simourd, 1991 ; Simourd et Van de Ven, 1999). Mills et Kroner (1997) ont toutefois constaté que le CSS n’était pas lié aux nouvelles condamnations et aux violations de la liberté conditionnelle dans un échantillon de délinquants violents. En outre, une analyse des composantes de de la version originale de l’instrument auprès d’un échantillon de délinquants violents et sexuels n’a pas trouvé de lien entre les facteurs et la récidive (Kroner et Mills, 1998). Malgré ces résultats, une étude récente explorant les dimensions sous-jacentes du concept d’attitudes antisociales a démontré que les facteurs du CSS-M  étaient liés  aux critères de comportement criminel (Simourd et Olver, 2002).

Source : PS83-3-152-eng.pdf

Voir aussi: uscourts.gov

L’échelle CSS-M, Criminal Sentiments Scale-Modified:

Exemples d’outils de classement de personnes détenues par niveau de sécurité (ECNS)

Les systèmes de classification des prisonnier·e·s sont des méthodes utilisées pour catégoriser les détenu·e·s en fonction de leur niveau de risque, de leurs besoins et d’autres facteurs, afin de déterminer leur placement dans différents niveaux de sécurité ou programmes au sein du système carcéral. Ces systèmes sont essentiels pour assurer la sécurité des détenu·e·s, du personnel et du public, tout en offrant des services de réhabilitation adaptés. La classification vise à équilibrer les intérêts des détenu·e·s, du département correctionnel et de la société, en préparant les détenu·e·s à leur retour dans la communauté.
Importance et Objectifs
La classification est cruciale pour plusieurs raisons :
  • Sécurité : En plaçant les détenu·e·s dans des environnements adaptés à leur niveau de risque, on réduit les risques d’évasion, de violence ou de conflits.
  • Supervision appropriée : Elle ajuste le niveau de surveillance (minimum, moyen, maximum) pour correspondre aux besoins individuels.
  • Programmes de réhabilitation : Elle identifie les besoins spécifiques, comme la santé mentale, la consommation de substances ou l’éducation, pour offrir des interventions ciblées.
  • Gestion des ressources : Elle optimise l’utilisation des infrastructures et du personnel en plaçant les détenu·e·s dans le moins restrictif possible tout en maintenant la sécurité.
Fonctionnement Pratique

Le processus de classification comprend plusieurs étapes :
  1. Évaluation initiale : Réalisée à l’entrée dans le système carcéral, souvent dans les 24 heures, pour évaluer les besoins immédiats comme la sécurité et la santé.
  2. Collecte d’informations : Inclut l’historique criminel, les détails de l’infraction, les interviews et tout besoin spécial, comme la santé mentale ou la consommation de substances.
  3. Utilisation d’outils d’évaluation : Les outils actuariels ou de jugement professionnel structuré sont utilisés pour scorer le détenu·e et déterminer les risques et les besoins.
  4. Assignation : Le détenu·e est assigné à un niveau de sécurité et à des programmes basés sur l’évaluation, suivant des principes SMART (spécifiques, mesurables, atteignables, réalistes, temporels).
  5. Reclassification régulière : Des revues régulières sont effectuées, par exemple tous les 6 mois ou annuellement, pour ajuster le statut basé sur le comportement, les progrès et les changements de risque, visant à réduire les restrictions si possible.
Exemples Notables et Meilleures Pratiques
  • Bureau fédéral des prisons des États-Unis (BOP) : Utilise un système détaillé avec des niveaux de sécurité (minimum, faible, moyen, élevé, administratif) et 11 facteurs de sécurité publique, comme l’appartenance à un groupe perturbateur ou l’historique de violence, pour ajuster le niveau de sécurité (Federal Bureau of Prisons). Une information inattendue est que ces facteurs incluent des éléments comme le statut d’étranger déportable, affectant le placement.
  • Service correctionnel du Canada : Dispose d’un système robuste avec des outils comme l’Échelle de classement par niveau de sécurité
  • Approches sensibles au genre et culturelles : Des pays comme le Canada et les Pays-Bas utilisent des outils spécifiques pour les femmes, tandis que des approches culturellement adaptées sont mises en œuvre pour les populations autochtones ou ethniquement diverses, améliorant les résultats.

pour découvrir les échelles utilisées das 10 états américains:  prison classification systems

Le test SRP (Self Report Psychopathy), développé par Paulhus, Neumann et Hare, est un outil d’auto-évaluation conçu pour mesurer les traits de psychopathie, notamment dans des populations non-forensiques.
La version la plus récente, SRP-4, contient 64 items, avec une forme courte de 29 items pour des administrations plus rapides. Chaque item est évalué sur une échelle de Likert à 5 points, allant de « Pas du tout d’accord » à « Tout à fait d’accord », permettant de calculer des scores totaux et par facteur.

Structure et Facteurs

Le SRP est organisé autour de quatre facteurs principaux, reflétant les dimensions de la psychopathie :
  • Manipulation interpersonnelle : traits comme le charme et la manipulation.
  • Affect callous : manque d’empathie et de remords.
  • Style de vie erratique : impulsivité et irresponsabilité.
  • Comportement antisocial : actes criminels et non-respect des normes sociales.
Ces facteurs sont dérivés de la structure du Hare Psychopathy Checklist-Revised (PCL-R), utilisé en contextes cliniques et forensiques, mais le SRP est spécifiquement conçu pour des échantillons communautaires.
Utilisation et Validité
La recherche indique que le SRP est particulièrement utile pour étudier la prévalence des traits de psychopathie dans la population générale et pour identifier les individus qui pourraient nécessiter une évaluation supplémentaire. Des études montrent une bonne consistance interne et une validité de construit, le rendant fiable pour la recherche et le dépistage, mais il n’est pas destiné à un diagnostic clinique.
Le SRP est principalement utilisé dans des contextes de recherche pour étudier la prévalence et les corrélats des traits de psychopathie dans des échantillons communautaires. Par exemple, Ray et al. (2012) (Examining the factor structure of the Hare Self-Report Psychopathy Scale) ont examiné sa structure factorielle dans un échantillon d’étudiants, confirmant un modèle à quatre facteurs avec une bonne validité convergente et discriminante. De plus, il peut servir de outil de dépistage pour identifier les individus nécessitant une évaluation supplémentaire, mais il n’est pas destiné à un diagnostic clinique, comme le souligne le manuel SRP-4.

CLÉ de CORRESPONDANCE du SRP-IIIVF
Manipulation Interpersonnelle (MIP)
3, 8, 13, 16R, 20, 24R, 27, 31R, 35, 38R, 41, 45, 50, 54, 58, 61R

Insensibilité Affective (IA)
2, 7, 1 IR, 15, 19R, 23R, 26R, 30, 33, 37, 40, 44R, 48, 53, 56, 60

Style de vie erratique (SVE)
1, 4, 9, 14R, 17, 22R, 25R, 28, 32, 36R, 39, 42, 47R, 51, 55, 59

Tendances criminelles (TC)
5R, 6R, 10, 12, 18R, 21R, 29, 34R, 43, 46R, 49, 52, 57, 62, 63, 64

COTATION

Inversez les scores des items identifiés d’un ‘R’ de telle sorte que :
(1=5)(2=4)(3=3)(4=2)(5=1)
Additionnez les 16 items de chaque sous-échelles afin d’obtenir le indices factoriels.
Le score total du SRP-III VF représente simplement la somme des quatre sous-échelles.

SRP3 (version complète)