Gérard De Coninck ( 1997) La formation initiale du personnel de surveillance des établissements pénitentiaires: des exigences morales et religieuses à la formation d’intervenants socio-éducatifs en milieu pénal
Déviance et société Année 1997 Volume 21 Numéro 21-2 pp. 165-216
Pour M. Rivière, la création d’une école de gardiens aurait infiniment plus d’inconvénients que d’avantages. Elle infligerait aux élèves des déplacements longs et coûteux, qui éloigneraient de la carrière les gens mariés […]. Elle inspirerait à ses élèves la conscience d’une valeur bien supérieure à leur valeur réelle; elle les pousserait à se chercher ailleurs une carrière mieux rétribuée et plus en rapport avec leurs mérites apparents […]. Elle nous entraînerait enfin à des dépenses exagérées en faisant croire à nos gardiens qu’ils y sont acquis une importance extraordinaire (Rivière, 1892, 579). Il poursuit en mettant en cause les programmes de cours: Point besoin surtout des programmes ambitieux comme celui enseigné à Fribourg-en-Brisgau où je lis qu’on doit s’occuper de « la psychologie du criminel, des règles pénitentiaires au point de vue scientifique, de l’harmonie des éléments philosophiques, juridiques, pédagogiques, hygiéniques et administratifs avec des comparaisons internationales, de la statistique et de la littérature pénitentiaire, etc.»; – comme celui enseigné en Italie où on demande toute l’histoire depuis Charles VIII, le français, la géographie de l’Europe, les 6 premiers livres de la géométrie, les 11 et 12e d’Euclyde, les principales propositions d’Archimède, des problèmes, des démonstrations au tableau, etc. (Congrès Pénitentiaire International de Stockholm, 1879)
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