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RAPPORT AP 1950: Centre d’observation et de triage de Fresnes

février 2nd, 2014 | Publié par crisostome dans EVALUATION | HISTOIRE | PRISON

RAPPORT AP 1950: Centre d’observation et de triage de Fresnes (p20)

FresnesJusqu’ici les détenus condamnés à de longues peines étaient dirigés sur tel ou tel établissement au hasard des transferts et des places disponibles, sans qu’il puisse être tenu compte d’éléments individuels que l’Administration ignorait la nature et la durée de la condamnation constituaient leur seule étiquette. Il n’y avait d’exception (et seulement dans une faible mesure) que pour ceux envoyés dans les établissements réformés. Pour parer à cette lacune, un centre général de triage a été ouvert à FRESNES le 15 août 1950 dans le quartier cellulaire jadis aménagé pour les transférés et qui reçut avant la guerre, en affectation provisoire, les mineures prévenues ou condamnées. Plus de cent cellules permettent de diriger sur ce centre est de conserver à l’isolement pendant six semaines les hommes condamnés destinés à purger leur peine en maison centrale, aussitôt qu’ils peuvent être retirés des maisons d’arrêt.
L’étude de chaque cas est alors poussée activement par une équipe comprenant un médecin psychiatre, un interne de médecine générale et un psychotechnicien. Tous autres examens nécessités par l’état de santé physique ou mentale de l’individu sont faits, soit à l’hôpital des prisons de FRESNES qui est voisin, soit dans les services spécialisés de la capitale.
Une fois ce dépistage achevé et en outre le détenu sommairement jugé au point de vue tant de ses possibilités de travail que de sa conduite ultérieure et des difficultés qu’il est susceptible de donner pendant le cours de sa détention, une commission détermine dans quel établissement il sera envoyé. Sans doute, la spécialisation des maisons où s’exécutent les longues peines n’est-elle pour le moment qu’ébauchée. Le centre de triage aura cependant l’avantage d’aider à  améliorer cette spécialisation et d’en hâter la réalisation. Il mettra, en outre, mieux en valeur l’importance numérique des diverses catégories – non plus pénales, mais humaines – de condamnés et éclairera l’Administration sur l’existence de catégories non soupçonnées, ainsi que sur l’acuité de toutes sortes de problèmes jusqu’ici d’autant plus mal résolus qu’ils étaient moins connus.Pour le moment, il ne saurait être question de faire passer tous les condamnés par le centre, en raison de l’impossibilité de recevoir plus de 80 détenus à la fois. On peut espérer y -parvenir dans l’avenir, 240 condamnés y ont été examinés d’août â décembre 1950.

Le rapport complet (rapport AP 1950)

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