Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
Header

FRANCE CULTURE (2019) Violences conjugales : « Dans deux heures, je te défonce »

mars 1st, 2020 | Publié par crisostome dans VIOLENCE CONJUGALE

FRANCE CULTURE (Emission les pieds sur terre, 08/03/2019) Violences conjugales : « Dans deux heures, je te défonce »

Morgane a été battue par son compagnon pendant plusieurs années. Elle raconte son parcours, de la terreur à la fuite.

Morgane a quitté son conjoint pour se mettre en couple avec Yassine. Au début, il lui plaît, il a le sens de l’humour, il est attentionné.

Il fait tous les soirs cent kilomètres pour venir en bas de chez moi, et forcément ça, ça plait. Ça a été le coup de foudre.

Mais lentement, Yassine isole Morgane. Ils s’installent à la campagne et elle perd le contact avec ses amies. Petit à petit, de manière presque imperceptible, Yassine lui impose ses propres règles.

Par exemple, pour qu’il vienne me chercher en voiture à mon travail, il fallait que j’aie été gentille la veille.

Au moment de la première claque, c’est déjà trop tard !

Morgane tombe enceinte. C’est pendant cette période que Yassine commence à la frapper. Après la naissance du bébé, il se met à lui donner des coups tous les jours. Un compte à rebours terrible est mis en place :

Il est dix heures, on couche le petit à quatorze heures et il me dit : « dans quatre heures, je te défonce ». Il met en place le « compte à rebours ». Je vais mal lui préparer ses tartines ou mal poser la télécommande et il me dit, « dans trois heures et demi j’te défonce. » Puis, « Olaaa, plus que trois heures, c’est chaud pour toi ! ». Et ainsi de suite, « dans une heure, plus que 30 minutes, plus que dix minutes, c’est chaud pour toi ». Il est deux heures moins dix, je monte, je couche mon fils et j’essaie tant que je peux de garder un sourire pour le petit pour qu’il ne voie pas que je suis stressée. C’est terrible.

Chaque fois, il la frappe à coups de poing jusqu’à ce qu’elle s’écroule. Il s’arrête à l’instant où elle commence à saigner.

Ma chance, c’était qu’il ne supporte pas le sang.

 

Vous pouvez suivre les réponses à cet article via le RSS 2.0 Vous pouvez commenter tout en bas. Les pings ne sont pas autorisés pour le moment.

Laisser un commentaire