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Nature des infractions sexuelles

juillet 19th, 2024 | Publié par crisostome dans AICS

The Wiley Handbook of What Works with Sexual Offenders, Contemporary Perspectives in Theory, Assessment, Treatment, and Prevention, Edited by Jean Proulx, Franca Cortoni, Leam A. Craig, and Elizabeth J. Letourneau

Des Infractions sexuelles polymorphes…

Lussier and Mathesius (2018)« Qu’est-ce qui pousse certains hommes à agresser sexuellement une femme ? Malheureusement, il n’y a pas de consensus sur les processus développementaux qui sous-tendent ce comportement (Lussier, 2018a). Cela peut s’expliquer en partie par l’approche dominante de l’analyse de la délinquance sexuelle, c’est-à-dire la psychologie correctionnelle, qui se concentre sur la gestion du risque de récidive sexuelle des délinquants sexuels condamnés. En conséquence, bien qu’il existe des outils efficaces pour l’évaluation de ce risque, l’identification des caractéristiques du parcours de vie d’un délinquant sexuel qui augmentent sa probabilité de commettre un crime sexuel reste difficile à cerner. De nombreuses études sur la délinquance sexuelle se sont concentrées sur l’identification des caractéristiques propres aux délinquants sexuels, et ont tenté de répondre à des questions telles que : Ces personnes sont-elles différentes de ceux qui n’ont jamais commis d’infractions sexuelles ? Les auteurs d’infractions sexuelles – en particulier les agresseurs sexuels de femmes – sont-ils tous identiques ? Et les délinquants sexuels sont-ils les mêmes que les autres délinquants? »

Marshall et ses collègues (Fernandez & Marshall, 2003 ; Marshall & Moulden, 2001) ont mené plusieurs études comparatives pour évaluer les déficits d’empathie chez les agresseurs sexuels contre les femmes. Ils ont rapporté que:
1. Les agresseurs sexuels de femmes ressentent plus d’empathie pour les femmes en général que les agresseurs non sexuels.
2. Les agresseurs sexuels de femmes ressentent une empathie similaire (Fernandez & Marshall, 2003) ou moindre (Marshall & Moulden, 2001) pour les femmes qui ont été victimes d’une agression sexuelle de la part d’un autre homme que les agresseurs non sexuels, et moins d’empathie que les non-criminels (Marshall & Moulden, 2001).
3. Les agresseurs sexuels de femmes ressentent moins d’empathie pour leur victime que pour les autres femmes.
4. Les agresseurs sexuels de femmes ressentent moins d’empathie pour leur victime que les délinquants non sexuels.
5. Les agresseurs sexuels de femmes ressentent plus d’hostilité à l’égard des femmes que les délinquants non sexuels et les non-criminels.

Ces résultats suggèrent que : (a) l‘hostilité envers les femmes peut être associée à l’agression sexuelle (l’hostilité envers les femmes est également un facteur de risque de récdive sexuelle ; voir Hanson, Harris, Scott, & Helmus, 2007), et

(b) le déficit d’empathie des agresseurs sexuels envers les femmes est contextuel et spécifique (p. ex. contexte et spécifique (par exemple, déclenché par la colère contre une femme), et non structurel et généralisé. Cependant, les déficits d’empathie peuvent être structurels et généralisés chez les agresseurs sexuels de femmes qui ont un score élevé de psychopathie (Knight & Guay, 2018 ; Yang, Raine, Narr, Colletti, & Toga, 2009).

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