Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
Header

Distorsions cognitives et AICS

octobre 30th, 2024 | Publié par crisostome dans AICS
  • Les agresseurs sexuels d’enfants adhèrent davantage à des croyances erronées à propos des contacts sexuels entre un adulte et un enfant (Abel et al., 1989 ; Bumby, 1996 ; Marshall, Hamilton et Fernandez, 2001 ; Moulden, 2008) et particulièrement ceux à haut risque de récidive (Mann, Webster, Wakeling et Marshall, 2007).
  • Ces distorsions cognitives sont centrales chez les agresseurs sexuels d’enfants, mais pas uniquement (distorsions/au viol).
  • Entetilment: La notion du droit à la sexualité réfère à la croyance que l’individu a « tous les droits » à propos de la sexualité et qu’il est justifié de combler ses besoins sexuels (Hanson, Gizzarelli et Scott, 1994).
  • Les distorsions relativement à l’enfant sexualisé représentent la tendance à percevoir les enfants comme sexuellement attirants et désirant avoir une vie sexuelle (Hanson et al., 1994).
  • Les individus perpétrant des infractions sexuelles tendent ainsi à rapporter que les enfants sont sexuellement provocateurs, que leur passivité constitue un accord implicite à participer aux relations sexuelles et qu’ils y prennent plaisir (Abel et al., 1984 ; Mann et al., 2007 ; Marziano, Ward, Beech et Pattison, 2006).
  • Les distorsions quant au tort causé par la victimisation sexuelle réfèrent à la croyance que les gestes sexuels commis ne causent pas ou peu de tort à l’enfant (Hanson et al., 1994). Certains délinquants sexuels rapportent effectivement croire que la sexualité entre un adulte et un enfant est consensuelle (Hanson et al., 1994 ; Howitt et Sheldon, 2007 ; Ward et Keenan, 1999) et n’est pas dommageable pour ce dernier (Mann et al., 2007).

Source: Marie-Ève Daspe[1], Yvan Lussier, Valérie Desaulniers, Natacha Godbout, Alain Perron, Stéphane Sabourin et Francine Bronsard (2017) « Personnalité et distorsions cognitives des agresseurs sexuelsChangements longitudinaux à la suite d’un traitement pour agression sexuelle envers les enfants »; Volume 50, numéro 1, printemps 2017, p. 233–262 L’agression sexuelle commise sur des mineurs : les victimes, les auteurs

Vous pouvez suivre les réponses à cet article via le RSS 2.0 Vous pouvez commenter tout en bas. Les pings ne sont pas autorisés pour le moment.

Laisser un commentaire