Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
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Archives de l'auteur : EL

9782343013787j« La probation à la française ou le suivi et le traitement des condamnés, souffre de nombreux maux essentiellement institutionnels, mais aussi financiers et matériels. Toutefois le vivier humain y est d’une exceptionnelle richesse et la France a inventé l’intervention judiciaire et son procès équitable dans la probation.

Cet ouvrage présente l’état actuel de la connaissance scientifique et des méthodes appliquées par les pays les plus modernes. Il ne reste plus à notre pays qu’à s’en emparer. »

 

Lien : http://www.editions-harmattan.fr/

 

Nous avions rencontré Lila KAZEMIAN le 14 et 15 février 2013, à Paris, à l’occasion de la Conférence de Consensus pour la Prévention de la Récidive, dans laquelle elle intervenait en qualité d’expert au sujet des prédicteurs de désistance.

Elle nous avait fait part, lors d’une discussion, de son projet de recherche au sein de différents établissements pénitentiaires parisiens. Cette étude, qui s’inscrit dans une recherche comparative avec d’autres pays, avait pour but d’explorer les mécanismes de réinsertion sociale mis en œuvre en milieu carcéral. Afin de mieux cerner les obstacles à la réinsertion, le projet devait explorer différentes dimensions rattachées aux caractéristiques sociales et psychologiques des détenus, aux perceptions de la qualité des services de réinsertion disponibles en prison, ainsi que les conditions nécessaires à une réinsertion sociale après le retour à la vie libre.

Focus sur une Recherche en cours

41mujsMC0vL._AA160_Pour nombre de personnes, prévenir la criminalité est un voeu pieux, ou doit nécessairement impliquer un durcissement du système pénal. Ainsi, il n’est pas rare d’entendre : la justice est trop laxiste ! Les États qui misent sur des sanctions très sévères, telles que la neutralisation à vie, voire la peine capitale, ne sont toutefois pas parvenus à abaisser sensiblement leurs niveaux de criminalité, bien au contraire. S’il vaut mieux prévenir que réprimer, quelles sont alors les approches préventives les plus prometteuses ? Quels sont les principaux acteurs susceptibles de les mettre en œuvre ? Quels sont les outils nécessaires pour les mener à bien ? Quels sont les défis auxquels la prévention de la criminalité est confrontée ? Pourquoi peine-t-elle à gagner ses lettres de noblesse ? Cet ouvrage se propose d’étayer ces interrogations et d’en soulever les enjeux, notamment à l’aune d’exemples concrets.

Née en 1977 à Danvers, dans l’État du Massachusetts (USA), Manon Jendly est docteure en droit de l’Université de Neuchâtel (2005). Récipiendaire d’une bourse du Fonds national suisse de la recherche scientifique, elle se frotte à la criminologie dans le cadre d’un stage postdoctoral au sein du Centre international de criminologie comparée (CICC) de l’Université de Montréal. Par la suite, elle intègre comme analyste et responsable de projets le Centre international pour la prévention de la criminalité (CIPC), une organisation non- gouvernementale affiliée au réseau des instituts des Nations Unies sur la prévention du crime et la justice pénale…

Voir « Prévenir la criminalité: oui mais comment » sur Amazon 

PAGRED

juin 3rd, 2013 | Publié par EL dans DESISTANCE | OUTILS | PROBATION - (0 Commentaire)

Processus Actif de Gestion du Risque et d’Encouragement à la Désistance (PAGRED)

Service de Probation de Fribourg (CH)

La mise en place, fin 2011, d’un processus intitulé PAGRED (Processus Actif de Gestion des Risques et d’Encouragement à la Désistance) et son implémentation dans le quotidien du secteur s’est faite en douceur, apportant une plus-value certaine dans la qualité des interventions et une sécurité accrue dans le suivi et la gestion des dossiers par le Service (cf. Evénements particuliers). Cette procédure a été appliquée à ce jour à 58 % des dossiers et a permis d’identifier 20 personnes dont le suivi en milieu ouvert nécessite une « vigilance accrue » soit le 19 % des mandats traités.

Voir rapport d’activité 2012 des services de probation de Fribourg

Depuis plusieurs années, le projet de développer une approche centrée sur la gestion du risque a pris forme. Le 10 janvier 2011, nous éditions une procédure interne ad hoc établissant la structure de base de PAGRED. Ce processus est entré en fonction à la fin juin 2011 et depuis lors continue d’être adapté et développé au fur et à mesure des évolutions scientifiques dans le domaine et des expériences effectuées sur le terrain.

Ce processus de suivi actif se subdivise en 4 phases distinctes qui s’appliquent à l’ensemble des situations qui nous sont confiées :

  1. Une phase administrative de consitution et d’enregistrement des nouveaux mandats.
  2. Une phase d’étude du dossier et de 1er contact avec le client.
  3. Une phase collective de priorisation du dossier et de mise en évidence des principaux axes de travail et objectifs spécifiques du mandat.
  4. Une phase d’application du mandat différenciée selon les priorités.

Le sens de ce processus ne s’arrête pas à une évaluation des risques ou de la dangerosité que présente telle ou telle situation, mais il s’agit bien d’assurer un suivi probatoire actif, collectif, dynamique qui soit orienté sur la gestion et la diminution des risques identifiés et sur le soutien au processus de désistance…

Presentation_selon_standards_CE_F1.docx

PAGRED Presentation_selon_standards_CE_F1

 

 Statistiques Canada a annoncé que le taux de criminalité est à son plus bas depuis 25 ans. Par la voix de ses représentants, le réseau communautaire se réjouit de cette nouvelle et déclare : « cela prouve hors de tout doute l’efficacité de l’action communautaire en matière de prévention du crime et de réhabilitation. »

Une telle déclaration vous apparaît farfelue, pour ne pas dire surréaliste ? Vous dites que l’on ne peut expliquer la réduction observée de la criminalité par un seul facteur ou les actions d’un seul groupe de la société ? Vous auriez tout à fait raison de penser ainsi. Le comportement criminel ne peut s’expliquer par un seul facteur et la réaction sociale au crime ne se retrouve pas dans une seule recette, que ce soit de l’ordre de la répression, de la réhabilitation, de la réparation, de la prévention, du traitement, de l’incarcération ou toute autre forme de réaction.

Numéro Portes Ouvertes consacré aux CSR

Décrire une personne comme dangereuse, c’est lui attribuer une aptitude / un tempérament ou une propension à adopter certains comportements – probablement violents (Walker, 1980). Même si quelqu’un a commis une très grave infraction, il serait trompeur de le qualifier de dangereux, sauf si l’on pense qu’il risque de réitérer. Qualifier un individu de dangereux, c’est préjuger de son comportement futur, même si un tel jugement s’appuie généralement sur le comportement passé.

On dit souvent que « la meilleure façon de prédire le comportement d’une personne est d’examiner son comportement dans le passé ». Il convient de nuancer cette observation, car la plupart des personnes qui commettent de graves infractions ne récidivent pas. En tout état de cause, il est important de distinguer les personnes qui ont commis de graves infractions et les personnes qui sont dangereuses. La principale raison de détenir les auteurs de graves infractions est le fait que leur geste mérite un lourd châtiment. En revanche, c’est la protection du public qui justifierait de placer en détention des personnes dont on pense qu’elles risquent de commettre une grave infraction à l’avenir. Des expressions comme « graves délinquants » peuvent brouiller cette distinction

Canton – dangerosite et risque correction

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