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Archives de l'auteur : crisostome

R. KARL HANSON, KELLY E. MORTON, AND ANDREW J. R. HARRIS (2003) Sexual Offender Recidivism Risk: What We Know and What We Need to Know

Ann. N.Y. Acad. Sci. 989: 154-166 (2003) New York Academy of Sciences.

R. KARL HANSON, KELLY E. MORTON, AND ANDREW J. R. HARRIS; Corrections Research, Department of the Solicitor General of Canada, Ottawa, Ontario KIA OP8, Canada

ABSTRACT: If all sexual offenders are dangerous, why bother assessing their risk  to reoffend? Follow-up studies, however, typically find sexual recidivism rates oflO%-15% after five years, 20% after 10 years, and 30%-40% after 20 years. The observed rates underestimate the actual rates because not all offences are detected; however, the available research does not support the popular notion that sexual offenders inevitably reoffend. Some sexual offenders are more dangerous than others. Much is known about the static, historical factors associated with increased recidivism risk (e.g., prior offences, age, and relationship to victims). Less is known about the offender characteristics that need to change in order to reduce that risk. There has been considerable research in recent years demonstrating that structured risk assessments are more accurate than unstructured clinical assessments. Nevertheless, the limitations of actuarial risk assessments are sufficient that experts have yet to reach consensus on the best methods for combining risk factors into an overall evaluation. KEYWORDS: sexual offender recidivism; risk assessment; actuarial; prediction.

HansonMortonHarris2003.pdf

Conférence Nationale de Criminologie (Juin 2010)

mai 21st, 2012 | Publié par crisostome dans Non classé | RAPPORTS - (0 Commentaire)

Conférence Nationale de Criminologie
Rapport établi pour Madame la Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Sur la faisabilité, la mise en place et le développement des Etudes, Recherches et Formations en Criminologie (Juin 2010)

criminologie-mon-amour-3919076En septembre 2009 Madame la Ministre m’a confié la mission de conduire une étude sur la faisabilité, la mise en place et le développement des Etudes formations et Recherches en Criminologie au sein de l’Université. L’Université de Rennes 2 et plus largement la région Bretagne ont depuis plus de 20 ans soutenu l’effort entrepris dans cette autre voie des Sciences Humaines et Sociales, sous représentée et très largement méconnue des chercheurs comme des praticiens, à de rares exceptions près. Les créations d’un enseignement, d’un laboratoire, d’un institut puis d’un GIS étendu à la région Bretagne et au‐delà ont permis de prendre conscience et de mettre en œuvre de façon plus rationnelle un développement consensuel et reconnu dans les instances et  représentations nationales et internationales. Les liens de formations, recherches avec d’autres universités en France ont constitué un terrain favorable à cette réalisation. Nous pouvions nous croire isolés; d’autres régions ont œuvré dans le même sens. La mission proposée était le moyen de donner corps à ces premières expériences. Elle n’aurait pu se conduire sans l’aide actif d’un comité de coordination capable d’analyser les nombreuses informations qui ont du fait même de la Conférence pu faire remonter celles‐ci et contribuer à la richesse des données inventoriées. D’une criminologie héritée et éparpillée dans les disciplines et sous disciplines, nous nous sommes attachés à montrer qu’il existait sur le Territoire Universitaire de la France des enseignements et des recherches auxquels les débouchés faisaient souvent défaut contribuant en retour à l’effacement ou à la réduction des moyens et des recherches ouvertes, dynamiques et structurantes. D’un champ disciplinaire universitaire à l’enseignement non universitaire de la criminologie il n‘y avait qu’un pas; les intérêts qu’ont pu avoir les Ecoles des Administrations concernées à participer à la mise à plat de l’existant ont pu conforter la mission dans ses premières observations. Il restera sans doute à rendre crédible en France, comme à l’étranger, les travaux études et enseignements et nul doute que pour cela des efforts supplémentaires sont à solliciter de la part des responsables politiques, institutionnels, des enseignants chercheurs, des chargés de recherches, des chercheurs, enseignants et directeurs de recherches; nul doute que des terrains restent à ouvrir et des doctorants à soutenir.
Loïck Villerbu, Pr. Université de Rennes 2‐Haute Bretagne, Président de la Conférence Nationale de Criminologie

CNC_rapport_28_juin_2010_169801.pdf

Nous détaillerons dans un instant avec Laure de Vulpian  les 12 propositions remises ce soir à Jean Marc Ayrault et Christianne Taubira. 12 propositions issues de la conférence de consensus sur la récidive, pierre angulaire d’un futur projet de loi annoncé pour le mois de Juin.

Les risques assumables : récidive et libération conditionnelle

Pierre Tremblay, Chloé Leclerc et Sylvie Boudreau
Criminologie, vol. 42, n° 2, 2009, p. 195-221.

Pierre Tremblay: Professeur, École de criminologie, Université de Montréal (pierre.tremblay@umontreal.ca)

Chloé Leclerc; Candidate au doctorat, École de criminologie, Université de Montréal (chloe.leclerc@umontreal.ca)

Sylvie Boudreau; Candidate à la maîtrise, École de criminologie, Université de Montréal (boudreau_sylvie@hotmail.com)

Résumé: Les décisions de remise en liberté conditionnelle reposent sur une évaluation du risque de récidive qui s’élabore autour des antécédents d’arrestations ou de condamnations du détenu. Les risques de récidive « réels » ne sont jamais vraiment étudiés. La présente étude fait état d’une enquête auprès d’un échantillon d’étudiants universitaires (N =274) sur les chances de récidive qu’ils jugeraient acceptables ou « assumables » dans une décision de libération conditionnelle. Confrontée à des mises en situation très spécifiques, la règle adoptée par les répondants semble être une règle de prépondérance : lorsque les chances de récidive sont jugées prépondérantes (70 % ou plus), ils ne prennent pas le risque de libérer le détenu ; lorsqu’elles sont jugées faibles (30 à 40 %), ils acceptent de courir ce risque. L’étude dégage le profil des décisions déviantes (trop prudentes et trop imprudentes).

Mots-clés : récidive, prise de risque, libération conditionnelle, aménagement des peines, sentencing, réhabilitation

Les risques assumables  : récidive et libération conditionnelle 

Pierrette PONCELA (2000) Les prisons et la peine

Conférence de l’UTLS

LES PRISONS ET LA PEINE

Le point de départ de notre réflexion sera la flambée d’intérêt pour cette forme de peine que sont les prisons. – Quelle(s) signification(s) peut-on lui donner ? – Est-ce une mise en question du sens de la peine elle-même ? – Sens pour qui ? – Sens par rapport à quoi ? – Est-ce un moment dans l’histoire de la prison, une sorte de crise de transformation de cette forme de peine ?

La réponse à ces questions permettra d’aborder les fondements du droit de punir, d’actualiser la pertinence de l’approche foucaldienne en termes de rationalités punitives et de proposer une réflexion d’ensemble sur le thème de la sanction à inscrire dans une économie politique du droit pénal.

 jean-François cusson, asrsQ (2007) Revue « PORTE OUVERTE », Volume XX, numéro 1 • 2007,  « Pour qu’il n’y ait plus d’autres victimes »

La problématique de la délinquance sexuelle fait beaucoup parler . On l’a vu en septembre dernier alors que l’Adq a annoncé qu’elle souhaitait tenir une consultation sur la question . Le lendemain, le gouvernement libéral a réagi en annonçant qu’il prévoyait ouvrir un établissement de détention spécifique pour les délinquants sexuels . L’emplacement de l’établissement, que l’on compare à une prison-hôpital, n’a toujours pas été annoncé, mais certains croient qu’il s’agit de Percé . Le projet, qui implique aussi le ministère de la Santé, vise à permettre une intervention favorisant le retour en société de ces délinquants . Si l’idée d’offrir un meilleur encadrement clinique pour les délinquants sexuels fait l’unanimité, le choix du lieu de l’établissement peut soulever des interrogations . Pour ces délinquants, encore plus que pour les autres, la création de liens positifs avec la communauté est primordiale . Puisqu’il est possible de penser que la majorité des délinquants qui y seront incarcérés se dirigeront dans les grands centres lors de leur réinsertion, comment penser qu’ils auront la possibilité de tisser des liens avec leur communauté de destination? N’oublions surtout pas qu’au provincial, les sentences sont très courtes et que bien peu de détenus peuvent profiter d’une longue période d’encadrement en communauté tel qu’en maison de transition . Lorsque l’on observe le travail des cercles de support et de responsabilité, l’importance du lien avec la communauté est manifeste . C’est souvent au pénitencier que s’amorce l’implication d’un cercle . « évidemment, explique jean-jacques Goulet (coordonnateur des cercles de soutien et de responsabilité pour le québec), les bénévoles connaissent les grandes lignes du dossier de l’individu qui a préalablement accepté de partager cette information» . Une fois que les bénévoles recrutés acceptent d’aller de l’avant, une rencontre est tenue au pénitencier afin que tous puissent faire connaissance . Par la suite, les bénévoles et le détenu pourront décider s’ils désirent poursuivre leur engagement dans ce processus . Une fois que tout le monde a donné son accord, il est possible de développer une certaine alliance entre les participants ; ces bénévoles poursuivront alors leur implication lors du retour en société du contrevenant et deviendront des personnes-ressources lorsqu’il connaîtra des difficultés . À Montréal, les cercles de soutien et de responsabilité sont administrés par l’Aumônerie communautaire de Montréal . dans le milieu anglophone, les cercles sont présents depuis déjà quelques années et c’est le Montreal South-West Community Ministries qui en assume la responsabilité . du côté francophone, explique jeanjacques Goulet, les cercles ont fait leur apparition depuis environ trois ans . «Nous avons environ une dizaine de cercles actifs » .  (suite…)

Rapport d’information sur le suivi des AICS (29/02/2012)

avril 16th, 2012 | Publié par crisostome dans AICS - (0 Commentaire)

Rapport d’information de l’assemblée nationale sur le suivi des auteurs d’infractions à caractère sexuel du 29/02/2012, par M. ÉTIENNE BLANC, Député.

Pour la session 2011-2012, la mission d’information relative à l’exécution des décisions de justice pénale a souhaité se consacrer au suivi des auteurs d’infractions à caractère sexuel, tant dans sa composante judiciaire et pénitentiaire que dans sa dimension médicale et psychologique. Les infractions à caractère sexuel, particulièrement choquantes, appellent en effet une double réponse de la part des autorités publiques. Conscients de leurs actes et ne souffrant que pour une faible part d’entre eux de pathologies proprement psychiatriques, les auteurs d’infractions à caractère sexuel sont pénalement responsables ; mais, leurs actes révélant un comportement déviant et, bien souvent, d’importants troubles de la personnalité ou du comportement, ces individus relèvent aussi du soin. Aussi le traitement pénal de ces infractions présente-t-il certaines particularités.
Depuis le début du XIXe siècle, l’institution judiciaire s’est tournée vers le monde médical pour tenter, dans un premier temps, de répondre à la question de la responsabilité de l’auteur d’un acte sexuel déviant, puis dans le but de prévenir la récidive. Un glissement s’est opéré dans la façon dont la société appréhende les violences sexuelles. D’immoraux, ces actes sont devenus pathologiques. Le recours à la science a constitué un moyen, pour la société, de se rassurer face à des atteintes aux personnes et à leur intimité de moins en moins tolérées au fur et à mesure de la « civilisation des mœurs ». Le psychiatre, en particulier, est sommé de jouer un rôle de premier plan dans la prise en charge de ces personnes perçues comme particulièrement dangereuses. Votre rapporteur s’est attaché, en premier lieu, à analyser le bien-fondé de ces représentations. Les auteurs d’infractions à caractère sexuel sont-ils des délinquants comme les autres ? Présentent-ils, comme certaines affaires particulièrement médiatisées le suggèrent, un risque de récidive plus élevé que les auteurs d’autres types d’actes délictueux ? Quelles sont les causes de leurs passages à l’acte et les facteurs susceptibles d’être maîtrisés par l’intervention de la justice ? Répondre à ces questions est un préalable indispensable à la réflexion qui anime ce rapport.

(suite…)