Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
Header

Risk Assessment, Prepared by R. Karl Hanson, Ph.D., January 2000 – ATSA (Association for   the   Treatment   of   Sexual   Abusers)

Risk assessment is one of the most important and most frequent tasks required of those working with sexual offenders. Formal risk assessments are needed for many important decisions, including sentencing, family reunification, conditional release, and civil commitment. Risk assessment can also assist in the case management and treatment of sexual offenders. Community supervision officers routinely look for signs of imminent relapse. Treatment providers wonder whether their clients are getting better or worse.  Different types of risk decisions require the consideration of different types of risk factors (see  Table 1). Static or historical variables, such as criminal history, can be useful for the assessment of long-term recidivism potential, as in civil commitment hearings. Those interested in treating sexual offenders, however, need to consider dynamic (changeable) risk factors (e.g., sexual preoccupations). Dynamic factors can be divided into stable factors that endure for relatively long periods of time (months, years; e.g., alcoholism) and acute, rapidly changing factors that may be present for weeks, days, or even minutes (e.g., intoxication, victim access). Treatment providers are most interested in stable dynamic factors that, once changed, are associated with an enduring reduction in recidivism risk. Community supervision officers are particularly sensitive to acute dynamic factors that signal when offenders are most at risk.
Predicting whether sexual offenders are going to recidivate is difficult. There is no shortage of studies in which expert evaluators failed to distinguish between low risk and high risk offenders (e.g., Dix, 1976; Rice, Quinsey & Harris, 1989; Sturgeon & Taylor, 1980). The predictive accuracy of  the typical clinical judgement is only slightly above chance levels (r = .10; Hanson & Bussière, 1998). Despite the dismal performance of many of risk assessments, evaluators knowledgeable about recent research have the potential of providing risk assessments that are worthy of consideration in many applied contexts.

InfoPac Risk assessment booklet – Hanson 2000

Jean Dozois, Michèle Lalonde et Jean Poupart, Criminologie, vol. 17, n° 2, 1984, p. 25-51.

« Dangerosité et pratique criminologique en milieu adulte »

INTRODUCTION
À l’occasion du colloque que tenait l’Association professionnelle des criminologues du Québec (A.P.C.Q.) en 1979, plusieurs praticiens s’étaient interrogés sur la notion de dangerosité. En réponse à ces interrogations et à l’invitation du comité scientifique de cette association, nous avons entrepris une recherche sur l’usage que les criminologues font (ou ne font pas) de cette notion dans leur pratique professionnelle’. Cette recherche comprend deux volets : le premier porte sur les criminologues qui travaillent au sein du système de justice pour adultes. Le second s’intéresse à ceux qui interviennent auprès des jeunes.

http://www.erudit.org/revue/crimino/1984/v17/n2/017198ar.pdf

ou si le lien est brisé:

Dangerosite_et_pratique_criminologique_en_milieu_adulte

Jean Poupart, Jean Dozois et Michèle Lalonde, Criminologie, vol. 15, n° 2, 1982, p. 7-25.

« L’expertise de la dangerosité »

L’habitude de recourir à l’expertise professionnelle repose sur les deux grandes doctrines qui ont donné naissance au système pénal occidental. Dans l’optique du droit pénal classique, il fallait, pour établir la culpabilité, que le juge puisse déterminer le degré de responsabilité morale du criminel. Toutefois, cette tâche s’avérait difficile pour certaines catégories de délinquants, tels les anormaux mentaux, et c’est sans doute à cette difficulté que les psychiatres doivent leur venue dans l’appareil de justice. Ces derniers avaient dès lors la mission d’aider le juge à évaluer la part de responsabilité que l’individu pouvait avoir de ses actes. L’avènement de la doctrine positiviste à la fin du XIXe siècleest venu renforcer le statut de l’expertise professionnelle. Selon la philosophie positiviste, il ne suffisait pas de délimiter la responsabilité du délinquant; il fallait surtout préciser son degré de dangerosité de manière à s’assurer que ce dernier soit mis hors d’état de nuire par des mesures de neutralisation, ou de réhabilitation. Le psychiatre se voyait ainsi assigner une double fonction : en plus de conseiller le juge sur la responsabilité du délinquant, il se devait également de le renseigner sur les risques sociaux de ce dernier et sur les meilleures dispositions à prendre.

http://www.erudit.org/revue/CRIMINO/1982/v15/n2/017157ar.pdf

ou si le lien est brisé:

L’expertise de la dangerosité POUPART 1982

Philippe Bessoles (dir.) , Criminalité et récidive, Évaluation. Clinique. Thérapeutique. Interculturel
« Hors collection Psychologie »

La récidive criminelle au carrefour des épistémologies cliniques, juridiques et médico-légales, Philippe Bessoles
Introduction
L’ouvrage que nous avons le plaisir de diriger s’inscrit dans l’héritage d’une collaboration déjà ancienne avec chacun des universitaires et professionnels de la clinique, du juridique et du médical contribuant à la recherche du phénomène criminel récidivant. Cet ouvrage prolonge une dynamique ancienne de travaux interuniversitaires que le Conseil scientifique de l’université Pierre Mendès France a bien voulu soutenir par le
biais du séminaire transversal sur le thème « Récidive et criminalité » (2005-2006). Ce partenariat fructueux nous a conduit à institutionnaliser ces échanges avec les universités de Nice II Sophia Antipolis (professeur Claude Miollan), Paris VII (professeur Mareike Wolf-Fédida) et Liège en Belgique (professeur Christian Mormont).  Il nous amène depuis quelques années à échanger nos interrogations de travail et à partager certains de nos enseignements. Ainsi, notre partenariat se concrétise depuis trois ans maintenant avec l’échange d’enseignants en clinique expertale entre le DESS d’expertise de l’université de Liège (Belgique) et le master Clinique option victimologie et psychocriminologie de l’université Grenoble II. Il s’ouvre aujourd’hui sur des collaborations internationales en clinique interculturelle et humanitaire en Asie du Sud-Est (Cambodge, Thaïlande, Laos, Viêt-nam, Timor. MM. Grégoire Rochigneux et Pierre Le Roux), Océan Indien (Dr Gilles Beullier. Île de la Réunion), Pacifique Sud (Polynésie, Mme Lucette Taero) et en Amérique latine (OMS. OCHA Mmes Patricia Lavagne et Raquel Zurita, Bolivie et Équateur, professeur D. Maldavsky, Argentine) à propos de la criminalité organisée et le trafic d’êtres humains. Cette collaboration interuniversitaire de recherche s’efforce de coordonner les champs épistémologiques de la clinique, du juridique, du médical, du culturel, de l’humanitaire dans ses capacités à tisser des liens heuristiques pour la connaissance des facteurs et processus criminels récidivants. Elle illustre la volonté des collaborateurs de cet ouvrage
à clarifier et à discuter les référentiels propres à leur champ de recherche dans un souci de lisibilité et de rigueur scientifique.

PROBLÉMATIQUE GÉNÉRALE Criminalité sexuelle et récidive, Philippe BESSOLES

Le degré de dangerosité, particulièrement flou à circonscrire tant sur le plan sémiologique que sur le plan psychopathologique, semble cependant un critère majeur pour les magistrats quand à leurs décisions d’incarcération ou de placement en structure psychiatrique (C.Mormont, 2003). La dangerosité d’une personne semble consister à sa propension à commettre des actes dangereux à l’encontre d’autrui ou de lui même. Certains auteurs ajoutent à cette définition très générique la notion d’imprévisibilité et d’incontrôlabilité (P. Scott 1977, J. A. Monahan 1981, J. A. Monahan et H. J. Steadman, 1994), incluent les menaces sans passages à l’acte (S. A. Shah, 1981, N. Walker, 1996) ou encore l’assimilent simplement à une infraction contre les personnes et les biens (C. Debuys, 1984). Deux pondérations majeures ajoutent à la complexité de la problématique : . Nous savons que les prédictions de dangerosité sont parfaitement aléatoires (C. Montandon, 1979, J. Proulx, 1993, 1996, 1999). Les travaux de J. A. Monahan (rapportés par C. Montandon, 1979 puis par C. Mormont, 2003) « indiquent que les fausses prédictions de dangerosité varient entre 54 et 99 %, que les méthodes de prédiction soient des examens psychiatriques, des tests psychologiques, des indicateurs comportementaux ou des analyses multivariées ». D’autres recherches (V. L. Quincey, 1984, D. A. Crighton, 1997, G. J. Towl et coll., 1997) montrent que « les malades mentaux ne commettent pas plus de faits de violence que la population ordinaire ». La notion de dangerosité n’est pas non plus indépendante des normes et valeurs psycho-sociales et socio-politiques, du caractère surdéterminé de ses actes médico-légaux, de la multiplicité et du caractère composite de sa psycho-genèse,… Comme le souligne C. Mormont (1988, 2003) « la dangerosité peut présenter un caractère immédiat et critique ou être une disposition dont l’actualisation peut survenir même après un long délai ». Il serait hasardeux dans un tel contexte de prédire les risques de récidive d’une criminalité quelle que soit sa qualification et, à partir de là, élaborer des stratégies y compris thérapeutiques sans avoir au préalable clarifier a minima les enjeux à l’œuvre. Sur le plan clinique, les référentiels nosographiques ajoutent à cette complexité. Les notions de « psychopathies », « paraphilies », « états-limites », « perversions », « sujets anti-sociaux », etc. complexifient l’analyse et l’évaluation des risques. Le pronostic s’avère, de fait, dépendre plus d’une probabilité incertaine ou aléatoire. La revue bibliographique montre 12 –que des individus estimés dangereux n’adoptent jamais de conduites délictueuses ni criminelles (« faux positifs ») une fois leur incarcération accomplie ; alors que d’autres (« faux négatifs ») ne présentant pas de facteurs de risques particuliers (qui restent à préciser) commettent des délits dès leur libération.

 http://www.champsocial.com/extrait-Victime-Agresseur_Tome_4,548.pdf?champsocial_panier=c9b67163c523521d436ae24701a8323f

Modèle d’évaluation et de réadaptation des délinquants fondé sur les principes du risque, des besoins et de la réceptivité (2007)

big8Résumé
Élaboré dans les années 1980 et présenté officiellement en 1990, le modèle fondé sur les principes du risque, des besoins et de la réceptivité est utilisé avec de plus en plus de succès pour l’évaluation et la réadaptation des criminels, au Canada et partout dans le monde. Comme son nom le sous-entend, ce modèle est fondé sur trois principes :

1) le principe du risque fait valoir que le comportement criminel peut être prédit de manière fiable et que le traitement doit être centré sur les délinquants qui présentent le risque le plus élevé;

2) le principe des besoins fait ressortir l’importance des facteurs criminogènes dans la conception et la prestation du traitement; et

3) le principe de la réceptivité décrit comment le traitement doit être fourni.

Le présent document résume le rôle de ces principes dans l’élaboration des instruments d’évaluation du risque. Il explique également pourquoi certaines interventions donnent de bons résultats et d’autres pas.

http://www.securitepublique.gc.ca/cnt/rsrcs/pblctns/rsk-nd-rspnsvty/rsk-nd-rspnsvty-fra.pdf

Actes de la Conférence nord-américaine de psychologie de la justice pénale et criminelle 2007

TABLE DES MATIÈRES

Section A : Enjeux de la psychologies de la justice pénale et criminelle
Problèmes systémiques et résultats correctionnels : Élargir le champ de la psychologie correctionnelle (C.B. Clements, R. Althouse, R.J. Ax, P.R. Magaletta, T.J. Fagan, & J. S. Wormith)
Élargissement du champ d’application du modèle d’évaluation et de traitement correctionnel fondé sur les principes du risque, des besoins et de la réceptivité (RBR) (D.A. Andrews)
Lignes directrices structurées pour l’évaluation de la qualité des études (L. Helmus)
Conflit sexuel et coercition (V. Quinsey)
Section B : Évaluation du risque
Le point sur l’évaluation du risque de violence : Le jugement clinique a-t-il un rôle à jouer? (M. Rice)
Comparaisons entre les sexes fondées sur le Questionnaire d’autoévaluation (QAE) : Un instrument d’évaluation du risque de récidive violente et non violente)
Évaluation de la validité prédictive de l’outil Youth Level of Service/Case Management Inventory (K. Bechtel, C.T. Lowenkamp, & E. Latessa)
Prévision de la récidive chez les délinquants adultes : Étude prospective en quatre phases (S.L. Brown & E. Zamble)
Conversion de l’échelle d’évaluation des besoins des délinquants sexuels en instrument d’autoévaluation (SONAR-SR) (M. Chajewski & K.A. Markus)
Section C : Interventions )
Risque, besoins et réceptivité : méthode heuristique d’évaluation de la qualité des interventions auprès des délinquants (G. Bourgon, R.K. Hanson, & J. Bonta)
Le traitement empire-t-il l’état des psychopathes? Examen méta-analytique (C.L. Tanasichuk & J.S. Wormith)
Méta-analyse éclairée du point de vue de la psychologie des études sur les résultats des traitements donnés aux délinquants sexuels (R.K. Hanson & G. Bourgon)
Le programme d’auto-modification du comportement cognitif du Vermont : argument en faveur d’une classification adaptée aux risques (C.M. Sadler & T.A. Powell)
Prédiction du décrochage des programmes intensifs de traitements des délinquants violents au canada (R. Gobeil & R. Serin)

NACCJPC20Proceedings_Fr_Feb20081.pdf