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garofalo77

FRANCE CULTURE (2011) « Dialogue pénal »

décembre 12th, 2012 | Publié par risk.assessment dans INTERNATIONAL | JUSTICE RESTAURATIVE | MULTIMEDIA - (0 Commentaire)

FRANCE CULTURE (2011) Sur les docks 18.10.2011; Justice (1/3) : « Dialogue pénal »

Rencontrer son agresseur, parler à sa victime. Dans une dizaine de pays, il existe un service de médiation pénale très particulier entre victimes et auteurs d’infractions. Cela dépasse le cadre des rencontres proposées en France, car il concerne les délits mais aussi les crimes les plus graves.
Une famille peut ainsi dialoguer avec le meurtrier de son enfant, dialogue qui se fait d’abord par lettres mais qui aboutit aussi à de vraies rencontres.
Avant, pendant ou après le procès, ces échanges s’appuient sur la volonté des deux parties et peuvent courir sur plusieurs années. Ceux qui les vivent disent qu’ils permettent d’apaiser les victimes, de « ré humaniser » l’auteur des faits et de limiter parfois la récidive.
L’équipe de « Sur les docks » est allée en Belgique rencontrer des auteurs et des victimes qui ont choisi ces dialogues. Là bas, les médiations sont encadrées par l’association « Mediante », à l’origine du projet, et sont autorisées par une loi de 2005. En moyenne, 1000 médiations par an sont organisées par une vingtaine de médiateurs. Une médiation sur trois aboutit à une rencontre.


http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-justice-13-dialogue-penal-2011-10-18

http://psychocriminologie.free.fr/wp-content/uploads/audio/mediation_penale_Dialogue_penal_.mp3

Les carnets du monde – 22/09/12

Une heure de plus pour voir, entendre, écouter le monde changer grâce aux nombreux correspondants d’Europe 1 à travers la planète.

La lutte contre la récidive : ce qui marche ou pas à l’étranger

Alors que Christiane Taubira, la Garde des Sceaux défend une nouvelle politique pénale qui s’éloigne du « tout carcéral » qu’en est-il à l’étranger ? Parmi les solutions déjà éprouvées, il y a ce qu’on appelle la « justice restauratrice » en Grande Bretagne. Au Brésil, une mesure « Rémission contre lecture » est en train d’être expérimentée. A l’inverse de l’évolution de la France, l’Espagne s’apprête à durcir son code pénal. Et en Californie, la lutte contre la récidive répond à une logique de « tout répressif » avec notamment la loi des « three strikes. »

– Interview de Denis Lafortune, professeur de l’Ecole de criminologie de l’Université de Montréal et membre de la Conférence de Consensus installée par Mme Taubira.
– Reportage d’Anissa el Jabri à Londres.
– Reportage de Lamia Oualalou, correspondante d’Europe 1 à Rio.
– Reportage de Henry de Laguérie, correspondant d’Europe 1 à Barcelone.
– Le décryptage de notre consultante US Nicole Bacharan au sujet de la loi des « three strikes » en Californie.

http://risk.assessment.free.fr/wp-content/files/Les-carnets-du-monde-22-09-12-recidive.mp3

http://www.europe1.f/MediaCenter/Emissions/Carnets-du-monde/Sons/Les-carnets-du-monde-22-09-12-1248215/

 

 FRANCE CULTURE (27/09/12) Emission « Le bien commun » d’Antoine Garapon: Parler de la récidive autrement : la conférence de consensus; Invitée : Nicole Maestracci

 La Garde des sceaux a réuni le 18 septembre dernier une conférence de consensus sur la prévention de la récidive. Mais qu’est-ce au juste qu’une conférence de consensus ? Comment se déroule-t-elle, et surtout qu’apporte-t-elle par rapport à la traditionnelle commission réunissant des experts ? Est-ce une manière plus ouverte de faire le point sur des savoirs et des pratiques ? Inaugure-t-elle une nouvelle séparation du savoir et des pouvoirs dans nos démocraties ? S’agit-il d’une procéduralisation de la connaissance ? Probablement est-ce tout cela à la fois !

C’est avec Nicole Maestracci, la Présidente du conseil d’organisation de cette conférence de consensus que nous allons tenter de nous familiariser avec cette pratique.

France Culture, Le Bien commun (2012) « Sortir de la délinquance »

Antoine Garapon reçoit le sociologue Marwan Mohammed qui a dirigé la publication de l’ouvrage collectif « Les sorties de délinquance » (La Découverte 2012)

« Dans un contexte de durcissement pénal et d’accroissement de la population carcérale, la question du devenir à long terme des délinquants mérite un intérêt particulier. L’idée selon laquelle les expériences délinquantes sont transitoires semble aller de soi, sans que l’on sache vraiment quand, pourquoi et comment s’ordonne cette perte d’attraction des conduites transgressives. Jusqu’ici, les sciences sociales tout comme les praticiens, notamment dans le monde francophone, se sont focalisés sur les entrants et les persistants et ont ostensiblement ignoré les sortants de la délinquance. C’est pourtant un enjeu social et politique important qui mobilise, à des niveaux divers, des centaines de milliers de professionnels en France. Il y avait donc un vide académique à combler, un champ de recherche à défricher et ce premier ouvrage en langue française pose un premier jalon dans cette direction. Il regroupe les éclairages d’auteurs reconnus qui abordent les sorties de délinquance à travers l’analyse des expériences individuelles, des dynamiques sociétales et de l’action publique en croisant différentes disciplines et en articulant théories, méthodologies et données empiriques. »

http://www.franceculture.fr/emission-le-bien-commun-sortir-de-la-delinquance-2012-05-03

http://psychocriminologie.free.fr/wp-content/uploads/audio/Sortir%20de%20la%20délinquance.mp3

Le Monde.fr (2012) Probation: lancement de la conférence de consensus

septembre 22nd, 2012 | Publié par risk.assessment dans articles - (0 Commentaire)

Le Monde.fr (17 septembre 2012), par Franck Johannès: « Probation: lancement de la conférence de consensus »

C’est, pour la justice, la grande affaire du quinquennat, et une occasion historique de repenser profondément les sanctions pénales. Christiane Taubira, la garde des sceaux, devait lancer, mardi 18 septembre, la démarche en installant place Vendôme un « comité d’organisation », chargé de préparer en février une« conférence de consensus » sur la lutte contre la récidive et la création d’une peine de probation.

Ce n’est pas une mince affaire : le système français est clairement dans une impasse, et les gouvernements successifs se sont contentés de créer, à grand frais, de nouvelles places de prison aussitôt remplies, qui favorisent, plutôt qu’elles n’amenuisent, la récidive. 77 485 personnes – record historique – étaient placées sous écrou au 1er août, dont 66 748 incarcérées. En ignorant superbement les travaux internationaux sur la récidive ou la sortie de la délinquance, « la désistance »

Lien de l’article: http://libertes.blog.lemonde.fr/

Haute Autorité de Santé (2011): Dangerosité psychiatrique : étude et évaluation des facteurs de risque de violence hétéro-agressive chez les personnes ayant des troubles schizophréniques ou des troubles de l’humeur


RAPPORT D’ORIENTATION DE LA COMMISSION D’AUDITION (Mars 2011)

Le concept de dangerosité ou de risque de violence : données contextuelles et historiques
La dangerosité est une notion complexe qui s’est développée au XIXesiècle (Garofalo 1885) et qui a repris de la vigueur dans les années 1980, en lien avec un sentiment d’insécurité sociale, politique et juridique ressenti par un certain nombre de citoyens. Le mot « dangerosité » renvoie au caractère dangereux, le terme « dangereux » étant défini comme ce qui constitue un danger. Le danger est ce qui menace ou compromet la sûreté, l’existence de quelqu’un ou de quelque chose. La dangerosité est une perception subjective, qui connaît des évolutions en fonction des temps et des lieux au regard des exigences variables du droit pénal positif et de la protection de la société. Il convient, lorsque l’on parle de dangerosité, d’évoquer la notion de violence. En effet, la dangerosité est habituellement abordée comme risque de violence et, dans les études internationales, la dangerosité est étudiée sous l’angle des passages à l’acte violents ou des condamnations pour actes violents. La violence est l’acte par lequel s’exerce la force, qu’elle soit physique ou morale. Pour l’OMS (1), qui en donne une définition plus large, il s’agit de « l’usage délibéré ou la menace d’usage délibéré de la force physique ou de la puissance contre soi-même, contre une autre personne ou contre un groupe ou une communauté, qui entraîne ou risque d’entraîner un traumatisme, un décès, un dommage moral, un maldéveloppement ou une carence ». Il existe une grande diversité de comportements violents. La plupart des études se fondent sur des définitions opérationnelles des actes violents comme par exemple : frapper avec un objet ou une arme sur autrui, menacer avec un objet ou une arme, casser des objets, frapper dans les murs, avoir été condamné pour homicide, etc. La violence doit être différenciée de l’agression et de l’agressivité, l’agression étant une attaque contre les personnes ou les biens, attaque violente, avec altération chez la victime de l’intégrité des fonctions physiques ou mentales, et l’agressivité une « intention agressive sans acte agressif ». Lors de l’audition publique organisée par la Fédération française de psychiatrie sur l’expertise psychiatrique pénale en janvier 2007, les recommandations sur l’évaluation de la dangerosité dans l’expertise ont défini la dangerosité psychiatrique comme une « manifestation symptomatique liée à l’expression directe de la maladie mentale » et la dangerosité criminologique comme « prenant en compte l’ensemble des facteurs environnementaux et situationnels susceptibles de favoriser l’émergence du passage à l’acte » (2,3). Ces définitions de la dangerosité ne sont pas des définitions juridiques. Aborder la dangerosité psychiatrique ne peut se faire sans le regard de l’histoire, le développement de ce concept se rejouant de façon récurrente depuis deux siècles, et sans la référence au droit. Mais l’abord clinique reste primordial. Il doit mettre en perspective les situations répétées de violence pour mieux les comprendre et prendre en considération l’avis des patients et de leur entourage. La démarche se veut essentiellement clinique et fondée sur une pratique attentive aux dimensions éthiques et déontologiques. Il convient de rappeler qu’est traitée ici l’exception, car les comportements violents ne concernent comme acteurs qu’une petite minorité de personnes souffrant de troubles mentaux, et que beaucoup plus fréquemment ces dernières en sont avant tout les victimes.

http://www.has-sante.fr

si le lien est brisé: evaluation_de_la_dangerosite_psychiatrique_-_rapport_dorientation

La presse.ca (juin 2012); Rapport d’enquête accablant sur l’Institut Pinel,  27 juin 2012

L’Institut Philippe-Pinel, où sont envoyés des criminels psychiatrisés comme Guy Turcotte, Karla Homolka et Valéry Fabrikant, souffre de dizaines de lacunes en matière de sécurité qui le laissent vulnérable aux tentatives d’évasion, aux prises d’otages et aux attaques contre le personnel soignant, révèle un rapport d’enquête obtenu par La Presse. «Il existe un faux sentiment de sécurité à l’Institut Philippe-Pinel de Montréal», tranche le rapport de 175 pages, qui doit être déposé cette semaine. Le document a été rédigé par six enquêteurs issus des parties patronales, syndicales, ainsi que de l’Association paritaire pour la santé et la sécurité du travail du secteur des affaires sociales. Il se penche sur la prise d’otages survenue à l’Institut, le 29 avril 2011. (…)

Confusion
Le rapport relève près d’une trentaine de causes qui ont mené au drame, notamment une baisse générale de la vigilance et la confusion du personnel quant aux fouilles. Des employés croyaient carrément qu’il leur était interdit de fouiller les patients. Des membres de la sécurité ont avoué aux enquêteurs «qu’on ne peut pas garantir la rigueur des fouilles». La possibilité de faire entrer à l’institut des morceaux de métal, l’accès aux bacs de recyclage pleins de matériaux, l’absence de ligne directrice en cas de prise d’otages, le manque de formation, de communication et de coordination sont aussi montrés du doigt. Les enquêteurs formulent plus d’une centaine de recommandations, notamment l’installation de contrôles rigoureux «comme dans les aéroports» afin de détecter toute arme. Ils suggèrent aussi l’amélioration de la formation, le remplacement de parties du mobilier pouvant servir à fabriquer une arme, et, au besoin, la fouille des cavités corporelles des patients. Le rapport est déposé au moment où l’Institut Philippe-Pinel se retrouve sans chef. Le dernier directeur général, Jocelyn Aubut, a remis sa démission le 14 juin dernier, après 34 ans au sein de l’établissement.

Lien: http://www.lapresse.ca