Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
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Le film Elysium nous proposait en 2013 une dystopie terrifiante au décours de laquelle est figurée une vision futuriste et … glaçante de la probation!

Pas très amène l’agent de probation robot! Une formation intensive à l’entretien motivationnel semble tout indiquée… 😉

Elysium

Date de sortie 14 août 2013 (1h 50min)
De Neill Blomkamp
Avec Matt Damon, Jodie Foster, Sharlto Copley plus
Genres Science fiction, Action, Thriller

Synopsis

En 2154, il existe deux catégories de personnes : ceux très riches, qui vivent sur la parfaite station spatiale crée par les hommes appelée Elysium, et les autres, ceux qui vivent sur la Terre devenue surpeuplée et ruinée. La population de la Terre tente désespérément d’échapper aux crimes et à la pauvreté qui ne cessent de ne propager. Max, un homme ordinaire pour qui rejoindre Elysium est plus que vital, est la seule personne ayant une chance de rétablir l’égalité entre ces deux mondes. Alors que sa vie ne tient plus qu’à un fil, il hésite à prendre part à cette mission des plus dangereuses –  s’élever contre la Secrétaire Delacourt et ses forces armées – mais s’il réussit, il pourra sauver non seulement sa vie mais aussi celle de millions de personnes sur Terre.

 

 

Guy Bourgon, Leticia Gutierrez, Jennifer Ashton (2011) From Case Management to Change Agent: The Evolution Of ‘What Works’ Community Supervision

Abstract

Traditionally, the role of a community supervision officer has in large-part been that of a case manager. However, knowledge in the area of ‘What Works’ in offender rehabilitation has stimulated efforts to revolutionize what it means to supervise clients in the community; that is, moving from a case-management approach to what we call a ‘change-agent’ approach. In this article, we define what cognitive-behaviourism looks like in a criminal justice context and how it can be used to maximize the impact of community supervision. Through the amalgamation of cognitive-behavioural techniques and risk/need information, we propose the use of a theoretically and empirically-based framework (i.e., the STICS Action Plan) to assist community supervision officers in planning, prioritizing and effectively achieving change with their clients.

https://www.publicsafety.gc.ca/cnt/rsrcs/pblctns/2012-01-cmc/2012-01-cmc-eng.pdf

Jean Claude BERNHEIM (2010) Impacts du casier judiciaire Un fardeau à supporter collectivement

L’initiative du projet à été prise par le Comité consultatif clientèle judiciarisée adulte en collaboration avec l’Association des services de réhabilitation sociale du Québec.

pichatPréface
Dès la première fois que j’ai été invité à raconter mon histoire au lancement du projet Impacts du casier judiciaire, j’ai été intrigué par les différents thèmes de présentation des intervenants. Les sujets abordés lors des allocutions prononcées, m’ont rejoint directement. Étant, moi-même, une personne judiciarisée, il m’arrive encore à l’occasion de ressentir les impacts négatifs d’avoir un casier judiciaire et ce même 25 ans après ma libération.Je suis devenu une personnalité connue suite à l’atterrissage d’urgence d’un Airbus A-330 dans la nuit du 23 au 24 août 2001. Ce soir-là, j’ai réussi, en tant que commandant de bord, à poser mon avion en catastrophe à l’aéroport de Lajes, sur l’ile de Terceira aux Açores, après avoir subi une perte massive de carburant qui a été suivie par l’extinction complète des moteurs en plein milieu de l’océan Atlantique. Par ce geste, les 293 passagers et 13 membres d’équipage à bord ont tous eu la vie sauve. Cet événement qui a été surmédiatisé a fait de moi un héros national pour un bon nombre de Québécois et est toujours, après 9 ans, très présent dans la mémoire collective des gens. Cependant, comme je le craignais, la couverture médiatique qu’a connu cet événement a amené les journalistes à fouiller mon passé pour finalement faire ressortir à la une, mon expérience carcérale. En 1983, j’ai été arrêté aux États-Unis, pour avoir transporté, en avion, un cargo illégal et j’ai dû purger un temps d’incarcération. Tous les efforts que j’avais déployés depuis ma libération en 1985, pour reprendre ma place dans la société et retrouver ma dignité en tant qu’homme étaient remis en question suite aux articles parus dans les grands quotidiens Montréalais. Encore aujourd’hui, le fait d’avoir un casier judiciaire, pour lequel j’ai obtenu un pardon en 2000, m’oblige à me plier à des vérifications supplémentaires malgré ma réputation et mon statut de commandant de bord, lors de mes déplacements transfrontaliers que ce soit à caractère professionnel ou personnel lorsque je dois me rendre aux États-Unis. Je me suis donc facilement identifié aux problèmes soulevés par les panelistes de la présentation sur les impacts du casier judiciaire : accès non contrôlé aux casiers judiciaires, vérifications abusives, obtention d’une dérogation (waiver), limite du pardon, préjugés sociaux et autres. Je me suis rendu compte que des millions de Canadiens vivent les mêmes situations malgré la réussite de leur réintégration dans la société et le fait qu’ils ont payé leur dette envers cette même société. J’ai aussitôt sympathisé avec cette cause et je me suis associé de façon permanente aux présentations. Aujourd’hui, c’est sans hésitation que j’ai accepté de soutenir ce mémoire qui propose des pistes de solutions intéressantes pour réduire les impacts d’un casier judiciaire et ainsi aider les nombreuses personnes judiciarisées qui ont la volonté de réintégrer notre société en tant que citoyens à part entière. Notre société lutte contre la discrimination et se dit favorable à la réhabilitation des délinquants. Mais, je me pose souvent cette question : si par une soirée d’hiver, de tempête, vous aviez été passager sur un vol en direction d’une destination soleil et que le fait de voler vous rende, comme chaque fois que vous prenez l’avion, très inconfortable, quelle serait votre réaction si vous appreniez, par surcroit, que votre commandant de bord ce soir-là, est un ex-détenu? Dans la même situation, est-ce que votre réaction serait différente si on vous annonçait que c’est le commandant Piche votre pilote? Honnêtement, seriez-vous plus en confiance d’affronter votre inconfort? Pourtant le commandant Piché est exactement la même personne avant et après le fameux vol 236. C’est avec un grand empressement que j’approuve ce mémoire et de plus avec un grand espoir que j’endosse les recommandations du comité consultatif.

Merci et bonne lecture,
Robert Piché
Toujours Cmdt A-330

http://www.asrsq.ca/fr/pdf/rec_mem_cas.pdf

Les interventions psychosociales dans le système de justice pénale (Actes et Rapports présentés à la 20e Conférence de recherches criminologiques, 1993) (Volume XXXI) (1998)

La 20e Conférence de recherches crimonologiques s’est tenue au siège du Conseil de l’Europe à Strasbourg, du 22 au 25 novembre 1993. Elle était consacrée aux « Interventions psychosociales dans le système de justice pénale », et a examinée le large éventail des interventions d’ordre thérapeutique, d’assistance sociale et de soutien qui se sont développées au cours des dernières années et qui se multiplient.

 

Prisons: quand les murs tremblent (1/4) – Enfermement de masse : la faillite d’un système

Premier volet d’une semaine consacrée aux prisons: Emission Culture monde, par Fabien Delorme, France culture, novembre 2015

Incarcération de masse, « prisons Supermax » & tolérance zéro, surreprésentation des minorités et criminalisation de pauvreté… quel visage du pays de l’oncle Sam ses prisons nous révèlent-elles ?

Le 15 juillet dernier, Barack Obama se rendait dans la prison fédérale d’El Reno (OK) une première pour un président en exercice. Une prison où sont surreprésentées, comme dans une majorité de prisons américaines, les minorités hispaniques et afro-américaines.

« Les Etats-Unis représentent 5% de la population mondiale mais 25% de la population carcérale mondiale » c’est à dire 2.26 millions de détenus, dont près de 60% de jeunes hommes noirs.

http://psychocriminologie.free.fr/wp-content/uploads/1_Enfermement%20de%20masse.mp3

Prisons: quand les murs tremblent (2/4) – Prisons ouvertes: la voie de la réinsertion

Avec un taux de récidive qui atteint en moyenne en France 38 %, notre modèle pénitencier traditionnel : celui de la prison fermée, miné par la surpopulation carcérale, semble à bout de souffle et ne permet pas aux détenus de se préparer à un retour au monde libre.
Sur l’île de Suomenlinna, en Finlande, la prison de Kerava accueille des détenus qui travaillent ou étudient à l’extérieur et paient un loyer. Autre exemple : à Givenich au Luxembourg où se trouve le seul établissement pénitentiaire semi-ouvert mixte d’Europe.
Dans ces établissements, la sécurité, mais aussi le lien social et le travail sont au cœur des priorités.
Pourquoi ce modèle de prison ouverte reste encore l’exception en Europe et dans le monde ?

http://psychocriminologie.free.fr/wp-content/uploads/2_prisons_ouvertes_2015.mp3

 

Prisons: quand les murs tremblent (3/4) – « Vers un complexe carcéro-industriel »

Le secteur des prisons privées vit des années fastes. La Corrections Corporation of America (CCA), géant américain des prisons privées, a vu depuis vingt ans son chiffre d’affaires croître de plus de 500 %. La criminalité a beau diminuer, le tout-répressif et des « clauses d’occupation » permettent de maintenir les prisons bien remplies… Bernie Sanders, candidat démocrate à l’élection présidentielle, s’est d’ailleurs prononcé très clairement à ce sujet: il veut tout simplement bannir les prisons privées.

Des secteurs du bâtiment à ceux de la restauration ou des services de santé, la gestion des établissements pénitentiaires implique une vaste mobilisation de capitaux privés.

Dans quelle mesure les lobbies qui les représentent participent à un maintien de l’enfermement de masse? Ce phénomène de privatisation des prisons est-il concentré aux Etats-Unis?

http://psychocriminologie.free.fr/wp-content/uploads/3_complexe_carceroindustriel_FC_2015.mp3

 

Prisons : quand les murs tremblent (4/4) – D’une prison à l’autre : la diplomatie des extraditions

La France n’extradera pas les pilotes d’Air Cocaïne et cela malgré un accord d’extradition signé en 2000 avec la République dominicaine. En effet, la France fait partie de ces pays qui n’extradent pas ses propres ressortissants , comme l’Allemagne ou encore l’Italie.
En revanche, la France peut envisager d’extrader des étrangers : c’est le cas de cet ancien oligarque kazakh, Moukhtar Abliazov, incarcéré en France depuis 2013 et dont Manuel Valls a signé le décret d’extradition – vers Moscou – récemment.
Les affaires ne manquent pas et chaque décision d’extradition, au-delà de l’accord conclu entre tel ou tel pays, semble soumise à une série de contingences tant politiques que juridiques, et elles posent plus largement la question de la souveraineté juridique des états.

Pourquoi la France, contrairement aux pays anglo-saxons refuse-t-elle d’extrader ses ressortissants ? Polanski, Snowden, Battisti : quelles sont les conséquences de ces différentes affaires sur les relations diplomatiques ? Dans quelle mesure ces accords d’extradition vont-ils dans le sens d’une harmonisation du droit sur le plan international ? Et finalement : est-il vraiment question de justice ou de politique ?

http://psychocriminologie.free.fr/wp-content/uploads/4_prisons_extraditions_FC_2015.mp3

 

LAFORTUNE & GUAY (Aout 2015) L’évaluation du risque de récidive et l’intervention basée sur les données probantes : les conditions nécessaires à l’implantation de méthodes structurées d’évaluation et d’intervention efficaces

Pratiques PsychologiquesVolume 21, Issue 3September 2015Pages 293-303

Les résultats des différents travaux sur les pratiques probantes visant la prévention de la récidive sont clairs : il est possible de réduire le risque de récidive des personnes placées sous main de justice par une intervention efficace. L’évaluation structurée du risque de récidive, combinée à des pratiques basées sur les principes du risque, des besoins et de la réceptivité (R-B-R) permettent de réduire ce risque de près de 30 %. Ces programmes, développés principalement au Canada, nécessitent toutefois de faire l’objet d’une adaptation au contexte français. Le présent article propose de passer en revue les principales étapes cruciales à la mise en place d’une nouvelle stratégie d’évaluation et d’intervention basée sur les données probantes, à savoir l’exploration, la préparation de la mise en œuvre, la formation et l’implantation proprement dite, la démarche de pérennisation et la mise en place de travaux de recherche évaluative. Les avantages de considérer une telle stratégie d’implantation sont discutés.

A consulter sur http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1269176315000474

Si le lien est brisé:

L-valuation-du-risque-de-r-cidive-et-l-intervention-bas-e-sur-les-donn-es-probantes-les-conditions-n-cessaires-l-implantation-de-m-thodes-structur-es-

Domenico_Quaglio_(1787_-_1837),_Die_Kathedrale_von_Reims

grande nouvelle: L’université de Reims annonce la création d’un diplôme du suivi et de la probation des PPSMJ!

RESPONSABLE: Martine HERZOG-EVANS, Professeur à l’Université de Reims

Dossier de candidature DU Suivi et Probation des Personnes Placées Sous Main de Justice

MODALITES D’ACCES

Le DU Suivi et Probation des Personnes Placées Sous Main de Justice (PPSMJ) est accessible:- aux étudiants ayant un Master 1 ou un Master 2 en Droit, en Psychologie ou en Sociologie;- aux personnes ayant exercé au moins une année en tant qu’agent de probation, directeur de probation, ou de praticien dans un domaine lié (association socio-judiciaire, de réinsertion, etc.), magistrat, psychologue;

– aux étudiants ayant obtenu la Licence en Sciences Sanitaires et Sociales de l’URCA.

OBJECTIFS ET DEBOUCHES DE LA FORMATION

L’objectif du DU est de dispenser les connaissances théoriques et pratiques issues des données acquises de la science (à la fois théoriques et pratiques) de niveau international permettant:- aux étudiants d’être directement opérationnels dans les services de probation ou les associations ou autres structures suivant ou traitant les personnes délinquantes ;- aux praticiens exerçant d’ores et déjà d’acquérir des connaissances et compétences situées au même niveau que l’ensemble de leurs homologues occidentaux ;

– pour ces deux populations, leur offrir dès lors la possibilité d’une mobilité internationale dans des structures similaires.

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Ainsi, les étudiants et praticiens pourront acquérir plusieurs compétences:

– l’évaluation initiale et en cours de suivi des PPSMJ ;

– la restructuration cognitive des PPSMJ ;

– l’entretien motivationnel (facilitation, soutien et maintien de la motivation à changer des PPSMJ) ;

– le positionnement professionnel s’agissant des personnes présentant des troubles et désordres mentaux ou de la personnalité ;

– la constitution des droits sociaux ;

– la création, l’animation et le maintien d’un réseau partenarial.

Ce DU s’inspire de la formation Criminal Justice Social Work auquel la faculté de droit de Reims a participé durant trois ans. Il reflète ainsi une conception fortement européenne de la probation.

Pour plus d’informations  http://herzog-evans.com/