Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
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  Yann COUZIGOU (2011) De la réinsertion à la prévention de la récidive : quel processus de professionnalisation pour les Conseillers Pénitentiaires d’Insertion et de Probation ?

CNAM (Conservatoire National des arts et métiers, Chaire de travail social et Intervention Sociale); Master de recherche Travail social, action sociale et société

La question de départ
Les Services Pénitentiaires d’Insertion et de Probation (SPIP) prennent en charge l’ensemble des mesures de justice en milieu fermé, c’est-à-dire en détention, comme en milieu ouvert : les peines alternatives à l’incarcération, les aménagements de peine, les contrôles judiciaires et depuis peu, les mesures de sûreté. Ces services, dépendant de l’Administration Pénitentiaire, ont été récemment médiatisés lors de l’affaire dite « de Pornic», en janvier 2011 : une jeune femme y a été sauvagement assassinée par une personne, placée sous main de justice et récemment sortie de détention sans suivi effectif par le SPIP à l’extérieur. Les médias nationaux ont largement relayé les difficultés rencontrées par ces services face à la surcharge de mesures engendrées par les différentes politiques pénales passées et présentes. La mise en cause publique par le Gouvernement de l’action des Juges d’Application des Peines de la juridiction nantaise et des Conseillers Pénitentiaires d’Insertion et de Probation (CPIP) a créé un mouvement , unique à ce jour, de l’ensemble des personnels de justice, des magistrats aux agents administratifs, mouvement qui s’est poursuivi dans les SPIP une partie de l’année 2011. Ce fait divers a surtout, à notre sens, confirmé de manière criante le manque de visibilité de l’action des SPIP aux yeux du grand public, malgré leur rôle charnière au sein de la Justice Pénale, rôle réaffirmé par la loi Pénitentiaire du 24 novembre 2009.

http://static.iquesta.com/fichiers/theses/Sociologie/processus-professionnalisation-conseillers-penitentiaires-insertion-probation-couzigou.pdf

 

« Parole and Probation officers » provides an overview of a « day in the life » of a Community Supervision Officer at the Court Services and Offender Supervision Agency (CSOSA) in Washington, D.C.

« Les  » Officiers de probation et de libération conditionelle » fournissent une vue d’ensemble  dans l’émission « un jour dans la vie » d’un Officier de Surveillance Communautaire aux Services du Tribunal et de l’Agence de Surveillance de Contrevenant (CSOSA) à Washington, D.C » (VOST)

Pierre Lalande (2004) Punir ou réhabiliter les contrevenants ? Du « Nothing Works » au « What Works » (Montée, déclin et retour de l’idéal de réhabilitation)

En 1974, le sociologue américain Robert Martinson publiait un article qui allait modifier pour des décennies le paysage criminologique, pénologique et correctionnel. En effet, alors que l’on était à l’époque où l’idéal de réhabilitation des délinquants était à son apogée, les conclusions émises dans cet article, relativement à la question « qu’est-ce qui marche dans les programmes de réhabilitation? », laissaient entendre que ces programmes avaient peu ou pas d’effet dans la réduction de la récidive. Les médias aidant, ces conclusions pessimistes s’étaient vite transformées en un « Nothing Works » absolu et ce que l’on a appelé par la suite la doctrine du « Rien ne fonctionne ». Cette situation avait alors eu comme effet d’annihiler l’idée même, qu’il était faisable de réhabiliter les contrevenants, pour laisser la place à la création d’un nouveau dogme punitif en matière pénale et correctionnelle. En fait, après un siècle d’ascension, le déclin presque complet du modèle réhabilitatif se sera effectué en moins d’une décennie. Comme le soulignait Allen, le déclin a été tout aussi important que précipité.

http://www.securitepublique.gouv.qc.ca

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Xavier DE LARMINAT, doctorant au CESDIP et ATER en science politique à l’Université de Versailles-Saint-Quentin, présente une partie des résultats de sa thèse portant sur l’exécution des peines en milieu ouvert.

L’EXÉCUTION DES PEINES EN MILIEU OUVERT ENTRE DIAGNOSTIC CRIMINOLOGIQUE ET GESTION DES FLUX

Dans le domaine pénal, le milieu ouvert désigne l’ensemble des mesures et sanctions appliquées « en dehors des murs » mais qui nécessitent une forme de contrôle. En ce sens, le milieu ouvert diffère à la fois de la prison mais aussi de l’ensemble des peines sans surveillance telles que le sursis simple et les sanctions pécuniaires (amende), matérielles (confiscation de véhicule) ou administratives (suspension de permis). En France, ces mesures sont principalement le sursis avec mise à l’épreuve, le travail d’intérêt général, la libération conditionnelle et le suivi socio-judiciaire, auxquels il convient d’ajouter les aménagements de peines tels que le placement sous surveillance électronique, la semi-liberté ou le placement extérieur. L’ensemble de ces mesures est mis en œuvre par des agents de probation au sein des services pénitentiaires d’insertion et de probation (SPIP), répartis à l’échelon départemental. Depuis leur instauration en 1999 pour succéder aux anciens comités de probation et d’assistance aux libérés, les SPIP ont été confrontés à de nouvelles exigences qui ont considérablement modifié le cadre de l’exécution des peines en milieu ouvert. Des évolutions législatives ont donné lieu à la création de nouvelles mesures (stages de citoyenneté, surveillance judiciaire…) et à d’importantes modifications du code de procédure pénale, en particulier après la loi dite « Perben II » du 9 mars 2004 et depuis la loi pénitentiaire du 24 novembre 2009. Parallèlement, le nombre de mesures et d’aménagements pris en charge par les SPIP a augmenté de 44 % entre 2005 et 2011. Pour tenter de faire face à la saturation des services et à la diversification des missions dévolues au SPIP, le nombre d’agents de probation est quant à lui passé d’environ 2 000 à près de 3 000, provoquant un renouvellement des profils avec l’afflux de jeunes surdiplômés (souvent titulaire d’un master alors que le concours est ouvert à Bac+2) majoritairement issus des filières juridiques.Dans le même temps, une nouvelle organisation s’est progressivement dessinée à l’intérieur des services de probation, encourageant la spécialisation et le morcellement des interventions, contre le modèle de polyvalence et d’accompagnement sur la durée qui était jusque-là privilégié. C’est au cœur de ces reconfigurations qu’on cherchera ici à repérer le développement chez les agents de probation d’une activité de diagnostic en matière de criminologie clinique. On tentera de montrer que l’importation de ce nouveau savoir se conjugue avec le développement d’une nouvelle rationalité bureaucratique qui vise une gestion efficiente des flux de condamnés de manière à assurer la prise en charge d’un maximum de mesures avec un minimum de moyens. Diagnostic criminologique et impératifs gestionnaires s’accordent ainsi pour favoriser la fluidification du trafic pénal en cours d’exécution, à travers une différenciation du suivi qui ira, selon le profil des condamnés, d’un simple contrôle administratif à une surveillance plus intensive.

http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/74/28/09/PDF/QP_05_2011.pdf

Brochure du New Brunswick (CA)

Qu’est-ce que la probation?
La probation est une peine ou une décision prononcée par le tribunal qui permet à un adolescent ou à un contrevenant adulte de demeurer dans sa collectivité à certaines conditions prescrites. Dans de nombreuses situations, le juge peut décider qu’il a besoin de renseignements additionnels au sujet de l’adolescent ou du contrevenant adulte avant de prononcer la peine. Il peut alors demander à un agent de probation de préparer un rapport présentenciel.  Ce rapport contient des renseignements sur les antécédents et la réputation de l’adolescent ou du contrevenant adulte, l’intervention de sa famille, les facteurs qui ont trait à son groupe d’amis, son emploi, sa scolarité et toute autre information pertinente susceptible d’aider le juge à prendre une décision au sujet de la peine.

http://www2.gnb.ca/content/dam/gnb/Departments/ps-sp/pdf/Publications/Probation-f.pdf

“Programs for Criminal Offenders” is part of the “DC Public Safety” television series.

The program is offered by the Court Services and Offender Supervision Agency, a federal executive branch entity in Washington, D.C.

The program is hosted by Leonard Sipes.

“Programs for Criminal Offenders” interviews offenders and experts as to what works to regarding treatment programs.

https://media.csosa.gov/video/dcps34movie.m4

 “What Works: Evidence-Based Practices in Community Corrections” is part of the” DC Public Safety” television series.

This show provides an overview of “what works” in community corrections through an examination of research-based practices.  Participants include:

Nancy G. LaVigne, Ph.D. Director, Justice Policy Center, The Urban Institute Thomas Williams, Associate Director, Court Services and Offender Supervision Agency Debra Kafami, Ph.D, Executive Assistant, Court Services and Offender Supervision Agency

The program is offered by the Court Services and Offender Supervision Agency, a federal executive branch entity in Washington, D.C.

The show is hosted by Leonard Sipes. Timothy Barnes is the Producer.

Series Meta terms: Criminal, Justice, what, works, drug, treatment, educational, vocational, assistance, employment, interviews, policy, makers, staff, probation, parole, reentry