Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
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Vacheret Marion, Cousineau Marie-Marthe (2005)

« L’évaluation du risque de récidive au sein du système correctionnel canadien : regards sur les limites d’un système »,

 Déviance et Société 4/2005 (Vol. 29) , p. 379-397

URL : www.cairn.info/revue-deviance-et-societe-2005-4-page-379.htm.
DOI : 10.3917/ds.294.0379.

 

Résumé

L’objet de cet article est d’apporter un regard critique sur le modèle canadien de gestion des sentences fédérales d’incarcération, lequel est souvent considéré comme un modèle idéal. À partir de données qualitatives et quantitatives, il ressort qu’un nombre important de détenus considérés comme porteurs des risques élevés et, par conséquent, ne bénéficiant pas d’une libération anticipée, réintègrent la collectivité sans qu’on les retrouve ensuite dans le système. Dès lors, on peut se demander jusqu’à quel point ce modèle, dont on vante la « réussite», ne peut pas être vu avant tout comme créateur d’échec. Il ressort, en effet, que sous couvert d’évaluations rationnelles et de prédictions actuarielles, non seulement le délit apparaît comme la dimension prépondérante dans la prise de décision, mais encore que les outils mis en place utilisent des critères peu variés et redondants, augmentant d’autant leur influence. Ces constats nous amènent à questionner la place de la responsabilité des acteurs dans un contexte où la gestion du risque fait face à une opinion publique en mal de sécurité.

MOTS – CLÉS: PRISON; LIBÉRATION CONDITIONNELLE; NOUVELLE PÉNOLOGIE; GESTION DU RISQUE

URL : www.cairn.info/revue-deviance-et-societe-2005-4-page-379.htm.

Si le lien est brisé:

VACHERET _2014_ L’évaluation du risque de récidive au sein du SCC – regards sur les limites d’un système

FRANCE INTER, Emission Interception (22/06/2014) femmes battues : les coups de foudre

En 2013, 121 femmes sont mortes victimes des coups de leur conjoint. Mais on ignore le nombre de celles qui subissent la violence domestique : on estime qu’une femme sur 10 seulement porte plainte. Des centres d’accueil spéciaux ont vu le jour. Des procédures aussi pour permettre aux victimes d’obtenir de l’aide au plus vite. Il faut aussi former tous ceux qui, de près ou de loin, ont à traiter de cette violence à l’encontre femmes : policiers, médecins, magistrats.

Ce reportage nous conduit en Champagne. Le département de la Marne a été l’un des premiers en France à expérimenter un système alerte grand danger. Il doit être progressivement étendu à tout le territoire national. Pour ce reportage, Monique Derrien et Maï Tran ont rencontré quelques-unes de ces femmes qui ont décidé d’aller jusqu’au bout dans leur action. Nous entendrons aussi des policiers, des magistrats, des travailleurs sociaux, tous unis dans leur action pour endiguer ce fléau.

http://psychocriminologie.free.fr/wp-content/uploads/FI2014Femmes_battues.mp3

Lyon 3: CRIMINOLOGIE ET LOBBY SÉCURITAIRE – LAURENT MUCCHIELLI – 30 01 2014

 

FRANCE CULTURE; Emission « L’invité des matins »; Laurent Mucchielli (03/02/2014) Découragement de la police : les politiques pénales peuvent-elles échapper à la surenchère sécuritaire ?

 Laurent Mucchielli, Directeur de recherche au CNRS (Laboratoire méditerranéen de sociologie); Enseigne la sociologie de la délinquance à l’Université d’Aix-Marseille où il crée l’Observatoire régional de la délinquance et des contextes sociaux; Vient de publier aux éditions La Dispute : Criminologie et lobby sécuritaire, une controverse française.

les matins – Découragement de la police : les… par franceculture

James Bonta, Julie Blais, Holly A. Wilson (2013) Prédiction du risque de récidive chez les délinquants atteints de troubles mentaux 

Sécurité publique du Canada;  Synthèse quantitative 2013-01

Résumé

Les délinquants atteints de troubles mentaux posent un problème important au personnel médico‑légal et correctionnel chargé de s’occuper d’eux de façon sécuritaire et humaine. Comme dans le cas des délinquants non atteints de troubles mentaux, il est important de reconnaître que les délinquants atteints de troubles mentaux ne présentent pas tous le même risque et qu’il faut s’efforcer de différencier les délinquants à faible risque des délinquants à risque élevé. La théorie de la personnalité générale et de l’apprentissage socio-cognitif (PGASC) appliquée au comportement criminel (Andrews et Bonta, 1994, 2010) a grandement influencé l’élaboration de l’évaluation du risque et des besoins chez les délinquants généraux. Cette théorie s’appuie sur huit catégories de risques ou besoins qui sont centrales à la prédiction du comportement criminel : antécédents criminels, compagnons favorisant la criminalité, attitudes et éléments cognitifs favorisant la criminalité, personnalité antisociale, études et emploi, relations familiales ou conjugales, toxicomanie et loisirs. Fait notable, la théorie de la PGASC se caractérise par l’absence de variables liées à la santé mentale qui occupent une place importante dans les modèles cliniques des délinquants atteints de troubles mentaux. La présente méta‑analyse évalue la validité prédictive relative des catégories de risques ou besoins de la théorie de la PGASC et les variables tirées de la perspective clinique. Selon notre conclusion générale, les facteurs de risque/besoins de la théorie de la PGASC permettent de mieux prédire la récidive générale et la récidive violente que les facteurs cliniques (à l’exception de la personnalité antisociale/psychopathie).

 Prédiction du risque de récidive chez les délinquants atteints de troubles mentaux

FRANCE CULTURE, Emission « Concordance des temps »  (17/05/2014) Les crimes d’amour de siècle en siècle

La presse du monde entier s’attache, ce mois-ci, au procès en cours d’Oscar Pistorius, cet athlète sud-africain paralympique longtemps adulé pour la vaillance de ses succès triomphant de son handicap originel et pour sa générosité ostensible envers les humbles. Le 14 février 2013, il a tué sa compagne, mannequin et présentatrice de télévision, en tirant quatre balles dans sa direction. La fascination universelle que crée le crime passionnel se trouve ainsi manifestée avec beaucoup d’éclat, comme cela advint aussi naguère dans le cas du footballer américain, O. J. Simpson, accusé d’avoir assassiné en 1994 son ex-épouse et le compagnon de celle-ci. On ignore encore ce que sera le verdict du procès Pistorius dans quelques jours, mais le tourbillon planétaire qui l’entoure témoigne de la grande variété des réactions de tous et de chacun envers la brutalité de tels événements et la manière dont il peut paraître légitime que les traite la justice des hommes. Une justice qui est forcément divisée entre l’effroi devant l’horreur du meurtre et la réflexion plus distanciée sur les circonstances atténuantes qui peuvent aller jusqu’à conduire à un acquittement.

Donc nous allons ce matin considérer la façon dont cette notion de crime passionnel a pu se définir au XIXe siècle, et ce que cette émergence peut nous apprendre, entre hier et aujourd’hui, sur les sensibilités d’une société à tel ou tel moment.

Benoît Garnot, professeur à l’Université de Bourgogne, vient de s’attacher à cette histoire dans un livre récent, d’excellente facture, et il m’a semblé que son enquête et les interrogations qu’elle suscite méritaient d’être évoquées à ce micro. Jean-Noël Jeanneney

UNODC1

L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a publié en avril 2014 son nouveau rapport sur les homicides dans le monde (Global Study on Homicide 2013, qui couvre les événement de 2012).

Selon les régions, le nombre d’homicides a évolué différemment entre ces deux dates: ils ont diminué en Europe et en Océanie (de 11% à 14%) et augmenté de 8,5% sur le continent américain.

Voir la très parlante infographie sur ce sujet réalisée par slate.fr