Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
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TED TALK (2012) Leslie Morgan Steiner : Pourquoi les victimes de violence conjugales ne partent pas

Leslie Morgan Steiner a vécu un “crazy love” — c’est-à-dire être éperdument amoureuse d’un homme qui abusait d’elle régulièrement et menaçait sa vie. Steiner nous raconte la sombre histoire de sa relation, corrigeant les idées fausses à propos des victimes de violences conjugales et expliquant comment nous pouvons tous aider à rompre le silence. (Filmé à TEDxRainier.)

Leslie Morgan Steiner is a writer and outspoken advocate for survivors of domestic violence — which includes herself

SCIENCE ET VIE (15/05/2013) Analyser le cerveau pour évaluer les risques de récidive criminelle

IRMÉvaluer le risque de récidive criminelle chez des délinquants, en analysant leur activité cérébrale ? Des neurologues de l’université de Duke (Durham, États-Unis) l’ont fait. Ce résultat, qui n’est pas sans rappeler le film de science-fiction Minority Report réalisée par Steven Spielberg, a été publié le 27 mars 2013 dans la revue des Annales de l’Académie Américaine des Sciences (PNAS) .

Pour parvenir à ce résultat, Eyal Aharoni et ses collègues ont analysé le niveau d’activation cérébrale de 96 détenus à leur sortie de prison via imagerie à résonance magnétique fonctionnelle. Ces derniers ont été ensuite suivis pendant quatre ans par les chercheurs, afin de relever d’éventuels actes de récidive.

Résultat ? Les neurologues de l’université de Duke ont découvert que les délinquants qui présentaient un faible niveau d’activation dans le cortex cingulaire antérieur (une zone cérébrale située dans les zones dites « frontales » de notre cerveau, soit la partie avant de notre crâne) présentaient un taux de récidive deux fois supérieur à celui des anciens détenus caractérisés par un niveau d’activation normale du cortex cingulaire antérieur.

Ce résultat était si surprenant que cela ? En réalité, pas vraiment. En effet, le cortex cingulaire antérieur, une zone notamment impliquée dans la réaction empathique à la douleur physique d’autrui, ou encore dans l’inhibition dite des « réponses surapprises » (par exemple, être capable de répondre « rouge » à la question « quelle est la couleur de l’encre qui a été utilisée pour écrire ce mot ? » lorsque le mot BLEU, écrit en rouge, est présenté), est une aire cérébrale bien connue des neurobiologistes spécialisés dans l’analyse du comportement criminel (lire à ce titre l’article « neurobiologie de l’impulsivité, de l’agressivité et de la violence » ).

Lire l’intégralité de l’article sur Science-et-vie.com

A fundamental attribution error? Rethinking cognitive distortions.

Shadd Maruna (Queen’s University Belfast, Northern Ireland, UK) and Ruth E. Mann (HM Prison Service, London, UK) The British Psychological Society (2006)

A propos de la notion de distorsion cognitive chez les criminels: ne pas reconnaître les faits est-il prédicteur de la récidive? La « reconnaissance des faits » est-il un phénomène d’adaptation avant l’expression d’un « remord »? Enfin, les buts thérapeutiques doivent-ils être révisés en conséquences des résultats des travaux menés sur le sujet? 

The notion of ‘cognitive distortion’ has become enshrined in the offender treatment literature over the last 20 years, yet the concept still suffers from a lack of definitional clarity. In particular, the umbrella term is often used to refer to offence-supportive attitudes, cognitive processing during an offence sequence, as well as post-hoc neutralisations or excuses for offending. Of these very different processes, the last one might be the most popular and problematic. Treatment programmes for offenders often aim to eliminate excuse-making as a primary aim, and decision-makers place great weight on the degree to which an offender “takes responsibility” for his or her offending. Yet, the relationship between these after-the-fact explanations and future crime is not at all clear. Indeed, the designation of post hoc excuses as criminogenic may itself be an example of fallacious thinking. After all, outside of the criminal context, post hoc excuse-making is widely viewed as normal, healthy, and socially rewarded behaviour. We argue that the open exploration of contextual risk factors leading to offending can help in the identification of criminogenic factors as well as strengthen the therapeutic experience. Rather than insist that offenders take “responsibility” for the past, we suggest that efforts should focus on helping them take responsibility for the future, shifting the therapeutic focus from post hoc excuses to offence-supportive attitudes and underlying cognitive schemas that are empirically linked to re-offending.

Maruna___Mann__A_fundamental_attributi.pdf

Anne Fagot-Largeault (professeur au Collège de France, chaire de philosophie des sciences biologiques et médicales) et psychiatre à l’Assistance publique (Hôpitaux de Paris) 

PSYCHIATRIE ET PRISON – LE SOIN : UNE NOTION À DÉFINIR (décembre 2011 – Marseille)

à propos du soin et de « l’éthique du care » …

Voit toutes les vidéos sur canal U
Discussion

droitL’arrêt N°27244-09 de la Cour Européenne des Droits de l’Homme – CEDH – du 23 février 2012 a condamné la France pour une trop grande alternance des soins, en prison et dans un établissement spécialisé, en jugeant que l’incarcération faisait manifestement obstacle à la stabilisation de l’état d’un patient souffrant de graves troubles psychiatriques.

La France a été condamnée à verser au patient 10.000 € pour dommage moral et 5.000 € pour frais et dépens.

Chacun a droit a une prise en charge satisfaisante en psychiatrie

Le jugement de la Cour Européenne des Droits de l’Homme indique que l’État Français n’a pas respecté les articles 3 et 6 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme qui interdit les “ traitements inhumains et dégradants “. La CEDH a condamné ” le défaut de traitement spécialisé, en particulier d’une surveillance psychiatrique constante, combiné à des conditions matérielles de détention inappropriées “.

La décision de la Cour  Européenne des Droits de l’Homme a indiqué que :

– ce patient-détenu aurait dû être placé à l’hôpital psychiatrique de manière continue et relève que le service médico-psychologique régional – SMPR – de la prison des Baumettes de Marseille, dépendant de l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille, n’offrait pas des conditions de prise en charge satisfaisante.

– le maintien en détention du requérant sur la période 2005-2009 a entravé le traitement médical que son état de santé exigeait et lui a infligé une épreuve qui excède le niveau inévitable de souffrance” lié à l’emprisonnement.

Article complet sur infodroits.fr  (30 Juin 2013)

Voir aussi: L’État Français a été condamné pour avoir maintenu en détention un patient schizophrène dans des conditions indignes et prise en charge psychiatrique inadaptée !  (4 février 2013)

TED TALK (2012) Jackson Katz: Violence faite aux femmes – C’est un problème d’homme.

La violence domestique et les abus sexuels sont souvent appelés « problèmes de femmes ». Mais dans cette conférence courageuse et pleine de franc-parler, Jackson Katz montre que ce sont des sujets intrinsèquement masculin — et montre comment les comportements violents sont liés aux définitions de la masculinité. Un coup de clairon pour nous tous – femmes et hommes – à critiquer les comportements inacceptables et être les leaders du changement.

Jackson Katz asks a very important question that gets at the root of why sexual abuse, rape and domestic abuse remain a problem: What’s going on with men?

Jackson Katz is an educator, author, filmmaker and cultural theorist who is a pioneer in the fields of gender violence prevention education and media literacy. He is co-founder of Mentors in Violence Prevention (MVP), which enlists men in the struggle to prevent men’s violence against women. Celebrating its 20th anniversary this year, MVP has become a widely used sexual and domestic violence prevention initiative in college and professional athletics across North America. Katz and his MVP colleagues have also worked extensively with schools, youth sports associations and community organizations, as well as with all major branches of the U.S. military.

Pr Bastien Quirion, directeur du  departement de criminologie (Université d’Ottawa): Modalités et enjeux du traitement sous contrainte

Cette conférence a été présentée dans du cadre du Séminaire du RISQ (Recherche et intervention sur les substances psychoactives – Québec) sur la toxicomanie et le traitement sous contrainte qui a eu lieu le jeudi 21 février 2013 à Montréal.