Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
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COUTANCEAU Roland ; Rapport du Ministère de la cohésion sociale et de la parité (Mars 2006);  » Auteurs de violence au sein du couple : prise en charge et prévention »

L’objet de ce présent rapport est d’examiner les voies et moyens d’une prise en charge du partenaire violent, dans la perspective d’éviter la récidive, qu’il y ait reprise de la vie commune avec la victime ou non. Cette mission a donc un triple objet : réfléchir aux différentes possibilités et modalités de prise en charge du partenaire violent ; expertiser les possibilités offertes par les textes juridiques applicables et examiner les ajustements souhaitables, enfin s’interroger sur le discours social, le message à diffuser auprès des professionnels et du grand public pour promouvoir cette prise en charge thérapeutique.

Auteurs de violence au sein du couple : prise en charge et prévention

Si le lien est brisé:  violence_conjugale_traitement_prise_en_charge_2006

HAS, Audition publique (2007) Expertise psychiatrique pénale

Ministère de la Santé et des Solidarités (Paris) ; Rapport de la commission d’audition (25 et 26 janvier 2007)

L’ensemble des pays occidentaux fait le constat d’une surreprésentation des personnes présentant des troubles psychiques dans les établissements pénitentiaires. La méta-analyse de Fazel et Danesh parue en 2002 dans The Lancet fait notamment état d’environ 4 % de  patients psychotiques dans le monde. Une étude conduite par F. Rouillon et B. Falissard, à la demande des ministères de la Santé et de la Justice, semble indiquer, audelà de toutes les précautions méthodologiques et interprétatives qui s’imposent, que cette situation revêt une acuité particulière dans les prisons françaises. On peut s’interroger sur la légitimité de cette surreprésentation, et pour cela, revenir sur les différentes hypothèses qui permettent d’en rendre compte tant du côté du fonctionnement judiciaire que de celui de l’évolution de l’offre de soins psychiatriques. Il s’agit en d’autres termes de dénaturaliser l’interprétation intuitive qui verrait dans la surreprésentation carcérale des malades mentaux un produit de leur surcriminalité pour saisir, au cœur d’une double dynamique institutionnelle, pénale et sanitaire, l’ensemble des déterminismes sociaux qui concourent à cette situation.

Du côté des champs pénal et carcéral 

La prégnance contemporaine de la représentation sociale associe trop spontanément dangerosité et maladie mentale. Cette association contribue à un mouvement de surpénalisation de la maladie mentale, notamment lorsque l’altération du discernement est retenue en vertu de l’article 122-1 alinéa 2 du Code pénal (CP). Ce mouvement s’inscrit luimême dans une transformation historique plus globale, caractérisée par l’affaissement progressif de l’idéal réhabilitatif du système pénal et, parallèlement, par une focalisation accrue sur les objectifs de protection, de neutralisation et de gestion des risques, contribuant ainsi à la répression accrue des nouvelles figures de la dangerosité.  L’absence relative de dispositifs d’identification des troubles psychiques à un stade précoce de la procédure pénale, notamment lorsqu’il s’agit d’actes de nature délictuelle. Les conséquences de cette absence relative sont elles-mêmes renforcées par la multiplication des recours aux comparutions immédiates et aux procédures de jugement rapide, multiplication qui tend à exacerber les décalages et les tensions constitutives entre temporalité judiciaire et temporalité sanitaire. La confusion potentielle du statut de la psychiatrie en milieu carcéral. Certaines expertises qui concluent à l’altération du discernement concluent également à la nécessité d’une prise en charge en service médico-psychologique régional (SMPR), forgeant ainsi la croyance selon laquelle le SMPR peut devenir, malgré son inscription carcérale, un lieu de soin à part entière et non pas simplement un lieu « où l’on soigne ». Cette confusion peut exacerber le malaise de personnels soignants qui observent avec amertume que leur présence en prison tend à légitimer la répression pénale de la maladie mentale. L’incapacité concrète de nombreux malades mentaux à remplir les conditions nécessaires à l’obtention d’un aménagement de peine. Cela conduit à allonger la durée concrète de leur détention et, en conséquence, participe à leur surreprésentation statistique.

Rapport audition publique

Si le lien est brisé: EPP-Rapport de la Commission-Version finale pour MEL

Du Désordre et de la délinquance: Réflexions sur l’importation de la théorie de la vitre brisée en France, CAHIERS PARISIENS, No. 2 2006 (2006).

Bernard HARCOURT (2011) Surveiller et punir à l’âge actuariel, Généalogie et critique

déviance et société 2011, vol. 35, n°1, pp. 5-33

Bernard Harcourt

Bernard Harcourt

Les méthodes actuarielles pénètrent aujourd’hui la sphère pénale des États-Unis. À la seule exception du profilage racial des Africains-Américains et des Hispaniques, la majeure partie de la population considère que l’adoption des méthodes actuarielles est efficace, rationnelle et rentable. Bernard Harcourt met en question ce consensus naissant en prônant, dans la sphère pénale, l’échantillonnage aléatoire: la randomisation dans le maintien de l’ordre. C’est la seule façon d’obtenir une sphère carcérale qui reflète impartialement et ressemble réellement à la distribution des personnes commettant des délits. Donc, dans le droit pénal et son application, c’est sur la prédiction que les interrogations devraient porter.
Dans le premier article, B. Harcourt trace une généalogie des méthodes actuarielles aux États-Unis. Dans le second article, B. Harcourt démontre mathématiquement les effets contre-productifs du profilage et des méthodes actuarielles

partie 1

partie 2

 

EMISSION LA TÈTE AU CARRE: Sociologie de la violence (29/12/2011)

A en croire le discours ambiant, nous vivrions dans une société de plus en plus violente. Mais au-delà des chiffres assénés par les politiques et des faits-divers mis en avant dans les médias, l’explosion de la violence est-elle confirmée par les études sociologiques ? Est-il possible de mesurer scientifiquement la délinquance ?

On en parle, ce jeudi, avec deux sociologues : Laurent Mucchielli (en duplex de France Bleu Gard Lozère) et Philippe Robert.