Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
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Valéry Giscard d'Estaing en 1974

FRANCE INTER (2018) LES BOBINOS DE THOMAS LEGRAND, mercredi 7 mars 2018

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FRANCE CULTURE (2017) « La prison m’a tué », Emission « LES PIEDS SUR TERRE »

Sophie a été surveillante pénitentiaire dans plusieurs centres de détention. Épuisée par un travail dangereux, des collègues machistes et un environnement misérable, elle a tenté d’en finir avec la vie.

Bilal avait vingt ans. En juillet dernier, il voulait venir à Marseille voir la mer. Quarante-huit heures après son arrivée, le jeune homme bipolaire et dépressif était mis en garde à vue pour « apologie du terrorisme », puis incarcéré aux Baumettes pour outrage et rébellion. Il s’est pendu le soir même dans sa cellule.

Deux histoires de prison qui tue.

Vous faites face aussi aux détenus qui se suicident. Vous devez intervenir correctement, parce que vous n’êtes pas médecin pour dire qu’il est décédé, donc il faut faire un massage cardiaque. Or, quand il faut faire un massage cardiaque à un cadavre, c’est psychologiquement pas évident. Dans les faits vous êtes toute seule, pour la direction il faut être « dans les clous » et que tout reste « propre ».

Sophie, ancienne surveillante pénitentiaire.

  • Reportage : Maud de Carpentier

  • Réalisation : Milena Aellig

La justice restaurative, rencontres entre détenus et victimes.

Introduite en France par la Loi du 15 août 2014, la justice restaurative mise sur les rencontres entre détenus et victimes pour apaiser les souffrances, panser les plaies laissées béantes par le procès pénal et, in fine, restaurer le lien social. Une expérience bénéfique pour tous.  Car aussi longue soit la peine, les détenus ont vocation un jour à réintégrer notre société.

Et si la prison abîme l’homme, le dialogue avec les victimes, lui, restaure l’humanité. Un préalable essentiel pour ne plus recommencer.

Pratique ancestrale venue des Inuits et des Maoris, réintroduite dans le monde anglo-saxon dans les années 70 et expérimentée en France à la maison centrale de Poissy depuis 2010, la justice restaurative offre une autre vision de la politique pénale. Une autre vision que l’illusion du tout carcéral.

Rencontre avec des détenus et des victimes qui ont tenté l’expérience. Ce reportage a été sélectionné pour le prix Grandes Ondes, dans le cadre du Festival Longueur d’ondes qui a lieu ce week-end à Brest (30 janvier au 4 février 2018). Un reportage de Charlotte Perry.

https://www.franceinter.fr/emissions/comme-un-bruit-qui-court/comme-un-bruit-qui-court-03-fevrier-2018

Reformed Criminals Reforming Criminals | Dave Durocher | TEDxSaltLakeCity

Dave Durocher was arrested for the first time at the age of 13. By the time he was 38, he had been to prison four times for a total of 15 years. In this TEDx talk he shares the story of when he was given the chance to change his life, and how he could never have imagined what the future had in store for him.

When Dave was given the option to go to Delancey Street in Los Angeles, he was facing 29 years in prison. Dave was at Delancey Street for 8 years and became the Managing Director of their 250 person Los Angeles facility for the last 5 of those years. He is now devoting his life to creating a place where the most lost among us can come to learn about integrity, honesty, hard work and self-respect.

This talk was given at a TEDx event using the TED conference format but independently organized by a local community.

FRANCE CULTURE (14/09/2017)  Pourquoi il faut relire « Surveiller et punir » de Michel Foucault

Que nous apprend la relecture de « Surveiller et punir » ? Des réformes et des alternatives sont aujourd’hui étudiées. Peut-on sortir des deux extrêmes que constituent la répression et la surveillance pour remettre la dignité humaine et la réhabilitation au centre des débats sur la justice ?

Peut-être avons-nous honte aujourd’hui de nos prisons. Le XIXe siècle, lui, était fier des forteresses qu’il construisait aux limites et parfois au cœur des villes. Elles figuraient toute une entreprise d’orthopédie sociale. Ceux qui volent, on les emprisonne ; ceux qui violent, on les emprisonne ; ceux qui tuent, également. D’où vient cette étrange pratique et le curieux projet d’enfermer pour redresser ? Un vieil héritage des cachots du Moyen Âge ? Plutôt une technologie nouvelle : la mise au point, du XVIe au XIXe siècle, de tout un ensemble de procédures pour quadriller, contrôler, mesurer, dresser les individus, les rendre à la fois « dociles et utiles ». Surveillance, exercices, manœuvres, notations, rangs et places, classements, examens, enregistrements, toute une manière d’assujettir les corps, de maîtriser les multiplicités humaines et de manipuler leurs forces s’est développée au cours des siècles classiques, dans les hôpitaux, à l’armée, dans les écoles, les collèges ou les ateliers : la discipline.

Quoi d’étonnant si la prison ressemble aux usines, aux écoles, aux casernes, aux hôpitaux, qui tous ressemblent aux prisons ? Michel Foucault

Penser les relations de pouvoir aujourd’hui ne peut se faire sans prendre en compte l’ouvrage de Michel Foucault, devenu aussi indispensable à notre époque que le « Léviathan » de Hobbes le fut à l’époque moderne

Un débat enregistré en 2015.

Pierre Joxe, ancien ministre et ancien premier président de la Cour des comptes, avocat à la Cour

Frédéric Gros, philosophe.

FRANCE CULTURE, Antoine GARAPON (01/12/2016) Emission « discussion du soir »; Être imam en prison

Antoine Garapon reçoit Mohamed Loueslati, Imam dans deux centres pénitentiaires de Rennes, et responsable de l’aumônerie musulmane pour le grand Ouest de la France, auteur de : L’islam en prison » (éd. Bayard, 2015).

Comment organiser une pratique religieuse en prison ? « La foi en Dieu ne suffit pas répond Mohamed Loueslati, il faut aussi avoir une foi profonde en l’être humain, se dire qu’il peut changer et que l’on peut y contribuer ». Un message d’espoir.  » A.G

Punir pour punir n’a pas de sens, aujourd’hui ».

« Et là, un échec total. (…) Le plus frappant, est le nombre de récidives… Cinq ans après leur sortie, on voit des détenus revenir, comme si leur passage en prison n’avait pas servi.

Ce qu’on peut faire? Rétablir le contact avec la famille est une première étape, mais cela ne suffit pas. Ces détenus nous le disent : « On a perdu confiance en l’institution. Notre seul intermédiaire est l’aumônier ».

Quand ils sortent de prison, que leur reste t-il ? La drogue ou la Syrie, le Djiad…

Qu’est-ce que l’Islam? Une religion de paix. (…) Ceux qui servent le Djiad n’aiment pas trop mon discours, j’ai même été menacé. Mais la grande majorité n’est pas aussi radicale qu’on le dit, mais plutôt perdue, dévoyée…. Malheureusement, depuis Michel Foucault, la prison, c’est surveiller et punir.

Un voeu ? Un Islam des lumières, un Islam réfléchi, rationnel… »

Une musique ? Izumal (qui signifie »derrière les barreaux », en arabe), de Idir

 

FRANCE CULTURE (2012) Va-t-on vider les prisons de leur sens ? (En partenariat avec Philosophie Magazine)

« Nos prisons sont pleines, mais vides de sens. » Si toutes les phrases ciselées pour les politiques ne méritent pas, loin s’en faut, qu’on s’y arrête, celle-ci fait exception.

« Nos prisons sont pleines mais vides de sens » : le propos est signé Christiane Taubira, la garde des Sceaux, bien décidée semble-t-il à s’emparer d’une question fondamentale et pourtant peu explorée ces dernières années : celle du sens donné à l’emprisonnement.

La semaine dernière, la ministre de la Justice présentait sa circulaire de politique pénale en conseil des ministres. Avec pour consignes adressées au Parquet de limiter le recours aux peines plancher, de faire de l’aménagement des peines une priorité de politique pénale, et surtout de ne décider du placement en détention qu’en dernier recours.

L’objectif est simple : désengorger les prisons : 66 000 détenus aujourd’hui pour 57 000 places. Mais aussi rendre les sanctions plus efficaces. Ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui, les chiffres en attestent. 63% des détenus, qui sortent sans avoir bénéficié d’aménagement de peine, récidivent dans les 5 ans. Il est de plus en plus question aujourd’hui de solutions alternatives, de prisons ouvertes, de peines de probation.

« Va-t-on vider les prisons de leur sens ? »

Avec Bernard Stiegler, philosophe, qui a lui-même passé cinq ans en prison à la fin des années 70. Il raconte comment la philosophie s’est imposée à lui à force de lectures dans sa cellule, et comment cette expérience a nourri sa réflexion sur la notion d’enfermement.

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