Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
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FRANCE CULTURE ( 18.11.2013)  Emission Sur les Docks, « Clairvaux, la voix des longues peines – Instants limites »

Clairvaux 1Un documentaire d’Elise Gruau, Véronica Collalti et Anna Szmuc

Au XVIIIe siècle, l’ancienne abbaye cistercienne de Clairvaux (Aube) devient la plus grande prison de France. Aujourd’hui encore des détenus y purgent de longues peines.

A Clairvaux, le drame n’est pas tant celui des maisons d’arrêt surpeuplées et insalubres que celui du temps et de la solitude. Un temps qui paraît infini dans la répétition des jours,  un temps qu’il est très difficile d’investir, un temps sans futur, ou presque.

En 2004, Anne-Marie Sallé a l’idée de faire participer les détenus à la création d’une œuvre musicale. Elle anime un atelier d’écriture depuis six ans avec des détenus volontaires, en collaboration avec un compositeur invité. Les textes sont le matériau d’une création musicale qui est jouée en public dans l’ancienne abbaye lors du festival « Ombres et Lumières ».

La rencontre avec cette directrice artistique et les artistes intervenants recrée le lien avec le monde extérieur que l’enfermement a rompu. Ils témoignent de la dureté de la vie carcérale : « C’est une vie qui ne nous touche plus ». L’écriture et la parole deviennent des outils pour affronter la longue peine et concevoir des projets. « Ici la chute est dure, mais il est plus facile de rester noyé que de nager à la surface. »

http://psychocriminologie.free.fr/wp-content/uploads/clairvaux2013.mp3

The Ministry of Justice statistic bulletin for Probation Trusts for the year to March 2013 shows a re-offending rate of 9.18%, based on a cohort size of 616,252. This is the lowest figure since 2008; the rate of re-offending in 2008-13 has remained fairly constant at around 9.8%.

Even then, the data is not so simple. Recidivism varies sharply with prisoner age and the length of prison terms: while 47% of adults are re-convicted within a year, this applies to 58% of those on shorter sentences, while for those under 18 the figure is an astonishing 73%.

The National Audit Office study Managing Offenders on Short Custodial Sentences calculated in 2010 that the re-offending by ex-offenders in 2007-08 cost the economy between £9.5 and £13 billion – the vast majority due to offenders who have served short sentences. Meanwhile, the Ministry of Justice’s 2013 re-offending statistics show that those on community sentences offended significantly less than those given custodial terms.

While re-offending is obviously a major problem, Grayling is clearly involved in a political move to demonstrate the alleged ineffectiveness of the current probation service – a service that still has some links to the Probation Act of 1907, which established it was probation officers’ role to “advise, assist and befriend” their clients.

As the Ministry of Justice calculates that the average prison place costs £37,648 per year, around 12 times the price of the average probation or community service order, it is strange to see the apparently effective probation service blamed for problems which many would attribute to prisons themselves.

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FRANCE CULTURE, Emission « Du grain à moudre » (13.08.2013)  Faut-il construire de nouvelles prisons ?

68 569 détenus pour 57 320 places, Au 1er juillet dernier, il y avait très exactement 11 244 détenus de trop dans les prisons françaises OU 11 244 places en manque, selon le point de vue d’où l’on se place.  Puisqu’à ceux qui réclament plus d’alternatives répondent ceux qui exigent plus de prisons… Voilà donc ce qui oppose le chef de la police à celle de la Chancellerie. Peut-on désengorger les prisons tout en luttant contre la récidive ? Les peines alternatives sont-elles de vraies peines, et peuvent-elles être considérées comme telles ? La justice a-t-elle les moyens de les accompagner ? Faire de la prison une peine d’exception peut-il lui redonner du sens ? Faut-il construire de nouvelles prisons, est-ce vraiment la « peine » d’en rajouter ? C’est la question que nous posons ce soir dans Du grain à moudre.

Invité(s) :
Serge Portelli, magistrat, Vice président au Tribunal de Paris Membre du syndicat de la magistrature
François Korber, délégué général de l’association Robin des lois
Xavier Bébin, délégué général de l’Institut pour la Justice Spécialiste des questions de philosophie pénale et de criminologie

FRANCE INTER, Emission Service publique (26/09/2013) « Que reste-t-il de la case prison? »

bandeau_france_interSi la prison est la solution, quel est le problème? Dissuader les délinquants d’agir en créant un lieu infernal ou bien les empêcher de nuire en les privant de liberté? En cherchant à humaniser les prisons la Garde des Sceaux, Christiane Taubira, va-t-elle déshumaniser nos villes?

Avec:
– Maitre Eolas, avocat au barreau de Paris et blogueur.
– Christophe Régnard, président de l’USM (Union syndicale des magistrats).
– Pierre Botton, président de l’association « Ensemble contre la récidive », auteur de « Moi, ancien détenu, bâtisseur de prisons nouvelles » ed.Pygmalion. www.lesprisonsducoeur.net
– Dr Anne Dulioust, chef de pôle de l’Etablissement public de santé nationale de Fresnes.

REPORTAGE Antoine Ly : Témoignage d’un ancien détenu
Antoine Ly a rencontré Karim Mokhtari, condamné à dix ans de réclusion criminelle dont il en a finalement purgé six. Remis en liberté il y a onze ans, il a réussi l’exploit de se réinsérer.

http://psychocriminologie.free.fr/wp-content/uploads/audio/que_reste_t_il_de_la_case_prison_2013.mp3

FRANCE INTER (2013) Les prisons de Là-bas

septembre 22nd, 2013 | Publié par crisostome dans PRISON - (0 Commentaire)

FRANCE INTER, Emission « Là bas si j’y suis » (4 septembre 2013) Les prisons de Là-bas

bandeau_france_interLà-bas n’aime pas les murs, Là-bas préfère les ponts.
Là-bas préfère les viaducs aux miradors, les passerelles aux cloisons.
Là-bas sait que même les plus grandes murailles, les prisons les plus « hight tech », les plus « sécures » finissent par se lézarder, se fissurer puis , s’ écrouler… parfois… de l’ intérieur.
Là-bas sait que les cachots, les geôles, les taules emprisonnent surtout des pauvres, des étrangers, des malades…des dominés.
Retour au Brésil, en Bolivie, et aussi en France.

Reportages de Daniel Mermet, Giv Anquetil et Miguel Benasayag

Bibliographie:

«je ne parlerai qu’à ma juge». Catherine Sultan* éditions du Seuil, avril 2013, 238 pages.

Dedans Dehors n° 80 (juin 2013)

« Ils sont nous » – Parcours de vie d’ ancien détenus.

Maurice Cusson (IPJ; Aout 2013) Exécution des peines et morts violentes : les leçons de la criminologie comparée

Cahiers Etudes et analyses n°18 de l’institut pour la justice

Maurice CUSSON, criminologue, est professeur à l’Université de Montréal.

Résumé
Dans cette étude, Maurice Cusson analyse, au travers de trois comparaisons criminologiques, les effets de l’exécution des peines sur le recul de la criminalité. Tout d’abord, il observe une décroissance des homicides entre la fin du Moyen âge et la période contemporaine, en raison de la consolidation des organisations policières, de l’institutionnalisation de la justice, du développement du système carcéral, et de l’apport des sciences criminelles. Il met ensuite en lumière la corrélation existante entre la performance policière et la fréquence des homicides : plus les niveaux de la première sont faibles, plus les taux des seconds sont élevés; inversement, plus les niveaux de la première sont élevés, plus les taux des seconds sont faibles. Enfin, l’utilisation des nouvelles technologies appliquées à l’exécution des peines, en particulier l’instauration des contrôles radars automatisés en France, permet de renforcer l’effet dissuasif de sanctions systématiquement appliquées et de faire significativement baisser la mortalité.

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FRANCE INTER, Emission « Interception »  (18/08/2013) La prison est dans le pré

coucy copieIl n’y a jamais eu autant de prisonniers en France – 66 126 détenus au 1er septembre dernier – mais 20% seulement des personnes condamnées pour un crime ou un délit peuvent bénéficier d’un aménagement de peine qui facilite leur réinsertion. Pour tous les autres détenus, la sortie de prison se fait sans accompagnement. La difficulté à se réinsérer, surtout après une longue peine, est d’autant plus grande et peut mener tout droit à la récidive.

La ministre de la Justice, Christiane Taubira, souhaite réorienter la politique pénale et rendre plus systématique les aménagements de peine. Elle a chargé une commission, créée en septembre dernier, de faire des propositions dans ce sens pour un projet de loi à venir.

Pour que ces aménagements ne soient pas un simple moyen de vider les prisons et de coûter moins cher à l’administration (un bracelet électronique coûte 12€ par jour contre 80€ pour une journée de prison…), il faut qu’existent des lieux de réinsertion. La ferme de Moyembrie offre un exemple de ce qu’il est possible de faire en la matière. C’est une ferme biologique installée à Coucy-le-Château, dans l’Aisne, qui alimente deux Amap. Au départ, c’était un projet un peu utopique, lancé par un couple qui s’était lié d’amitié avec un détenu. Aujourd’hui, c’est une association liée à Emmaüs qui travaille en collaboration étroite avec la Justice et l’administration pour accueillir une petite vingtaine de détenus, encadrés par une équipe de bénévoles et de salariés. Les résidents de la ferme retrouvent le goût de la vie en société, parfois après de longues années en prison.

un reportage de Mathilde Dehimi