Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
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PIERRE CANNAT (1949) centre d’études de Fresnes; Douzième leçon; L’observation du détenu

Centre-etudes-penit-FresnesJuin 1946 : ouverture aux prisons de Fresnes d’un Centre d’études pénitentiaires P. CANNAT est l’animateur de ce centre d’études qui reçoit en 1946 et en 1947 en deux promotions, tous les sous-directeurs.

Entre 1945 et 1950 moins de mille agents auront bénéficié d’un passage à l’école créée à Fresnes, en priorité il s’agit des éducateurs et des surveillants des établissements réformés et de quelques sous-directeurs ou chefs de détention qui sont chargés de transmettre ce qu’ils ont appris aux surveillants. (voir l’article de criminocorpus)

« Les synthèses des éducateurs des centres d’observation ou de semi-liberté sont toutes rédigées sur un même modèle que Pierre Cannat a professé lors de ses cours au centre d’études de Fresnes. Il s’inspire des recommandations de la Commission internationale pénale et pénitentiaire qui, en 1937, avait proposé un dossier réunissant toutes les données sur un individu et du formulaire général mis en place en ­Belgique » (JC Vimont, « l’observation des relégués en France »).

Pierre Cannat proposera aux assistantes sociales les premières « grilles » d’analyse ou « plans de rapport » (voir Leçon 12) empruntes des théories criminologiques de l’époque (Pinatel, Bachet…).

 

Si l’on veut deviner l’avenir du délinquant – et le deviner pour le rectifier – il faut bien connaître le passé ; car c’est le passé qui explique le délit, Ce délit est rarement une circonstance fortuite. (Cela arrive avec certains crimes passionnels notamment). Généralement le délit a sa source dans la manière de vivre du sujet.Il est des individus que leur mode d’existence conduit immanquablement `a la prison, et le Surveillant-chef de certaines maisons d’arrêt de petites villes où tout le monde se connait, ne doit guère avoir de surprises quand les gendarmes sonnent à sa porte. Si l’on veut redresser, ce qui importe alors c’est moins le fait délictuel que le mode de vie du condamné (…)

Un schéma d’enquête peut être adressé aux Assistantes chargées de ce travail, mais à la condition que les enquêteuses s’en servent comme d’un plan général pour leur rapport, et non pas comme d’un questionnaire dont il suffirait de remplir les interlignes. Ce qui importe, en effet, tout autant que les éléments positifs apportant aux observateurs des certitudes, c’est une silhouette générale du détenu jugé dans la vie libre, dans son milieu naturel.

P_CANNAT(1949) Leçon 12: l’observation du détenu (plans des synthèses d’observation en annexe)

Voir aussi: JC VIMONT(2009) L’observation des relégués en France (1947_1970)

Si le lien est brisé: chs-691-vol-13-n-1-l-observation-des-relegues-en-france-1947-1970

Rapport RAIMBOURG d’information sur les moyens de lutte contre la surpopulation carcérale (23/01/2013)

Rapport RAIMBOURG

(suite…)

FRANCE CULTURE; Emission « Répliques »; par Alain Finkielkraut  (30.03.2013) Le destin carcéral de Philippe El Shennawy

Rebelle à perpète, 

FCPhilippe El Shennawy a 58 ans. Condamné en 1977, Il a passé 37 ans en prison dont 20 à l’isolement pour le hold-up spectaculaire – avec otages mais sans morts- d’une banque ce qu’il a toujours nié.
Son ami Taleb Hadjadj condamné avec lui s’est suicidé en détention.
En liberté conditionnelle en 1991 il va à Paris où il est interdit de séjour pour rencontrer son fils. Il s’évade, est jugé pour d’autres infractions et condamné à de nouvelles peines.
Libérable en 2032 il a demandé sa libération à François Hollande qui l’a refusée début 2013 .
Une pétition en sa faveur a été signée par plusieurs intellectuels et deux avocats des « innocents » pris en otage par El Shennawy avec l’accord de leurs clients à laquelle a répondu  une contre-pétition lancée pas un lobby sécuritaire.
Invité(s) : Florence AubenasLouis Joinet

Martine Herzog-Evans (14/12/2012) L‘indispensable apport de la criminologie

Martine Herzog-Evans, Professeur de droit à l’Université de Reims.

2ème journée du colloque de l’Institut pour la Justice: « Une justice pénale rénovée fondée sur la criminologie moderne » – vendredi 14 décembre 2012

La France serait sans doute plus prudente d’investir d’abord dans ce que l’on appelle les « skills» (compétences et qualités professionnelles) ou encore « core correctional practices » (pratiques correctionnelles fondamentales). C’est que la recherche internationale avance et prend actuellement une nouvelle direction, laquelle ne doit surtout pas être tenue pour antinomique de la RNR et peut se mêler harmonieusement avec elle (Durrance and al., 2010). C’est une nouvelle chose qui peut améliorer l’efficacité de la probation. D’ailleurs on l’a bien compris en Angleterre et aux Pays-Bas, où l’on puise aussi dans ce domaine et en tire déjà des formations et pratiques diverses. C’est notamment grâce à l’australien Chris Trotter que ce mouvement est parti. Celui-ci a démontré dès 1996 (Trotter, 2006) qu’entre deux agents de probation, l’efficacité en termes de prévention de la récidive pouvait être du simple au double, selon les techniques de communication qui étaient employées et la méthode utilisée pour aborder les entretiens individuels. Ceci a donné lieu, pour résumer rapidement, à quatre applications:

  •  la méthode dite du « pro-social modelling » (modèle pro-social) en vertu de laquelle l’agent de probation (et pour nous le JAP) doit être un cadre clair, un modèle de comportement et ne pas laisser passer sans les relever (mais point de manière agressive) les discours pro-criminels;
  •  la méthode dite « problem-solving » (Trotter, 2010), soit résolutive de problèmes, qui consiste à résoudre les problèmes concrets (logement, addiction, problèmes familiaux…) des probationnaires avec leur collaboration ;
  •  la méthode de l’entretien motivationnel, empruntée du traitement de l’addiction et qui permet, grâce à des techniques de communication bien déterminées, d’accroître la motivation du délinquant à changer (Miller et Rollnick, 2012) ;
  •  le « rapport », soit pour utiliser encore une fois un terme utilisé en psychologie, l’« alliance thérapeutique » entre le probationnaire et l’agent de probation, laquelle repose sur une confiance et un lien de personne à personne très fort (Raynor et al., 2010).

Lorsque l’on met tout ceci en œuvre, l’on est bien plus efficace (Dowden et Andrews, 2004).

Apports de la criminologie aux politiques et aux pratiques pénales, par Martine Herzog-Evans (2012)

Voir toutes les vidéos: COLLOQUE de l’Institut Pour la justice : LES SCIENCES CRIMINELLES AU COEUR DES POLITIQUES PÉNALES

PIERRE CANNAT (1949) La réforme pénitentiaire : cours enseigné au Centre d’études de Fresnes, « Leçons pénitentiaires »

Ecole-penit-Fresnes-1950

Juin 1946 : ouverture aux prisons de Fresnes d’un Centre d’études pénitentiaires P. CANNAT (magistrat, contrôleur général des services pénitentiaires) est l’animateur de ce centre d’études qui reçoit en 1946 et en 1947 en deux promotions, tous les sous-directeurs.

Entre 1945 et 1950 moins de mille agents auront bénéficié d’un passage à l’école créée à Fresnes, en priorité il s’agit des éducateurs et des surveillants des établissements réformés et de quelques sous-directeurs ou chefs de détention qui sont chargés de transmettre ce qu’ils ont appris aux surveillants. (voir l’article de criminocorpus)

Leçon 1: Définition et avenir de la science  pénitentiaire

Ainsi comprise, la peine privative de liberté faite pour des hommes et destinée à améliorer des hommes, prend visage humain, c’est-à-dire forme intelligente. Elle a un sens, refaire des êtres sociables. C’est alors qu’on peut vraiment parler de science pénitentiaire: le science des peines, l’ensemble des lois qui par le moyen des peines -permettra de parvenir à cette fin, les méthodes par lesquelles, en ségréguant provisoirement un individu hors de la société qu’il a bafouée, on redressera en lui les erreurs de jugement ou de conscience.

Leçon 1: définition de la science pénitentiaire (suite…)

FRANCE CULTURE (2013) 24 heures en prison

février 16th, 2013 | Publié par crisostome dans PRISON - (0 Commentaire)

Vendredi 15 février, journée exceptionnelle sur France Culture : « 24 heures en prison – Surveiller, punir et après ? ». 

Baumettes__

FRANCE CULTURE; Emission « trait pour trait » (16.02.2013) Karim Mokhtari, ancien détenu devenu militant pour la réinsertion

ll a écrit « Rédemption, itinéraire d’un enfant cassé », aux éditions Scrineo. Un livre qu’il utilise comme un tremplin, pour porter les différentes actions qu’il mène aujourd’hui pour faire bouger les lignes.

Karim Mokhtari qui est notamment aussi porte-parole de l’association Carceropolis, un site très documenté sur l’univers carcéral.

Son portrait par Florence Sturm.