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Rue89 (26/01/2013) Quelques heures avec des hommes violents d’Amérique latine

Dans la salle de séance de l’institut WEM à San Pedro, dans le centre de la ville, ils sont près de 70 à l’écouter. Certains sont là contraints par la justice, dans le cadre de mesures de protection prises après des violences conjugales. D’autres parce que leur épouse ne leur a pas laissé le choix, les menaçant de rupture. D’autres enfin sont de simples volontaires. L’assemblée semble représentative de la société costaricienne.

Contraints à être puissants, virils, dominants

WEM compte quinze employés, psychologues et travailleurs sociaux et un réseau d’hommes « Red de Hombres » – une cinquantaine de bénévoles – qui s’engage auprès de l’institut pour organiser les activités. Les professionnels ont créé une méthode pour faire travailler les hommes sur leurs valeurs et leurs histoires, et leur proposer de s’engager à être non-violents.

Il s’agit d’aborder le machisme de front. D’expliquer aux hommes par quelle construction sociale ils sont contraints à être puissants, virils, dominants, et à se comporter de manière à le faire savoir.

Pour cela, de nombreux ateliers sont organisés. Des séances de groupe comme ce soir, des cours de gestion de la colère, de gestion de la séparation matrimoniale, des cours pour apprendre à être un bon père, des séances pour discuter de la masculinité et du rôle de l’homme…
En outre, l’institut propose des ateliers destinés aux adolescents et aux jeunes hommes, qui sont invités à se pencher durant des séances d’une journée sur leurs rôles, sur la question de l’égalité et de la prévention de la violence contre les femmes.

à propos des cercles de soutien et de responsabilité… in UK…! (Article du 02/09/2013)

Des bénévoles du Warwickshire (UK) participent à un programme de réinsertion des criminels condamnés.

Les délinquants sexuels ont la possibilité de changer de vie grâce à des bénévoles du Warwickshire.

Un programme a été mis en place pour jumeler les délinquants avec des groupes de personnes du comté qui souhaitent les aider.

Ils se rencontrent régulièrement, se parlent au téléphone et vont même au pub dans le cadre des efforts déployés pour empêcher le délinquant de reprendre ses anciennes habitudes.

En retour, le délinquant signe un contrat avec le cercle de bénévoles et est tenu responsable par eux.

Ruth, une bénévole, raconte que sur les quatre délinquants avec lesquels elle a travaillé, deux ont transformé leur vie. Mais lorsque les bénévoles ont remarqué que les deux autres un comportement suspect, ils ont alerté la police, et ils ont été remis en détention.

Selon elle, le rôle est autant de protéger la communauté que de réhabiliter le délinquant – et elle a exhorté d’autres personnes à essayer le programme de bénévolat.

« C’est difficile à vendre », dit-elle. « Mais je le recommande. Si quelqu’un cherche un travail bénévole un peu différent de celui que l’on fait derrière le comptoir d’un magasin, c’est peut-être pour lui ». « Certains de mes amis et de ma famille pensent que c’est un peu bizarre, mais d’autres sont intrigués. Je pense qu’il est important de donner aux délinquants sexuels la chance de changer ».

 

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FRANCE INTER, Emission « Interception »  (18/08/2013) La prison est dans le pré

coucy copieIl n’y a jamais eu autant de prisonniers en France – 66 126 détenus au 1er septembre dernier – mais 20% seulement des personnes condamnées pour un crime ou un délit peuvent bénéficier d’un aménagement de peine qui facilite leur réinsertion. Pour tous les autres détenus, la sortie de prison se fait sans accompagnement. La difficulté à se réinsérer, surtout après une longue peine, est d’autant plus grande et peut mener tout droit à la récidive.

La ministre de la Justice, Christiane Taubira, souhaite réorienter la politique pénale et rendre plus systématique les aménagements de peine. Elle a chargé une commission, créée en septembre dernier, de faire des propositions dans ce sens pour un projet de loi à venir.

Pour que ces aménagements ne soient pas un simple moyen de vider les prisons et de coûter moins cher à l’administration (un bracelet électronique coûte 12€ par jour contre 80€ pour une journée de prison…), il faut qu’existent des lieux de réinsertion. La ferme de Moyembrie offre un exemple de ce qu’il est possible de faire en la matière. C’est une ferme biologique installée à Coucy-le-Château, dans l’Aisne, qui alimente deux Amap. Au départ, c’était un projet un peu utopique, lancé par un couple qui s’était lié d’amitié avec un détenu. Aujourd’hui, c’est une association liée à Emmaüs qui travaille en collaboration étroite avec la Justice et l’administration pour accueillir une petite vingtaine de détenus, encadrés par une équipe de bénévoles et de salariés. Les résidents de la ferme retrouvent le goût de la vie en société, parfois après de longues années en prison.

un reportage de Mathilde Dehimi

Khulisa is a non-governmental organization providing community development programmes and reintegration and rehabilitation programmes for at-risk youth and young offenders. Restorative justice philosophy underpins the organization’s work to rebuild relationships between the offenders, their families and the community. Their website introduces visitors to the organization and its different programmes.

REHABILITATION

Khulisa’s rehabilitation programmes include a number of integrated processes that promote behaviour change and skills development. Personal development programmes offer inmates an opportunity to explore themselves through facilitated group sessions and detailed self-help workbooks that use a number of therapeutic techniques; art therapy, drama therapy, journaling etc. The skills programmes offered are developed as a need is identified and have in the past included entrepreneurial skills, life skills necessary to cope with being released, peer education, production of arts and crafts through Khulisa’s own Reinvent programme etc. Both the personal development programmes and skills development programmes are essential for ensuring that the participant is prepared for the world when he/she is released.

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EVALUATING CORRECTIONAL PROGRAMS
Edward J. Latessa, Ph.D. (Professor and Director of the School of Criminal Justice at the University of Cincinnati)

“Large sums of money are spent on correctional programs, and as a result legislators, funding sources, policy makers, and the public are demanding more accountability. Rigorous evaluation is no longer a luxury, it is a necessity. Programs and agencies are being asked, “Does it work?” and funding sources are not satisfied with anecdotal information and informal evaluations. Increasingly, evaluation research is becoming an essential part of a program’s operation. This paper is designed to present an overview of some of the more common methods for evaluating correctional programs, and is designed to provide practitioners with a map for addressing the question, “Is a correctional program effective?” (p. 64).

Evaluating correctional programs is a challenge. Defining recidivism, measuring outcome, and identifying comparison groups are some of the issues confronting researchers. This paper was meant to provide a brief outline of some of the more common aspects to evaluation research. While evaluation research in corrections is challenging, it can also be rewarding. Building upon our knowledge of what works helps us improve the programs we offer, and enhances our credibility and standing with funding sources and the public.

http://www.unafei.or.jp/english/pdf/RS_No88/No88_11VE_Latessa_Evaluating.pdf

« Les programmes pour délinquants violents »  par Ralph C. Serin e t Denise L. Preston, Direction de la recherche, Service correctionnel du Canada »

 » Ce qui donne des résultats dans le système correctionnel, Revue  » FORUM – Recherche sur l’actualité correctionnelle » Volume 12, numéro 2 ,mai 2000

 La préoccupation relative aux délinquants violents s’est accentuée à la suite de l’insistance qu’on a mise sur l’évaluation du risque au cours des dix dernières années. Il ne faut donc pas s’étonner que, en plus des changements apportés aux peines et aux politiques, les administrations correctionnelles veillent maintenant au traitement et à la gestion des délinquants à risque élevé et des délinquants violents. Dans cet article, nous fixons notre attention sur les interventions et les programmes pour délinquants violents qui visent à réduire la récidive et qui peuvent être liés aux besoins particuliers de ces délinquants en matière de traitement plutôt qu’à la criminalité en général.

 

Orientations futures
Malgré la préoccupation à l’égard des délinquants violents, on s’étonne qu’il existe si peu de documentation
sur les traitements efficaces à leur i n t e n t i o n , particulièrement lorsqu’on fait la comparaison a v e c
d’autres groupes, comme les délinquants sexuels et ceux qui ont commis des actes de violence conjugale.
La plupart des études rapportent des effets positifs post-traitement, mais ceux-ci ont surtout été enregistrés dans les autoévaluations, sans se traduire par une amélioration des taux de récidive. Jusqu’à présent, l’évaluation de l’efficacité des traitements a été brouillée par la trop grande confiance accordée aux questionnaires d’autoévaluation, l’absence de groupes témoins et la difficulté à définir les délinquants violents. La multiplication des programmes pour délinquants violents repose implicitement sur l’espoir que ces programmes entraîneront une diminution de la récidive violente. Les résultats des programmes déjà
mis en œuvre sont encourageants, sans pour autant être entièrement probants. Mais les délinquants qui
terminent les programmes paraissent néanmoins plus susceptibles de réussir. Les études les plus
impressionnantes quant aux méthodes utilisées et aux résultats obtenus concernent des programmes qui
s’adressaient aux jeunes et qui comportaient une approche multisystémique. Il faudrait donc s’efforcer
de mieux intégrer les pratiques exemplaires tirées de ces programmes dans les programmes de traitement
pour les délinquants violents adultes. Les programmes destinés aux jeunes insistent davantage sur l’acquisition d’habiletés relatives à la dynamique familiale et à la résolution de problèmes, comparativement aux programmes pour adultes qui, eux, sont axés sur la maîtrise de la stimulation de la colère. Mais cette formule est en train de changer. En effet, les modèles conceptuels qui intègrent la stimulation, l’autocontrôle et le schéma cognitif s’avéreront peut-être fort utiles aux cliniciens qui s’efforcent d’offrir des programmes adaptés à un éventail de types de délinquants violents. Il s’agit là de la direction vers laquelle les administrations correctionnelles semblent vouloir s’orienter, c’est-à-dire accroître la diversité des programmes offerts. Quelle est l’incidence de l’intégration du traitement aux stratégies de gestion du risque dans le cas des délinquants violents ? Dans les programmes visant la prévention de la rechute, le cycle de délinquance fournit un mécanisme permettant de découvrir les antécédents ou les facteurs proximaux relatifs à l’usage que fait le délinquant de la violence. De plus, dans les programmes comportant des évaluations du risque détaillées, le traitement donne l’occasion de formuler des commentaires au sujet de la nature et de l’intensité de l’aide postpénale et de la surveillance dans la collectivité. Des règles explicites relatives aux décisions, pour protéger les cliniciens de leur optimisme sans bornes, pourraient favoriser l’intégration de traitements efficaces dans les stratégies de gestion du risque. On constate un consensus grandissant concernant les « bonnes » composantes d’un programme de traitement, les façons de résoudre le problème de la résistance au traitement et les méthodes permettant de démontrer l’efficacité d’un programme de traitement et les effets positifs qui en résultent. Tout aussi importants les uns que les autres, ces différents moyens sont de plus en plus appliqués à l’objectif de réduction de la délinquance violente.

http://www.csc-scc.gc.ca/text/pblct/forum/e122/122k_f.pdf

 

SCC  (2000) Compendium sur « ce qui fonctionne » dans les programmes pour délinquants

Les responsables des services correctionnels fédéral, provinciaux et territoriaux ont invité le Service correctionnel du Canada (SCC) à former un groupe consultatif d’experts internationaux sur les programmes correctionnels efficaces et à établir un cadre pour l’élaboration d’un compendium sur « ce qui fonctionne » dans les programmes pour délinquants. Par la suite, on s’est adressé à la Direction de la recherche du SCC pour qu’elle entreprenne un examen détaillé des ouvrages publiés sur les programmes correctionnels efficaces et les méthodes d’évaluation. La Direction a joué un rôle de premier plan en mettant en place un groupe consultatif d’experts, en concevant un cadre pour le compendium, en réunissant de l’information pertinente sur les programmes et en étudiant les pratiques exemplaires dans les diverses administrations du pays.

Le Compendium 2000 — Programmes correctionnels e f f i c a c e s renferme une évaluation détaillée et critique des ouvrages empiriques publiés dans le domaine des affaires correctionnelles et du changement de comportement. Qui plus est, il fournit de nouvelles informations sur l’efficacité des programmes, un
aperçu des programmes en place dans les services correctionnels canadiens et des lignes directrices en
vue d’évaluer les activités et les politiques dans le domaine des programmes correctionnels

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