Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
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SCIENCE ET VIE (15/05/2013) Analyser le cerveau pour évaluer les risques de récidive criminelle

IRMÉvaluer le risque de récidive criminelle chez des délinquants, en analysant leur activité cérébrale ? Des neurologues de l’université de Duke (Durham, États-Unis) l’ont fait. Ce résultat, qui n’est pas sans rappeler le film de science-fiction Minority Report réalisée par Steven Spielberg, a été publié le 27 mars 2013 dans la revue des Annales de l’Académie Américaine des Sciences (PNAS) .

Pour parvenir à ce résultat, Eyal Aharoni et ses collègues ont analysé le niveau d’activation cérébrale de 96 détenus à leur sortie de prison via imagerie à résonance magnétique fonctionnelle. Ces derniers ont été ensuite suivis pendant quatre ans par les chercheurs, afin de relever d’éventuels actes de récidive.

Résultat ? Les neurologues de l’université de Duke ont découvert que les délinquants qui présentaient un faible niveau d’activation dans le cortex cingulaire antérieur (une zone cérébrale située dans les zones dites « frontales » de notre cerveau, soit la partie avant de notre crâne) présentaient un taux de récidive deux fois supérieur à celui des anciens détenus caractérisés par un niveau d’activation normale du cortex cingulaire antérieur.

Ce résultat était si surprenant que cela ? En réalité, pas vraiment. En effet, le cortex cingulaire antérieur, une zone notamment impliquée dans la réaction empathique à la douleur physique d’autrui, ou encore dans l’inhibition dite des « réponses surapprises » (par exemple, être capable de répondre « rouge » à la question « quelle est la couleur de l’encre qui a été utilisée pour écrire ce mot ? » lorsque le mot BLEU, écrit en rouge, est présenté), est une aire cérébrale bien connue des neurobiologistes spécialisés dans l’analyse du comportement criminel (lire à ce titre l’article « neurobiologie de l’impulsivité, de l’agressivité et de la violence » ).

Lire l’intégralité de l’article sur Science-et-vie.com

VERS UNE DÉTENTION ÉDUCATIVE (juillet 1951) Rapport sur le Centre national d’orientation de Fresnes
Présenté le 26 juillet 1951 au Congrès de Gôteborg (Suède) par le Révérend Père VERNET, Aumônier du Centre d’orientation, Membre de la Société internationale de psychotechnique

Les enquêtes sociales apportent donc des éléments intéressants dont certains ne seraient pas fournis par le sujet. Mais il est bon de s’assurer, en cours d’entretien, de l’exactitude des données de l’enquête. L’entretien, (comme tout entretien dans un examen psychotechnique) doit apporter par l’étude de l’histoire personnelle, familiale, sociale du sujet, du passé scolaire et professionnel, des renseignements sur le développement « longitudinal » de personnalité (les tests n’apportant des indications que sur l’aspect présent et momentané de la personnalité). Il peut permettre ainsi, par la compréhension des événements passés, la prédiction des attitudes et des comportements futurs (et cela est particulièrement important pour les délinquants).
Contrairement à ce qui est fait habituellement pour les non-délinquants, aucune note n’est prise pendant l’entretien. En effet, le fait d’écrire devant le sujet occasionne un blocage plus ou moins total et renforce certainement la tendance au mensonge : « Les écrits restent… faisons-nous plus jolis que nous sommes». Dans l’ensemble, les délinquants se prêtent de bonne grâce à l’entretien, une fois mis en confiance. Cette mise en confiance est parfois très difficile à obtenir. D’une manière générale, l’entretien ne doit jamais apparaître au détenu sous la forme d’un interrogatoire, ce qui lui rappellerait « l’instruction » de son affaire et le mettrait immédiatement sur ses gardes. Au contraire, l’interview doit être conduit de façon à donner au sujet l’impression d’être engagé dans une conversation impromptue avec quelqu’un dont les bonnes intentions sont évidentes. Dans ce même ordre d’idées, le psychotechnicien évite de parler du délit au début de l’entretien : il n’en sera question que dans l’ordre chronologique des faits rapportés.
Un aspect important de l’entretien est l’étude de la motivation (la motivation étant comprise comme « l’ensemble des facteurs qui rendent compte de tout acte, tout mouvement, toute pensée»). Etude particulièrement importante chez les sujets qui vont « apprendre » un métier : qu’est-ce qui les a déterminés à choisir ce métier plutôt qu’un autre ? Etude également importante chez les détenus qui vont «exercer» un métier : pourquoi préféreraient-ils exercer tel métier ? est-ce parce qu’il ressemble à celui qu’ils exerçaient précédemment ? ou bien est-ce simplement pour avoir des conditions de détention meilleures ? C’est souvent cette dernière motivation qui se fait jour. L’entretien doit permettre également de savoir quels sont les projets d’avenir du sujet : quel métier a-t-il l’intention d’exercer après sa détention ? en a-t-il la possibilité ?

Vers une detention educative, Rapport sur le CNO 1951

 

Risk Assessment in Juvenile Justice: A Guidebook for Implementation

Published Nov 6, 2012, Gina M. Vincent, Ph.D.

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The primary purpose of this Guide is to provide a structure for jurisdictions, juvenile probation or centralized statewide agencies striving to implement risk assessment or to improve their current risk assessment practices.

Risk assessment in this Guide refers to the practice of using a structured tool that combines information about youth to classify them as being low, moderate or high risk for reoffending or continued delinquent activity, as well as identifying factors that might reduce that risk on an individual basis. The purpose of such risk assessment tools is to help in making decisions about youths’ placement and supervision, and creating intervention plans that will reduce their level of risk.

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Thierry PHAM (14 décembre 2012) L’utilisation des outils criminologiques

(Intervention sur les résistances françaises à l’utilisation des outils criminologiques et sur la psychopathie)

Thierry Pham est Psychologue, Directeur du Centre de recherche en défense sociale (Belgique).

2ème journée du colloque : Une justice pénale rénovée fondée sur la criminologie moderne – vendredi 14 décembre 2012

Voir toutes les vidéos: COLLOQUE de l’Institut Pour la justice : LES SCIENCES CRIMINELLES AU COEUR DES POLITIQUES PÉNALES

 

Jean-Pierre Guay (14 décembre 2012) La modernisation des outils criminologiques.

Jean-Pierre Guay, Professeur de criminologie à l’Université de Montréal.

2ème journée du colloque : Une justice pénale rénovée fondée sur la criminologie moderne – vendredi 14 décembre 2012

Voir toutes les vidéos: COLLOQUE de l’Institut Pour la justice : LES SCIENCES CRIMINELLES AU COEUR DES POLITIQUES PÉNALES

Alexandre Baratta (14/12/2012) Les échelles actuarielles dans la psychiatrie légale.

(Intervention sur la quasi absence de réferences criminologiques dans les expertises psychiatriques)

Alexandre Baratta, Psychiatre, Expert près de la Cour d’appel de Metz.

2ème journée du colloque : Une justice pénale rénovée fondée sur la criminologie moderne – vendredi 14 décembre 2012

Voir toutes les vidéos: COLLOQUE de l’Institut Pour la justice : LES SCIENCES CRIMINELLES AU COEUR DES POLITIQUES PÉNALES

Voir aussi: BARATTA (2011) Evaluation et prise en charge des délinquants et criminels sexuels

SAPROF (2009) Facteurs de protection liés au risque de violence, de Vogel V. et al., trad. française Guay J.P et al. 2011

Le SAPROF est un instrument qui a été spécifiquement conçu afin de permettre une évaluation structurée des facteurs de protection contre la violence. Développé avec une approche de jugement clinique structuré, le SAPROF se veut un complément aux autres outils visant l’évaluation du risque, comme le HCR-20, et offre une vision plus nuancée du risque de violence et de violence sexuelle. Le SAPROF vise à bonifier les pratiques actuelles en matière d’évaluation du risque de violence et contribue à proposer une vision dynamique de l’évaluation et ainsi permettre de mettre en place des stratégies d’intervention efficaces et accessibles.
Les résultats de recherches menées à la clinique Van der Hoeven aux Pays-Bas montrent de bonnes fidélité inter-juge et validité prédictive pour la récidive violente. De plus, le caractère dynamique du SAPROF fait de lui un instrument qui permet une planification et une mise en œuvre du traitement, en plus de permettre une gestion efficace du risque. Les utilisateurs du SAPROF dans un contexte de psychiatrie légale l’apprécient en raison de sa pertinence dans l’identification des cibles de traitement, de son utilité dans le suivi des étapes cruciales de l’intervention et de son rôle dans la communication du risque.
Vivienne de Vogel, Corine de Ruiter, Yvonne Bouman et Michiel de Vries Robbé (2007) ont originalement développé le SAPROF en néerlandais et ont préparé une version anglaise dès 2009. Afin de commander la documentation concernant le SAPROF, veuillez communiquer avec Forum Educatief à l’adresse suivante disc@forumeducatief.nl (www.forumeducatief.nl).

SAPROF, 17 items, À utiliser seulement en association avec le HCR-20 ou les outils d‘évaluation du risque structurés apparentés

Facteurs internes:

  •  Intelligence
  •  Attachement sécure dans l’enfance
  •  Empathie
  •  Habileté d’adaptation
  •  Maitrise de soi

Facteurs liés à la motivation:

  • Travail
  • Activités de loisir
  • Gestion des finances
  • Motivation au traitement
  • Attitudes envers l’autorité
  • Objectifs de vie
  • médication

• Facteurs externes:

  •  Réseau social
  • Relation intime
  • Soins professionnels
  • Conditions de vie
  • Contrôle externe

Feuille de cotation

Pour en savoir plus sur la définition des items, voir l’article de JP Guay et Michiel de Vries Robbié: L’évaluation des facteurs de protection à l’aide de la SAPROF