Grégory GOMEZ DEL PRADO (CICC juin 2013) L’INTIMIDATION ENVERS LE PERSONNEL CORRECTIONNEL
La présente étude vise à approfondir les connaissances disponibles sur l’intimidation envers le personnel des Services correctionnels du Québec (SCQ) et à identifier des pistes de solution. Des données quantitatives et qualitatives ont été recueillies à partir des réponses à un questionnaire complété dans le cadre de 212 courtes entrevues réalisées avec des intervenants en détention et en milieu ouvert de la région de Montréal entre les mois de mai et juin 2011. Deux formes d’intimidation se dégagent de nos résultats: d’une part, une intimidation stratégique relativement rare mais qui constitue une réelle menace pour la victime et pour le système judiciaire, et d’autre part, une intimidation tactique fréquente qui tend à transformer les pratiques professionnelles des intervenants. Des recommandations sont formulées en fonction de cette catégorisation de la violence en milieu correctionnel.
Mots‐clés: intimidation, menaces, agressions, services correctionnels, évaluation de la menace.
RTS (juin 2013) Sortie de Prison (Marche à l’Ombre)
Comment les détenus vivent-ils après la prison? Que fait-on pour éviter la récidive? (1/3)
Mise au point a suivi trois prisonniers au moment de retrouver la liberté à Bellechasse. Les étapes qui vont les conduire à leur sortie font l’objet d’un feuilleton documentaire de trois épisodes.
Sortie de Prison II (Marche à l’Ombre)
Les trois détenus de Bellechasse goûtent à la liberté chacun à leur manière.. un peu, beaucoup … ou assortie d’une expulsion du territoire… le feuilleton continue.
Comment les détenus vivent-ils après la prison? Que fait-on pour éviter la récidive? (3/3)
Que se passe-t-il pour les détenus une fois qu’ils sont relâchés ? Une sortie de prison, ça se prépare. Mise au point a suivi trois prisonniers au moment de retrouver la liberté. Nous avons suivi les étapes qui vont les conduire à leur sortie dans un feuilleton documentaire en trois épisodes.
Une après-midi de juillet dans les dédales de la prison de Forest. Jean-Marc, chef de quartier, sert de guide. Première étape, un trio, soit une cellule de 9 mètres carrés où la promiscuité règne en maître. A Forest, la surpopulation est telle que des cellules conçues pour être individuelles au départ sont désormais destinées à accueillir trois personnes, 23 heures sur 24, avec un détenu qui dort à terre.
Fermeture prévue pour 2017
Prévu pour 400 détenus, Forest en compte 600. Après être passé par un pic de 750 l’année dernière. Avec la construction de la future prison de Haren, l’établissement pénitentiaire devrait définitivement fermer ses portes en 2017.
Welcome to the first annual newsletter of COST Action (‘Offender Supervision in Europe‘: European Cooperation in Science and Technology)
We began our work on ‘Offender Supervision in Europe’ on March 27, 2012. This newsletter summarizes our progress during the first year of the Action. It includes brief resumes of the work of each of our four working groups, and an account of our first international conference at Liverpool Hope University on April 26-27, 2013. But first, a few words about why we set up the network and what it aims to achieve. The Action was created to address the neglect in existing social science research and scholarship of the emergence of ‘mass supervision’ (of ‘offenders’ in the community). In our proposal, we argued that, as well as representing an important analytical lacuna for penology in general and comparative criminal justice in particular, the neglect of supervision meant that research has not delivered the knowledge that is urgently required to engage with political, policy and practice communities grappling with delivering justice efficiently, effectively and legitimately. The Actionaims to remedy these problems by facilitating cooperation between institutions and individuals in different European states (and with different disciplinary perspectives) who are already carrying out research on offender supervision or, in the case of early stage researchers, are attracted to that field.
M HERZOG EVANS a eu la bonne idée de mettre en ligne sur son site une liste actualisée de conférences « indispensables » C’est le cas par exemple d’une conférence de Shadd Maruna (Queen’s University of Belfast, IR) qui s’interroge sur le fait de savoir si les prisons ont un impact sur la réinsertion… (« Can prisons do rehabilitation/reintegration? Voir ci dessous)
Merci à elle pour cette initiative stimulante et instructive!
Veuillez trouver ci-dessous une liste de conférences que j’ai trouvées fascinantes et que j’actualiserai au fur et à mesure. Un must pour mes étudiants! (MHE)
CICC (11 mars 2013) Psychopathy, Antisocial Personality Disorder, and Underlying Mechanisms
Conférencier invité : David Kosson Dr. David Kosson obtained his Ph.D. from the University of Wisconsin – Madison. He was an Assistant Professor at the University of North Carolina at Greensboro from 1990-1994 when he joined Rosalind Franklin University of Medicine and Science. His research focuses on the cognitive and affective mechanisms underlying psychopathy and the developmental processes that contribute to adult psychopathy. Dr. Kosson is currently the president of the Society for the Scientific Study of Psychopathy and the Aftermath: Surviving Psychopathy Foundation.
Summary : Psychopathy and Antisocial Personality Disorder (ASPD) are important syndromes associated with persistent antisocial behavior. However, the asymmetric overlap between them creates an obstacle to understanding the mechanisms that differentiate them.
To circumvent this difficulty, we have begun conducting studies comparing the criminal conduct and laboratory performance of offenders: 1) who meet diagnostic criteria for both ASPD and psychopathy, 2) who meet diagnostic criteria for ASPD but not psychopathy, and 3) who have neither ASPD nor psychopathic traits.
These studies provide evidence that affective deficits, left hemisphere activation deficits, and specific indices of affect dysregulation are unique to psychopathy. Additional studies address the extent to which these mechanisms account for relationships between psychopathy and criminal conduct.
Martine Herzog-Evans (14/12/2012) L‘indispensable apport de la criminologie
Martine Herzog-Evans, Professeur de droit à l’Université de Reims.
2ème journée du colloque de l’Institut pour la Justice: « Une justice pénale rénovée fondée sur la criminologie moderne » – vendredi 14 décembre 2012
La France serait sans doute plus prudente d’investir d’abord dans ce que l’on appelle les « skills» (compétences et qualités professionnelles) ou encore « core correctional practices » (pratiques correctionnelles fondamentales). C’est que la recherche internationale avance et prend actuellement une nouvelle direction, laquelle ne doit surtout pas être tenue pour antinomique de la RNR et peut se mêler harmonieusement avec elle (Durrance and al., 2010). C’est une nouvelle chose qui peut améliorer l’efficacité de la probation. D’ailleurs on l’a bien compris en Angleterre et aux Pays-Bas, où l’on puise aussi dans ce domaine et en tire déjà des formations et pratiques diverses. C’est notamment grâce à l’australien Chris Trotter que ce mouvement est parti. Celui-ci a démontré dès 1996 (Trotter, 2006) qu’entre deux agents de probation, l’efficacité en termes de prévention de la récidive pouvait être du simple au double, selon les techniques de communication qui étaient employées et la méthode utilisée pour aborder les entretiens individuels. Ceci a donné lieu, pour résumer rapidement, à quatre applications:
la méthode dite du « pro-social modelling » (modèle pro-social) en vertu de laquelle l’agent de probation (et pour nous le JAP) doit être un cadre clair, un modèle de comportement et ne pas laisser passer sans les relever (mais point de manière agressive) les discours pro-criminels;
la méthode dite « problem-solving » (Trotter, 2010), soit résolutive de problèmes, qui consiste à résoudre les problèmes concrets (logement, addiction, problèmes familiaux…) des probationnaires avec leur collaboration ;
la méthode de l’entretien motivationnel, empruntée du traitement de l’addiction et qui permet, grâce à des techniques de communication bien déterminées, d’accroître la motivation du délinquant à changer (Miller et Rollnick, 2012) ;
le « rapport », soit pour utiliser encore une fois un terme utilisé en psychologie, l’« alliance thérapeutique » entre le probationnaire et l’agent de probation, laquelle repose sur une confiance et un lien de personne à personne très fort (Raynor et al., 2010).
Lorsque l’on met tout ceci en œuvre, l’on est bien plus efficace (Dowden et Andrews, 2004).