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Planéte Justice : Issei Sagawa – Le cannibale Japonais

février 24th, 2011 | Publié par crisostome dans MULTIMEDIA

« Si j’avais eu un congélateur, vous ne m’auriez pas retrouvé. » Voilà ce qu’avait dit Issei Sagawa aux policiers venus le cueillir dans son appartement du XVIe arrondissement de Paris en juin 1981. Il n’aura pas eu à regretter bien longtemps ses économies d’appareil électroménager. De fait, malgré l’atrocité d’un crime dont il a toujours reconnu être l’auteur, l’homme n’a fait qu’un rapide passage entre les murs des prisons françaises. Un an après avoir assassiné et dévoré une de ses camarades de promo à l’université de la Sorbonne, il est extradé vers le Japon. Trois ans plus tard, il est libre. Il vit aujourd’hui dans la banlieue de Tokyo, seul, sans contrôle judiciaire ni suivi médical. Voici l’invraisemblable histoire du « cannibale japonais »(…)

Emprisonné pendant un an à la Santé, où il lit Crime et châtiment, il est déclaré irresponsable pénalement par les trois experts psychiatres chargés de l’examiner. Jean-Louis Bruguière, magistrat chargé de l’instruction du dossier, suit l’avis des médecins et prononce un non-lieu. Ne pouvant être jugé, Issei Sagawa est donc envoyé dans une unité pour malades dangereux de l’hôpital de Villejuif. Son riche industriel de père lui paie un avocat français de première classe en la personne de Me Philippe Lemaire. Le ténor du barreau plaide finement l’injustice financière que représente l’internement du « cannibale japonais » pour la bourse des contribuables français. Dont acte : son client est renvoyé sur son île natale. Mais au pays du Soleil-Levant, l’obligation de soins psychiatriques n’existe pas, et, après un passage éclair en institution, Issei Sagawa est libéré le 13 août 1985, soit quatre ans après son crime et sans jugement(…)

Article France soir

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