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Audrey Kiéfer (2006) Michel Foucault : le G.I.P., l’histoire et l’action.

février 6th, 2014 | Publié par crisostome dans HISTOIRE

Audrey Kiéfer  (2006) Michel Foucault : le G.I.P., l’histoire et l’action.

Thèse soutenue en philosophie sous la direction de Monsieur François Delaporte en novembre 2006 à l’Université de Picardie Jules Verne d’Amiens (80) – Mention « Très honorable et félicitations du jury.

A lire de toute urgence cet excellent travail, ou comment cette histoire de la la reforme pénale menée dans les années 50 est d’une brûlante actualité… 

La reforme AMOR (Chapitre 1)

couv-these kieferPour parvenir à amender le condamné, l’Administration pénitentiaire doit se donner trois moyens : le travail pénal (principe n°4), l’isolement du condamné (principes n°5 et 6) et l’instruction (principe n°3). « Le travail pénal n’a pas seulement une fonction répressive et disciplinaire, mais une fonction moralisatrice, réparatrice et économique » . Le travail pénal est conçu par Amor comme partie intégrante du traitement, il est thérapeutique. Mais pour assurer cette fonction, Paul Amor demande que soient améliorés la qualité du travail et le salaire des détenus. Il a obtenu satisfaction le 30 octobre 1946 : la loi « sur la prévention et la réparation des accidents du travail et des maladies professionnelles » est désormais applicable aux détenus. L’isolement, quant à lui, est décidé pour les peines préventives et celles allant jusqu’à un an. C’est « une mesure de préservation ayant pour but d’éviter la promiscuité corruptrice » . Pour Amor, l’amendement du condamné à une courte peine (moins d’un an) peut être obtenu grâce aux aides fournies par le personnel de surveillance, celles de l’assistante sociale, du médecin, des visiteurs de prison et des membres de la famille mais tout contact avec les autres détenus est à proscrire.

Cependant, la peine est si courte qu’il semble difficile de parvenir à rééduquer le délinquant. Il est également fastidieux d’organiser un véritable travail pour de si courtes durées. « Ceci nous amène à souhaiter une diminution des courtes peines d’emprisonnement, qui ne peuvent que très imparfaitement et très rarement réaliser l’amendement du condamné » et à favoriser « une large utilisation du sursis, assorti d’une surveillance efficace du condamné » (Paul Amor, « La réforme pénitentiaire en France », page 11)

Michel Foucault : le G.I.P., l’histoire et l’action (Chapitre 1)

Si le lien est brisé: chapitre-1

Voir aussi la thèse intégrale d’audrey Kiéfer

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