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SARA PV: Spousal Violence Risk Assessment, Police version

août 17th, 2021 | Publié par crisostome dans OUTILS | VIOLENCE CONJUGALE

SARA PV

Spousal Violence Risk Assessment: Police version

(Kropp, Hart, & Belfrage, 2005)

 

Les outils d’évaluation des risques liés aux relations conjugales sont utilisés dans divers domaines professionnels, notamment la justice, la criminologie, la santé, la psychologie et le travail social ou la police. Cependant, étant donné que la première intervention est effectuée par la police, il a été nécessaire ces dernières années d’attribuer des instruments spécifiques à ces professionnels.

Dans ce contexte, le SARA a commencé à être utilisé au fil du temps par les professionnels des forces de sécurité. Toutefois, cet instrument ne semble pas tout à fait approprié pour être utilisé par la police, à l’exception de ceux qui travaillent dans des unités spécialisées dans la violence domestique. Cette opinion repose principalement sur le fait qu’il est basé sur 20 facteurs de risque et qu’il nécessite des évaluations spécifiques liées à la santé mentale (par exemple, les troubles mentaux et la personnalité), ce qui n’est pas une analyse qui relève généralement de l’expertise des forces de police (Kropp, 2008b). C’est pour combler ces lacunes que les auteurs du SARA (Kropp et al., 2005) ont développé un nouvel outil pour la police, le B-SAFER, qui sera plus tard adopté et connu sous le nom de SARA-PV.

Le SARA apparaît comme un outil important d’orientation et de compréhension systématique pour l’évaluation et la gestion du risque de violence dans les relations intimes.  Il s’agit d’une liste de contrôle des facteurs prédictifs de la violence domestique, élaborée à partir d’un examen minutieux de la littérature sur le risque de violence, avec des niveaux modérés de cohérence interne, une bonne validité par rapport à d’autres mesures liées au risque en général et aux crimes violents. La durée d’administration est d’environ 60-90 minutes. Il comprend 20 facteurs de risque regroupés en cinq domaines/sections, à savoir :

  1. Casier judiciaire
  2. Adaptation psychosociale
  3. Dossier de violence domestique
  4. Indice de transgression
  5. Autres

Le SARA exige des évaluations spécifiques liées à la santé mentale, telles que les troubles mentaux et de la personnalité. Il vise à évaluer les personnes âgées de plus de 18 ans, quel que soit leur sexe ou leur orientation sexuelle, qui ont des antécédents connus ou supposés de violence dans leurs relations intimes.

Il peut également être utile dans l’évaluation des adolescents qui ont des antécédents connus ou suspectés de violence continue. Cependant, les utilisateurs doivent être prudents lorsqu’ils évaluent des adolescents, car les recherches scientifiques sont relativement limitées pour ce groupe d’âge spécifique.

Dans un environnement favorable, la collecte d’informations doit être basée sur différentes sources, y compris des entretiens avec l’auteur, des entretiens avec la victime, des entretiens avec des membres de la famille et des amis du délinquant et de la victime qui peuvent fournir des informations supplémentaires, des dossiers supplémentaires, y compris des rapports de police, des témoignages de la victime, des témoignages faits par le délinquant, le casier judiciaire, etc. ainsi qu’une évaluation psychologique ou psychiatrique lorsqu’on soupçonne que le délinquant a des antécédents de problèmes de santé mentale.

Le SARA:PV présente une évaluation de 10 facteurs de risque divisés en deux sections. La première section couvre cinq facteurs de risque liés aux antécédents de violence du délinquant :

  1. actes violents
  2. menaces ou pensées violentes
  3. intensification de la violence
  4. violation d’une décision de justice
  5. attitudes violentes

La deuxième section couvre les cinq autres facteurs de risque liés à l’adaptation psychosociale (par exemple, l’historique du fonctionnement psychologique et social du délinquant) :

  1. autres infractions
  2. problèmes relationnels
  3. problèmes professionnels
  4. problèmes de toxicomanie
  5. problèmes de santé mentale (Almeida et Soeiro, 2010).

 

Section1. Antécédents de violence conjugale 0/1/2
1 Actes violents (ex : violence physique, violence sexuelle, utilisation d’armes)
2 Menaces ou pensées violentes  (ex : menaces de mort, idées suicidaires)
3 Intensification de la violence (ex : fréquence et gravité)
4 Violation d’une décision de justice (ex : probation, ordonnances restrictives)
5 Attitudes violentes (ex : la jalousie, les croyances, le blâme de la victime)
Section 2. Adaptation psychosociale
6 Autres infractions (non lié à l’infraction de violence conjugale)
7 Problèmes relationnels   (ex : conflits, séparation/divorce)
8 Problèmes d’emploi  (ex : chômage, emploi instable)
9 Problèmes liés à la toxicomanie  (ex : l’alcool, les drogues, les médicaments)
10 Problèmes de santé mentale  (ex : maladie mentale, troubles de la personnalité)

(Source : Maurino Paulino, Forensic Psychology Elsevier, London)

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