Exemple de composantes possibles d’un plan de sécurité:
Un plan de prévention de la rechute peuvent inclurent différents domaines à explorer avec la personne, incluant par exemple: :
- L’identification du cycle d’agression personnalisé
- Le repérage des situations à haut risque
- Les stratégies d’adaptation alternatives aux comportements problématiques
- Le réseau de soutien et les ressources mobilisables
- Les signes précurseurs d’une rechute potentielle
-
Objectif: Clarifier pourquoi l’individu est engagé à ne pas récidiver, en s’appuyant sur ses valeurs personnelles et ses objectifs de vie.
-
Méthode: Exercices de réflexion personnelle, discussions avec un thérapeute, ou ateliers de groupe pour identifier les motivations intrinsèques.
-
Objectif: Identifier les facteurs de risque et les déclencheurs basés sur l’historique des infractions.
-
Contenu: Analyse des infractions passées pour repérer les patterns, comme être seul avec des enfants, consommer certains médias, ou ressentir de la colère. Inclut aussi une liste de situations actuelles à haut risque.
-
Méthode: Remplir un tableau pour lister les situations, pensées et émotions, basé sur des exercices comme le “mappage des chaînes d’offense” (Relapse Prevention With Sexual Offenders – A Treatment Manual).
Catégorie
|
Exemples
|
---|---|
Situations
|
Être seul avec des enfants, lieux publics
|
Pensées
|
“Ce n’est pas grave”, fantasmes déviants
|
Émotions
|
Colère, solitude, stress
|
-
Pourquoi c’est important : Cette étape est cruciale pour anticiper les risques, comme le souligne la littérature sur la prévention des rechutes (Relapse Prevention for Sexual Offenders: Considerations for the “Abstinence Violation Effect”).
-
Objectif: Développer des stratégies pour gérer ou éviter les facteurs de risque.
-
Contenu: Inclut des techniques comme la restructuration cognitive pour contester les pensées déformées, des exercices de relaxation (respiration profonde, pleine conscience), et des comportements alternatifs (hobbies, sport).
-
Méthode: Simulations de rôle pour pratiquer ces stratégies, comme dire non à une situation à risque, ou tenir un journal pour noter les progrès.
Stratégie
|
Exemple
|
---|---|
Éviter les situations
|
Ne pas fréquenter des parcs pour enfants
|
Gestion des pensées
|
Remplacer “Ce n’est pas grave” par “Cela peut faire du mal”
|
Gestion des émotions
|
Pratiquer 10 minutes de respiration
|
Comportements alternatifs
|
S’inscrire à un cours de peinture
|
-
Pourquoi c’est important : Ces compétences sont soutenues par des études montrant l’efficacité de la TCC pour réduire la récidive (Treating Sex Offenders: An Evidence-Based Manual).
-
Objectif: Promouvoir des relations saines et éviter celles qui pourraient poser un risque.
-
Contenu: Inclut des exercices pour définir des limites personnelles, pratiquer une communication assertive, et cultiver des relations positives avec des amis ou la famille.
-
Méthode: Simulations de rôle, comme répondre à une invitation ambiguë, et discussions de groupe pour partager des expériences.
-
Pourquoi c’est important : Les interactions sociales saines réduisent les comportements à risque, comme le montre la recherche sur les compétences sociales (Effective Treatment Techniques for Sex Offenders).
-
Objectif: Construire une routine stable et épanouissante pour réduire les risques.
-
Contenu: Inclut des activités comme des hobbies (peinture, sport), une bonne hygiène de vie (nutrition, sommeil), et une stabilité socio-économique (emploi, logement).
-
Méthode: Planification hebdomadaire d’activités, suivi avec un thérapeute, et journal pour noter les bénéfices.
-
Pourquoi c’est important : Une vie épanouissante réduit l’attrait pour les comportements déviants, en s’appuyant sur le modèle des “Good Lives” (Recent advances in therapy for sexual offenders).
-
Objectif: Identifier et utiliser des ressources pour obtenir du soutien.
-
Contenu: Liste des contacts, comme un thérapeute, un groupe de soutien, ou des amis fiables, avec des fréquences de contact (par exemple, rendez-vous mensuel avec le thérapeute).
-
Méthode: Créer une carte avec les noms, numéros de téléphone et rôles, et planifier des check-ins réguliers.
Rôle
|
Contact
|
Fréquence
|
---|---|---|
Thérapeute
|
Dr. Martin, 06 12 34 56 …
|
Mensuel
|
Groupe de Soutien
|
Réunion hebdomadaire
|
Hebdomadaire
|
Ami de Confiance
|
Paul, 06 98 76 54 …
|
Au besoin
|
-
Pourquoi c’est important : Le soutien social est crucial pour maintenir le changement, comme le montre la littérature sur les programmes de traitement (Cognitive Behavioral Therapy Interventions with Sex Offenders).
-
Objectif: Définir des actions immédiates en cas de situation à haut risque ou de rechute imminente.
-
Contenu: Inclut la reconnaissance des signaux d’alerte (pensées intrusives, émotions fortes), des actions comme appeler un thérapeute, se rendre dans un lieu sûr, ou pratiquer une technique de relaxation, et une liste de contacts d’urgence.
-
Méthode: Rédiger un plan écrit avec des étapes claires, comme : “Si j’ai des pensées intrusives, j’appelle immédiatement mon thérapeute à 06 12 34 56 ….”
-
Pourquoi c’est important : Ce plan est essentiel pour gérer les crises, en s’appuyant sur des recherches sur l’effet de violation de l’abstinence (Relapse Prevention for Sexual Offenders: Considerations for the “Abstinence Violation Effect”).
-
Objectif: Assurer que le plan reste pertinent et efficace au fil du temps.
-
Contenu: Inclut une auto-évaluation régulière (par exemple, mensuelle), des feedbacks du réseau de soutien, et des mises à jour basées sur de nouveaux insights ou changements de circonstances.
-
Méthode: Réunions avec le thérapeute pour discuter des progrès, ajuster les sections si nécessaire, et documenter les modifications.
-
Pourquoi c’est important : La flexibilité du plan est cruciale pour s’adapter aux évolutions, comme le souligne le site Sex Offender Resource, qui recommande de mettre à jour le plan aussi souvent que nécessaire.
Section
|
Objectif
|
Méthode
|
---|---|---|
Motivation
|
Clarifier l’engagement à ne pas récidiver
|
Réflexion personnelle, discussions
|
Évaluation
|
Identifier les facteurs de risque et déclencheurs
|
Analyse historique, tableau des situations
|
Compétences d’Adaptation
|
Gérer ou éviter les risques
|
Techniques de relaxation, simulations de rôle
|
Interactions Sociales
|
Promouvoir des relations saines
|
Exercices de communication, discussions
|
Mode de Vie Quotidien
|
Construire une vie stable et épanouissante
|
Planification d’activités, journal
|
Réseau de Soutien
|
Obtenir du soutien et de l’accountability
|
Liste de contacts, check-ins réguliers
|
Plan d’Urgence
|
Gérer les crises
|
Plan écrit, liste de contacts d’urgence
|
Évaluation et Mise à Jour
|
Maintenir le plan efficace
|
Auto-évaluation, feedbacks, mises à jour
|
- Construire un « plan de sécurité » (safety plan) avec un délinquant sexuel?
- Relapse Prevention Plan Sex Offender Help and Support
- Exemple : SEXUAL SAFETY PLAN
- Exemple: Sexual_Assault_Safety_Plan_Reference_Copy
Exemple d’un plan de sécurité rapporté par Barry Maletzky, dans son ouvrage : sexual abuse and the sexual offender
Exemple: Plan de sécurité d’un pédophile homosexuel (B. Maletzky)
- Je ne serai jamais seul avec un autre enfant de moins de dix-huit ans.
- Si, dans certaines circonstances, il est possible que je sois seul(e) avec un enfant, je m’échapperai immédiatement de cette situation.
- Je continuerai à utiliser mon odeur nauséabonde et ma pilule au goût nauséabond si j’ai des pensées ou des fantasmes sexuels à l’égard d’un enfant.
- Si de telles pensées réapparaissent, j’appellerai immédiatement le personnel de soutien suivant :
- Mon parrain _____________ [nom] à _______________________ [numéro de téléphone]
- Mon thérapeute __________________ à _____________________
- Mon pasteur ____________________ à _____________________
- Mon meilleur ami ________________ à ______________________
- Ma tante _____________________ à _______________________
- Lorsque je m’ennuie ou que je suis seul(e) à la maison, je vais.. :
1. Aller au gymnase pour faire du basket.
2. Aller en moto chez un ami.
3. Relire des parties de mon cahier d’exercices.
4. Écrire sur mes sentiments. - Lorsque je suis en colère, j’appelle mon réseau de soutien et j’écris ce que je ressens ainsi qu’un plan pour faire face à la situation.
- Je continuerai à sortir avec des amis dans des clubs sans alcool et des fêtes avec des adultes.
- J’irai à l’église chaque semaine.
- Je planifierai une sortie mensuelle avec des amis, par exemple un rafting, une randonnée ou une visite de l’océan.
- Je continuerai à travailler à l’établissement de mon entreprise de transport indépendante.
- Je poursuivrai mes cours d’informatique au collège communautaire.
- Je reverrai mon cahier de traitement, avec mes exercices, chaque semaine.
- Je ne naviguerai pas sur Internet à la recherche de pornographie ou d’images d’enfants.
- Je me masturberai uniquement sur des fantasmes d’adultes appropriés.
- J’éviterai les parcs, les terrains de jeux, les cours d’école, les fast-foods, les centres commerciaux et autres lieux où les enfants peuvent se rassembler.
- Je ne fréquenterai pas les magasins « pour adultes » ou « classés X ».
- Je ne fréquenterai pas les établissements où l’on pratique le topless, les clubs de strip-tease ou les salons de massage.
- J’installerai un logiciel de blocage du porno sur ma connexion Internet.
Barry Maletzky est titulaire d’une licence de l’université de Columbia et d’un doctorat de l’université de l’État de New York, Stony Brook Medical School. Il a effectué un internat en psychiatrie à l’université des sciences de la santé de l’Oregon (Oregon Health Sciences University) en 1971. Après deux ans de service dans l’armée , il a commencé à pratiquer la psychiatrie à Portland, OR, en 1973. Le Dr Maletzky a commencé à se spécialiser dans plusieurs domaines de la psychiatrie, notamment le traitement de la dépression sévère, l’utilisation de la thérapie électroconvulsive, ainsi que l’évaluation et le traitement des délinquants sexuels. En 1978, il a fondé la Sexual Abuse Clinic pour traiter les délinquants sexuels et leurs victimes. Depuis lors, la clinique est devenue l’une des plus importantes et les mieux établies au monde. Le Dr Maletzky mène des projets de recherche clinique depuis sa résidence. Il est l’auteur de plus de soixante-cinq articles parus dans des revues médicales à comité de lecture, et de dix chapitres de manuels édités et de six manuels originaux de psychiatrie dans diverses spécialités. Il a reçu de nombreuses récompenses militaires et civiles, dont le Dean’s Award de l’OHSU. Il a pris une retraite partielle en 2007 afin de consacrer plus de temps à l’enseignement, à la recherche, au bénévolat et de conseil, y compris son travail avec les personnes sortant de prison, de celles qui vivent en dessous du seuil de pauvreté et de celles qui font partie de la communauté LGBT.
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.