Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
Header

Evaluation de la psychopathie: The Psychopathic Personality Traits Scale (PPTS; Boduszek, Debowska, Dhingra & DeLisi, 2016)

mars 18th, 2025 | Publié par crisostome dans PSYCHOPATHIE

The Psychopathic Personality Traits Scale (PPTS; Boduszek, Debowska, Dhingra & DeLisi, 2016)

L’échelle des traits de personnalité psychopathiques (PPTS), développée par Boduszek, Debowska, Dhingra et DeLisi en 2016, est un outil d’auto-évaluation conçu pour mesurer les traits de psychopathie dans des populations forensiques et non-forensiques. Composée de 20 items, elle se concentre sur les aspects de personnalité de la psychopathie, excluant les indicateurs comportementaux comme les actes criminels, ce qui la rend adaptée à une large gamme de contextes.
Structure et Sous-Échelles
Le PPTS est structuré autour de quatre sous-échelles, chacune mesurant un aspect spécifique de la psychopathie :
  • Réactivité affective : Mesure la capacité à ressentir et exprimer des émotions, souvent déficiente chez les individus psychopathiques.
  • Réactivité cognitive : Évalue la capacité à comprendre et traiter les informations émotionnelles des autres, reflétant les aspects cognitifs de l’empathie.
  • Manipulation interpersonnelle : Capture la tendance à manipuler les autres pour un gain personnel, un trait clé de la psychopathie.
  • Égocentrisme : Mesure le centrage sur soi et le manque de considération pour les besoins et sentiments des autres.
Chaque item est évalué sur une échelle de Likert, permettant aux répondants de noter leur accord ou désaccord, ce qui facilite une analyse quantitative.
Développement et Validation
Le PPTS a été initialement validé dans un large échantillon de prisonniers en Pologne, avec des études ultérieures confirmant sa structure factorielle et sa validité de construit dans d’autres populations, comme les prisonniers américains. Les recherches montrent une bonne fiabilité composite, indiquant que les items de chaque sous-échelle mesurent de manière cohérente le même construit. De plus, le PPTS présente une validité prédictive différentielle, avec des associations variées entre les sous-échelles et des types d’infractions ou d’autres critères externes.
Utilisation et Limites
L’échelle est principalement utilisée à des fins de recherche, offrant un moyen fiable d’étudier la prévalence et les corrélats des traits psychopathiques. Cependant, elle n’est pas destinée au diagnostic clinique, ce qui est important pour éviter des malentendus sur son application. Une information inattendue est que, en excluant les indicateurs comportementaux, le PPTS peut être utilisé dans des populations non-forensiques, comme les étudiants ou les professionnels, élargissant ainsi son utilité.
Cotation:
Toutes les réponses sont indexées selon le format « d’accord » (1) et « pas d’accord » (0) (c’est-à-dire qu’un trait est soit présent, soit absent).
Les scores vont de 0 à 20, les scores les plus élevés indiquant des niveaux plus élevés de traits psychopathiques.
  • La sous-échelle de réactivité affective évalue le manque d’empathie et la superficialité émotionnelle (des scores élevés indiquent des déficits plus importants en matière de réactivité affective).
  • La sous-échelle de réactivité cognitive fait référence à la capacité de comprendre les états émotionnels des autres, de se représenter mentalement les processus émotionnels d’une autre personne et de s’engager avec les autres sur le plan émotionnel à un niveau cognitif (des scores élevés indiquent des déficits plus importants en matière de réactivité cognitive).
  • La sous-échelle de manipulation interpersonnelle est utilisée pour mesurer des caractéristiques telles que le charme superficiel, la grandiosité et la tromperie (des scores plus élevés indiquent une plus grande capacité à manipuler les autres).
  • La sous-échelle d’égocentrisme mesure la tendance d’un individu à se concentrer sur ses propres intérêts, croyances et attitudes (des scores élevés indiquent un égocentrisme accru).
Tous les items ont été construits pour évaluer les connaissances/compétences ou les attitudes/croyances plutôt que les comportements. Les items 2, 6, 10, 13, 14 et 17 sont inversés (cotation inversée).

Vous pouvez suivre les réponses à cet article via le RSS 2.0 Vous pouvez commenter tout en bas. Les pings ne sont pas autorisés pour le moment.

Laisser un commentaire