Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
Header

 Probation Service publishes second Recidivism Study (December 2013)

The Probation Service and Central Statistics Office (CSO) have established a partnership to conduct research on recidivism and related issues among offenders on supervision in the community. This second study report is based on anonymised offender and offence information on a 2008 cohort of offenders from the Probation Service supervision database. The study reports on recidivism within three years among that cohort using five years follow up of recorded crime and Court Service data held by the CSO. The study also examines variations in recidivism relating to type of original order, gender and age of the offender, category of original offence and of the subsequent offence.
This recidivism study provides a clear overview of community sanctions and their outcomes; informing the Service in the development and support of effective interventions in working to make our communities safer.
Key Findings

  • Almost 60% of offenders on Probation Service supervision had no conviction for a further offence committed within three years of the imposition of a Probation or Community Service order.
  • The overall recidivism rate of offenders in the study was 41% over a three year period.
  • There is a higher level of re-offending in the first year after the making of the supervision order in comparison with subsequent years within the 2008 cohort. The reduction between first and second year was more significant in the 2007 cohort.
  • The recidivism rate decreased as the offender age increased.
  • Male offenders represented 87% of the total population and had a higher recidivism rate than female offenders.
  • Public Order was the most common original offence.
  • The three most common offences for which offenders were reconvicted were the same as with the 2007 cohort: Public Order, Theft and Controlled Drugs Offences.

A copy of the report can be accessed by clicking here

 

A retrouver sur le site Offender supervision in Europe, cette intéressante présentation sur une recherche conduite auprès des services de probation en Angleterre et au pays de Galles sur la probation à l’anglaise, l’identité professionnelle, ses évolutions  et ses difficultés au sein du système pénal … 

Rob Mawby, University of LeicesterAnne Worrall, Keele University , « Doing probation work: identity in a criminal justice occupation » (Bratislava meeting, 25th October 2013)

¨Emerging themes included:

  • Biographical and motivational groupings
  • Computers and open plan offices
  • Long hours, office-bound
  • Police good, NOMS bad
  • No-one understands us
  • Loss of autonomy, desire to be creative
  • Job crafting and coping with turbulence
  • Feminisation?

« The square of Probation Work »: 

The square of probation work

 

Anne Worrall ‘Doing probation work: Identity in a criminal justice occupation’

(Audio file)

(PowerPoint) Worrall 251013

Conseiller d’insertion et de probation, Krieghund côtoie tous les jours des condamnés. Il raconte ses entretiens, bat en brèche les idées reçues sur le sens de la prison et défend les peines en milieu ouvert.

serievideo7Je ne suis ni philosophe, ni historien, ni psychologue, ni expert. J’ai ma culture personnelle, faite de lectures sans doute mal assimilées ; mes conceptions, mes avis, qui peuvent différer de ceux de mes collègues. Je ne prétends pas avoir la science infuse, et il se peut que parfois/souvent je me trompe. J’espère que l’on me corrigera avec respect et sans animosité, même si Internet étant ce qu’il est, j’en doute.

J’exerce un métier peu connu : conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation (CPIP). On commence à en parler dans les médias, mais surtout quand ça foire. Dans les reportages et films sur la prison, on est inexistants, malgré notre rôle que je crois important. Parler des choses qui fonctionnent, même plus ou moins bien, ce n’est pas la tradition en France

Davantage que ceux, de gauche, de droite ou prétendument apolitiques, qui critiquent sur Internet ou ailleurs la justice ou la police. C’est l’un ou l’autre : soit les flics sont des fachos, soit les juges sont des laxistes (mais jamais les deux en même temps). Il y a ceux qui condamnent sans pitié les délinquants et ceux qui les idéalisent, les plaignent ou les victimisent.

Quand on est confronté chaque jour à la réalité, on essaie d’avoir une position plus mesurée que Dédé du café du commerce, qui cause du dernier fait divers médiatisé entre deux ballons de rouge. Ou bien on devient plus cynique… Chacun sa personnalité.

Chapitres:

  1. Pour les délits sexuels, le taux de récidive est ridiculement faible
  2. Certains surveillants nous voient comme d’inutiles bisounours
  3. « Tant que la police m’avait pas fait souffler dans le ballon… »
  4. Pourquoi il buvait ? Sa copine l’avait quitté
  5. « Vous ne pensez pas que sans l’accident, il serait encore en vie ? »
  6. La prison ferme, c’est parfois plus facile qu’une mise à l’épreuve
  7. La droite « sécuritaire » a favorisé les remises en liberté
  8. Pour un handicapé, le bracelet électronique ?

Lire l’intégralité de l’article sur Rue 89

FRANCE CULTURE (18/12/2013) Prisons: quels accompagnements pour les détenus?

Matinée/débat passionnante avec :

  • Etienne NOEL Avocat pénaliste Auteur notamment de : Aux côtés des détenus. Un avocat contre l’Etat (avril 2013, François Bourin éditeur)  
  • Alain Laurent, Ecrivain, Philosophe

Partie 1:

FRANCE CULTURE , La chronique de Brice Couturier (18/12/2013) Priver de liberté n’est pas torturer…

Il y a deux scandales pénitentiaires français. Le premier est assez bien connu : c’est la surpopulation carcérale. Le second l’est moins, même s’il est la conséquence du premier : c’est l’inapplication des peines d’emprisonnement prononcées par les tribunaux.

 Partie 2 : Prisons : quel accompagnement pour les détenus ?   Reponse de Etienne NOEL et Alain Laurent à Brice Couturier


Les matins – Prisons : quel accompagnement pour… par franceculture

LE POINT (30/11/2013) Pourquoi la Suède ferme ses prisons

Quatre maisons centrales et une maison d’arrêt viennent de fermer en Suède. La raison ? Une « fréquentation » en chute libre. Selon un article du quotidien britannique The Guardian datant du 12 novembre, le nombre de personnes incarcérées en Suède a dégringolé de 6 % entre 2011 et 2012 alors que depuis 2004, la baisse était d’environ 1 % par an*. Et cette tendance devrait se poursuivre les deux prochaines années, a même pronostiqué Nils Oberg, directeur des services pénitentiaires et de probation du pays. Mais quel est donc le secret du système suédois ? (…)

Réduire les peines

Est-ce l’effet, décuplé ici, de la diminution générale de la délinquance observée dans les pays occidentaux depuis cinq à dix ans ? « L’expérience montre qu’il n’y a pas de relation directe entre le niveau de criminalité et la population carcérale, dans la mesure où il y a toute une série d’étapes procédurales entre l’acte délictueux et l’arrivée du condamné en prison », répond Norman Bishop, ancien chef du groupe pour les recherches et le développement au sein de l’administration centrale du Service suédois des prisons et la probation. (…)

Prévention

Modèle du genre, la Finlande, dont la population carcérale était quatre fois supérieure à celle de ses voisins scandinaves dans les années 1950, est parvenue à la ramener au même niveau que ces derniers. Ce résultat est le fruit d’une série de mesures, à commencer par l’abolition de cette très longue peine dénommée preventive détention réservée aux récidivistes coupables de vols et de faits graves de violences. Ce qui, en l’espace d’un an, a fait chuter le nombre de prisonniers de 90 %. La Finlande a aussi adouci son système de répression et multiplié les alternatives à l’incarcération, ce qui, de fait, a permis de réduire le nombre d’entrées en prison.

L’approche scandinave de la prévention a également sa place dans la diminution de la population carcérale. Dans ces pays, « la loi pénale est moins basée sur la peur que sur l’acceptation du caractère moralement blâmable de l’acte transgressif », note un rapport du National Research Institute of Legal Policy**. Cette appropriation de la loi par les justiciables fait naturellement écho à l’idée selon laquelle « la meilleure politique criminelle réside dans une bonne politique de développement social » basée sur la solidarité et la moralité sociale, mais aussi sur un ensemble de mesures de prévention telles que la vidéosurveillance ou le renforcement de la sécurité dans les commerces. (…)

Lire l’article complet sur le site du Point

Focus_miniSarah DINDO est directrice et chargée des publications de la section française de l’Observatoire International des Prisons.

Elle a coordonné et rédigé en 2007 l’étude « Sanctionner dans le respect des droits de l’homme, Les alternatives à la détention », dans le cadre de la Commission nationale Consultative des droits de l’Homme (CNCDH).

Nommée chargée de mission à la Direction de l’Administration Pénitentiaire (DAP) en 2009, Sarah DINDO achève en 2011 un rapport de recherche de 390 pages consacré à la probation en France, « Sursis avec mise à l’épreuve : une analyse des pratiques de probation».

Cette vaste étude sans précédent a vocation à être enfin publiée et nous avons souhaité rendre hommage à ce travail d’une qualité exceptionnelle. Le 19 octobre 2013, nous retrouvions Sarah DINDO pour un entretien de deux heures au cours duquel elle nous faisait part du contexte et de l’objectif de sa recherche ainsi que de ses observations lors de la phase d’enquête.

Focus sur une Recherche à contre-courant[1]

Voir également : Sarah DINDO,  « Sursis avec mise à l’épreuve : une analyse des pratiques de probation»

domiceLe terme « gestion de cas » serait apparu dans les années 1980 lorsque les États-Unis et le Royaume-Uni ont entrepris de soigner les malades mentaux dans la communauté, en dehors des institutions.

Dans les systèmes correctionnels, il qualifie plus généralement la mise en place d’« interventions » multiples pour des personnes (cas) qui présentent différents types de problèmes et soulèvent plusieurs types de questions. La gestion de cas se différencie d’une approche limitée à un « traitement » ou à une prise en charge individuelle, lesquels néanmoins peuvent faire partie de la liste des « interventions ».

Le Processus de gestion de cas

Pour la plupart des commentateurs, les activités conjuguées suivantes : habba

  • procéder à une évaluation en vue d’élaborer un plan,
  • faire le nécessaire pour exécuter ce plan et suivre sa mise en place, et
  • tirer le bilan du plan et le réviser,

… constituent le processus circulaire fondamental au cœur de la gestion de cas.

L’articulation de ce processus fondamental est envisagée de manière quelque peu différente par certains théoriciens et auteurs (voir la revue de la littérature ou la contribution de Beth Weaver pour la Conférence de Barcelone – en anglais) qui considèrent, par exemple, ‘le respect des obligations’ ou ‘la mise à exécution’ comme une activité séparée, ‘la préparation’ ou ‘le renvoi’ comme une étape préalable à l’évaluation, ou ‘l’induction’ ou ‘la surveillance’ comme une activité distincte de ‘la mise en œuvre’.

Dans le projet DOMICE, le terme ‘processus de gestion de cas’ renvoie au concept en 4 étapes le plus simple.

Tel que nous l’entendons, le gestionnaire de cas est responsable de ce processus, où qu’en soit le délinquant dans son parcours correctionnel. Cette mission peut être assumée successivement par différentes personnes selon l’étape ou la tâche. Il arrive parfois qu’on ne sache pas très bien qui est le gestionnaire ni même s’il y en a un.

Retrouvez l’intégralité du projet domice sur www.cepprobation.org