Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
Header

Communiqué de presse de Christiane Taubira, Garde des sceaux, ministre de la Justice

serievideo7Christiane Taubira, Garde des sceaux, ministre de la Justice, s’est rendue aujourd’hui à la rencontre des  personnels du service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) à Melun.

Cette visite s’inscrit dans le cadre la préparation de la réforme pénale, que la ministre soumettra dans les prochains jours au conseil d’Etat, en vue d’une présentation en conseil des ministres en septembre, et illustre le rôle majeur des SPIP dans l’efficacité de la politique pénitentiaire.

Les quatre premiers articles du projet de loi mettent en avant le service public pénitentiaire et notamment le SPIP.  Les missions d’insertion et de probation sont intégrées dans les missions régaliennes de la direction de l’administration pénitentiaire. Elles occupent désormais une place prépondérante dans la capacité de l’administration pénitentiaire, non seulement à surveiller le détenu, mais aussi à préparer sa réinsertion sociale, seul rempart contre la récidive et la surpopulation carcérale.

 

Mais au-delà de la loi, c’est l’organisation même du travail pénitentiaire qui sera revisitée pour accompagner cette réforme. Aussi la garde des Sceaux, ministre de la Justice, a-t-elle décidé d’annoncer  aujourd’hui les moyens supplémentaires immédiats qu’elle mobilise pour les SPIP :

  • Création de 300 emplois supplémentaires pour les SPIP dès 2014, qui viendront donc s’ajouter aux 63 postes déjà créés en 2013.
  • Rétablissement dès cette année d’un comité technique spécifique aux SPIP,  afin d’assurer au corps une visibilité spécifique  au sein de l’administration pénitentiaire
  • Installation d’un groupe de travail dès septembre sur les métiers du SPIP, ses pratiques, sa déontologie, ainsi que sur la formation.
  • Ouverture de consultations relatives à l’organisation de la Direction de l’Administration Pénitentiaire, notamment sur les différentes sous-directions de l’administration centrale.
  • Création d’un nouvel outil d’évaluation globale de la situation de la personne condamnée, élaboré avec les professionnels du secteur, pour remplacer  le diagnostic à visée criminologique (DAVC), plus adapté pour déterminer les axes d’interventions socio-éducatives.

Ces mesures immédiates permettront d’accompagner la mise en œuvre de la réforme pénale, afin de permettre de donner toutes ses chances à la lutte contre la récidive, de réduire le nombre de victimes et d’assurer le droit pour tous à la sécurité.

Lire les commentaires de Martine Herzog Evans à propos de ces annonces…

Parution de l’indispensable: « What works in offender rehabilitation: An evidence based approach to assessment and treatment » (Craig, L.A., Dixon, L., & Gannon, T.A – 2013) (à vos tirelires: 87€ quand même…)

offender_rehabilitationThis comprehensive volume summarizes the contemporary evidence base for offender assessment and rehabilitation, evaluating commonly used assessment frameworks and intervention strategies in a complete guide to best practice when working with a variety of offenders.

  • Presents an up-to-date  review of ‘what works’ in offer assessment and rehabilitation, along with discussion of contemporary attitudes and translating theory into practice
  • Includes assessment and treatment for different offender types across a range of settings
  • Internationally renowned contributors include James McGuire, James Bonta, Clive Hollin, Anthony Beech, Tony Ward, William Lindsay, Karl Hanson, Ray Novaco and William Marshall

Summary of chap6 (« Efficacy of Correctional Cognitive Skills Programmes »)

The growth in the use of cognitive skills programmes in correctional services can be directly traced to two areas of research. The first, which can be seen in the general context of the expansion of cognitive psychology in the 1980s, is found in a range of studies concerned with the cognitive functioning of offenders. This research highlighted a range of cognitive styles such as poor interpersonal problem solving, impulsivity and a lack of self-control, and limited perspective-taking skills, that are characteristic of some offenders. The development of reasoning and rehabilitation (RR) coincided with the second line of research which clarified ‘What Works’ in reducing offending. Guided by an enhanced understanding of ‘What Works’ and the associated Risk–Needs–Responsivity (RNR) model, there was an increase in interventions, often in the form of an Offending Behaviour Programme (OBP), aimed at improving offenders’ cognitive skills and ultimately reducing offending.

Voir l’aperçu sur googlebooks

Welcome to the first annual newsletter of COST Action (‘Offender Supervision in Europe‘: European Cooperation in Science and Technology)

We began our work on ‘Offender Supervision in Europe’ on March 27, 2012. This newsletter summarizes our progress during the first year of the Action. It includes brief resumes of the work of each of our four working groups, and an account of our first international conference at Liverpool Hope University on April 26-27, 2013. But first, a few words about why we set up the network and what it aims to achieve. The Action was created to address the neglect in existing social science research and scholarship of the emergence of ‘mass supervision’ (of ‘offenders’ in the community). In our proposal, we argued that, as well as representing an important analytical lacuna for penology in general and comparative criminal justice in particular, the neglect of supervision meant that research has not delivered the knowledge that is urgently required to engage with political, policy and practice communities grappling with delivering justice efficiently, effectively and legitimately. The Actionaims to remedy these problems by facilitating cooperation between institutions and individuals in different European states (and with different disciplinary perspectives) who are already carrying out research on offender supervision or, in the case of early stage researchers, are attracted to that field.

http://www.offendersupervision.eu/wp-content/uploads/2013/06/OSE-Newsletter-final.pdf

Pr Natacha Brunelle, Dept de psychoéducation (Ottawa):  L’intégration des services pour les personnes judiciarisées ayant des problème de toxicomanie : la parole aux clients.

Cette conférence a été présentée dans du cadre du Séminaire du RISQ (Recherche et intervention sur les substances psychoactives – Québec) sur la toxicomanie et le traitement sous contrainte qui a eu lieu le jeudi 21 février 2013 à Montréal.

Le plan d’exécution de la sanction (PES)

Dans la loi

Conformément à l’article 75 CPS, l’exécution de la peine privative de liberté doit améliorer le comportement social de la personne détenue, en particulier son aptitude à vivre sans commettre d’infractions, en développant sa capacité à respecter la loi.
Cela étant, l’autorité de placement dans le cadre d’une planification de l’exécution des sanctions pénales ou de l’exécution anticipée de ces dernières et les directions d’établissement mettent en place un plan d’exécution de la sanction (ci-après le PES) au sens de l’art. 75 ch. 3 et de l’art. 90 al. 2 CPS.

Le PES est élaboré par l’établissement avec la participation de la personne condamnée ou avec son représentant légal, dans un délai relativement court, sur la base de la planification de l’exécution de la sanction pénale. Il est actualisé selon les besoins et les circonstances.

Ce plan porte notamment sur :

  • l’assistance et/ou les mesures d’encadrement offertes
  • la possibilité de travailler et d’acquérir une formation ou un perfectionnement
  • la réparation du dommage
  • les relations avec le monde extérieur
  • la préparation à la libération
  • le retour au pays (le cas échéant)

(suite…)

41mujsMC0vL._AA160_Pour nombre de personnes, prévenir la criminalité est un voeu pieux, ou doit nécessairement impliquer un durcissement du système pénal. Ainsi, il n’est pas rare d’entendre : la justice est trop laxiste ! Les États qui misent sur des sanctions très sévères, telles que la neutralisation à vie, voire la peine capitale, ne sont toutefois pas parvenus à abaisser sensiblement leurs niveaux de criminalité, bien au contraire. S’il vaut mieux prévenir que réprimer, quelles sont alors les approches préventives les plus prometteuses ? Quels sont les principaux acteurs susceptibles de les mettre en œuvre ? Quels sont les outils nécessaires pour les mener à bien ? Quels sont les défis auxquels la prévention de la criminalité est confrontée ? Pourquoi peine-t-elle à gagner ses lettres de noblesse ? Cet ouvrage se propose d’étayer ces interrogations et d’en soulever les enjeux, notamment à l’aune d’exemples concrets.

Née en 1977 à Danvers, dans l’État du Massachusetts (USA), Manon Jendly est docteure en droit de l’Université de Neuchâtel (2005). Récipiendaire d’une bourse du Fonds national suisse de la recherche scientifique, elle se frotte à la criminologie dans le cadre d’un stage postdoctoral au sein du Centre international de criminologie comparée (CICC) de l’Université de Montréal. Par la suite, elle intègre comme analyste et responsable de projets le Centre international pour la prévention de la criminalité (CIPC), une organisation non- gouvernementale affiliée au réseau des instituts des Nations Unies sur la prévention du crime et la justice pénale…

Voir « Prévenir la criminalité: oui mais comment » sur Amazon 

PAGRED

juin 3rd, 2013 | Publié par EL dans DESISTANCE | OUTILS | PROBATION - (0 Commentaire)

Processus Actif de Gestion du Risque et d’Encouragement à la Désistance (PAGRED)

Service de Probation de Fribourg (CH)

La mise en place, fin 2011, d’un processus intitulé PAGRED (Processus Actif de Gestion des Risques et d’Encouragement à la Désistance) et son implémentation dans le quotidien du secteur s’est faite en douceur, apportant une plus-value certaine dans la qualité des interventions et une sécurité accrue dans le suivi et la gestion des dossiers par le Service (cf. Evénements particuliers). Cette procédure a été appliquée à ce jour à 58 % des dossiers et a permis d’identifier 20 personnes dont le suivi en milieu ouvert nécessite une « vigilance accrue » soit le 19 % des mandats traités.

Voir rapport d’activité 2012 des services de probation de Fribourg

Depuis plusieurs années, le projet de développer une approche centrée sur la gestion du risque a pris forme. Le 10 janvier 2011, nous éditions une procédure interne ad hoc établissant la structure de base de PAGRED. Ce processus est entré en fonction à la fin juin 2011 et depuis lors continue d’être adapté et développé au fur et à mesure des évolutions scientifiques dans le domaine et des expériences effectuées sur le terrain.

Ce processus de suivi actif se subdivise en 4 phases distinctes qui s’appliquent à l’ensemble des situations qui nous sont confiées :

  1. Une phase administrative de consitution et d’enregistrement des nouveaux mandats.
  2. Une phase d’étude du dossier et de 1er contact avec le client.
  3. Une phase collective de priorisation du dossier et de mise en évidence des principaux axes de travail et objectifs spécifiques du mandat.
  4. Une phase d’application du mandat différenciée selon les priorités.

Le sens de ce processus ne s’arrête pas à une évaluation des risques ou de la dangerosité que présente telle ou telle situation, mais il s’agit bien d’assurer un suivi probatoire actif, collectif, dynamique qui soit orienté sur la gestion et la diminution des risques identifiés et sur le soutien au processus de désistance…

Presentation_selon_standards_CE_F1.docx

PAGRED Presentation_selon_standards_CE_F1