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Échelle d’anxiété sociale de Liebowitz

Traduction : Lepine.
Révision et validation française :Yao et al. 1999.
L’échelle de Liebowitz mesure les symptômes de phobie sociale.

Dépouillement et interprétation du score
Total (de 0 à 72): additionner tous les items de la colonne « Évitement ».

Cette classification, dans la version française, diverge légèrement de celle de Liebowitz.
Dans la version américaine de l’échelle, l’item 21 a été coté « P » (performance), ce qui représente de toute évidence une erreur. La version française utilisée pour l’étude de validation
(Yao et al., 1999), a considéré l’item 21: « Essayer de “draguer” quelqu’un » comme un item d’interaction sociale « S ».
Ce qui donne, finalement, le même nombre d’items « S » et d’items « P » pour l’ensemble de l’échelle : douze items d’interaction sociale et douze items de performance.

Pour le score total (à partir des études anglophones) :

  • Phobie sociale modérée : 56-65
  • Phobie sociale marquée : 65-80
  • Phobie sociale sévère : 80-95
  • Phobie sociale très sévère : plus de 95

Validation
Avec l’échelle de phobie sociale du questionnaire des peurs de Marks et Matthews, c’est
l’échelle la plus utilisée et la mieux validée en français ou en anglais.

LIEBOWITZ-5°-ÉCHELLE-DANXIÉTÉ-SOCIALE

le ZAN-BPD : SRV (Zanarini Rating Scale for Borderline Personality Disorder)

La Zanarini Rating Scale for Borderline Personality Disorder (ZAN-BPD) est un outil diagnostique standardisé pour évaluer la sévérité des symptômes du TPB (trouble de la personnalité borderline), développé par le Dr Mary C. Zanarini, une spécialiste reconnue dans le domaine du TPB.
L’échelle ZAN-BPD permet de :
  • Diagnostiquer la présence du trouble borderline selon les critères du DSM.

  • Évaluer l’intensité des symptômes sur une courte période (généralement les 2 semaines précédentes).

  • Suivre l’évolution clinique dans le temps, notamment en contexte de recherche ou de suivi thérapeutique.

La version auto-évaluée, ZAN-BPD-SRV, sortie en 2015, permet aux patients de noter eux-mêmes leurs symptômes sur une semaine.
Elle comprend neuf items, chacun correspondant à un critère du DSM-IV pour le TPB, notés de 0 (aucun symptôme) à 4 (symptômes graves), donnant un score total de 0 à 36.

Score total: 0 (aucun symptôme) à 36 (sévère dans toutes les catégories)

Elle inclut aussi des scores sectoriels pour les domaines affectif, cognitif, impulsif et interpersonnel.

Contenu des items évalués

Les items évaluent des dimensions clés du TPB :

  1. Peurs d’abandon réelles ou imaginées

  2. Relations interpersonnelles instables

  3. Image de soi instable

  4. Impulsivité (ex : dépenses, sexualité, toxicomanie)

  5. Comportements suicidaires et automutilations

  6. Instabilité émotionnelle / réactivité de l’humeur

  7. Sentiments chroniques de vide

  8. Colère intense ou inappropriée

  9. Idéation paranoïde transitoire ou dissociation sévère liée au stress

Utilisation

  • Entretien semi-structuré mené par un clinicien formé.

  • Adapté pour les études longitudinales, cliniques et de recherche.

  • Peut être utilisé pour évaluer la réponse au traitement ou la progression naturelle de la maladie.

Avantages

  • Spécifiquement conçu pour le trouble borderline.

  • Permet une quantification des symptômes.

  • Facile à administrer et reproductible.

  • Bonne sensibilité au changement clinique.

PANSS (Positive and Negative Syndrome Scale)

Un  diagnostic de  schizophrénie repose sur une évaluation clinique, qui évalue la présence de symptômes caractéristiques de la schizophrénie, tels que :
  • Symptômes positifs : Hallucinations (souvent auditives), délires, pensée désorganisée.
  • Symptômes négatifs : Aplasie émotionnelle, anhédonie, retrait social.
  • Symptômes cognitifs : Troubles de la mémoire, de l’attention, des fonctions exécutives.
  • Durée : Les symptômes doivent persister pendant au moins 6 mois, avec au moins 1 mois de symptômes actifs.
  • Exclusion : Les symptômes ne doivent pas être attribuables à une autre condition (ex. : trouble bipolaire, usage de substances, lésions cérébrales).

Certains questionnaires et échelles comme la PANSS sont utilisés pour évaluer les symptômes, faciliter le dépistage ou soutenir le diagnostic.

L’échelle PANSS est l’outil le plus utilisé pour évaluer les symptômes de la schizophrénie. Elle mesure 30 items répartis en trois sous-échelles : symptômes positifs (7 items), symptômes négatifs (7 items) et psychopathologie générale (16 items).
Utilisation : Administrée lors d’un entretien semi-structuré. Elle aide à confirmer la présence de symptômes psychotiques et à évaluer leur sévérité.
Exemple : Évalue l’intensité des délires, des hallucinations, du retrait social ou de la désorganisation de la pensée.

Il peut également être trés utile d’utilser des outils de dépistage précoce, pour reperer les signes prodromiques (signes précoces avant un épisode psychotique complet) de la maladie, chez des personnes à risque de psychose ou présentant des symptômes prodromiques :

C’est le cas du trés interessant PQ-16:

PQ-16 (Prodromal Questionnaire – 16 items) :

Il s’agit d’un questionnaire court d’auto-évaluation conçu pour dépister les symptômes prodromiques de la psychose, comme des expériences perceptives inhabituelles, des pensées paranoïdes ou des difficultés cognitives.
Utilisation : Utilisé dans des populations à risque (ex. : jeunes adultes avec antécédents familiaux ou symptômes légers). Un score élevé indique un besoin d’évaluation clinique approfondie.

Le PQ-16 vise à repérer les personnes qui présentent des symptômes perceptifs ou cognitifs inhabituels (hallucinations légères, idées de référence, etc.) afin de déterminer si une évaluation plus approfondie est nécessaire.

Structure :

Le questionnaire contient 16 questions à choix dichotomique (oui/non), centrées sur des expériences psychotiques ou quasi-psychotiques, telles que :

  • Avoir entendu des voix que les autres ne peuvent pas entendre

  • Se sentir observé sans raison

  • Croire que certains événements sont spécialement destinés à soi

  • Difficultés de concentration ou confusion mentale inhabituelle

Pour chaque réponse « oui », un niveau de détresse associé à cette expérience est souvent évalué sur une échelle de 1 à 4 (non systématiquement dans toutes les versions).

Exemple de question :
  • « Entendez-vous parfois des voix ou des sons que d’autres ne semblent pas entendre ? »
  • « Vous est-il arrivé de penser que des gens pouvaient lire dans vos pensées ? »
  • « Avez-vous eu l’impression que les choses autour de vous n’étaient pas réelles, comme dans un rêve ? »

Durée : environ 5 à 10 minutes

  • Suivi : un score élevé nécessite généralement une évaluation clinique approfondie, souvent avec une entrevue comme le SIPS (Structured Interview for Prodromal Syndromes) ou le CAARMS (Comprehensive Assessment of At-Risk Mental States).