Kelly Hannah-Moffat (2010) Actuarial Sentencing: An “Unsettled” Proposition
(For Sept 2010 – University at Albany Symposium on Sentencing)
Kelly Hannah-Moffat, University of Toronto
Actuarial risk has both supporters and detractors who argue “against prediction” (Harcourt, 2007), cautioning law and policy makers about some of the assumptions and ambiguities of actuarial technologies. To what end could risk assessments be jurisprudentially relevant to sentencing for judges concerned with crime prevention, recidivism and effective interventions? In this context, a probabilistic statement of risk and systematic weighing of risk factors may help a judge craft a sentence and apply meaningful conditions. New risk configurations inherent in tools like the LSI are important not only for theorizing the concept of risk, but also for understanding new and evolving penal strategies (Maurutto and Hannah-Moffat, 2006). (…)
Il convient également de signaler l’existence, dans la plupart des pays considérés, de cours de formation professionnelle rattachés aux universités ou aux diverses administrations intéressées. C’est ainsi que l’Université de Londres et de nombreuses autres universités britanniques ont organisé un enseignement d’«extension» destiné notamment aux policiers et aux assistants sociaux. De leur côté, le Home Office et le Scottish Home Department s’occupent de la formation des fonctionnaires de probation, du personnel de police, de celui des prisons, des Borstal Houses et des approved schools. En Belgique, on signale l’existence d’un enseignement de la criminologie dans les écoles d’infirmières et de service social. En France, il existe une école pénitentiaire, des écoles de police et des écoles d’éducateurs, organisées par les administrations compétentes, où des rudiments de criminologie sont enseignés. Il en est de même en Italie, où l’on trouve une école supérieure de police scientifique ainsi qu’une école et des cours de perfectionnement à l’intention des assistants sociaux. Aux États-Unis, l’instruction du personnel de la police et des services pénitentiaires est organisée dans les universités, le plus souvent dans des divisions séparées (école de Berkeley en Californie, notamment). Un enseignement est également prévu pour les travailleurs sociaux. En Suède, enfin, on trouve un institut pour assistants sociaux à Göteborg, avec des cours de psychiatrie judiciaire et de criminologie juvénile.
Auteur de plusieurs ouvrages sur la criminalité, Bernard Harcourt ne craint pas d’aller à contre-courant de théories consensuelles. Dans « L’illusion de l’ordre. Incivilités et violences urbaines. Tolérance zéro ? », il démonte la fameuse thèse des « Broken windows » (ou tolérance zéro) appliquée par l’ancien maire de New York Rudi Giuliani dès le milieu des années 90. « Personne n’a jamais pu démontrer le prétendu lien qui existe entre les petits crimes et désordres et la grande criminalité. Cette thèse ne tient pas la route ». Il affirme, statistiques à l’appui, que la tolérance zéro n’a eu aucun impact réel sur l’évolution de la criminalité à New York. Entre 1991 et 1998, les taux d’homicides et de vols ont respectivement baissé à New York de 70% et de 60%. Remarquable. Sauf que ces taux ont baissé dans des proportions identiques dans les autres métropoles américaines que sont Houston, San Diego, Boston ou Los Angeles.
« Comment expliquer qu’à L.A. les taux respectifs ont diminué de 60 et de 61% alors que la police était à cette époque complètement dysfonctionnelle, corrompue et déstabilisée par l’affaire Rodney King (lynchage d’un noir par la police). « La théorie des « broken windows » n’est qu’un formidable coup médiatique orchestré par Rudy Giuliani », affirme Bernard Harcourt.
Martin Killias, André Kuhn, Marcelo F Aebi (2012) Précis de criminologie (f. d. Schweiz)
Parution de l’excellent manuel suisse de criminologie (600 pages !)… Avis aux amateurs!
Ce texte introductif offre une synthèse de l’évolution de la criminalité sur les deux derniers siècles. Il expose les principes des recherches empiriques sur le crime et la réaction sociale et résume les connaissances sur bon nombre de thèmes d’actualité. La criminalité a-t-elle réellement augmenté? Pourquoi les jeunes sont-ils plus souvent impliqués dans la délinquance? Combien de femmes sont-elles victimes de violences? Quel sont les taux de récidive? Quelle est l’utilité des peines? Des peines dites « alternatives » seraient-elles plus efficaces que la prison?
Toutes ces questions sont abordées à la lumière de l’état des connaissances au niveau international. La nouvelle édition – entièrement remaniée, désormais par trois auteurs – offre au lecteur une synthèse des recherches publiées ces dernières années en Suisse et à l’étranger. Etudiants, praticiens et journalistes y trouveront un aperçu des connaissances en matière de violence, de criminalité et de prévention.