Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
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Pierrette PONCELA (2000) Les prisons et la peine

Conférence de l’UTLS

LES PRISONS ET LA PEINE

Le point de départ de notre réflexion sera la flambée d’intérêt pour cette forme de peine que sont les prisons. – Quelle(s) signification(s) peut-on lui donner ? – Est-ce une mise en question du sens de la peine elle-même ? – Sens pour qui ? – Sens par rapport à quoi ? – Est-ce un moment dans l’histoire de la prison, une sorte de crise de transformation de cette forme de peine ?

La réponse à ces questions permettra d’aborder les fondements du droit de punir, d’actualiser la pertinence de l’approche foucaldienne en termes de rationalités punitives et de proposer une réflexion d’ensemble sur le thème de la sanction à inscrire dans une économie politique du droit pénal.

Emission « Le bien commun » avec B. HARCOURT et Gilles Chantraine (01 Avril 2006)

http://www.bernardharcourt.com/audio/04-01-06-le-bien-commun.mp3

 

23 Avril 2008, Emission « le bien commun »

Bernard Harcourt interviewé par Antoine Garapon

La dangerosité, écrivait il y a plus de 25 ans Robert Castel dans un livre prémonitoire intitulé « La gestion des risques » ; la dangerosité, écrivait-il, est cette notion mystérieuse, qualité immanente à un sujet mais dont l’existence reste aléatoire puisque la preuve objective n’en est jamais donnée que dans l’après-coup de sa réalisation. Le diagnostic qui est établi est le résultat d’un calcul de probabilité ; la dangerosité ne résulte pas d’une évaluation clinique personnalisée, mais d’un calcul statistique qui transpose aux comportements humains les méthodes mises au point par l’assurance pour calculer les risques. D’où une nouvelle science (et retenez bien ce mot) : la science actuarielle. Dans le cadre d’une série d’émissions que Le Bien Commun consacre au changement de paradigme pénal actuel qui se manifeste entre autres par la rétention de sûreté, j’ai le plaisir d’accueillir ce matin un des meilleurs spécialistes de cette criminologie actuarielle en la personne de Bernard Harcourt. Bernard Harcourt est professeur à l’Université de Chicago, professeur de sociologie et de criminologie. Il n’est pas juriste — je tiens à le préciser pour nos auditeurs — et, après un certain nombre d’ouvrages dont certains ont été traduits en français, il a publié en 2007 un livre intitulé « Against Prediction. Profiling, Policing and Punishing in an actuarial Age ». Bernard Harcourt, bonjour. Est-ce que vous pourriez résumer pour un auditeur français à qui ce mot est un petit peu étranger en quoi consiste, et surtout comment est née cette idée d’une criminologie actuarielle ?

http://www.bernardharcourt.com/audio/apr-08-biencommun.mp3

AJ pénal (24/02/2012) Prévenir la récidive, évaluer la dangerosité

L’AJ pénal propose dans son numéro de février 2012 un dossier intitulé « Prévenir la récidive, évaluer la dangerosité », composé des articles suivants :

La récidive : de quelques paradoxes et incohérences, par V. Tellier-Cayrol  ;
« La dangerosité : encore et toujours… », par F. Fiechter-Boulvard  ;
« L’expertise psychiatrique, ses pièges, ses limites… », par P. Jusseaume  ;
Outils d’évaluation : sortir des fantasmes et de l’aveuglément idéologique, par M. Herzog-Evans 
Prédictibilité du comportement : neuro-sciences et neuro-mythes, par A. Aubert et E. Coudret .

Steve Jacob et Nathalie Schiffino, Politique et Sociétés, vol. 26, n° 2-3, 2007, p. 45-72. « Docteur Folamour apprivoisé ? : les politiques publiques du risque »

http://www.erudit.org/revue/ps/2007/v26/n2-3/017663ar.pdf

 

Steve Jacob(2009) Opération chloroforme ou la réinvention de l’État rationnel : l’évaluation et les données probantes

Revue: Criminologie, Volume 42, numéro 1, printemps-été 2009, p. 201-223

Département de science politique, Université Laval, Laboratoire de recherche sur la performance et l’évaluation (PerfEval)

Steve.Jacob@pol.ulaval.ca

Résumé

L’évaluation de politiques ou de programmes s’est enracinée dans les pratiques de la gestion publique contemporaine. Dans le présent article, nous décrivons les multiples finalités poursuivies par l’évaluation (ex. : production d’information, amélioration des programmes, alimentation du débat démocratique) et les principaux débats qui animent la communauté des évaluateurs. Parmi ces débats, celui sur le courant de la décision fondée sur des données probantes est l’un des plus récents et des plus vifs. Les principales tensions portent sur la hiérarchisation des connaissances évaluatives, l’utilisation contrainte des connaissances et la volonté d’homogénéiser la pratique évaluative. En observant ces développements, nous constatons également une résurgence de la rationalisation des processus de prise de décisions et des principes de gestion publique qui semblent être en décalage avec les aspirations de la population à plus de participation et de transparence. Dans le présent article, nous présentons également les défis auxquels sont confrontés les décideurs et les gestionnaires publiques face à la réinvention de l’État rationnel.

Mots-clés : Évaluation de programmes, hiérarchisation des connaissances, rationalisation de la prise de décisions

http://www.erudit.org/revue/crimino/2009/v42/n1/029813ar.pdf

FRANCE CULTURE (10.06.2009) Emission « Le bien commun »: La criminologie est-elle une science?

L. VILLERBU

Il n’y a pas, en France, de formation universitaire en criminologie, contrairement à de nombreux pays européens. C’est pourquoi une polémique a récemment fait rage à propos de la nomination d’une personnalité controversée, proche du président de la République, à une chaire de criminologie au CNAM. D’un côté la criminologie est suspectée d’être moins une science que de servir une idéologie, mais de l’autre, son absence laisse les praticiens au dépourvu. Comment alors appréhender la criminologie et quelle place occupe-t-elle en France?

 Invité(s) :

Yves Cartuyvels
Loïck Villerbu

http://psychocriminologie.free.fr/wp-content/uploads/audio/la_criminologie_LE%20BIEN%20COMMUN%2010.06.2009.mp3