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Un pédophile abstinent est une personne qui ressent une attirance sexuelle envers les enfants, mais qui choisit de ne pas agir sur cette attirance en s’abstenant de tout comportement sexuel impliquant des mineurs. Cette abstinence peut inclure l’évitement de contacts sexuels avec des enfants ainsi que la non-consommation de pornographie enfantine. Ce terme est souvent évoqué dans des contextes psychologiques ou thérapeutiques, notamment dans le cadre de la prévention des abus sexuels sur les enfants.
  • Définition claire : La pédophilie désigne une attirance sexuelle pour les enfants, généralement avant la puberté. L’abstinence, dans ce cas, signifie que la personne reconnaît ses pulsions mais s’engage activement à ne pas les concrétiser, que ce soit par des actes physiques ou par la consommation de contenus illégaux.
  • Motivations : Ce choix peut être guidé par des raisons personnelles (morale, peur des conséquences), légales (éviter des sanctions) ou par un accompagnement thérapeutique visant à contrôler ces attirances sans nuire à autrui.
  • Exemples de prise en charge : Des initiatives, comme le programme « Dunkelfeld » en Allemagne, offrent un soutien aux individus pédophiles qui souhaitent rester abstinents. Ces programmes proposent des thérapies pour gérer les pulsions et réduire les risques d’actes répréhensibles.
  • Distinction importante : Il est essentiel de différencier les pensées ou attirances (qui ne sont pas punissables par la loi tant qu’elles restent internes) des actions (qui sont illégales et nuisibles). Un pédophile abstinent se situe dans cette zone où les pulsions existent mais ne se traduisent pas en comportements.

Le programme« Custody-based Intensive Treatment (CUBIT) »est un programme de traitement intensif pour les délinquants sexuels à risque modéré àé levé, mise en œuvre par les Services correctionnels de Nouvelle-Galles du Sud (NSW) en Australie.
Il cible ceux à risque modéré à élevé et vise à les aider à ne pas récidiver après leur libération, en fournissant un traitement intensif pendant l’incarcération. Le programme est géré par Corrective Services NSW, une division du Département de la Justice et des Communautés, et s’inscrit dans une stratégie plus large de réduction de la récidive et de réintégration des délinquants.
Structure et séances
Le programme dure environ 10 mois, avec des sessions hebdomadaires. Une étude mentionne que des changements ont été apportés en 2005, notamment l’adoption d’un format de groupe « ouvert » (rolling group) plutôt que « fermé », permettant une flexibilité accrue et une réduction des taux d’abandon (les participants peuvent rejoindre ou quitter le groupe à des moments différents, favorisant une continuité dans le traitement.)
Une publication académique de 2008 par Jayson Ware et David A. Bright, intitulée « Evolution of a Treatment Programme for Sex Offenders: Changes to the NSW Custody-Based Intensive Treatment (CUBIT)« , mentionne que le programme a évolué pour mettre l’accent sur les caractéristiques positives des thérapeutes, en s’éloignant d’une livraison trop « manualisée » de la thérapie cognitivo-comportementale. Cela suggère une approche plus relationnelle, où la dynamique entre le thérapeute et le participant joue un rôle clé, en complément des techniques standardisées.
Efficacité et résultats
Plusieurs études ont évalué l’efficacité de CUBIT, avec des résultats variés :
  • Une étude de 2016 par le Bureau de recherche et de statistiques sur le crime (BOCSAR), intitulée « Does the Custody-based Intensive Treatment (CUBIT) program for sex offenders reduce re-offending? » (Does the Custody-based Intensive Treatment (CUBIT) program for sex offenders reduce re-offending?), a examiné 386 délinquants masculins libérés entre 2000 et 2010. Elle a trouvé que les participants ayant complété CUBIT avaient une récidive générale réduite de 13 points de pourcentage par rapport aux non-participants, mais aucun impact significatif n’a été observé sur la récidive pour des infractions sexuelles spécifiques.
  • Une autre source, un article datant de 2018, mentionne qu’une étude de 2016 a révélé que 12 % des participants ayant complété CUBIT ont commis une infraction sexuelle prouvée dans les cinq ans suivant leur libération, contre 25 % des personnes éligibles mais n’ayant pas participé (Sentencing Options for Sex Offenders (NSW)).
Ces résultats soulignent une complexité dans l’évaluation de l’efficacité, avec des divergences selon les méthodologies et les types de récidive étudiés. La recherche semble pencher vers une réduction de la récidive générale, mais l’impact sur les récidives sexuelles reste incertain, ce qui reflète les défis inhérents à l’évaluation des programmes de traitement des délinquants sexuels.
Évolution et adaptations
Le programme CUBIT est un effort significatif pour traiter les délinquants sexuels à risque élevé en NSW, avec des indications qu’il réduit la récidive générale, bien que son impact sur les récidives sexuelles reste débattu. Les séances incluent probablement des thérapies de groupe et des éducations, mais les détails précis manquent dans les sources publiques. Le cadre théorique semble s’appuyer sur des approches cognitivo-comportementales, avec des adaptations récentes pour améliorer l’engagement. Pour une description complète, il serait nécessaire de consulter les documents officiels ou de contacter les Services correctionnels de NSW.

Pour aller plus loin:

De la difficulté d’évaluer les programmes… 

Syndey morning Herald: « Il leur a simplement dit « ce qu’ils voulaient entendre » : doutes sur la réussite d’un programme destiné aux délinquants sexuels à haut risque »

« Keith Charles Thorne avait déjà passé des années en prison pour avoir agressé sexuellement un jeune homme sous la menace d’un couteau lorsqu’il en a attiré un autre dans un cimetière du nord de la Nouvelle-Galles du Sud en lui promettant de fumer de l’herbe.

Il avait suivi des centaines d’heures de thérapie de groupe dans le cadre du Custody-based Intensive Treatment program (CUBIT), un programme destiné aux délinquants sexuels à risque modéré ou élevé, avant sa sortie de prison en 2003.

Mais comme il l’a admis après avoir abusé sexuellement du jeune homme dans le cimetière, il avait simplement dit aux psychiatres « ce qu’ils voulaient entendre ».

Thorne s’était joué d’un programme thérapeutique controversé qui, depuis près de vingt ans, aide à déterminer si les violeurs et les pédophiles sont remis en liberté.

Les personnes qui s’inscrivent à CUBIT ont plus de chances d’être libérées sur parole, a déclaré Peter Severin, commissaire de l’administration pénitentiaire, à un tribunal cette année.

L’administration pénitentiaire affirme que ce programme, qui coûte 1,4 million de dollars par an, est la meilleure pratique au monde et qu’il s’appuie sur des données probantes issues de méta-études internationales de grande envergure.

Mais il n’est pas certain qu’un traitement psychologique de ce type puisse réformer un délinquant sexuel.

« Si seulement c’était vrai, mais c’est fantaisiste », déclare le psychiatre judiciaire Jeremy O’Dea.

En mai, l’auditeur général de la Nouvelle-Galles du Sud a constaté l’absence d’évaluations à l’appui des programmes de thérapie des services correctionnels.

L’année dernière, une étude sur les statistiques criminelles n’a trouvé « aucune preuve » que CUBIT réduisait la récidive sexuelle, critiquant les méthodes d’une étude précédente qui avait constaté une forte baisse.

Cette année, la Grande-Bretagne a supprimé ses thérapies de groupe actuelles après avoir constaté qu’elles augmentaient légèrement la récidive sexuelle, peut-être en raison de la normalisation des fantasmes déviants.

Par ailleurs, la revue médicale indépendante Cochrane n’a trouvé aucune preuve solide que les interventions psychologiques permettaient d’éviter la prison à un plus grand nombre de délinquants sexuels. En l’absence de nouveaux essais urgents pour tester l’efficacité des interventions, « la société se laisse séduire par un faux sentiment de sécurité en pensant qu’une fois l’individu traité, son risque de récidive est réduit », écrivent les auteurs de l’étude.

Dans le même temps, les détenus sont remis en liberté sous surveillance communautaire à condition de subir une « castration chimique », un titre accrocheur pour les suppresseurs de testostérone. Mais ces derniers ont également été attaqués pour manque de preuves et un opposant affirme que les juges ont été induits en erreur en croyant qu’ils fonctionnaient.

Les lacunes importantes de la recherche soulèvent une question troublante sur la politique du gouvernement : les délinquants sexuels libérés sont-ils traités mais inchangés ?

Deux études, deux histoires très différentes

La prison Long Bay de Sydney accueille CUBIT depuis 1999, gérant des dizaines de détenus à la fois dans des unités spéciales. Au cours de quatre séances par semaine, pendant neuf à douze mois, ils discutent avec des psychologues et entre eux de ce qui les a poussés à commettre des délits, de leurs problèmes d’alcool et d’autres drogues, et de leurs attitudes antisociales.

Ils apprennent les mécanismes d’adaptation et planifient la vie saine et responsable qu’ils pourraient mener à l’extérieur. Il s’agit d’une thérapie cognitivo-comportementale, du même type que celle utilisée pour traiter la dépression et l’anxiété, qui met l’accent sur la prévention des rechutes.

Deux études ont examiné CUBIT et ont donné des résultats très différents.

Une étude réalisée en 2010 par Corrective Services et évaluée par des pairs a révélé que les délinquants sexuels qui ont suivi le programme ont récidivé à un taux de 8 %. Selon l’outil statistique utilisé par les auteurs, ce taux est de 26 % pour les délinquants non traités présentant le même profil de risque.

Les résultats suggèrent un programme exceptionnellement réussi, qui sauverait de nombreux enfants, femmes et hommes de crimes horribles.

« Il s’agit certainement d’une première recherche prometteuse », déclare le coauteur David Bright, aujourd’hui professeur agrégé de criminologie à l’université Flinders.

M. Bright reconnaît les limites de son étude (notamment la petite taille de l’échantillon et la durée limitée du suivi) tout en affirmant qu’elle aboutit à la même conclusion que les méta-études internationales. Par exemple, une étude réalisée en 2002 par des chercheurs nord-américains a révélé une diminution de 28 % de la récidive chez les délinquants sexuels ayant bénéficié d’un traitement psychologique.

La deuxième étude sur CUBIT, publiée l’année dernière par le Bureau des statistiques et de la recherche criminelle de la Nouvelle-Galles du Sud, n’a rien trouvé qui ressemble à la baisse de 70 % enregistrée par la première étude. Elle n’a constaté aucune baisse.

La seconde étude a critiqué le profil de risque de la recherche des services correctionnels, qui est basée sur des échantillons canadiens et britanniques. Mais elle met en garde contre la possibilité de conclure fermement à l’inefficacité de CUBIT, compte tenu de la petite taille de son propre échantillon.

« BOCSAR a fait de son mieux dans les circonstances actuelles », déclare Danielle Matsuo, directrice des programmes nationaux de l’administration pénitentiaire.

Interrogée sur la supériorité de l’étude de l’administration pénitentiaire, Danielle Matsuo refuse de se prononcer, invoquant la difficulté de comparer des méthodologies « pommes et oranges ».

Elle affirme que CUBIT est basé sur « les meilleures preuves dont nous disposons » à partir de méta-études à grande échelle, permettant à de nombreux délinquants de changer d’attitude, et que les décisions de libération conditionnelle prennent à juste titre en compte la participation.

« Le simple fait d’incarcérer quelqu’un sans lui fournir de programmes et de services peut en fait avoir un effet plus préjudiciable, c’est-à-dire augmenter le risque qu’il court.

Il est notoirement difficile d’étudier la récidive des délinquants sexuels. Peu d’études de référence – essais contrôlés randomisés – ont été menées dans le monde. Le fait de priver les prisonniers de traitement pour créer un groupe de comparaison expérimental pose des problèmes éthiques.

De plus, contrairement à l’image du délinquant sexuel qui commet de nouveaux crimes dès qu’il en a l’occasion, le taux de récidive est faible par rapport à d’autres délits. Il est donc plus difficile de déceler des effets statistiquement significatifs.

Mais l’auditeur général de la Nouvelle-Galles du Sud, tout en constatant que les services correctionnels s’appuient sur des recherches internationales « solides », a demandé des réévaluations indépendantes de tous les programmes. « Les services correctionnels de la Nouvelle-Galles du Sud ne disposent pas de suffisamment de preuves pour démontrer que la participation à un programme réduit la récidive », indique le rapport.

Des psychopathes lisses qui fondent en larmes »

Plusieurs grands psychiatres légistes de la Nouvelle-Galles du Sud sont particulièrement critiques à l’égard des interventions purement psychologiques.

« L’industrie du traitement des délinquants sexuels, que je qualifie d’industrie, est comme le complexe militaro-industriel, elle a sa propre vie », déclare Olav Nielssen, maître de recherche à l’université de Sydney. « Je peux vous dire qui réussit bien dans CUBIT : les psychopathes lisses qui pleurent à chaudes larmes, qui peuvent faire semblant d’être contrits, qui font tous les devoirs et qui disent qu’ils sont désolés ».

Nielssen a beaucoup plus confiance dans les médicaments anti-libido « d’une efficacité redoutable», qu’il a prescrits à 20 ou 30 patients en plus de la psychothérapie traditionnelle.

Les services correctionnels soutiennent l’utilisation de médicaments anti-libido, destinés à réduire la libido des patients, pour un groupe sélectionné de délinquants à haut risque. Au cours de l’année écoulée, 15 prisonniers ont reçu le médicament Androcur, le seul disponible dans le cadre du programme de prestations pharmaceutiques.

Maurice van Ryn, l’ancien patron du fromage Bega emprisonné pour des délits de pédophilie, a déclaré à un médecin que les médicaments l’avaient libéré de ses pulsions sexuelles déviantes. « La tragédie de tout cela, c’est qu’on ne voit pas de publicités à la télévision [qui disent], si vous êtes ainsi [sexuellement attiré par les enfants], vous pouvez faire quelque chose pour y remédier », a-t-il déclaré.

Jeffrey Wayne Davie, un pédophile en série qui utilisait sa position chez les scouts pour cibler ses victimes, a accepté de commencer un cours.

En mai, le juge Stephen Rothman de la Cour suprême a autorisé Jeffrey Wayne Davie, qui présentait un « risque très élevé de récidive (sans médicaments) », à être remis en liberté dans le cadre d’une ordonnance de surveillance prolongée, à condition qu’il commence à prendre les médicaments un mois auparavant.

« En l’absence d’un traitement anti-libidineux efficace, la surveillance qui pourrait être exercée dans le cadre d’une OSE serait insuffisante pour atténuer suffisamment le risque associé à sa libération », a estimé le juge Rothman.

Mais les médicaments anti-libido ont aussi leurs sceptiques.

Une méta-analyse des études sur les délinquants sexuels juvéniles, publiée dans le British Medical Journal, a mis en évidence des « faiblesses majeures dans les preuves scientifiques » pour les interventions psychologiques et médicales.

L’étude Cochrane sur les médicaments anti-libido a révélé que les preuves d’une réduction de la récidive sexuelle étaient « rares » et « médiocres ».

Psychiatre légiste avec 25 ans d’expérience, O’Dea dit avoir traité plusieurs centaines de délinquants sexuels en Australie et à l’étranger avec des médicaments anti-libido.

« J’utilise l’exemple des eunuques, des anciens harems », dit-il. Les cheiks ne mettaient pas les eunuques à l’écart, ne leur donnaient pas un discours sévère et ne leur disaient pas : « Maintenant, je ne veux plus que vous vous mêliez des affaires de mes dames », mais ils les castraient. Ils les ont castrés ».

Selon M. O’Dea, l’étude Cochrane est bien connue pour son approche conservatrice, excluant presque toutes les recherches à l’exception des essais contrôlés randomisés.

Il cite des études sur la castration chirurgicale en Europe continentale datant de la première moitié du XXe siècle et un certain nombre d’études cliniques récentes qui suggèrent que les anti-libidons sont efficaces. Et puis, il y a sa propre expérience clinique.

J’ai vu de nombreux patients, en particulier lorsqu’ils prenaient des médicaments anti-libidinaux, dire : « Pour la première fois de ma vie, je suis libéré de ces pulsions sexuelles intrusives et pénibles et je me sens tellement mieux pour cela ».

Cependant, Chris Ryan, psychiatre à l’université de Sydney, affirme que les médecins sont particulièrement mal placés pour évaluer l’efficacité de leurs propres prescriptions, tandis que les études sur les médicaments anti-libido sont « presque universellement mauvaises ».

« Plusieurs juges ont été persuadés que cela garantirait la sécurité du public, alors qu’il n’y a aucune preuve à cet égard », déclare-t-il. « Je considère que ces praticiens induisent le tribunal en erreur.

Maggie Hall, avocate pénaliste et criminologue à l’université Western Sydney, estime que les médecins prescrivent un médicament aux effets secondaires parfois graves, notamment des problèmes de foie, sans disposer de preuves pour le justifier. « Je ne sais pas comment ils peuvent vivre avec le serment d’Hippocrate », dit Hall.

Les services correctionnels affirment qu’ils travailleront avec l’agence de statistiques BOCSAR pour réévaluer continuellement les programmes, y compris CUBIT.

De retour en prison pour l’agression du jeune homme dans le cimetière, Thorne a suivi pour la deuxième fois le programme qu’il avait manipulé auparavant, se présentant comme un participant « proactif ».

Mais après avoir replongé dans la drogue après sa libération en 2012, il a confié à un conseiller qu’il avait envisagé de commettre une agression sexuelle sur un autre homme.

Sa libération conditionnelle ayant été révoquée, Thorne a été renvoyé en prison. Il a réintégré la société avec des ordres de surveillance mis à jour en mars dernier – traité deux fois, sa réhabilitation n’est pas claire.

 

Le site internet VirPed, connu sous le nom de Virtuous Pedophiles, a pour objectif de fournir un soutien et des ressources aux personnes atteintes de pédophilie qui souhaitent mener une vie respectueuse de la loi et ne jamais nuire à des enfants. L’organisation vise à aider ces individus à gérer leur attraction sans compromettre le bien-être des enfants, tout en éduquant le public sur la nature de la pédophilie et en plaidant pour une meilleure prise en charge de santé mentale.

Voici les principales actions menées par le site :
  • Soutien par pairs : Le site propose un forum les pédophiles et les personnes attirées par les mineurs peuvent se soutenir mutuellement, partager leurs expériences et trouver du réconfort dans une communauté qui comprend leur situation.
  • Information et éducation : Il fournit des pages informatives sur divers sujets, comme des conseils pour les jeunes pédophiles, leurs partenaires et leurs thérapeutes, pour aider à comprendre et gérer l’attraction de manière sûre et éthique.
  • Éducation du public : L’organisation informe le public que la pédophilie ne signifie pas nécessairement commettre des crimes, travaillant à réduire la stigmatisation et à promouvoir une compréhension plus nuancée.
  • Plaidoyer pour la santé mentale : Ils militent pour une meilleure prise en charge de santé mentale, notamment pour les jeunes pédophiles, afin de prévenir tout acte délétère.
  • Soutien à la recherche : Virtuous Pedophiles soutient la recherche académique pour mieux comprendre la pédophilie, contribuant à développer de meilleurs traitements et stratégies de prévention.
  • Opposition à l’abus d’enfants : L’organisation s’oppose fermement à toute activité sexuelle entre adultes et enfants, ainsi qu’à la production ou utilisation de matériel pédopornographique, encourageant un comportement éthique et respectueux des lois.

Klaus M. Beier (2021)  Pedophilia, Hebephilia and Sexual Offending against Children, The Berlin Dissexuality Therapy (BEDIT)

Écrit par des experts en sexologie clinique, dont Klaus M. Beier (directeur du Prevention Project Dunkelfeld), ce livre propose une approche thérapeutique novatrice pour les personnes attirées sexuellement par des enfants ou des adolescents. Il s’appuie sur des décennies de recherche et sur le modèle développé à l’hôpital universitaire Charité de Berlin.

Principaux thèmes et concepts

  1. Distinctions cliniques :
    • Clarification des termes pédophilie (attirance pour les enfants prépubères) et hébéphilie (attirance pour les adolescents en puberté), avec une analyse des implications diagnostiques et légales.
    • Discussion sur la séparation entre désir (orientation sexuelle non choisie) et passage à l’acte (comportement criminel).
  2. Modèle BEDIT (Berlin Dissexuality Therapy) :
    • Thérapie axée sur la prévention primaire, visant à éviter le premier passage à l’acte ou la récidive.
    • Combinaison de méthodes :
      • Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) : Gestion des schémas de pensée et des déclencheurs.
      • Renforcement de l’empathie : Travail sur les conséquences des abus pour les victimes.
      • Stratégies de contrôle des impulsions : Techniques pour éviter les situations à risque.
      • Développement d’une sexualité adaptée : Encadrement pour rediriger les désirs vers des adultes consentants.
  3. Approche non stigmatisante :
    • Insistance sur l’importance de ne pas criminaliser les attirances non choisies, tout en responsabilisant les individus face à leurs actes.
    • Utilisation du concept de « dissexualité » pour décrire une orientation sexuelle problématique nécessitant un accompagnement.
  4. Données empiriques :
    • Résultats d’études montrant une réduction significative des risques de passage à l’acte chez les participants au programme BEDIT.
    • Analyse de cas cliniques pour illustrer les mécanismes thérapeutiques.

Contributions majeures

  • Modèle de prévention proactive : Contrairement aux approches purement punitives, le BEDIT mise sur l’intervention précoce, y compris pour les personnes n’ayant jamais commis d’infraction (Dunkelfeld).
  • Déstigmatisation : Le livre plaide pour une reconnaissance de la pédophilie/hébéphilie comme un trouble nécessitant une prise en charge médicale, et non uniquement une condamnation morale.
  • Outils pratiques : Protocoles thérapeutiques détaillés, questionnaires d’auto-évaluation et exemples d’exercices utilisés en séance.

 

Exemple d’exercice sur la restructuration cognitive des distorsions cogntives des délinquants sexuels

« La perception n’est jamais neutre. Elle est toujours influencée par nos expériences, souvenirs, nos schémas et notre personnalité. Les situations ne sont pas simplement perçues mais aussi interprétées, ce qui conduit à des pensées spécifiques (cognitions), des émotions, des réactions physiques et des impulsions comportementales, émotions, des réactions physiques et des impulsions comportementales.

En tant qu’élément de notre personnalité, la préférence sexuelle détermine également notre perception : Nous désirons ce que nous voyons quand nous voyons ce que nous désirons. Les mécanismes de notre perception des interactions avec les personnes qui correspondent à notre préférence sexuelle sont fondamentalement identiques chez tous les humains.

Pour les hommes pédophiles/hébéphiles, cela signifie (par analogie avec les hommes téléiophiles) qu’ils aspirent à des contacts émotionnels et sexuels avec des enfants qui les attirent sexuellement. Ils peuvent cependant avoir tendance à interpréter le comportement interactionnel des enfants comme l’expression d’un intérêt sexuel.
C’est principalement le cas lorsque les enfants font preuve d’une curiosité sexuelle naturelle et d’une propension à l’expérimentation. Dans ce contexte, la perception est donc faussée par la préférence sexuelle.

Il est important d’aborder ces distorsions (« voir les choses à travers des lunettes roses ») dans le cadre de la thérapie et de discuter des différents points de vue différents et alternatifs dans la perception des situations (« voir les choses clairement »).  Ce faisant, les perceptions problématiques individuelles des participants doivent être identifiées, examinées et modifiées. »

Restructuration cognitive_AICS_BEDIT

 

Le programme Troubled Desire, intégré au Prevention Project Dunkelfeld (PPD), est une initiative allemande pionnière visant à prévenir les abus sexuels sur mineurs en s’adressant aux personnes attirées sexuellement par les enfants. Son objectif principal est d’agir en amont du passage à l’acte, en offrant un soutien confidentiel et non judiciaire à ceux qui craignent de perdre le contrôle de leurs pulsions.

Le projet s’appuie sur une approche de santé publique, résumée par son slogan :
« Vous n’êtes pas coupable de vos désirs sexuels, mais vous êtes responsable de vos actes. De l’aide existe ! Ne devenez pas un délinquant. »

Public cible

  • Adultes attirés par les mineurs (incluant les adolescents), qu’ils aient ou non commis des infractions (zone dite Dunkelfeld ou « champ sombre », non détectée par la justice).
  • Les personnes souhaitant éviter de passer à l’acte ou récidiver.

Méthodes et outils

  1. Thérapie gratuite et anonyme :
    • Prise en charge par des professionnels (psychologues, médecins) via le Institut de Sexologie de l’Hôpital Universitaire Charité de Berlin.
    • Techniques utilisées : thérapie cognitivo-comportementale, gestion des émotions, renforcement de l’empathie envers les victimes, et stratégies de prévention des rechutes.
  2. Plateforme en ligne :
    • Informations scientifiques sur la pédophilie et les moyens de contrôler ses impulsions.
    • Auto-évaluation anonyme pour encourager une demande d’aide précoce.
    • Formulaire de contact sécurisé pour entamer un dialogue avec l’équipe.
  3. Campagnes de sensibilisation :
    • Destinées à réduire la stigmatisation et à promouvoir une recherche d’aide proactive (ex. : slogan « Vous aimez les enfants ? Parfois plus que vous ne le devriez ? »).

Points clés

  • Anonymat garanti : Aucune donnée personnelle n’est partagée avec les autorités, sauf en cas de risque immédiat pour un enfant.
  • Approche scientifique : Le programme est soutenu par des recherches cliniques montrant une réduction des risques de passage à l’acte chez les participants.
  • Accès libre : Financement public (Allemagne), permettant une prise en charge gratuite.
Le programme offre une gamme de services gratuits et anonymes, conçus pour garantir la confidentialité et encourager l’accès à l’aide. Voici un aperçu des principales fonctionnalités, basées sur les informations disponibles :
Fonctionnalité
Description
Auto-évaluation
Permet aux utilisateurs de s’auto-tester via une section dédiée (/en/your-online-session).
Chat avec thérapeutes
Service anonyme de chat avec des professionnels, disponible en anglais, allemand et espagnol (/en/chat-study/application
).
Contact par email
Possibilité de contacter des thérapeutes via email à info@troubled-desire.com (mailto:info@troubled-desire.com )
.
Base de connaissances
Couvre des sujets comme la pédophilie, l’hebephilie, le diagnostic et les qualifications, accessible via /en/knowledge-base
.
Minisérie « Beyond the Clouds »
Une série de 9 épisodes accompagnant les individus dans leurs luttes
.
L’anonymité est un pilier central, avec une politique stricte de non-stockage ni de partage de données personnelles, comme indiqué dans la section de confidentialité (/en/privacy). Cela vise à créer un « espace sûr » pour les utilisateurs, réduisant les barrières psychologiques à la recherche d’aide.

« TROUBLED DESIRE est un service de soutien gratuit destiné aux personnes qui s’inquiètent de leur attirance sexuelle pour les enfants. Nous souhaitons vous aider à aborder ce sujet sensible. Saisissez l’occasion de discuter de vos préférences sexuelles, de mieux les comprendre et de surmonter les conflits. Ensemble, nous travaillerons à votre sécurité, à votre bien-être et à un comportement sain. Ensemble, nous contribuons à la protection des mineurs et mettons fin à la consommation d’images problématiques.

Explorez les possibilités de changement profond et réfléchissez ouvertement avec nous à vos tendances et à votre comportement. Plongez dans l’auto-test/évaluation, utilisez la section d’entraide anonyme ou le chat avec nos professionnels expérimentés (en anglais, allemand et espagnol) et n’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez parler à des thérapeutes en personne.

L’utilisation de Troubled Desire et les contacts avec les thérapeutes sont anonymes, confidentiels et soumis au secret professionnel. Nous attachons une grande importance à la protection de votre vie privée (politique de confidentialité). »

Découvrez le Pornomètre du CRIAVS Lorraine pour sensibiliser et agir.

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📚 Le Pornomètre, produit par le CRIAVS Lorraine (Centre de Ressources pour les Intervenants auprès des Auteurs de Violences Sexuelles), est un outil éducatif destiné à sensibiliser les professionnels et le grand public aux impacts du contenu pornographique sur les comportements et la perception des violences sexuelles. Il vise à faciliter les échanges interdisciplinaires, à soutenir la prévention, et à promouvoir une meilleure compréhension des enjeux liés à la consommation de pornographie

Fonctionnement :

✅Rencontres mensuelles : Chaque premier mercredi du mois, des professionnels de divers secteurs (santé, justice, éducation, etc.) se réunissent pour partager leurs pratiques et débattre sur des problématiques liées aux violences sexuelles.

✅Conférences et formations : Des modules de sensibilisation ouverts à tous sont proposés, ainsi qu’un colloque annuel pour approfondir les connaissances sur la thématique.

✅Documentation : Accès à une base documentaire nationale alimentée par les CRIAVS, permettant la consultation et le prêt de ressources variées (ouvrages, vidéos, articles).

✅Soutien clinique : Accompagnement des institutions confrontées à des situations complexes.

Objectifs :

🎯Dynamiser les échanges pluridisciplinaires et le travail en réseau.

🎯Développer la recherche et la prévention.

🎯Sensibiliser et former les professionnels sur les violences sexuelles.

Produit par le CRIAVS Lorraine, basé au Centre Psychothérapique de Nancy, ce dispositif s’inscrit dans une démarche de prévention et d’éducation.

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