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La presse.ca (juin 2012) Rapport d’enquête accablant sur l’Institut Pinel

septembre 9th, 2012 | Publié par risk.assessment dans articles | DOCUMENTS | INTERNATIONAL | Non classé

La presse.ca (juin 2012); Rapport d’enquête accablant sur l’Institut Pinel,  27 juin 2012

L’Institut Philippe-Pinel, où sont envoyés des criminels psychiatrisés comme Guy Turcotte, Karla Homolka et Valéry Fabrikant, souffre de dizaines de lacunes en matière de sécurité qui le laissent vulnérable aux tentatives d’évasion, aux prises d’otages et aux attaques contre le personnel soignant, révèle un rapport d’enquête obtenu par La Presse. «Il existe un faux sentiment de sécurité à l’Institut Philippe-Pinel de Montréal», tranche le rapport de 175 pages, qui doit être déposé cette semaine. Le document a été rédigé par six enquêteurs issus des parties patronales, syndicales, ainsi que de l’Association paritaire pour la santé et la sécurité du travail du secteur des affaires sociales. Il se penche sur la prise d’otages survenue à l’Institut, le 29 avril 2011. (…)

Confusion
Le rapport relève près d’une trentaine de causes qui ont mené au drame, notamment une baisse générale de la vigilance et la confusion du personnel quant aux fouilles. Des employés croyaient carrément qu’il leur était interdit de fouiller les patients. Des membres de la sécurité ont avoué aux enquêteurs «qu’on ne peut pas garantir la rigueur des fouilles». La possibilité de faire entrer à l’institut des morceaux de métal, l’accès aux bacs de recyclage pleins de matériaux, l’absence de ligne directrice en cas de prise d’otages, le manque de formation, de communication et de coordination sont aussi montrés du doigt. Les enquêteurs formulent plus d’une centaine de recommandations, notamment l’installation de contrôles rigoureux «comme dans les aéroports» afin de détecter toute arme. Ils suggèrent aussi l’amélioration de la formation, le remplacement de parties du mobilier pouvant servir à fabriquer une arme, et, au besoin, la fouille des cavités corporelles des patients. Le rapport est déposé au moment où l’Institut Philippe-Pinel se retrouve sans chef. Le dernier directeur général, Jocelyn Aubut, a remis sa démission le 14 juin dernier, après 34 ans au sein de l’établissement.

Lien: http://www.lapresse.ca

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