FRANCE CULTURE, Emission la Fabrique de l’histoire (mai 2014) Semaine spéciale « Mon île est une prison »
Une balade d’Anaïs Kien et Françoise Camar
Prise de son: Marcos Darras
Nouville, histoire d’un bagne
A la fin du XIXe siècle la France inaugure un nouveau bagne pour repousser ses indésirables. Citoyens criminels, parfois simples délinquants, opposants politiques comme les célèbres insurgés de la Commune, tous sont embarqués vers la Nouvelle Calédonie, autrement dit le bout du monde. Les bagnards y purgent leur peine, ils y meurent, ils s’y marient, leurs enfants ne verront parfois jamais la France. Ces colons forcés, côtoient leurs surveillants, l’armée, les canaques assujetis à l’imperialisme français, les travailleurs japonais venus exploiter les mines, les Colons libres également, autant de groupes humains qui fondent la singularité de la société calédonienne. Nous sommes à L’île de Nou, à l’endroit où débarquaient tous les convois de forçats et leurs geoliers, là où tout commençait
Avec : Yves Mermoud, Emmanuelle Eriale et Louis-José Barban.
Le Bagne de Makronissos, un documentaire d’Emmanuel Laurentin et Christine Robert
En 1948 ouvrait en Grèce, sur l’île désertique de Makronissos, au large du cap Sounion déjà fréquenté par les amateurs d’Antiquité pour son temple de Poseïdon, un camp de détention d’un type nouveau. Cette île sans eau, auparavant occupée par des bergers et leurs troupeaux, allait devenir le symbole d’une déportation massive : celle des Grecs communistes et de leurs alliés engagés dans une sanglante guerre civile avec les forces royales et gouvernementales. Après la Seconde Guerre mondiale, les maquisards de gauche décident, sûrs du soutien de l’URSS de Staline et des pays du bloc de l’ Est en formation, de se lancer dans une aventure guerrière et d’abattre le gouvernement soutenu par les Britanniques et les Américains. Cette tentative se soldera par la défaite communiste en 1949 et l’ exil de nombreux « andartès », maquisards des montagnes de Grèce du Nord. Entre temps, beaucoup d’ entre eux auront connu la déportation dans l’île-prison de Makronissos. Là, les tortures morales succédaient aux tortures physiques dans un seul but d’obtenir de ces militants la signature d’un texte de reniement de leur croyance dans le communisme. La Fabrique de l’histoire est retournée sur cette île, abandonnée depuis, sur laquelle les ruines indistinctes du camp sont gagnées par les arbustes. Seul le théâtre, centre de « rééducation morale » pour les prisonniers, a été rénové par le gouvernement auquel participait Mélina Mercouri. Avec nous, sur le petit caïque qui nous conduit de Lavrion à Makronissos, quatre anciens déportés sur l’île, trois hommes et une femme. Avec Illios Staveris, Zoé Pétropoulos, Stavros Avgelos, Adonis Arkas et la collaboration sur place de Françoise Arvanitis.
L’ile d’Elbe
Invité(s) : Thierry Lentz, directeur de la Fondation Napoléon à Paris.
Pierre Branda, directeur du patrimoine de la Fondation Napoléon.
Ecrire l’exil
Invité(s) :
Alexis Nuselovici, professeur de littérature générale et comparée à l’Université d’Aix-Marseille.
Catherine Brice, historienne, professeur d’histoire contemporaine à l’Université Paris 12-Val de marne et à l’Institut d’études politiques de Paris (IEP)
Marianne Amar, responsable de la Recherche au Musée de l’histoire de l’immigration.
Bilge Ertugrul, maître de Conférences à l’université Paris 1 – Panthéon Sorbonne.
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