Caractéristiques d’une mise en œuvre reussie de programmes
Dans le programme ART (Aggression Replacement Training) destiné aux jeunes délinquants violents , Goldstein & Glick (2001) ont mis en évidence plusieurs grands principes de gestion pour sa mise en œuvre. Tout d’abord, ils soulignent l’importance pour les managers de respecter leur propre travail et celui des personnes qui dispensent le programme. Deuxièmement, il est nécessaire d’instaurer une communication ouverte et honnête au sein de l’équipe chargée du programme, qui comprend les délinquants participant au programme. Troisièmement, il est nécessaire de définir clairement les rôles et les responsabilités afin de pouvoir rendre des comptes. Enfin, Goldstein et Glick proposent que l’ensemble du personnel s’approprie le programme en impliquant chacun dans la planification, la mise en œuvre et l’exécution du programme. Bernfeld (2001) a souligné l’importance de questions similaires dans la mise en œuvre du modèle d’enseignement-famille pour les jeunes délinquants (Phillips, Phillips, Fixen & Wolf, 1974), dans lequel le traitement est dispensé dans un grand nombre de petits groupes (par exemple, les familles).
A la lumière de ces exemples et d’autres dans la littérature, ainsi que de leur propre expérience pratique, Gendreau, Goggin & Smith (1999) ont identifié neuf facteurs organisationnels caractéristiques d’une mise en œuvre réussie (voir la liste ci dessous).
En résumé, le concept de « préparation organisationnelle aux programmes » est complexe. Comme l’a proposé Reppucci dans les années 1970 (Reppucci 1973 ; Reppucci & Saunders, 1974), il exige des organisations qu’elles disposent d’une philosophie claire qui sous-tend le traitement et qui est comprise et respectée par l’ensemble du personnel ; une structure organisationnelle qui facilite la responsabilisation et la communication ; l’implication du personnel dans la prise de décision ; et des objectifs réalistes quant à ce qui peut être réalisé dans des délais déterminés. Il devrait donc y avoir des exigences minimales pour les organisations qui souhaitent mettre en œuvre des programmes. Ces exigences devraient ensuite être évaluées en fonction de leur utilité dans la pratique et de leur impact sur les résultats. Il est difficile de voir comment, sur la base de l’expérience, ce programme exigeant peut être réalisé au niveau national. Il est difficile de voir comment, sur la base de l’expérience, ce programme exigeant peut être réalisé au niveau national.
Source: OFFENDING BEHAVIOUR PROGRAMMES , Development, Application, and Controversies, Edited by Clive R. Hollin and Emma J. Palmer,
University of Leicester, UK
Facteurs institutionnels caractéristiques d’une mise en œuvre reussie de programmes (d’après Gendreau, Goggin & Smith, 1999)
- 1. L’institution a l’habitude d’adopter de nouvelles initiatives.
- 2. L’institution met en place de nouvelles initiatives de manière efficiente.
- 3. La structure bureaucratique de l’institution est modérément décentralisée, permettant des réponses flexibles aux problèmes.
- 4. Les problèmes sont résolus en temps utile.
- 5. Les problèmes sont résolus dans un style non conflictuel.
- 6. Il y a peu de conflict de tâches/émotionnel-personnel au sein de l’institution au niveau interdépartemental, du personnel, de la direction et/ou de la direction et du personnel.
- 7. La rotation du personnel à tous les niveaux a été inférieure à 25 % au cours des deux années précédentes.
- 8. L’institution dispose d’une formation formelle à l’évaluation et au traitement des délinquants sur une base semestrielle.
- 9. L’institution a des liens formels avec des établissements d’enseignement et/ou des consultants dans le but d’obtenir des conseils et une formation sur l’intervention et les questions cliniques.
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