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Marie-Andrée BERTRAND (1998), PRISONS POUR FEMMES

mai 13th, 2012 | Publié par risk.assessment dans DOCUMENTS | OUVRAGES | PRISON

Marie-Andrée Bertrand, criminologue, Centre international de criminologie comparée, Université de Montréal , avec la collaboration de Louise L. Biron, Concetta Di Pisa, Andrée B. Fagnan et Julia McLean

PRISONS POUR FEMMES (1998) 

Des recherches antérieures ont conclu que les centres de détention pour femmes à travers le monde présentaient cinq problèmes majeurs :
1 – l’absence discriminatoire de programmes de formation et de travail; 2 – des mesures de sécurité excessives; 3 – des édifices qui ne
permettent pas le classement des détenues; 4 – la rareté d’unités pour les mères et les enfants; 5 – une localisation des établissements carcéraux qui contribue à la dislocation des liens familiaux. Plus important encore, la majorité des femmes emprisonnées pourraient être « gardées » autrement. Les cinq auteures de Prisons pour femmes ont étudié vingt-quatre prisons dans huit pays différents, les unes fermées, les autres ouvertes, observant des unités pour les mères et les enfants (en Allemagne, en Finlande et en Grande-Bretagne) ; des prisons entièrement mixtes (au Danemark) ; des ateliers et des classes mixtes (en Allemagne et en Finlande) ; des programmes d’études complets et interactifs (au Minnesota et en Angleterre), trois prisons autogérées (au Danemark et en Angleterre), le recours généralisé à la prison ouverte (au Danemark).
La conclusion est simple : 1 – 85% des condamnées pourraient être « gardées » autrement qu’en prison fermée; 2 – il existe des mesures rendant moins inéquitables les conditions de vie des femmes en prison ; on les trouve réunies à la Prison de Shakopee, au Minnesota. Si l’emprisonnement s’impose, la preuve existe qu’on peut le faire mieux, à moindre coût et avec de meilleurs résultats.

prisons_pour_femmes_partie 1

prisons_pour_femmes partie 2

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