Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
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Archives de l'auteur : EL

manuel_probation_ONUCe Manuel d’introduction pour la prévention de la récidive et la réinsertion sociale des délinquants fait partie d’une série d’outils pratiques mis au point par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) pour aider les pays à prévenir le crime, à mettre en oeuvre la justice pénale et à renforcer l’état de droit.

Ces outils ont pour objectif d’aider à mettre en oeuvre les règles et les normes des Nations Unies relatives à la prévention du crime et à la justice pénale.
Le Manuel d’introduction souligne l’importance cruciale des programmes et des mesures
efficaces permettant de surveiller et d’aider les délinquants afin de prévenir la récidive.

Les délinquants incarcérés sont confrontés à de réelles difficultés à la libération et les communautés ne sont plus en sécurité lorsque des délinquants à haut risque et ayant de très grands besoins sont libérés sans préparation, sans surveillance ou soutien adéquat.

UNODC_SocialReintegration_FRE_180313.pdf

Focus_miniSarah DINDO est directrice et chargée des publications de la section française de l’Observatoire International des Prisons.

Elle a coordonné et rédigé en 2007 l’étude « Sanctionner dans le respect des droits de l’homme, Les alternatives à la détention », dans le cadre de la Commission nationale Consultative des droits de l’Homme (CNCDH).

Nommée chargée de mission à la Direction de l’Administration Pénitentiaire (DAP) en 2009, Sarah DINDO achève en 2011 un rapport de recherche de 390 pages consacré à la probation en France, « Sursis avec mise à l’épreuve : une analyse des pratiques de probation».

Cette vaste étude sans précédent a vocation à être enfin publiée et nous avons souhaité rendre hommage à ce travail d’une qualité exceptionnelle. Le 19 octobre 2013, nous retrouvions Sarah DINDO pour un entretien de deux heures au cours duquel elle nous faisait part du contexte et de l’objectif de sa recherche ainsi que de ses observations lors de la phase d’enquête.

Focus sur une Recherche à contre-courant[1]

Voir également : Sarah DINDO,  « Sursis avec mise à l’épreuve : une analyse des pratiques de probation»

Focus sur « La Gestion de Cas »- Le projet DOMICE

décembre 2nd, 2013 | Publié par EL dans PROBATION - (0 Commentaire)

domiceLe terme « gestion de cas » serait apparu dans les années 1980 lorsque les États-Unis et le Royaume-Uni ont entrepris de soigner les malades mentaux dans la communauté, en dehors des institutions.

Dans les systèmes correctionnels, il qualifie plus généralement la mise en place d’« interventions » multiples pour des personnes (cas) qui présentent différents types de problèmes et soulèvent plusieurs types de questions. La gestion de cas se différencie d’une approche limitée à un « traitement » ou à une prise en charge individuelle, lesquels néanmoins peuvent faire partie de la liste des « interventions ».

Le Processus de gestion de cas

Pour la plupart des commentateurs, les activités conjuguées suivantes : habba

  • procéder à une évaluation en vue d’élaborer un plan,
  • faire le nécessaire pour exécuter ce plan et suivre sa mise en place, et
  • tirer le bilan du plan et le réviser,

… constituent le processus circulaire fondamental au cœur de la gestion de cas.

L’articulation de ce processus fondamental est envisagée de manière quelque peu différente par certains théoriciens et auteurs (voir la revue de la littérature ou la contribution de Beth Weaver pour la Conférence de Barcelone – en anglais) qui considèrent, par exemple, ‘le respect des obligations’ ou ‘la mise à exécution’ comme une activité séparée, ‘la préparation’ ou ‘le renvoi’ comme une étape préalable à l’évaluation, ou ‘l’induction’ ou ‘la surveillance’ comme une activité distincte de ‘la mise en œuvre’.

Dans le projet DOMICE, le terme ‘processus de gestion de cas’ renvoie au concept en 4 étapes le plus simple.

Tel que nous l’entendons, le gestionnaire de cas est responsable de ce processus, où qu’en soit le délinquant dans son parcours correctionnel. Cette mission peut être assumée successivement par différentes personnes selon l’étape ou la tâche. Il arrive parfois qu’on ne sache pas très bien qui est le gestionnaire ni même s’il y en a un.

Retrouvez l’intégralité du projet domice sur www.cepprobation.org

FRANCE CULTURE ( 18.11.2013)  Emission Sur les Docks, « Clairvaux, la voix des longues peines – Instants limites »

Clairvaux 1Un documentaire d’Elise Gruau, Véronica Collalti et Anna Szmuc

Au XVIIIe siècle, l’ancienne abbaye cistercienne de Clairvaux (Aube) devient la plus grande prison de France. Aujourd’hui encore des détenus y purgent de longues peines.

A Clairvaux, le drame n’est pas tant celui des maisons d’arrêt surpeuplées et insalubres que celui du temps et de la solitude. Un temps qui paraît infini dans la répétition des jours,  un temps qu’il est très difficile d’investir, un temps sans futur, ou presque.

En 2004, Anne-Marie Sallé a l’idée de faire participer les détenus à la création d’une œuvre musicale. Elle anime un atelier d’écriture depuis six ans avec des détenus volontaires, en collaboration avec un compositeur invité. Les textes sont le matériau d’une création musicale qui est jouée en public dans l’ancienne abbaye lors du festival « Ombres et Lumières ».

La rencontre avec cette directrice artistique et les artistes intervenants recrée le lien avec le monde extérieur que l’enfermement a rompu. Ils témoignent de la dureté de la vie carcérale : « C’est une vie qui ne nous touche plus ». L’écriture et la parole deviennent des outils pour affronter la longue peine et concevoir des projets. « Ici la chute est dure, mais il est plus facile de rester noyé que de nager à la surface. »

http://psychocriminologie.free.fr/wp-content/uploads/clairvaux2013.mp3

FRANCE CULTURE , Émission Le Bien Commun (10/10/2013) Une voix dissonante sur la Contrainte Pénale- M. Herzog-Evans- 

Le Bien commun voudrait enrichir le débat qui s’installe sur la contrainte pénale et la peine de probation en donnant la parole à une voix dissonante voir dissidente, celle de Martine Herzog-Evans, professeur à l’Université de Reims. Une voix différente et pourtant très autorisée car elle s’appuie sur un nombre impressionnant d’expériences et d’études en grande partie étrangères, références qui font, soit dit en passant, cruellement défaut dans notre pays.
Le Bien commun vous propose donc de quitter le plan idéologique ou politique pour faire le point sur ce que disent ces expériences étrangères et sur ce qui marche en matière de peine.
Invité(s) :
Martine Herzog-Evans, professeur de droit pénal à l’Université de Reims

 

http://www.franceculture.fr/emission-le-bien-commun-une-voix-dissonante-sur-la-contrainte-penale-2013-10-10

FRANCE CULTURE (2013) La Peine de Probation

septembre 26th, 2013 | Publié par EL dans PROBATION - (1 Commentaire)

FRANCE CULTURE (2013) La Peine de Probation

Émission Le Bien Commun (26.09.2013 ) consacrée à la Peine de Probation- Antoine Garapon reçoit Jean-Claude Bouvier, juge d’application des peines à Créteil pour en parler.

Re-offending by offenders on Community Orders: Preliminary findings from the Offender Management Community Cohort Study

The Offender Management Community Cohort Study (OMCCS) is a longitudinal cohort study of adult offenders who started Community Orders between October 2009 and December 2010.

This report summarises preliminary findings from the Offender Management Community Cohort Study (OMCCS) on levels of re-offending among offenders who received Community Orders. It looks at the factors associated with re-offending including offenders’ needs, attitudes and their relationship with their Offender Manager. The findings presented here are provisional and are based on incomplete re-offending data. The figures may change once the analysis is finalised.

EXTRAIT:

Attitudes of offenders

Emerging findings suggest that offenders with more with pro-criminal attitudes and more negative attitudes towards their sentence were more likely to re-offend.

  • More than half (59%) of offenders who had the most pro-criminal attitudes (those that made them susceptible to offending) re-offended compared with 21% of those with the least pro-criminal attitudes.
  • 44% of offenders who ‘disagreed’ or ‘strongly disagreed’ that their sentence was mainly a punishment re-offended compared with 27% of those who ‘strongly agreed’.

omccs-summary

Voir également, à partir des résultats de cette recherche, le commentaire très éclairant sur la démarche évaluative à l’anglaise que fait Russell Webster :

Relationships and ongoing assessment are key to reducing reoffending (Russell Webster, 08/2013)

Assessment is a continuous process

The authors found that Offender Managers used the formal assessment process (OASys) to target those more at risk of reoffending and to manage and plan sentences but that they also appeared to exercise their professional judgement to either prioritise among formally identified risks or identify other risks not captured by formal assessment.

This pragmatic approach was judged to be an appropriate response to the complex needs of offenders, although it was also determined by the availability of local services. The two needs most frequently addressed in sentence plans were substance misuse and accommodation.

Interestingly, the authors noted that assessment of some needs (particularly “Attitudes” and education and training) tended to be more accurate later in the community sentence, when the Offender Manager had developed a relationship with the person they were supervising.

Similarly, offenders’ feedback on their Community Order was particularly positive when they perceived that the Offender Manager understood their needs.

There seem to be two key lessons to be drawn from this research for those planning new models of service delivery:

  1. There will be dangers if the Community Rehabilitation Companies rely overmuch on the initial assessment of needs conducted by a probation officer in the Public Sector Probation Service. Needs inevitably change over time and a more in-depth assessment can be developed over time with the active involvement of the service user.
  2. Positive relationships are key to successful Community Orders.

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