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Archives de l'auteur : crisostome

Élise Yvorel (2005) A la marge des prisons pour mineurs : les prisons-écoles, des structures carcérales à vocation éducative et professionnalisante

Revue d’histoire de l’enfance irrégulière. Numéro 7 | 2005 : Enfermements et éducations

rhei07_160x75L’auteur étudie une expérience née de la réforme mise en place par le directeur de l’Administration pénitentiaire, Paul Amor, au lendemain de la seconde guerre mondiale. Les prisons-écoles, créées pour les jeunes condamnés de 18 à 28 ans, sont des établissements carcéraux où l’apprentissage professionnel et l’instruction scolaire sont le socle du projet. Elise Yvorel montre comment la réalité du quotidien dans ces établissements se heurte à la théorie d’une « peine éducative » impossible à mettre en œuvre. Recevant finalement un certain contingent de mineurs pénaux et incapables d’offrir une formation et une instruction à tous les détenus qu’ils détiennent, ces établissements carcéraux sont un échec supplémentaire d’une utopie, celle de créer pour les plus jeunes des prisons, sans les inconvénients de la prison.

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Il existe un dépeçage pathologique qui chosifie le corps. C’est par exemple le cas d’un schizophrène qui mutile un cadavre parce qu’il est persuadé qu’il recèle le mal. Le criminologue Olivier Chevrier a rencontré un homme qui a tué sa mère pour lui ouvrir le ventre où il était persuadé que le diable se cachait. D’autres mutilations de cadavres sont propres aux tueurs en série, qui ne sont pas malades mais organisés. La mutilation est en quelque sorte leur signature.Joseph Vacher, un des premiers tueurs en série français reconnu, a tué onze adolescents, filles et garçons, dont il coupait les organes génitaux. Le tueur en série organisé peut agir par rapport à un fantasme qui le domine.

Selon les experts du FBI, les auteurs de meurtres en série gardent souvent des objets, et même parfois des membres. Il s’agit la plupart du temps de membres sexuels comme un téton ou un sein, ou encore une oreille ou un doigt. Ces objets sont pris comme souvenirs, et permettent au criminel de revivre les événements dans ses fantasmes. Dans certains cas, le meurtrier peut même consommer certaines parties du corps de sa victime pour se l’approprier totalement.

Des causes extérieures peuvent-elles expliquer cette pratique? C’est ce qu’affirment certains coupables, comme Sylvie Reviriego. Cette femme a tué son amie, lui a coupé la tête avant de la passer au four à micro-ondes puis, pendant une semaine, a dépecé peu à peu son cadavre resté sur le balcon. Sylvie Reviriego était soignée pour des problèmes psychiatriques, et elle aurait commis ce crime sous l’influence d’un cocktail de médicaments.

Remerciement à Olivier Chevrier, titulaire d’un DEA et d’un doctorat en sciences criminelles, intervenant à l’Université de Rennes 2 et à l’École de l’administration pénitentiaire d’Agen. «Crimes ou folie: un cas de tueur en série au XIXe siècle, Joseph Vacher», Olivier Chevrier, ed. L’Harmattan, 2006.

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P.V. TOURNIER (Juillet 2012) Prévention de la récidive des infractions pénales: Connaître pour agir, suite…

CENTRE D’HISTOIRE SOCIALE DU XXe siècle, UMR CNRS 8058 , Axe « politiques pénales et pénitentiaires dans les sociétés contemporaines »

40 ans de travaux sur la récidive en France, Bibliographie / 188 références

Comme je l’ai souvent expliqué, produire, annuellement, des taux de « récidive », par établissement n’a guère d’intérêt – c’est encore plus vrai pour les taux de suicide -. Reste que le rappel des sénateurs de la nécessité de disposer « des données relatives aux infractions, à l’exécution des décisions de justice en matière pénale, à la récidive et à la réitération » est tout à fait pertinent. Qu’ils rappellent que dans l’esprit du législateur ces missions sont à rattacher à l’ONDRP est tout aussi important. Ces questions seront, nous l’espérons, discutées sérieusement, dans le cadre de la conférence de consensus que Mme Christiane Taubira, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice compte organiser à l’automne prochain. Encore conviendra-t-il de ne pas ignorer les travaux qui ont pu être réalisés par le passé (voir les 188 références en annexe). (Paris, le 31 juillet 2012)

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TED TALK (2010) Tony Porter : un appel aux hommes

septembre 28th, 2012 | Publié par crisostome dans VIOLENCE CONJUGALE - (0 Commentaire)

TED TALK (2010) Tony Porter : un appel aux hommes

A TEDWomen, Tony Porter lance un appel aux hommes où qu’ils soient: « N’agissez pas comme une homme. » En racontant des histoires puissantes tirées de sa propre vie, il montre comment cette mentalité, enfoncée dans le crâne de tant d’hommes et de garçons, peut conduire les hommes à manquer de respect, à maltraiter, et à abuser des femmes. Sa solution : se libérer de la « boîte à hommes ».

Tony Porter is an educator and activist who is internationally recognized for his effort to end violence against women.

Tony Porter is the visionary and co-founder behind the nonprofit A Call to Men: The National Association of Men and Women Committed to Ending Violence Against Women. Porter’s message of engagement and self-examination has connected powerfully with numerous domestic and sexual violence programs for such high-profile groups as the National Football League and the National Basketball Association, and colleges and universities around the country, including the US Military Academy at West Point and the US Naval Academy at Annapolis. Porter is also an international lecturer for the U.S. State Department, having done extensive work in the Democratic Republic of the Congo.

He is a faculty member of the New York State Office of Alcohol and Substance Abuse Services Academy of Addiction Studies, where he co-authored their curriculum for clinicians who work with chemically dependent African-Americans. He also specializes in developing social justice models for human service organizations.

FRANCE 3 (17/09/2012) Reportage à l’UMD de Sarreguemines,   « l’évaluation de la dangerosité et du risque de récidive en France » 

Le docteur alexandre Baratta est psychiatre, praticien hospitalier en Unité pour Malades Difficiles (UMD), il travaille également en maison d’arrêt, en centre de soins pour toxicomanes et remplit des missions d’expertises auprès de la cour
d’appel de Metz.

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SCC (2000) « Les programmes pour délinquants violents »

septembre 10th, 2012 | Publié par crisostome dans PROGRAMMES | VIOLENCE - (0 Commentaire)

« Les programmes pour délinquants violents »  par Ralph C. Serin e t Denise L. Preston, Direction de la recherche, Service correctionnel du Canada »

 » Ce qui donne des résultats dans le système correctionnel, Revue  » FORUM – Recherche sur l’actualité correctionnelle » Volume 12, numéro 2 ,mai 2000

 La préoccupation relative aux délinquants violents s’est accentuée à la suite de l’insistance qu’on a mise sur l’évaluation du risque au cours des dix dernières années. Il ne faut donc pas s’étonner que, en plus des changements apportés aux peines et aux politiques, les administrations correctionnelles veillent maintenant au traitement et à la gestion des délinquants à risque élevé et des délinquants violents. Dans cet article, nous fixons notre attention sur les interventions et les programmes pour délinquants violents qui visent à réduire la récidive et qui peuvent être liés aux besoins particuliers de ces délinquants en matière de traitement plutôt qu’à la criminalité en général.

 

Orientations futures
Malgré la préoccupation à l’égard des délinquants violents, on s’étonne qu’il existe si peu de documentation
sur les traitements efficaces à leur i n t e n t i o n , particulièrement lorsqu’on fait la comparaison a v e c
d’autres groupes, comme les délinquants sexuels et ceux qui ont commis des actes de violence conjugale.
La plupart des études rapportent des effets positifs post-traitement, mais ceux-ci ont surtout été enregistrés dans les autoévaluations, sans se traduire par une amélioration des taux de récidive. Jusqu’à présent, l’évaluation de l’efficacité des traitements a été brouillée par la trop grande confiance accordée aux questionnaires d’autoévaluation, l’absence de groupes témoins et la difficulté à définir les délinquants violents. La multiplication des programmes pour délinquants violents repose implicitement sur l’espoir que ces programmes entraîneront une diminution de la récidive violente. Les résultats des programmes déjà
mis en œuvre sont encourageants, sans pour autant être entièrement probants. Mais les délinquants qui
terminent les programmes paraissent néanmoins plus susceptibles de réussir. Les études les plus
impressionnantes quant aux méthodes utilisées et aux résultats obtenus concernent des programmes qui
s’adressaient aux jeunes et qui comportaient une approche multisystémique. Il faudrait donc s’efforcer
de mieux intégrer les pratiques exemplaires tirées de ces programmes dans les programmes de traitement
pour les délinquants violents adultes. Les programmes destinés aux jeunes insistent davantage sur l’acquisition d’habiletés relatives à la dynamique familiale et à la résolution de problèmes, comparativement aux programmes pour adultes qui, eux, sont axés sur la maîtrise de la stimulation de la colère. Mais cette formule est en train de changer. En effet, les modèles conceptuels qui intègrent la stimulation, l’autocontrôle et le schéma cognitif s’avéreront peut-être fort utiles aux cliniciens qui s’efforcent d’offrir des programmes adaptés à un éventail de types de délinquants violents. Il s’agit là de la direction vers laquelle les administrations correctionnelles semblent vouloir s’orienter, c’est-à-dire accroître la diversité des programmes offerts. Quelle est l’incidence de l’intégration du traitement aux stratégies de gestion du risque dans le cas des délinquants violents ? Dans les programmes visant la prévention de la rechute, le cycle de délinquance fournit un mécanisme permettant de découvrir les antécédents ou les facteurs proximaux relatifs à l’usage que fait le délinquant de la violence. De plus, dans les programmes comportant des évaluations du risque détaillées, le traitement donne l’occasion de formuler des commentaires au sujet de la nature et de l’intensité de l’aide postpénale et de la surveillance dans la collectivité. Des règles explicites relatives aux décisions, pour protéger les cliniciens de leur optimisme sans bornes, pourraient favoriser l’intégration de traitements efficaces dans les stratégies de gestion du risque. On constate un consensus grandissant concernant les « bonnes » composantes d’un programme de traitement, les façons de résoudre le problème de la résistance au traitement et les méthodes permettant de démontrer l’efficacité d’un programme de traitement et les effets positifs qui en résultent. Tout aussi importants les uns que les autres, ces différents moyens sont de plus en plus appliqués à l’objectif de réduction de la délinquance violente.

http://www.csc-scc.gc.ca/text/pblct/forum/e122/122k_f.pdf

 

SCC  (2000) Compendium sur « ce qui fonctionne » dans les programmes pour délinquants

Les responsables des services correctionnels fédéral, provinciaux et territoriaux ont invité le Service correctionnel du Canada (SCC) à former un groupe consultatif d’experts internationaux sur les programmes correctionnels efficaces et à établir un cadre pour l’élaboration d’un compendium sur « ce qui fonctionne » dans les programmes pour délinquants. Par la suite, on s’est adressé à la Direction de la recherche du SCC pour qu’elle entreprenne un examen détaillé des ouvrages publiés sur les programmes correctionnels efficaces et les méthodes d’évaluation. La Direction a joué un rôle de premier plan en mettant en place un groupe consultatif d’experts, en concevant un cadre pour le compendium, en réunissant de l’information pertinente sur les programmes et en étudiant les pratiques exemplaires dans les diverses administrations du pays.

Le Compendium 2000 — Programmes correctionnels e f f i c a c e s renferme une évaluation détaillée et critique des ouvrages empiriques publiés dans le domaine des affaires correctionnelles et du changement de comportement. Qui plus est, il fournit de nouvelles informations sur l’efficacité des programmes, un
aperçu des programmes en place dans les services correctionnels canadiens et des lignes directrices en
vue d’évaluer les activités et les politiques dans le domaine des programmes correctionnels

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