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Archives de l'auteur : crisostome

RAPPORT D’INFORMATION sur le suivi des auteurs d’infractions à caractère sexuel PRÉSENTÉ PAR M. le député Étienne BLANC (29/02/2012)

Pour la session 2011-2012, la mission d’information relative à l’exécution des décisions de justice pénale a souhaité se consacrer au suivi des auteurs d’infractions à caractère sexuel, tant dans sa composante judiciaire et pénitentiaire que dans sa dimension médicale et psychologique. Les infractions à caractère sexuel, particulièrement choquantes, appellent en effet une double réponse de la part des autorités publiques. Conscients de leurs actes et ne souffrant que pour une faible part d’entre eux de pathologies proprement psychiatriques, les auteurs d’infractions à caractère sexuel sont pénalement responsables ; mais, leurs actes révélant un comportement déviant et, bien souvent, d’importants troubles de la personnalité ou du comportement, ces individus relèvent aussi du soin. Aussi le traitement pénal de ces infractions présente-t-il certaines particularités. Depuis le début du XIXe siècle, l’institution judiciaire s’est tournée vers le monde médical pour tenter, dans un premier temps, de répondre à la question de la responsabilité de l’auteur d’un acte sexuel déviant, puis dans le but de prévenir la récidive. Un glissement s’est opéré dans la façon dont la société appréhende les violences sexuelles. D’immoraux, ces actes sont devenus pathologiques. Le recours à la science a constitué un moyen, pour la société, de se rassurer face à des atteintes aux personnes et à leur intimité de moins en moins tolérées au fur et à mesure de la « civilisation des mœurs ». Le psychiatre, en particulier, est sommé de jouer un rôle de premier plan dans la prise en charge de ces personnes perçues comme particulièrement dangereuses. Votre rapporteur s’est attaché, en premier lieu, à analyser le bien-fondé de ces représentations. Les auteurs d’infractions à caractère sexuel sont-ils des délinquants comme les autres ? Présentent-ils, comme certaines affaires particulièrement médiatisées le suggèrent, un risque de récidive plus élevé que les auteurs d’autres types d’actes délictueux ? Quelles sont les causes de leurs passages à l’acte et les facteurs susceptibles d’être maîtrisés par l’intervention de la justice ? Répondre à ces questions est un préalable indispensable à la réflexion qui anime ce rapport.

http://www.assemblee-nationale.fr/13/pdf/rap-info/i4421.pdf

PINATEL (1960) La criminologie

août 27th, 2012 | Publié par crisostome dans DANGEROSITE | Non classé - (0 Commentaire)

André Davidovitch. Pinatel Jean, La criminologie.Revue française de sociologie, 1962, vol. 3, n° 1, pp. 92-96.

La criminologie clinique « consiste essentiellement dans l’approche multidisciplinaire du cas individuel, à l’aide des principes et des méthodes des sciences criminologiques ou criminologies spécialisées » . Elle a pour but « par analogie avec la clinique médicale, de formuler un avis sur un délinquant, cet avis comportant un diagnostic, un pronostic et éventuellement un traitement »

Quant au déroulement du processus criminel qui débouche sur l’acte, il faut se référer à De Greef qui en a fourni une analyse psychologique très poussée, à l’occasion du processus criminogène conduisant à l’homicide utilitaire . Des trois phases qu’il discerne dans la dynamique criminelle (acquiescement mitigé, acquiescement formulé, période de crise) seule la dernière est représentative de l’état de danger (p. 165) qui se caractérise par l’imminence, par une très forte probabilité de passage à l’acte. Telle serait, en effet, la définition la plus extensive du concept d’état dangereux, dont l’examen nous fait pénétrer dans le domaine de la criminologie clinique.

 

Pour saisir le sens opérationnel exact de ce terme dans la criminologie actuelle il faut partir de la notion de témibilité forgée par Garofalo et de son complément d’adaptabilité sociale. Dans un premier moment, le savant italien a préconisé que la mesure pénale soit fondée « sur la perversité constante et agissante du délinquant et la quantité de mal qu’on peut redouter de sa part », c’est-à-dire sur sa témibilité ou capacité criminelle (pp. 130-131). Très vite il eut le sentiment que le terme temibilità qu’on a traduit en français par dangerosité avait un caractère trop négatif. Il a suggéré également la prise en considération du degré d’adaptabilité du sujet (« idonéité à la vie sociale s>). Le concept actuel d’état dangereux renferme ces deux éléments: le diagnostic d’état dangereux doit les évaluer dans chaque cas, le pronostic de rééducabilité et le type de criminosité variant en fonction de diverses combinaisons possibles de la dangerosité et de l’adaptabilité (p. 168).
L’état dangereux comporte quatre formules individuelles :
a) Capacité criminelle très forte et adaptabilité très élevée. Cette formule correspond à la forme la plus grave de l’état dangereux (p. 169). Dans cette catégorie on peut classer les sociables dénués de moralité, les criminels à col blanc étudiés par Sutherland. Parfaitement adaptés au crime, apparemment en règle avec les normes de la vie sociale, ils savent ne pas se faire prendre; on les voit rarement en prison.
b) Capacité criminelle très élevée et adaptabilité très faible. Degré inférieur mais encore grave de la dangerosité (la plupart des criminels professionnels dont « la carrière se déroule sous le double signe de l’organisation méthodique et du refus d’exercer un métier socialement défini »).
c) Capacité criminelle peu élevée et adaptabilité très faible. Formule moins dangereuse que les deux précédentes. Les inadaptés psychiques, les débiles et les caractériels, parmi lesquels se recrute la clientèle habituelle des prisons, se classent dans ce groupe.
d) Capacité criminelle très faible et adaptabilité très élevée. Forme légère de l’état dangereux (on trouve dans ce groupe les délinquants occasionnels, qui peuvent cependant commettre des crimes graves). Ces quelques éléments suffisent pour suggérer sur quelles bases doit s’établir ou s’établit le pronostic d’état dangereux et dans quelles conditions ce pronostic peut constituer un des fondements du traitement. Rappelons encore que J. Pinatel tout en préconisant leur emploi raisonné, met en garde contre la mystique des tables de pronostic. On trouvera au chapitre IV de la II* partie (pp. 172-185) un exposé détaillé et critique des principaux schémas actuellement connus, dont ceux qui ont été mis au point par E. et S. Glueck aux Etats-Unis paraissent être les plus perfectionnés.

http://www.persee.fr/article_rfsoc_0035-2969_1962_num_3_1_6857.pdf

 FRANCE CULTURE (23.08.2012) Emission « Le grain à moudre »: Justice pénale : la gauche est-elle « laxiste » ?

Avec:
Alexandra Onfray, présidente fondatrice du syndicat Magistrats pour la Justice, procureur-colonel du Tribunal aux armées de Paris

Xavier Lameyre, vice-président chargé de l’application des peines au tribunal de Paris et professeur de criminologie et de pénologie à l’université Paris 2. Il est l’auteur de 
Le Glaive sans la balance paru en 2012 aux éditions Grasset

Léon-Lef Forster, avocat pénal

 

Les tueurs en série sont des sources d’inspiration pour des romans ou des films tels que le Silence des Agneaux, Seven ou le Collectionneur.

Mais aucun n’est aussi célèbre que le personnage de Thomas Harris, le Docteur Hannibal Lecter. Avant Lecter, Albert Fish, Jeffrey Dahmer, Ted Bundy et d’autres faisaient déjà règner la terreur.

le propos de SERIAL KILLERS est d’étudier trois tueurs en série notoires, dont la particularité est d’avoir mangé de la chair humaine. Le ton est donné. On va nous parler « des vrais Hannibal Lecter ». De Albert Fish à Andreï Chikatilo, en passant par Jeffrey Dahmer, on se prépare à une plongée terrifiante dans des démences qu’on ne pourrait jamais imaginer possibles, et pourtant…

 

TED TALKS; Philip Zimbardo (2008) Comment des gens ordinaires deviennent des monstres… ou des héros.

Philip Zimbardo sait comme il est facile pour des gens aimables de mal tourner. Dans cette présentation, il partage ses pensées et des photos inédites et difficiles des procès d’Abu Ghraib. Il parle ensuite de l’aspect opposé : comme il est facile de devenir un héros, et comment nous pouvons tous relever le défi.

Philip Zimbardo was the leader of the notorious 1971 Stanford Prison Experiment — and an expert witness at Abu Ghraib. His book The Lucifer Effect explores the nature of evil; now, in his new work, he studies the nature of heroism.

 

 

Betty BRAHMY (2007) La vie quotidienne en prison

juillet 10th, 2012 | Publié par crisostome dans PRISON - (0 Commentaire)

La vie quotidienne en prison par Betty BRAHMY; Un conférence de l’Université de tous les savoirs

Il ne s’agit pas de contester la prison elle-même, mais les conditions d’incarcération qui engendrent souvent une haine de la société et des adultes et sont indirectement un facteur de récidive.

Betty BRAHMY: 

Docteur d’Etat en médecine, CES de psychiatrie; Exerce à la prison de Bois d’Arcy, depuis le 1er juin 2007; Praticien Hospitalier au SMPR de Fleury–Mérogis de 1996 à 2007 et y a exercé les fonctions de chef de service de 1996 à 2006; Elle a été Conseillère technique à la Direction de la Santé (entre 1985 et 1988) et à la direction des Hôpitaux et de l’Organisation des soins de 2003 à 2004; Elle enseigne dans de nombreuses écoles d’infirmiers, centres médicaux et universités, et aussi à l’Ecole Nationale de l’Administration Pénitentiaire (ENAP), et à l’école des Officiers de la Gendarmerie Nationale.
Prix:  Nommée au haut Conseil de la Santé Publique en février 2007

– médaille d’or de l’Administration Pénitentiaire en 2005;  Chevalier de l’Ordre de la légion d’Honneur en 2001;  médaille de l’Administration Pénitentiaire en 1986
Betty Brahmy est vice-présidente de l’Association des secteurs de psychiatrie en milieu pénitentiaire

Publications:  L’ enfant et son parent incarcéré – ouvrage collectif (éditions Erès, 2003);  Guide de la pratique psychiatrique en milieu pénitentiaire – co-écrit avec Laurent Michel (Editions Heures de France, 2005)

Pr Anthony Bottoms (2008) The uncertain road to desistance

juin 29th, 2012 | Publié par crisostome dans DESISTANCE - (0 Commentaire)

Professor Sir Anthony Bottoms (University of Glasgow) examines persistent young offenders and the uncertain road to desistance in this annual lecture by the Scottish Centre for Crime and Justice Research, recorded in 2008