Ressources en psychocriminologie, psychologie forensique et criminologie
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Tirade misogyne dans le film magnolia avec Tom Cruise:

Tom Cruise, conférencier lance:

« Respect the cock!. . . And tame the cunt! Tame it! Take it on head-first with the skills that I will teach you at work and say no! You will not control me! No! You will not take my soul! No! You will not win this game! .. . . You are embedding this thought. I am the one who’s in charge. I am the one who says yes! . . . No! . . . Now! . . .
Here! . . .



Echelle de la colère de Novaco (NAS-PI)

Novaco Anger Scale (NAS)  & Provocation Inventory (PI)

Répondez aux questions suivantes en utilisant le guide ci-dessous :

0 si vous vous sentez peu ou pas contrarié(e)

1 si vous vous sentez un peu irrité(e)

2 si vous vous sentez modérément contrarié(e)

3 si vous vous sentez assez en colère

4 si vous vous sentez très en colère

 

1. Vous déballez un appareil que vous venez d’acheter, vous le branchez et vous découvrez qu’il ne fonctionne pas 0    1    2    3    4
2. Être surfacturé par un réparateur qui vous a aidé à vous sortir d’un mauvais pas 0    1    2    3    4
3. Etre mis à l’écart pour être puni, alors que d’autres s’en sortent sans réprimandes 0    1    2    3    4
4. Votre voiture s’enlise dans la boue ou la neige 0    1    2    3    4
5. Vous parlez à quelqu’un et il ne vous répond pas 0    1    2    3    4
6. Quelqu’un se fait passer pour ce qu’il n’est pas 0    1    2    3    4
7. Alors que vous vous efforcez de porter quatre tasses de café à votre table à la cafétéria, quelqu’un vous heurte et renverse le café 0    1    2    3    4
8. Vous avez accroché votre manteau, mais quelqu’un le fait tomber par terre et ne le ramasse pas 0    1    2    3    4
9. Vous êtes harcelé par un vendeur dès que vous entrez dans le magasin 0    1    2    3    4
10. Vous avez prévu d’aller quelque part avec un ami qui se désiste à la dernière minute et vous laisse en plan 0    1    2    3    4
11. On se moque de vous ou on vous taquine 0    1    2    3    4
12. Vous vous trompez accidentellement de direction dans le parking.  Au moment où vous sortez de votre voiture, quelqu’un vous crie : « Où tu as appris à conduire? » 0    1    2    3    4
13. Votre voiture cale à un feu rouge et le type derrière vous n’arrête pas de klaxonner 0    1    2    3    4
14. Vous essayez de vous concentrer mais une personne près de vous tape du pied 0    1    2    3    4
15. Quelqu’un fait une erreur et vous la reproche 0    1    2    3    4
16. Vous prêtez à quelqu’un un livre ou un outil important et il ne vous le rend pas 0    1    2    3    4
17. Vous avez eu une journée chargée et votre colocataire ou votre conjoint commence à se plaindre que vous avez oublié de vous arrêter au magasin 0    1    2    3    4
18. Vous essayez de discuter de quelque chose d’important avec un ami ou un parent qui ne vous laisse pas la possibilité d’exprimer vos sentiments 0    1    2    3    4
19. Vous discutez avec quelqu’un qui persiste à argumenter sur un sujet qu’il connaît très mal 0    1    2    3    4
20. Quelqu’un met son nez dans une discussion entre vous et une autre personne 0    1    2    3    4
21. Vous êtes déjà en retard et la voiture qui vous précède roule à 30 km/h dans une zone de 50 km/h et vous ne pouvez pas la dépasser 0    1    2    3    4
22. Vous marchez sur un chewing-gum 0    1    2    3    4
23. Un petit groupe de personnes se moque de vous lorsque vous les dépassez 0    1    2    3    4
24. Pressé d’aller quelque part, vous déchirez votre pantalon préféré 0    1    2    3    4
25. Vous utilisez votre dernière pièce pour passer un appel téléphonique, mais vous êtes déconnecté avant d’avoir fini de composer le numéro et la pièce ne vous est pas rendue 0    1    2    3    4

MON SCORE EST : _______

Pour déterminer votre score, additionnez les nombres que vous avez écrits en réponse aux 25 énoncés. Vous pouvez interpréter votre score total selon les lignes directrices suivantes :

  • 0 – 45 : Le degré de colère et de frustration que vous éprouvez généralement est remarquablement faible. Seul un faible pourcentage de la population obtiendra un score aussi bas à un test. Vous pouvez vous demander si vous avez été honnête dans vos réponses et si vous n’avez pas nié des sentiments de colère.
  • 46 – 55 : Vous êtes nettement plus paisible que la moyenne des gens.
  • 56 – 75 : Vous réagissez aux contrariétés de la vie avec une colère moyenne. 76 – 85 : Vous réagissez souvent avec colère aux nombreuses frustrations de la vie. Vous êtes nettement plus irritable que la moyenne des gens.
  • 86 – 100 : Vous êtes en proie à de fréquentes et intenses réactions de colère qui ne disparaissent pas rapidement. Vous nourrissez probablement des sentiments négatifs longtemps après que l’insulte initiale soit passée.  Vous pouvez souffrir de maux de tête fréquents et d’une tension artérielle élevée.  Votre colère peut souvent devenir incontrôlable et conduire à des crises d’hostilité impulsives, qui vous causent parfois des ennuis.

NAS-PI Echelle de colère de Novaco

________________

L’échelle Novaco Anger Scale and Provocation Inventory (NAS-PI) est un outil psychométrique développé par le Dr. Raymond Novaco, utilisé pour évaluer l’intensité et la fréquence de la colère, ainsi que les situations qui provoquent cette émotion. Cet instrument est largement utilisé en psychologie clinique, en recherche et dans des contextes correctionnels pour comprendre les déclencheurs et les réactions de colère chez les individus.

Structure de l’échelle NAS-PI

L’échelle NAS-PI se compose de deux parties principales :

  1. Novaco Anger Scale (NAS) : Cette section mesure l’intensité, la fréquence et les caractéristiques générales de la colère. Elle est subdivisée en quatre sous-échelles :

– Cognitive : Évalue les pensées et les croyances associées à la colère.

– Affective : Mesure les sentiments et les émotions ressentis lors d’épisodes de colère.

– Behavioral : Analyse les actions et les comportements exprimés lors de la colère.

– Arousal : Évalue les réponses physiologiques et l’excitation physique liées à la colère.

  1. Provocation Inventory (PI) : Cette partie examine les situations spécifiques et les déclencheurs environnementaux qui provoquent des réactions de colère. Les items de cette section décrivent différentes situations provocantes, et les participants indiquent à quel point ces situations les mettent en colère.

Raymond Novaco: Phd, Professeur de Psychologie, Université de l’indiana.  Specialisations:
colère, violence, stress, trauma, et interventions

« Mes recherches actuelles restent consacrées à l’étude de la colère et des comportements violents, en particulier en ce qui concerne leur régulation thérapeutique. Les projets actuels continuent à se concentrer sur l’évaluation et le traitement des personnes gravement perturbées ayant des antécédents de violence. Cette recherche est menée à la fois au niveau clinique et épidémiologique, avec des études dans des centres médico-légaux. L’objectif général est d’affiner les procédures d’évaluation de la colère, d’élaborer des interventions cognitivo-comportementales pour la dysrégulation de la colère et de mieux comprendre leur mise en œuvre en fonction du contexte. L’attention est portée sur l’interrelation entre la colère et les troubles cliniques, tels que la psychose, le syndrome de stress post-traumatique et les déficiences intellectuelles, ainsi que sur la santé physique et le bien-être. Le lien entre la colère et les traumatismes est examiné dans le cadre de recherches sur les vétérans de guerre (Vietnam, Irak et Afghanistan) et sur les personnes résidant dans des établissements de soins de longue durée et ayant vécu des expériences traumatisantes.

D’autres aspects de mes recherches sur la colère, les traumatismes et la violence sont des projets sur la violence domestique. Mes recherches sur la violence domestique ont principalement porté sur les femmes et les enfants pris en charge par des refuges d’urgence, des programmes de vie de transition et un centre de justice familiale, en accordant une attention particulière aux effets de l’exposition traumatique à la violence et des services communautaires sur l’adaptation psychosociale des femmes et sur les problèmes de comportement des enfants. Mes travaux en cours avec des patients d’hôpitaux médico-légaux ont inclus des recherches sur la manière dont l’exposition à la violence familiale (« parents volatiles ») est liée à la colère et à l’agressivité des patients.

Les déterminants environnementaux du stress humain restent au centre de mes préoccupations, comme les conditions de transport (c’est-à-dire les embouteillages et les trajets quotidiens à forte impédance) et les facteurs de stress liés à la guerre, dont l’impact sur la santé et le bien-être a été examiné. Mes autres recherches sur le stress environnemental ont porté sur les changements économiques au niveau global, sur la base d’un modèle de l’effet net de la provocation et de l’inhibition liées aux récessions économiques sur diverses formes de comportements violents psychogènes ».

Échelle de Sexisme Ambivalent

Dardenne, Delacollette, Grégoire, Lecocq (2006) Université de Liège, Adaptation en langue française du Ambivalent Sexism Inventory de Glick et Fiske (1996)

RÉSUMÉ de l’article:

L’Ambivalent Sexism Inventory de Glick et Fiske (1996) est une mesure du sexisme hostile (antipathie sexiste) et du sexisme bienveillant (attitude subjectivement positive envers les femmes). Cet article propose une version française de cette mesure, l’Échelle de Sexisme Ambivalent (ESA). Trois études sont proposées afin d’établir la validité de cette nouvelle échelle de sexisme. La première étude est une application du modèle étendu de Rasch qui confirme les qualités psychométriques de l’ESA. La seconde étude établit les validités structurale et prédictive de l’échelle, grâce à une analyse de covariance. Enfin, les validités discriminante et convergente de l’ESA sont évaluées dans la troisième étude, par comparaison à l’Échelle de Néosexisme (Tougas, Brown, Beaton et Joly, 1995) et à l’Échelle de Dominance Sociale (Sidanius et Pratto, 1999). Nous discuterons ensuite des implications pratiques et théoriques de cette échelle.

Source : Dardenne, Delacollette, Grégoire, Lecocq (2006) « Structure latente et validation de la version française de l’Ambivalent Sexism Inventory : l’échelle de sexisme ambivalent », in L’année psychologique, 2006, 106, 235-264

Vous trouverez, ci-après, une série d’affirmations concernant les hommes et les femmes et les relations qu’ils/elles peuvent entretenir dans notre société. Indiquez dans quelle mesure vous êtes d’accord ou pas d’accord avec chacun des énoncés en utilisant la notation suivante :

1

2

3

pas du tout d’accord

plutôt pas d’accord

légèrement pas d’accord

3

4

5

légèrement d’accord

plutôt d’accord

tout à fait d’accord

1. Quel que soit son niveau d’accomplissement, un homme n’est pas vraiment « complet » en tant que personne s’il n’est pas aimé d’une femme. 1    2    3    4    5
2. Sous l’apparence d’une politique d’égalité, beaucoup de femmes recherchent en fait des faveurs spéciales, comme un recrutement en entreprise qui les favorise. 1    2    3    4    5
3. Lors d’une catastrophe, les femmes doivent être sauvées avant les hommes. 1    2    3    4    5
4. La plupart des femmes interprètent des remarques ou des actes anodins comme étant sexistes. 1    2    3    4    5
5. Les femmes sont trop rapidement offensées. 1    2    3    4    5
6. Les gens ne sont pas vraiment heureux dans leur vie s’ils ne sont pas engagés dans une relation avec une personne de l’autre sexe. 1    2    3    4    5
7. Les féministes veulent que les femmes aient plus de pouvoir que les hommes. 1    2    3    4    5
8. Beaucoup de femmes ont une espèce de pureté que la plupart des hommes n’ont pas. 1    2    3    4    5
9. Les femmes devraient être protégées et être aimées par les hommes. 1    2    3    4    5
10. En général, une femme n’apprécie pas à sa juste valeur ce qu’un homme fait pour elle. 1    2    3    4    5
11. Les femmes recherchent le pouvoir en ayant le contrôle sur les hommes. 1    2    3    4    5
12. Tout homme devrait avoir une femme qu’il adore. 1    2    3    4    5
13. Les hommes sont « incomplets » sans les femmes. 1    2    3    4    5
14. Les femmes exagèrent les problèmes qu’elles rencontrent au travail. 1    2    3    4    5
15. Quand une femme a réussi à faire en sorte qu’un homme s’engage envers elle, elle essaie souvent de le tenir en laisse. 1    2    3    4    5
16. Quand les femmes perdent une compétition honnête contre un homme, elles se plaignent pourtant d’être l’objet de discrimination. 1    2    3    4    5
17. Une femme parfaite doit être mise sur un piédestal par son compagnon. 1    2    3    4    5
18. Il y a beaucoup de femmes à qui cela plaît d’exciter les hommes en semblant sexuellement intéressées pour ensuite refuser leurs avances. 1    2    3    4    5
19. Les femmes, comparées aux hommes, ont tendance à faire preuve d’un plus grand sens moral. 1    2    3    4    5
20. Les hommes devraient subvenir financièrement aux besoins des femmes, quitte à sacrifier leur propre bien-être. 1    2    3    4    5
21. Les féministes ont des demandes tout à fait exagérées concernant les hommes. 1    2    3    4    5
22. Les femmes, comparées aux hommes, ont tendance à être plus cultivées et à avoir plus de bon-goût. 1    2    3    4    5

Echelle de sexisme ambivalent

Test de Dépistage de l’Addiction Sexuelle (Sexual Addiction Screening Test – SAST)

Le SAST un outil également développé pour identifier les comportements sexuels compulsifs et problématiques. Conçu par le Dr. Patrick Carnes, ce test aide à repérer les signes d’addiction sexuelle chez les individus, facilitant ainsi une intervention précoce et un traitement approprié.

Principaux Axes Évalués par le SAST :

  1. Comportements Sexuels Compulsifs :
    • Évalue la présence de comportements sexuels répétés et non contrôlés.
  2. Conséquences Négatives :
    • Analyse les répercussions négatives des comportements sexuels sur la vie de l’individu, comme les problèmes relationnels, professionnels, et juridiques.
  3. Utilisation de la Sexualité comme Échappatoire :
    • Examine si l’individu utilise la sexualité pour fuir les émotions négatives ou les situations stressantes.
  4. Sentiments de Culpabilité et de Honte :
    • Mesure les niveaux de culpabilité et de honte ressentis en lien avec les comportements sexuels.
  5. Efforts pour Contrôler le Comportement :
    • Évalue les tentatives et les échecs pour contrôler ou réduire les comportements sexuels problématiques.

SAST

Continuer à utiliser le Rorschach en contexte judiciaire est non seulement non conforme aux recommandations mais c’est aussi un manquement déontologique!

James Wood (Université du Texas), après avoir écrit plusieurs articles dans les meilleures revues de psychologie scientifique, a publié en 2003 avec trois collègues, M. Nezworski, S. Lilienfeld et H. Garb, un livre qui a fait date : What’s wrong with the Rorschach ? (Jossey-Bass, 446 p.). À la suite d’un grand nombre de chercheurs, ils ont confirmé que le Rorschach manque de « fidélité » (les évaluateurs font des diagnostics différents), qu’il a très peu de validité (les diagnostics ne correspondent pas ou peu à ce qui apparaît de façon observable) et n’a guère d’utilité (on peut certes constater dans les réponses au Rorschach des indices de graves troubles mentaux comme la schizophrénie, mais tout psy compétent diagnostique aisément ces troubles sans ce test).

Des recherches rigoureuses ont montré que le Rorschach est totalement contre-indiqué pour des expertises, notamment judiciaires. Il pathologise de façon flagrante (peu de personnes échappent à des étiquetages du genre : narcissisme, dépendance, sexualité problématique, homosexualité refoulée, etc.)

Voir à ce propos l’article « Le test des taches d’encre de Rorschach : sa place ne serait-elle pas au musée ? » (2018)

Resumé de « what’s wrong with the Rorschach« :

Depuis sa création il y a plus de quatre-vingts ans, le célèbre test de la tache d’encre de Rorschach est devenu une icône de la psychologie clinique et de la culture populaire. Administré plus d’un million de fois dans le monde chaque année, le Rorschach est utilisé pour évaluer la personnalité et la maladie mentale dans un large éventail de circonstances : litiges concernant la garde d’enfants, décisions de placement scolaire, procédures d’emploi et de licenciement, décisions de libération conditionnelle, et même enquêtes sur des allégations de maltraitance d’enfants. L’énorme pouvoir de ce test façonne la vie de centaines de milliers de personnes, souvent à leur insu. Dans les années 1970, ce test notoirement subjectif a été soi-disant systématisé et amélioré. Mais le Rorschach est-il plus qu’une variante moderne de la lecture des feuilles de thé ? Le livre « What’s Wrong With the Rorschach » remet en question la validité et l’utilité du Rorschach et explique pourquoi les psychologues continuent de juger les gens en fonction de leurs réactions aux taches d’encre, malgré un demi-siècle de preuves scientifiques largement négatives. Le livre « What’s Wrong With the Rorschach » propose une critique provocante de l’un des tests psychologiques les plus largement appliqués et influents – et toujours intensément controversés – dans le monde d’aujourd’hui. S’appuyant sur plus de cinquante ans de recherches cliniques et universitaires, les auteurs apportent des preuves scientifiques irréfutables que le Rorschach est relativement peu utile pour diagnostiquer les maladies mentales, évaluer la personnalité, prédire le comportement ou découvrir les abus sexuels ou d’autres traumatismes. Dans ce récit romanesque très engageant sur les origines et l’histoire du Rorschach, les auteurs détaillent l’abondance de preuves scientifiques démontrant que le test est d’une utilité discutable pour la prise de décision dans le monde réel. « What’s Wrong With the Rorschach ? » présente un argumentaire puissamment raisonné contre l’utilisation du test dans la salle d’audience ou la salle de consultation – et révèle les forces psychologiques, économiques et politiques puissantes qui continuent à soutenir le Rorschach en dépit de la recherche qui a exposé ses lacunes et ses dangers. James M. Wood (El Paso, TX) est professeur associé au département de psychologie de l’université du Texas à El Paso. M. Teresa Nezworski (Dallas, TX) est professeur associé au département de psychologie de l’université du Texas à Dallas. Scott O. Lilienfeld (Atlanta, GA) est professeur associé de psychologie à l’université Emory d’Atlanta. Howard N.Garb (Pittsburgh, PA) est membre de la faculté de l’Université de Pittsburgh et auteur de Studying the Clinician : Judgement Research and Psychological Assessment.

Voir aussi sur le sujet: 

Résumé
L’affaire F c. Bevándorlási és Állampolgársági Hivatam (2018) porte sur l’admissibilité des preuves obtenues à l’aide de tests projectifs de personnalité. La Cour de justice de l’Union européenne a estimé que le rapport d’un expert ne peut être accepté que s’il est fondé sur les normes de la communauté scientifique internationale, mais s’est abstenue de stipuler quelles sont ces normes. Il semble opportun que les psychologues européens décident des normes à appliquer pour déterminer si un test est approprié ou non pour une utilisation psycholégale. Nous proposons des normes et les appliquons ensuite au Rorschach parce qu’il a été utilisé dans cette affaire et qu’il est un exemple de tests projectifs. Nous concluons que le Rorschach ne répond pas aux normes proposées et que les psychologues devraient s’abstenir de l’utiliser dans les procédures judiciaires, même en l’absence d’une interdiction judiciaire claire.

Mots-clés : Rorschach ; acceptabilité ; tribunaux ; éthique ; valeur probante ; évaluation médico-légale ; droit ; normes professionnelles ; test projectif ; psychologie.

Outil d’évaluation HITS (Kevin Sherin MD, MPH) : Un outil de dépistage de la violence domestique à utiliser dans la communauté

HITS

Ces 12 derniers mois, à quelle fréquence votre partenaire vous a : Jamais

1

Rarement

2

Parfois

3

Assez souvent

4

Fréquemment

5

Physiquement Frappé          
Insulté ou mal parlé          
Menacé de vous faire du mal physiquement          
Crié dessus ou proféré des jurons    

   

Il s’agit d’un questionnaire en quatre points qui demande aux répondants à quelle fréquence leur partenaire les a physiquement blessés, insultés, menacés de leur faire du mal et leur a crié dessus. Ces quatre éléments forment l’acronyme HITS. La réponse à chaque question se fait sur une échelle de 5 points : 1=jamais, 2=rarement, 3=parfois, 4=assez souvent, 5=fréquemment. Les scores vont de 4 à un maximum de 20.

Un score supérieur à 10 est considéré comme positif.

Contexte et objectifs : « La violence domestique est un problème important qui n’est souvent pas reconnu par les médecins. Nous avons conçu un instrument court pour le dépistage de la violence domestique qui pourrait être facilement mémorisé et administré par les médecins de famille ».

L’échelle HITS a montré une bonne cohérence interne et une validité concurrente avec les items d’agression verbale et physique du CTS. L’échelle HITS a également montré une bonne validité de construction dans sa capacité à différencier les patients de médecine familiale des victimes d’abus. L’échelle HITS est prometteuse en tant que moyen mnémotechnique de dépistage de la violence domestique pour les médecins de famille et les résidents.

Cotation:
Le questionnaire Woman Abuse Screening Tool (WAST) est un outil de dépistage des violences conjugales faites aux femmes, d’origine canadienne, qui a été validé entre autre en anglais et en français. Les réponses sont cotées de 0 (ex:jamais) à 2 (ex:souvent) sur une échelle de Likert. Le score total varie de 0 à 16 .

Un score ≥ 5 pour le questionnaire détermine l’exposition à des violences conjugales.

Références:
Guiguet-Auclair C, Boyer B, Djabour K, Ninert M, Verneret-Bord E, Vendittelli F, et al. Validation de la version française d’un outil de dépistage des violences conjugales faites aux femmes, le WAST (Woman Abuse Screening Tool). Bull Epidémiol Hebd. 2021;(2):32-40.
     Brown JB, Lent B, Brett PJ, Sas G, Pederson LL. Development of the Woman Abuse Screening Tool for use in family practice. Fam Med. 1996;28(6):422-8.

 

 

Les professionnels de santé sous-estiment la prévalence des violences conjugales et peu d’entre
eux déclarent effectuer un dépistage et une prise en charge efficace des victimes. Par ailleurs, ils ne disposent pas d’outil simple et validé en français. Notre objectif était ainsi de valider la version française du questionnaire Woman Abuse Screening Tool (WAST).
Matériels et méthodes – Une étude cas-témoins a été réalisée dans le Service de médecine légale du Centre hospitalier universitaire de Clermont-Ferrand et dans deux Centres d’information sur les droits des femmes et des familles. Les femmes victimes et non-victimes ont complété le questionnaire WAST et un questionnaire sur leur niveau d’aise pour remplir ce dernier au cours de l’étude et lors d’une consultation hypothétique avec leur médecin traitant. Une analyse des propriétés psychométriques et des performances diagnostiques du WAST a été effectuée.
Résultats – L’acceptabilité du WAST a été très bonne avec un taux de réponse supérieur à 95%. Les performances diagnostiques pour une valeur seuil de 5 étaient excellentes : l’aire sous la courbe ROC était de 0,99, la sensibilité de 97,7% et la spécificité de 97,1%. Les niveaux d’aise étaient significativement plus faibles chez les victimes que chez les non-victimes. Les deux groupes étaient plus à l’aise pour compléter le WAST au cours d’une étude que lors d’une consultation.
Discussion – L’outil de dépistage WAST en version française est valide et bien accepté pour identifier les violences conjugales en pratique courante. Il peut aider les professionnels de santé à repérer de manière précoce les femmes subissant des violences et ainsi optimiser leur prise en charge.